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EAN : 978B079Q5K6FT
192 pages
(03/03/2018)
4.38/5   13 notes
Résumé :
Je m'appelle Charles, j'ai trente-neuf ans. Je suis ce que certains aiment à qualifier de cynique. Un personnage outrecuidant, ostentatoire, qui fait semblant de sourire au monde, surtout aux femmes, qui a la débauche facile et le travail exigeant. J'avance ainsi dans la vie, sans encombre, avec le désavantage de ceux qui ont une belle gueule, un charisme claquant et un humour acerbe. Je suis donc aux yeux de tous ce cynique mondain qui a réussi. En réalité, je suis... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Monsieur Charles
Même si Charles a un caractère déplorable , j'ai bien aimé le personnage qui a toujours la même ligne de conduite un peu pommé avec malgré tous beaucoup de sentiments et de savoir vivre.
Une belle amitié entre voisins qui se transforme en amour mais dommage que celle ci arrive beaucoup trop tard dans la livre. Une suite serais souhaitable.
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Sacha a pris l'initiative de me proposer et de me confier son roman, sachant que le style et le sujet pourraient m'en plaire, et je la remercie infiniment pour sa confiance et sa gentillesse. C'est le premier ouvrage que je découvre de cette autrice talentueuse, et cette découverte a été un vrai grand plaisir.

Le résumé m'a d'emblée parlé. Pas de pays des bisounours (remarquez je n'ai rien contre, mais j'aime les sujets sombres et les histoires complexes avec des héros aux personnalités difficiles), ici, pas de personnages roses et tout mimi. Charles est un personnage de premier abord détestable, cynique et pince sans rire, violent dans ses paroles, le parfait connard, en somme. Et il en a tout à fait conscience.

Un personnage, donc, au caractère très fort et très inamical. On pourrait croire que l'on ne va pas pouvoir s'entendre avec lui, parce que franchement, plus désagréable, tu meurs. Il a une façon d'aborder le monde, de parler aux autres, d'évoluer en société complètement choquante. Il gueule sur les autres, se moque d'eux avec une méchanceté claquante, ne se préoccupe pas de son entourage, l'ignorant dans le meilleur des cas. Il déteste les gens, en général, et ceux qu'il appelle ses amis, il les traite avec une effarante méchanceté.

Mais voilà, on entre dans la tête de Charles, et on découvre en lui une véritable dualité, touchante, émouvante, attachante. Il est réaliste, désillusionné, ironique, mais on sent sa souffrance, son désarroi face à ce monde qui ne tourne pas comme il le voudrait, face aussi, parfois, à ses propres réactions. Il voudrait être moins fier, moins arrogant, et ne pas toujours réagir avec une telle grandiloquence. Mais est-ce si facile de changer ? Et puis, en a-t-il vraiment envie ? Qu'est-ce qui, dans sa vie, pourrait lui donner la volonté d'évoluer, de devenir un homme meilleur ? Rien ici, en tout cas. Parce qu'ailleurs, c'est forcément mieux. Donc ici, c'est pire. Mais bougerait-il pour autant ? Pour quoi faire ?

C'est donc un homme paralysé, figé dans une vie malheureuse et morose, que nous côtoyons et apprenons à connaitre et à apprécier, malgré ses milliards de défauts. Un personnage qui vibre mais ne le réalise pas. Qui attend l'étincelle qui fera repartir la machine. Mais arrivera-t-elle, cette étincelle ?

Et puis, un jour, à son travail, Charles reçoit une lettre d'une inconnue. Une lettre d'amour, poétique, belle, touchante. Et l'étincelle vient de mettre le feu aux poudres. Peu à peu, Charles va changer en profondeur. S'ouvrir à un monde dont il ignore tout. Prendre des risques, accepter de devenir autre. Et même apprécier cet autre moins bougon, moins triste, moins terne… moins méchant. Peu à peu, il va apprendre à vivre. Et réaliser qu'il avait cessé de respirer depuis des années.

La plume de Sacha nous emporte avec fièvre, énergie et douceur à travers cette belle histoire d'espoir et d'amour, ce rayon de soleil perçant les nuages sombres d'un ciel devenu trop gris depuis trop longtemps. Une plume magnifique, tantôt lyrique, tantôt cruellement réaliste. Une richesse de vocabulaire incroyable, qui fait un bien fou. Un récit également peuplé de références, dont un certain nombre que j'ignorais, d'images et de magie. Il ne se passe au final pas grand-chose, dans ce roman, mais je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer. Je l'ai lu d'une traite, sur une journée, allongée dans un parc ou assise sur un banc d'aéroport, m'accrochant à l'esprit de Charles, découvrant avec lui un monde oublié. Un monde qui lui rappelle sa mère défunte, cette femme qu'il fut la seule à vraiment aimer. Y a-t-il encore une place dans son coeur peuplé de regrets et d'amertume, pour un nouvel amour ? Et pour ces gens qui tiennent à lui, malgré son comportement et sa méchanceté ? À lui de le découvrir… à lui d'évoluer.

Seul point négatif dans le style de Sacha, j'ai eu un peu de mal avec les verbes utilisés dans les dialogues. À la place des habituels verbes d'incise, Sacha a choisi d'utiliser beaucoup de verbes d'action, liant le geste à la parole. J'en comprends l'idée, et je la respecte, même si personnellement cela a parfois un peu perturbé ma lecture. Rien qui n'entache sérieusement mon plaisir et mon voyage dans la tête de Charles, même si ce choix n'est pas ma tasse de thé.

Autour de Charles, évoluent un certain nombre de personnages qui ont tous leur importance. Je ne pourrais tous les citer, car si Charles se croit souvent très seul, il est finalement plutôt bien entouré. Et par des âmes sincères, qui l'apprécient malgré ses terribles défauts. Violette, Eléa, Chiara, Adriano, Felix… Des personnages hauts en couleur, touchants, qui peuplent de nuances et de vie ce tableau à la grisaille persistante. Certains le font plonger dans sa propre propension à la mélancolie, bien contre leur volonté, d'autres sont des souffles d'espoir, d'énergie, de vie… de liberté. À part son amour pour la corrida, j'ai particulièrement adoré Adriano, ce personnage à la fois chaleureux et… ambigu.

Je savais le fin mot de l'histoire, puisque Sacha m'avait confirmé mes attentes concernant mes choix de lecture (et je ne vais pas vous spoiler, bien sûr, à vous de le découvrir !). Je n'ai donc pas vécu comme un lecteur non averti l'attente de Charles, ses questions (et celles du lecteur) concernant les lettres et la mystérieuse inconnue qui se cache derrière ces mots qui enflamment notre héros. Pas non plus eu la surprise finale, je savais à quoi m'attendre. Cependant, cela n'a pas entaché ma lecture, et je me suis laissé porter par les doutes de Charles, ses interrogations, ses expectatives et ses rêveries sans me laisser gâcher l'intrigue par ma connaissance de cette fin surprenante.

Et la magie a bel et bien fonctionné, cette conclusion toute de douceur et d'émotion m'a réellement touchée et mis la larme à l'oeil. Je salue ici la façon dont Sacha a mis les éléments en place, la façon dont chaque détail nous permet à chaque instant de deviner la vérité sans qu'on ne le réalise avant la toute fin… Mécanique complexe, mais pourtant, au fond, si simple. Si évidente.

C'est donc, pour moi, une très belle découverte que ce roman aux mille facettes. Une belle leçon de vie qui nous apprend à savourer les bénédictions de l'existence, à se concentrer sur l'instant présent et la beauté de la vie, sans aller chercher ailleurs… « Parce qu'ailleurs, ce serait forcément moins bien. »

Aurélie, pour le blog d'Amabooksaddict
Lien : http://amabooksaddict.blogsp..
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J'ai découvert avec ce roman la plume vive, précise et très moderne de Sacha Stellie. Ce roman m'a embarquée dès les premières pages, le ton est alerte, pétillant et même parfois drôle ce qui rend la lecture fluide et agréable. Charles le personnage principal est odieux, cynique, égoïste, autocentré : il a tout du sale type que l'on adore détester ! Il a une pleine conscience de l'image déplorable qu'il renvoie et du fait que sa vie est vide et sans intérêt malgré la réussite professionnelle, l'argent amassé et les conquêtes féminines multipliées bien qu'en couple avec une femme qu'il reconnait lui-même parfaite. le tableau semble définitivement sombre et figé dans un cynisme qui ne semble pas avoir de limites. Au fil du temps, Charles a fini par se convaincre qu'ailleurs c'est forcément mieux… Et pourtant, il suffit d'une rencontre avec un nouveau voisin et son adorable fils et d'un mystère qui s'épaissi autour d'une admiratrice inconnue pour venir enfin secouer les certitudes. le sale type va-t-il enfin s'humaniser, s'éveiller à l'amour, à la joie, à la vie tout simplement ! Il faut aller au bout de la lecture pour le savoir…. Je recommande vivement ce roman.
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Ou comment tomber sous le charme du parfait connard ! Charles Bailly s'ennuie, alors il méprise, rebute, rembarre et juge le petit monde autour de lui. Sa femme, parfaite même à ses yeux, et sa vie financièrement réussie ne suffisent pas à le sortir de sa léthargie lentement installée depuis le décès de sa mère.
Un nouveau voisin débarque avec son gosse et son monde est bouleversé, un monde blindé de préjugés, de certitudes et de croyances construites sur son écoeurement des autres. Charles ouvre les yeux, découvre le soleil et sa chaleur sur la peau, la caresse d'une conversation et le troublant mystère d'une "amoureuse" anonyme qui percute son inertie. Adriano, le charmant voisin dessine avec son fils un nouveau monde, une nouvelle vision, une nouvelle culture, une autre approche des autres. Charles observe, espère et attend beaucoup de cette amoureuse lettrée et cachée, il partage ses espoirs et ses craintes avec Adriano toujours partant pour l'aider.

Un roman délicieux et truculent avec un personnage de premier ordre. Un acariâtre, revenu de tout, qui envoie bouler tout son entourage sans jamais prendre de gants, bref un salaud, un connard mais attention le connard qui fait ça rudement bien. C'est impossible de ne pas s'attacher à lui, de ne pas partager la moitié de ses désillusions et de son dégoût critique des petites vicissitudes de notre société. Son regard caustique, ultra caustique, sur les autres est un vrai bonheur pour le lecteur car de ses amis à ses employés, de sa femme et ses artistes à son idée de la vie, tout est dit avec un humour acide et corrosif, une jouissance de la moquerie qui nous fait ricaner comme des buses tout le long du livre. Un roman complètement porté par son personnage acerbe et la plume talentueuse de son auteure qui en plus de satisfaire mon ironie personnelle m'a ravie le coeur.

Une exploration dans l'oedipe conscient et avéré d'un homme qui ne se cache rien et qui du coup ne cache pas sa rancoeur aux autres, un être blessé par une épreuve somme toute presque banale mais qui n'a pas su retrouver l'éclat perdu dans ceux qui l'entoure. Un homme lucide qui sait la souffrance qu'il impose mais qui sait aussi que les jeux se jouent à deux ou plus, que lui seul n'a pas réellement le pouvoir unique sur les autres et qui attend "celle" qui par magie a su le voir et faire sortir le meilleur de lui même.

Une fin comme on les aime, tranquille et romantique pour un roman délicieux sur le coming out d'un connard en homme bien qui retrouve le sourire et la joie de vivre. Yop.
Lien : http://meninbooks.eklablog.c..
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Sensibilité et justesse pour un beau roman de vie
Charles, 39 ans. Une vie d'apparence réussie, mais une introspection acide qui révèle le contraire. Sacha Stellie nous dépeint le portrait de cet homme, de son cynisme, de ces conséquences sur son entourage, jusqu'à l'étincelle. Celle qui fera tout basculer.
"Ailleurs, c'est forcément mieux...", c'est un roman de vie, un roman de prise de conscience. Malgré ce personnage d'apparence détestable, nous nous y attachons tout de suite, car il révèle ces questions que nous pouvons tous nous poser : est-ce comme cela que j'avais imaginé ma vie ? Suis-je heureux ? Quand est-on vraiment prêt à tout remettre en question ?
On y retrouve la même intensité d'émotions que dans les autres romans de l'auteur, portée par un style extrêmement juste.
Ainsi, Sacha Stellie a tenu le pari de l'introspection, et nous livre un roman intime, introspectif, mais pas moins puissant.
A lire, de toute évidence.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Qu'est ce qu'elle m'a fait cette gamine à part m'avoir fait remarquer que je manque de culture générale? Ce qui est vrai. On manque tous de culture générale, on n'en a jamais assez, il est toujours bon d'apprendre. Et moi, moi, sombre con de Charles Bailly, ça me vexe, Ca me froisse, m'humilie, me met en colère. Juste parce que c'et une réalité et que je ne supporte pas la médiocrité. Ni qu'on me fasse remarquer que je le suis. Car je le suis. Je fait quoi au juste de ma vie a part bosser comme un nègre, amasser du fric que Chiara dépense et me dédouane par la même de ma conduite déplorable, de mes infidélités permanentes avec des femmes dont je ne me rappelle même plus les prénoms?
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je ne sais pas pourquoi je dis ma femme systématiquement lorsque j'évoque Chiara. Par simplicité? Par fainéantise peut être, par souci de clarté certainement. C'est stupide, elle ne l'est pas et ne le seras jamais, je suis contre le mariage et toute forme d'appartenance entre les êtres. Ma femme, mon chien, mon assistante, mon agence, mon ma mes....Toujours ce sempiternel besoin de possession des hommes prétexte aux pires ignominies.
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La vie, elle est comme elle est et chacun a la sienne. On peut la maudire, lui cracher dessus, la bénir ou l'idolâtrer, comme on veut, mais on peut surtout la changer. On peut toujours tous changer. Je refuse de subir et de courber le dos. Je n'aime pas le gâchis et encore moins la lâcheté.
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— A présent, commençons, invité-je Violette à démarrer le diaporama. On tourne le premier film dans un abattoir, c’est bien ce que nous avons convenu ? Eléa, notez tout ce qui vous semble intéressant, je vous prie, vous serez en charge de cette première partie. Et je vois le beau visage se décomposer et se vider de son sang. Rien que le mot abattoir a suffi. Une grande brindille comme ça, à tous les coups, c’est végétarien. Alors, Barjavel, on se la ramène moins, hein ?
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Le bonheur n’est pas une fatalité, pas plus que le malheur. Il faut le débusquer.
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