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EAN : 9782375540480
176 pages
Slalom (29/08/2019)
3.55/5   29 notes
Résumé :
Lorsqu'Aurore, une adolescente de 15 ans, comprend qu'elle a été adoptée, ses certitudes volent en éclat,
ses repères s'écroulent. C'est la fin du monde, la fin de son monde. La rencontre avec un être encore plus
déraciné qu'elle va lui ouvrir les yeux et lui permettre de se découvrir. La nouvelle Aurore se révélera
encore plus espiègle et déterminée que l'ancienne, désormais habitée d'une passion et forte de liens plus
solides que jamais... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Aurore est un petit roman sympa que j'ai pu découvrir grâce à Babelio (Masse critique privilégiée) et les éditions Slalom que je remercie. Avec talent, Jérémie Kisling, auteur-compositeur-interprète suisse, pour son premier roman, prête sa plume à une ado qui va fêter ses quinze ans et qui apprend, un matin, qu'elle a été adoptée !
J'ai lu avec plaisir son journal intime dans lequel elle se confie très librement, ajoute des commentaires pour la personne qui la lira tout en racontant les événements qui ont suivi la terrible révélation entendue par hasard, chez elle, à cause d'une porte qui fermait mal…
Heureusement, trois personnes sauvent Aurore, ado assez rebelle et anticonformiste : Xu, sa voisine chinoise qui cherche sur son globe le pays qu'elle a dû quitter et qu'elle regrette, son grand-père qui l'héberge, la rassure, la console et Sliman, apparition soudaine et définitive, jeune migrant qui a traversé la mer et cherche à manger. Sa présence revigorante fait prendre conscience à Aurore que son malheur est tout relatif. Il l'aide à surmonter ce passage difficile chez son grand-père qui fait preuve de grande ouverture d'esprit puis en pleine nature, dans la forêt voisine.
Je n'oublie pas la petite soeur, Constance, qui subit les événements mais reprend toute sa place dans l'épilogue. Au début, j'ai bien aimé le ton décontracté de l'auteur, apprécié la façon dont son ado joue avec les mots mais le procédé devient vite trop répétitif et c'est lassant, à force.
Je trouve que c'est une bonne idée de montrer aux ados que l'étranger n'est pas forcément dangereux et peut même apporter un souffle, un sens à notre vie qui s'étiole à cause de soucis, de problèmes qui ne pèsent pas lourd devant ce que subissent ces gens.
Aurore est une bonne lecture que je conseille aux adolescentes et adolescents, un bon roman jeunesse qui peut se lire à tout âge

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Je remercie Babelio, son opération Masse critique privilégiée et les Editions SLALOM pour l'envoi de ce livre.

J'ai beaucoup aimé la couverture. L'histoire un peu moins.

Bien sûr, suivre Aurore dans son parcours d'adolescente n'est pas dénuée de charme. Mais justement : j'ai eu bien du mal à croire en ce conte de fées des temps modernes. Une hadolescente traite ses problèmes, des problèmes d'un gravité extrême, puisqu'elle découvre au hasard d'une conversation, qu'elle est adoptée, avec humour, espièglerie, parfois désinvolture. Ele s'insurge mais très vite l'humour et le détachement prennent le pas. Très, (trop) souvent elle parle avec une profondeur et un sens de la répartie un peu prématurés je trouve, en tous les cas peu courante chez un jeune en pleine remise en question de tout ce, de tous ceux, qui l'entourent.

Jugez plutôt : « C'est peut-être ça grandir. Plus la vie nous cabosse à l'extérieur, plus au-dedans on s'adoucit. Parce qu'on comprend, au bout d'un moment, que ça ne sert à rien de lutter. Tout passe, et passe, et à force de nous repasser dessus, la vie nous apaise enfin. Comme la mer qui d'années en années, vague après vague, finit par rendre le sable si fin sous nos pieds ».
Un rêve non ?

C'est très poétique mais assez utopique. Je n'ai jamais eu de la part de mes adolescents une seule parcelle de cette répartie !

J'ai bien compris que c'était une fable mais lorsque le corbeau tenait en son bec un fromage, et que, ne se sentant plus de joie il laissait tomber sa proie, c'était du vécu. Plus de trois cents ans après nous voyons tous les jours des corbeaux qui se font abuser par de malicieux renards !

Et puis il y a des incohérences. Sliman tombe du ciel. Personne ne sait d'où il vient. Où il veut aller. Qu'elles sont ses intentions. On comprend bien qu'il est émigré, déraciné. Immédiatement il est invité à partager la vie du grand-père, qui conseille d'ailleurs à sa petite fille d'aller se promener avec lui !
Il est adopté par les parents d'Aurore instantanément. A la seconde même où Aurore le présente. Il partage les repas. On lui prépare sa chambre ! Je vais encore parodier l'une de mes petites filles : « Il ne faut pas nous prendre pour des lapins de six semaines » !

Mettre ce livre dans les mains d'adolescents qui se croient, en dehors de chez eux naturellement, au pays des bisounours, comporte un petit risque….
Mais non, je pense que je me trompe. Les ados sont un peu renfrognés, peu ou prou révoltés, jamais satisfaits mais…… pas si naïfs que çà….et puis leurs parents ne sont pas loin….pas si loin !

Je mets 3,5 parce que ce livre est destiné aux ados. Ils ne cherchent pas particulièrement la poésie. Ils veulent de l'action, des potes, des états d'âme, se maquiller en cachette, devenir footballeur, des adidas stan smith, mais la poésie pas trop sauf peut-être celle de certains morceaux de rap, le rose guimauve pas trop! ! 3,5 parce que de nombreux sujets graves sont seulement éfleurés. le lecteur. surtout s'il est ado, attend d'autres réactions du personnage principal.

Certains passages iraient bien à des 6-8 ans. D'autres à des adultes un peu rêveurs. Aux ados hum……je ne suis pas sûre!

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Déjà sur la couverture du roman , la belle Aurore aux cheveux d'amarante semble slalomer avec toutes les idées qui fusent dans sa tête .

Quinze ans !
Un âge si important où le corps change tellement que l'adolescente se sent mal dans sa peau ; elle cherche sa place dans le monde , s'oppose à toute autorité , surtout celle de la parenté .

Alors il faut s'imaginer la paralysie affective qui la gagne lorsqu'elle entend ses parents déclarer qu'il est temps de lui parler .

" Je vous ai entendus , hier , tout ce que vous avez dit en cachette ! C'est honteux ! Je vous déteste !
(... )
_ C'est QUOI , adoptive ? a insisté Constance ." P.54

Aurore , horrifiée , s'enfuit .
Ses parents bien-aimés l'ont trahie .
Elle se réfugie chez son grand-père qui la console et la raisonne . Il lui demande de passer la nuit dans sa maison afin de retrouver son calme et réfléchir à sa situation .

Au petit matin , Aurore fait la rencontre de sa vie : Sliman , un migrant .
" J'ai secoué les yeux .
Comme les rideaux s'étaient complètement cassé la figure , la mienne avec , je le voyais vachement bien , Sliman .
C'était un ado , comme moi . Il souriait beaucoup comme ça.
_ Pourquoi tu souris beaucoup comme ça ? j'ai dit .
_ J'aime bien comme tu es habillée .
_ C'est pas mes habits , c'est des rideaux .
_ Ah , tu t'habilles avec des rideaux !
_ Laisse tomber . Tu habites où ? P.69


Jérémie Kisling est un poète .
Il suffit d'écouter ses chansons , notamment " Antimatière "pour rentrer dans ce monde irréel où l'amour est si fort .
Cependant , le thème principal , celui de l'adoption est abordé avec trop de désinvolture .
La famille semble assez inconsciente , même le papy qui laisse partir sa petite-fille avec ce nouvel inconnu qu'est Sliman .
Tout semble couler de source pour l'auteur . Il permet une histoire gentillette alors qu'en réalité , elle est grave .

Ce livre pourrait convenir à des gosses de dix ans ; des adolescents , j'en doute !
N'empêche que le vocabulaire est riche , coloré et pittoresque et que l'humour apparaît presque à toutes les pages .

Je remercie les Editions Slalom et Babélio de m'avoir privilégiée en m'offrant ce livre .


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Je remercie les équipes de Babelio et des éditions Slalom pour m'avoir permise de participer à cette masse critique. J'aime beaucoup découvrir les romans jeunesse, c'est donc avec plaisir que je me suis lancée dans cette lecture. Malheureusement, je n'ai pas été convaincue.
Pas une grande fan des dessins de Zep (dessinateur de Titeuf), l'illustration m'a vraiment laissée de marbre. Trop ressemblante aux illustrations de Titeuf, d'ailleurs. Visuellement, ça n'ouvre pas un autre monde. Et si on aime pas Titeuf, on peut vite « se fermer » en un seul coup d'oeil.
Du début à la fin, j'ai été incapable d'envisager cette histoire autrement qu'en dessin animé ... Ce qui m'a fortement gêné. Tout me semblait « surfait ». Un peu comme au théâtre où tout est « surjoué ».
En tant qu'adulte, j'ai eu beaucoup de difficulté à m'imprégner à cette histoire. Je l'ai trouvé un peu « légère », un peu « gnangnan » et beaucoup trop édulcorée. C'est un roman destiné aux pré-adolescents et adolescents, il aurait fallut rendre l'histoire un peu plus « vivante » et plus « sérieuse ».
L'auteur a choisi un style d'écriture marqué par des traits d'humour ... Sauf que ça ne fonctionne pas. C'est très lourd. Et son choix a rendu l'attachement à Aurore impossible. Sliman, quant à lui, est « écrit » avec désinvolture. Une désinvolture qui le rendrait presque niais. C'est fort dommage ! Il aurait pu réellement apporter quelque chose à Aurore dans sa quête d'identité. Mais c'est loin d'être le cas.
Le tout manque grossièrement de cohérence : quel parent tolèrerait l'absence imposée de leur fille durant des jours ? Sans savoir où elle est, ni avec qui ? Tout ça était bien trop facile.
Si je n'ai pas accroché, peut-être que des adolescentes le feront (bien que j'en doutes). Toutefois, je n'estime pas que ce soit une oeuvre réussie car elle a été écrite uniquement pour une cible et a banni les autres (adultes et public masculin). Dommage parce que l'adoption reste un sujet très intéressant. Un sujet annoncé comme central, ici, mais qui n'est qu'à peine effleuré.
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Fantasque, espiègle et déterminée, Aurore est une adolescente d'à peine 15 ans. Pleine d'espoirs et de rêves, elle voit pourtant ses certitudes voler en éclat lorsqu'elle découvre le secret de ses origines. Pour elle, c'est la fin du monde. La fin de son monde. Une douleur sourde et profonde la submerge et la laisse désemparée, déboussolée.
"Une rivière de douleur qui remontait de mes oreilles à mes tempes, de mes tempes à ma gorge, et allait se jeter violemment dans le puits trop étroit de mon coeur."
Alors, pour tenter d'exorciser sa douleur, Aurore prend la plume puis la poudre d'escampette. Se confier pour déguerpir. Ou alors déguerpir pour se confier. Tout se mélange dans sa tête… Plus rien ne semble vrai, plus rien n'existe en dehors de cette trahison. Mais où aller quand on n'a que quinze ans? Qu'importe, tant que c'est loin, très loin de la maison. Et surtout, sans quelconque lien avec sa famille.
Alors, on traverse la rue et on se réfugie chez la voisine Xu. Petite chinoise perdue dans l'immensité du monde, qui regarde, inlassablement, sur son globe le pays qu'elle a dû quitter. Engluée dans son propre déracinement, c'est pourtant elle qui parviendra à mettre en musique les maux d'Aurore.
"-Je peux avoir un mouchoir?
-Non, laisse-les couler, c'est comme les fleurs, le matin, tu sais…
-La rosée?
-Oui
Une larme est tombée sur son front. Elle a fait un petit geste brusque:
-Ca y est. C'est la première note de musique, elle a dit en posant ses mains sur le piano."
Mais quand le torrent de larmes est trop fort, il faut être fort comme un chêne pour y résister. Et quand on se sent aussi frêle qu'un arbuste, on court se réfugier sous les branches protectrices de son grand-père. On y dépose les armes et on s'y abandonne.
"C'est peut-être ça, grandir. Plus la vie nous cabosse à l'extérieur, plus au-dedans, on s'adoucit. Parce qu'on comprend, au bout d'un moment, que ça ne sert à rien de lutter. Tout passe, et passe, et à force de nous repasser dessus, la vie nous apaise enfin."
Peu à peu, Aurore finit pas s'apaiser, par s'ouvrir au monde. Un autre monde, inconnu, lointain et pourtant si proche. Et quand Sliman, jeune migrant orphelin qui a traversé la mer et ses tempêtes, débarque dans sa vie, c'est avec objectivité et maturité qu'Aurore prend conscience de la relativité de son malheur. Désormais, elle ne sera plus cette petite fille perdue en quête d'identité. Elle sera elle, puis l'autre, indivisible, unique et universelle.
"Qu'il s'agisse de Sliman, si différent de moi, venu totalement d'ailleurs, avec ses coutumes à lui, sa façon de voir la vie ou de comprendre les étoiles, ou qu'il s'agisse de Constance ma soeur, élevée par les mêmes parents, dans la même maison, dans le même pays, ça revenait au même: l'autre, c'est tout le monde sauf moi. Et pour le monde entier, je suis l'autre. Donc moi, je suis l'autre; et par conséquent l'autre c'est moi. Tout le monde est moi. Je suis tout le monde."
Aurore est un livre jeunesse drôle et émouvant. Sous forme de journal intime, cette fable aborde avec poésie le thème de l'identité, de l'adoption. Inventif, Jérémie Kisling, auteur-compositeur et interprète parvient à balloter son lecteur entre rires et larmes, sans jamais se départir de sa légèreté. Avec un vocabulaire riche et des tournures de phrases parfois cocasses, les lecteurs adolescents se surprendront sans doute à s'arrêter pour relire et analyser quelques unes des réflexions profondes d'Aurore.
Car oui, ce livre est vraiment un livre jeunesse. Les yeux des adultes ne verront pas cette histoire par le même prisme. Certains y relèveront une trop grande légèreté de la part des parents d'Aurore qui, bien que conscients du traumatisme vécu par leur fille, ne s'alarmeront pas outre mesure de sa disparition. D'autres regretteront que le thème de l'adoption y soit beaucoup trop survolé, saupoudré de légèreté et parsemé de clichés. D'autres enfin y décèleront l'anachronisme d'une trop grande maturité intellectuelle et philosophique pour une jeune fille d'à peine quinze ans.
Mais voilà, Aurore est un conte moderne, une fable aux accents utopiques. Il conviendra alors aux adultes de laisser choir leur costume, d'oublier leur vision du monde et de se plonger dans cette histoire fraîche, poétique et philosophique. Mais gare à ne pas rompre le charme par trop d'analyses, de rapprochements avec la réalité. Les adolescents ne seront pas en reste. Il leur conviendra d'accepter de prendre le temps, de se laisser submerger et transcender par certaines réflexions abordant la vie avec philosophie et drôlerie.
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Qu'il s'agisse de Slim an, si différent de moi, venu totalement d'ailleurs, avec ses coutumes à lui, sa façon de voir la vie ou de comprendre les étoiles, ou qu'il s'agisse de Constance ma soeur, élevée par les mêmes parents, dans la même maison, dans le même pays, ça revenait au même:l'autre, c'est tout le monde sauf moi. Et pour le monde entier, je suis l'autre. Donc moi, je suis l'autre; et par conséquent l'autre c'est moi. Tout le monde est moi. Je suis tout le monde.
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Mes parents ne se regardent pas trop. J'ai l'impression qu'ils ne se voient pas. Enfin si, ils se considèrent du coin de l'oeil comme on surveille une table ou une marche d'escalier. A mon avis c'est juste pour éviter de trébucher l'un sur l'autre.
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Il y avait une telle gravité dans leurs voix que j'en ai lâché mon coton-tige .
J'ai vite posé mon pied dessus pour étouffer le bruit meurtri de la ouate et j'ai tendu mes oreilles encore un peu plus près des escaliers . P.26
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Pa exemple , j'espère toujours que la boulangère va me donner la plus grosse tranche de tarte aux pommes . Je la regarde exprès en salivant . ( La tranche , pas la boulangère .) Mais cette mégère n'a aucune compassion pour l'ado constamment affamée que je suis .
J'aimerais bien lui faire avaler sa levure , pour voir si ça lui fait gonfler le coeur un peu . P. 14-15
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Ampoulé, ça veut dire "compliqué, pas clair", contrairement à une ampoule qui, elle, éclaire, allez savoir pourquoi.
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