Nous replongons avec délice dans le monde fantasque d'Azimut. Un peu comme on se coule dans les draps chauds pour poursuivre un rêve stoppé trop tôt la nuit précédente.
Manie croise le chemin du Baron Chagrin qui aimerait partager avec elle SON secret pour une vie éternelle. C'est son but, son désir, mais elle refuse car le prix est trop élevée. Seul la tristesse est immortelle...
De leur côté Aristide et le chasseur de prime poursuivent leur voyage et découvrent que même le Nord peut perdre la boussole quand frappe l'amour.
C'est avec plaisir que nous retrouvons tous ces personnages attachants et drôles. Avec les faiblesses profondes du genre humain. L'amour, la peur de vieillir, la curiosité, la jalousie...
Je me suis beaucoup amusée à déchiffrer les jeux de mots et l'utilisation d'expression populaire.
Et les dessins sont toujours aussi bien réalisés. Sensibles et fantastiques.
L'ensemble parfait pour un monde déjanté. L'imagination est une magnifique qualité!
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Plus sombre que le précédent par la présence notamment du Baron Chagrin qui vit dans un monde en noir et blanc mais aussi par les désillusions dont Manie est victime, il garde les qualités du premier et regorge encore de trouvailles incroyables.
Les différents personnages se solidarisent pour mener leurs quêtes et révèlent petit-à-petit leur passé et origines au lecteur.
La femme de sable est très belle et apporte une belle luminosité à cet album aux couleurs froides et déprimantes. J'ai hâte de me procurer les trois tomes suivants qui signeront la fin de cette épopée fantastique.
Gros coup de coeur.
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Le deuxième tome tient les promesses du premier, avec toujours ces illustrations élégantes et baroques et de nouvelles inventions assez délirantes. Nous faisons dans ce tome connaissance avec le Baron Chagrin, une déesse de sable et le Pôle Nord qui est un lapin, celui d'Alice ? Mais on n'est pas plus avancé sur la compréhension de ce monde et on se demande toujours où nous mène cette aventure. A suivre...
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Ce qui frappe en premier dans cette série, c'est son dessin sublime et original. La moindre page est un régal visuel regorgeant de détails et de trouvailles tout en se laissant parfois le temps de respirer avec de grandes illustrations.
De plus, si Azimut brille par sa qualité graphique, son scénario n'est pas en reste. Véritable conte philosophique illustrant les faiblesses du genre humain (l'amour, la curiosité, la jalousie, la cruauté), il est surtout centré sur le temps qui passe et la peur de vieillir. Car oui, dans ce monde, le temps est variable et peut s'acquérir comme se voler. Il existe toute sortes de façons de gagner du temps, de la plus mercantile à la plus horrible mais quel que soit votre choix, il sera lourd de conséquences.
Mais n'allez pas croire à un récit triste et morbide ! Azimut est avant tout le récit d'un voyage extraordinaire aux confins d'un univers décalé et loufoque, le tout en compagnie d'une galerie de personnages drôles et attachants. Mais ce voyage n'est pas de tout repos, surtout quand on a perdu le Nord !
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Il faudrait être ingrat pour ne pas trouver que des qualités à ce nouvel opus des aventures de l’univers abracadabrantesque d’Azimut. À l’évidence la suite se fait déjà attendre !
Lire la critique sur le site : BDGest
En attendant, ne passez pas à côté de ce superbe volume qui vous fera faire un très beau voyage imaginaire !
Lire la critique sur le site : Sceneario
- Sans vouloir vous vexer, je ne vois pas comment un "machin mécanique" pourrait être un dieu. Un dieu ça crée, ça n'est pas créé.
- Peut-être est-ce un dieu parce que les hommes sont capables de créer des choses qui les dépassent ? Peut-être que l'homme a un jour fabriqué des machines éternelles pour conjurer sa propre obsolescence ? Peut-être que l'homme a fini par vouer un culte à la machine parce qu'elle est le produit d'une démarche rationnelle, alors que lui, n'est que le fragile fruit du hasard ?
Cette musique, vous voulez dire? Je lui dois tout. vigueur et longévité. L'incomparable symphonie des cris et des pleurs qui montent des gorges lorsque des hommes font souffrir d'autres hommes. C'est pour moi une véritable de jouvence, et on peut compter sur l'humanité pour que cette source ne tarisse jamais.
-On n'a jamais vu un dieu s'autodétruire. Un dieu s'est immortel.
-Un immortel qui se supprime... Je trouverais le geste assez élégant.
-Décadent même.
-Et que croyez-vous donc que je recherche Baron?
-Mais le rêve de tous les mortels, ma chère. Un moyen de tuer le temps!
- Comment as-tu osé continuer à vivre sans moi ?
- Qui te dit que j'y suis parvenu ?
Le Loup en slip (par Luuna, Thibault, Jean et Eléonore)