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EAN : 9781519025807
270 pages
Auto édition (23/10/2016)
4.38/5   12 notes
Résumé :
Perséphone Arouet, professeur à Lyon, découvre le jour de la rentrée des enseignants le cadavre de l’intendant du collège, assassiné dans sa voiture. Désignée témoin numéro 1, elle va faire la connaissance des policiers chargés de l’affaire, dont le chef, le commandant Kacew, n’est pas insensible à son charme. De leur côté, les policiers vont découvrir un univers qui les fera aller de surprise en surprise. Derrière les apparences policées, tout n’est pas si simple..... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Attiré par la photo de couverture de ce livre, j'ai lu ce roman qui décrit le milieu des enseignants et raconte une intrigue policière au sein d'un collège.
L'écriture est belle mais les personnages semblent un peu caricaturés et la fin du roman attendue.
Les dialogues, cependant, font mouche et ne manquent pas d'humour.
Chaque titre de chapitre est tiré de morceaux de musique ou de citations de film qui sont autant de clins d'oeil envers le lecteur amateur de musique et de cinéma, les amoureux de bons vins blancs n'étant pas oubliés non plus.
Au final ce premier roman reste un sympathique livre à découvrir durant les vacances...à Lyon?
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J'ai découvert l'auteur par hasard sur YouTube. J'ai choisi le livre car la description parlait d'un policier, sur Lyon.
La romance prend le pas sur le suspense et là où je pensais lire un policier, je me retrouve à lire un roman à suspense. Comme c'est un bon moment, pas de regret.
Les milieux de l'enseignement et la police sont joliment mêlés et j'ai bien apprécié le parcours musical (c'est pile la musique j'aime).
Si Patricia Sarrio réitère, je m'intéresserai à ce qu'elle nous proposera au menu.
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Un bon moment de lecture !

Amateurs de scènes macabres, de tueurs en série et de flic désespérés et suicidaires passez votre chemin.
Pour une fois le flic n'est pas alcoolique et dépressif, juste beau comme un Dieu. Ca donnerait presque envie de se glisser dans les habits de la belle Perséphone...

Un roman policier sympa qui mêle intrigue policière et histoire d'amour loin des poncifs du genre.
Agrémenté de touches d'humour et de quelques piques bien senties envers le corps enseignant...
Un bon moment de lecture !
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J'ai aussi découvert par hasard ce premier roman. Comme lyonnaise, j'ai apprécié l'intrigue à Lyon, sans que la ville ne soit trop présente.
Le "choc" des univers de l'éducation nationale et de la police est décrit avec beaucoup d'humour en reprenant les caricatures habituelles du type "café du commerce".
L'intrigue est menée avec dynamisme et on se laisse facilement entrainer.
Un moment très agréâble.
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Un livre comme on les aime : intrigue policière, personnages attachants, histoire romantique en filigrane, le tout complété par une plongée au coeur du monde professoral que l'on découvre avec délectation grâce à l'humour caustique de l'auteur. A découvrir !
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Légère et court vêtue, Perséphone Arouet avançait par un beau matin d’août sur le chemin de sa quinzième rentrée. D’un pas déterminé, ses talons attaquaient dru le pavé, tandis qu’elle grimpait presque joyeusement vers le bâtiment moderne, dont la silhouette devenait plus massive comme elle progressait vers lui.
Elle était entrée dans l’Education Nationale avec l’absolue certitude qu’elle n’y ferait qu’un bref passage, persuadée que sa vie se situait ailleurs. Rien ne la destinait à cet alimentaire emploi de gardeuse d’oies, pensait-elle à l’époque, sinon qu’à l'issue d'un brillant parcours universitaire, elle s'était retrouvée sans autre choix que de passer les concours de l’enseignement.
Cependant, et à sa plus grande surprise, elle avait pris goût à la chose. Elle avait découvert qu'elle aimait ne pas se lever à la même heure tous les matins, qu’elle adorait avoir sept heures de cours un jour puis deux le lendemain, qu’elle raffolait de pouvoir traîner chez elle habillée n’importe comment pour corriger ses paquets de copies et qu’elle chérissait, enfin, le fait de se poser dans un petit café tranquille, un livre à la main et un crayon dans l’autre, pour réfléchir à ses cours.
Perséphone avait appris à apprécier l'absence de patron sur son dos, l'inexistence d’objectif chiffré, le confort d’un salaire, certes peu exponentiel mais néanmoins régulier, et l’avantage de vacances toutes les sept semaines. Et plus que tout elle appréciait sa liberté - totale, et son corollaire - la solitude : elle pouvait faire tout ce qu’elle voulait entre les quatre murs de sa salle de classe, l’Institution aurait fort à faire pour l’en déloger et mettre à jour ses failles puisqu’Elle n’y entrait jamais (exceptée une éventuelle visite d’inspection décennale).
Méditant donc sur les hasards de l’existence qui, une demi-douzaine d’établissements plus tard, lui avaient fait renier le serment qu’elle avait prononcé en entrant dans la carrière, elle fut stoppée dans sa marche conquérante par un capot d’automobile s’avançant incongrument.
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Ils avaient passé deux jours ensemble, absolument parfaits à tous points de vue, mais dimanche soir, quand elle lui avait suggéré de rentrer chez lui, il s'était senti congédié comme un vulgaire laquais.
— J'ai des trucs à préparer. Tu ne bosses jamais, toi ?
Ce qui était la meilleure venant de quelqu’un qui travaillait le tiers de lui ! Sauf qu’ayant eu le malheur de le lui dire, cela avait entraîné direct un retour de manivelle.
— Tu peux être plus précis ?
— Tu fais quoi, quinze heures par semaine, non ?
Reculée sur la banquette, elle le toisait, mains sur les hanches.
— D’abord, j’ai trois heures sup cette année…
— Waouh, un truc de dingue : tu veux dire que tu bosses dix-huit heures ?
— Bien sûr, avait-elle grincé, et encore, à peine : je fous les élèves sur des ordis ou devant des films et je me fais les ongles ! Ce n’est pas comme si je préparais des cours, que je corrigeais des copies ou que je rencontrais des parents jusqu’à neuf heures du soir, quelle idée !
— D’accord, avait-il tenté de temporiser, la voyant prête à exploser, j’ai peut-être parlé un peu vite…
— Le truc qui m’étonne, avait-elle poursuivi en ignorant son intervention, c’est pourquoi plus de monde ne passe pas les concours de l’Education nationale, puisque c’est une telle planque ! Tiens, toi par exemple : pour rentrer chez les flics, tu as eu besoin du même diplôme que celui qu’il faut pour le CAPES. Franchement, je ne comprends pas pourquoi tu ne l’as pas fait, tu aurais été tellement plus tranquille avec tes dix-huit heures ! Surtout qu’on manque de monde, le premier blaireau venu peut faire l’affaire.
Du coup, il était parti en claquant la porte.
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Une bouffée de rage l’envahit. Il voyait parfaitement à quoi elle faisait allusion et son impuissance l’emplit de frustration. Il y a des moments où c’est mieux de ne pas toucher le silence. Il avançait sur la pointe des pieds.
— Tu exagères. On a bossé là-dessus, les choses ont évolué depuis vingt ans. II y a maintenant des policiers femmes qui...
— Sans blague ? railla-t-elle. Et par curiosité, il y a combien de nanas dans ta brigade ?
Il bougea un peu sur sa chaise trop étroite, embarrassé.
— Ce n'est pas aussi facile que ça… marmonna-t-il, jouant avec les morceaux dans son assiette.
— C'est sûr, c'est comme dans l'Education Nationale en fait : on veut l'hétérogénéité, la mixité, plein de beaux discours, n’empêche que c'est toujours les mêmes qui se retrouvent sur le carreau et avec la haine de l'école qu'ils transmettront à leurs gamins !
— On ne peut pas discuter avec toi !
Ils s’interrompirent tandis qu’elle lui jetait un regard irrité.
— C’est sûr qu’avec ton pote Simeoni, on peut vachement discuter ! Dans la série « ouverture d’esprit et écoute de l’autre », il est au top !
— Eh, tous les flics ne sont pas comme lui ! Regarde, moi par exemple…
— Oui, enfin on ne peut pas dire que tu aies été particulièrement sympathique et compréhensif lors de notre première rencontre ! Dans la série « gros con », tu étais pas mal !
Il secoua la tête, sidéré par sa mauvaise foi.
— Sauf que c’est toi qui…
— J’étais traumatisée ! Je venais de tomber sur un cadavre, je te rappelle.
— Oui, eh bien moi aussi, j’étais perturbé
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Les fenêtres grandes ouvertes laissaient entrer l’air doux du début de soirée et dévoilaient les premières lumières sur le Rhône. Elle le sentit marquer un temps d'arrêt en découvrant le spectacle pendant qu'elle ouvrait un placard pour récupérer un vase. C’était cette vue qui l’avait décidée à acheter l’appartement, en piteux état à ce moment-là, et, depuis bientôt dix ans qu’elle la contemplait quotidiennement, elle ne s’en lassait pas.
De toutes les villes où elle avait pu vivre, jamais une seule n'avait égalé Lyon pour Perséphone. Elle aimait Paris, comme une provinciale qui vient s'y mettre à jour ponctuellement, Londres pour sa frénésie et son côté feu d'artifice permanent, Oxford pour les souvenirs estudiantins qu'elle pouvait y avoir, d'autres encore pour le dépaysement, mais elle n'avait jamais imaginé vivre ailleurs qu'entre Rhône et Saône. Et si elle avait choisi d'habiter sur la rive gauche, c'était pour le plaisir de contempler chaque soir la Presqu'île et ses collines de ses fenêtres.
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Il touilla encore un peu dans la casserole et elle posa son verre avant de venir se plaquer contre son dos, les mains caressantes.
— C'est bizarre, reprit-il après quelques instants, il n’y a pas grand-chose dans tes placards, mais on ne trouve ces pâtes qu’en Italie. Je ne t’imagine pas faisant du tourisme culinaire…
Elle éclata de rire et se détacha de lui, reprenant son verre.
— Quelle subtilité, commandant Kacew ! J’adore ta manière de poser les questions l’air de rien. Pourquoi tu ne dis pas plutôt : « qui est le mec qui a laissé ces pâtes en souvenir » ?
— C’est si évident ?
— C’est diaphane. Il s’agit donc des vestiges d’un charmant monsieur italien.
— Qui cuisinait ?
— C’était un peu son métier, en fait. Donc il venait avec son matériel…
— Un cuisinier ?
— Un chef ! Tu ne crois tout de même pas que j’allais me taper un pizzaiolo non plus ?
— J’oubliais ton snobisme.
Elle leva son verre et le fit tinter contre le sien.
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