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EAN : 9782264064417
480 pages
10-18 (02/04/2015)
3.18/5   88 notes
Résumé :
Londres, 1944. La Luftwaffe donne son assaut final sur la capitale déjà exsangue et les Londoniens se précipitent dans les abris souterrains.

Au milieu du chaos, un bras coupé est exhumé par un groupe d'enfants jouant sur un site bombardé de l'East End.

Le sergent détective Frederick Troy, de Scotland Yard, parvient à relier cette découverte à la disparition d'un scientifique de l'Allemagne nazie.

Il met au jour une ch... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (57) Voir plus Ajouter une critique
3,18

sur 88 notes
Imaginez-vous vivant à Londres en 1944, privé de ressources pour subsister correctement, paranoïaque car engoncé dans la crainte permanente de périr, bombardé avec insistance par l'aviation allemande menaçant de vous souffler à chaque instant. Ah oui, d'un seul coup 2015, c'est plus sympa.

Comme nous sommes dans un roman policier, c'est à une enquête dans l'environnement historique de la seconde guerre mondiale que nous serons confrontés. Une série de meurtres étranges à résoudre ; une intrigue cosmopolite. Jugez plutôt : Des russes, des allemands, des américains, des anglais. It's a small World diraient nos poupées disneyéennes. Sauf que Disney n'a pas droit de cité ici. Et que toutes ces nationalités vont se déchirer pour être celle qui profitera au mieux de la guerre finissante.

Roman typiquement English mais savoureux. Drôle, bien mené et à l'écriture enlevée. John Lawton nous transporte dans un monde au bord de l'apocalypse.

Son héros, Troy, est un lieutenant de Scotland Yard pour qui traquer un meurtrier est la seule raison d'exister, de s'affirmer et de trouver son identité, lui le fils d'immigrés russes.
Ce garçon, malin comme un singe, ne saura éviter ni les coups ni les blessures. Si vous avez des notions de couture humaine, ce sera précieux pour l'aider.

Un livre enthousiasmant aux personnages hauts en couleur, certains ténébreux et froid comme le voile de la fossoyeuse se déposant lugubrement sur vos épaules ; d'autres gais comme des pinsons, comme si des luthiers lilliputiens venaient construire des instruments magiques aux cordes joyeuses dans votre cœur.
Un roman double face donc, alternant les moments légers aux événements plus tragiques.

Dommage cependant que Lawton n'évite pas certaines longueurs faisant trop piétiner son intrigue au risque d'être redondant.
Cela ne nuit en rien au plaisir de la lecture mais l'empêche d'accéder aux plus hautes marches du polar contagieux.

De l'espionnage, de l'intrigue policière des meurtres, du sexe et de l'amour, John Lawron convoque toutes les muses du roman, les noue dans un sac et l'agite dans une partouze livresque du meilleur effet.
Entre fausse ingénue et anglaise perverse, notre héros ne sait plus à quel sein se vouer. Et les tétons t'étonnent quand tu les tâtonnes, le sais-tu ?

Ce roman est aussi délicieux qu'une tasse de thé agrémentée d'un nuage de lait et d'un délicieux morceau de pain d'épices. Prosper youpla boum !
3,5/5
Lien : http://cestcontagieux.com/20..
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Si j'ai apprécié ce roman, c'est essentiellement pour la description de la vie des londoniens pendant la seconde guerre mondiale et pour son personnage principal, le lieutenant Frederick Troy. « Tout bien considéré, le fait d'être flic était la meilleure des excuses à sa solitude égoïste. » Seulement, sa solitude est vite chamboulée par l'arrivée d'une suspecte splendide, Lady Diana Brack, de la haute qui cherche à s'encanailler en fréquentant un groupe de militants communistes. J'ai trouvé que le rendu permet de se plonger dans vapeurs de poussières asphyxiantes après un bombardement, cachés dans un couloir de métro, et de sentir la présence de toutes ces nationalités qui se mélangent dans les rues de Londres à cette période. L'histoire en revanche n'a pas été aussi prenante que je l'espérais, mais cela reste un roman policier historique très plaisant, avec une description des personnages, même secondaires, très agréable et bien faite.
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1944, Londres croule sous les bombardements, son métro est transformé en ville souterraine où viennent s'y réfugier ses habitants à la moindre alerte. Des enfants jouent parmi les gravas d'un immeuble, l'un d'entre eux reste un peu à l'écart. Il observe l'étrange manège d'un chien qui tient dans sa gueule…un bras humain, et vient le déposer à ses pieds avant de repartir roder ailleurs. Un bras dont le propriétaire a manifestement été assassiné…

Le lieutenant Frederik Troy va se trouver chargé de l'enquête. Ayant choisi de rester à Scotland Yard plutôt que de rejoindre l'armée au risque de passer pour un planqué, il va se trouver mêler à un affaire aussi complexe que dangereuse…Tous les ingrédients d'un bon roman d'espionnage sont réunis : des cadavres de savants allemands, des agents russes, des services secrets américains, la police anglaise et deux femmes mystérieuses, belles, élégantes, parfumées et irrésistibles…Mais qui sont-elles réellement ?

John Lawton nous offre à la fois une reconstitution historique très réussie et un roman policier palpitant dans lequel on ne trouve pas le temps de s'ennuyer. Alors que la seconde guerre mondiale touche à sa fin et que se dessinent les prémisses de la guerre froide, nous sommes entrainés à la suite de notre jeune héro dans les coulisses de l'Histoire à la recherche d'une vérité que dissimulent bien des mensonges…

Merci à Babelio, aux éditions 10/18 et à la SNCF pour la découverte de ce nouveau « grand détective ».
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Londres 1944. Tous les jeunes sont entrés en guerre. Tous ? Non, Fred Troy a préféré rester sur place. Agent de Scotland Yard, il traque assassins et malfaiteurs de tous poils, car en temps de guerre le crime organisé, ou pas, est toujours présent et même en recrudescence.
L'affaire qui l'occupe ici commence avec un bras. Un bras ? Oui, trouvé par des gamins dans les décombres. Ce bras appartient à un Allemand. Un scientifique allemand. Y aurait-il un espion infiltré ? Difficile de répondre pour l'instant car voilà que d'autres corps sont retrouvés et liés au premier meurtre. Peu à peu, les indices mènent vers un Américain appartenant aux services secrets. Meurtrier, traitre, en service commandé ? le lieutenant Troy va mettre toute son énergie, son talent et sa hargne pour trouver la vérité...

De suspens, en suspens, Lawton nous emmène dans le chaos de Londres organisé par les bombardements de la Luftwaffe. On renifle la poussière des bombes autant que l'odeur nauséabonde des jeux de pouvoir, on pénètre dans le haut commandement des forces armées, des services secrets américains, on assiste les grandes puissances dans le dénouement de ce conflit mondial. On croise Anglais, Allemands, Américains, Soviétiques et on poursuit même la quête du Lieutenant Troy jusqu'à Berlin après l'armistice...

Le contexte historique est remarquablement décrit. de plus, le texte de Lauwton est truffé de références littéraires (je regrette ma maigre culture dans ce domaine pour apprécier véritablement toutes ces citations), musicales et cinématographiques. Donc amateurs de thrillers, de romans d'espionnage et de littérature anglaise, ce roman vous est destiné. Il se lit facilement et même se dévore, et il va vous falloir ouvrir les yeux malgré le black out pour suivre l'hyperactif lieutenant.

Un grand merci à Babélio et à l'équipe Prix SNCF du polar pour m'avoir envoyé ce roman qui fait partie des dix titres en compétition pour l'année 2016.

Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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♫ Excuse-me Sir mais j'entends plus Big Ben qui sonne, les avions bourdonnent, c'est la folie à London !

♫ Et les allemands bombardaient, et les allemands bombardaient…

Un roman qui me colle encore au coeur et au corps ♪ (mes excuses à Voulzy pour le détournement de sa chanson !) tant je viens de vivre une époque que je n'ai pas connue mais dont l'auteur nous a brillamment rendu compte !

Encore un peu et j'allais fermer mes rideaux spécial black-out moi… et planquer du bon café en prévision de la diète qui sévit et sévira encore après la guerre à Londres.

C'est fou ce que les gosses peuvent trouver comme ossements en jouant ! Dans « La femme en vert » d'Indriðason c'était un bébé qui mâchouillait un ossement humain, ici, c'est un chien, qui, en tant que bon chienchien, dépose un bras humain au pied d'un des gosses qui regardait ses amis jouer à la marelle.

Une enquête qui se révèlera pas facile pour le lieutenant Frederik Troy de Scotland Yard, qui, tout comme l'inspecteur Linley d'Elizabeth George provient d'une bonne famille.

Comme je le disait, l'ambiance « guerre » est bien décrite, bien rendue. Nous sommes en février 44 et notre inspecteur aura l'impression qu'un Jack The Ripper (pour hommes) a sillonné les rues car il y avait eu un autre cadavre l'année d'avant, une disparition ensuite et des tas de trucs louches qui vont se passer devant les yeux de Troy qui ne verra pas toujours la vérité dans les ténèbres.

On alterne souvent les moments moins drôle tels les bombardements où l'extrême misère dans laquelle vivotent certaines personnes, avec des touches d'humour, notamment en la personne du légiste haut-en-couleur, Ladislav Kolankiewicz, de la culture générale avec des références littéraires, politiques, militaire,…

Du sexe aussi, parce que oui, Troy ne fait pas que travailler ses petites cellules grises, mais aussi son engin – bien qu'on reproche aux Anglais d'être coincé du cul, même si, en cette période où l'on peut mourir à tout moment, le sexe à tout-va et avec le(la) premier(ière) qui passe soit devenu sport national.

Non seulement, Troy paiera de sa personne en étant moult fois blessé, mais il fournira aussi quelques millilitres de liquide séminal à deux femmes. Pourtant, c'est un grand coincé qui fait l'amour toutes lumières éteintes…

La Luftwaffe ne nous laisse pas répit, les morts, le chef et les femmes en chaleur non plus… Heureusement que pour nous réjouir, nous avions les personnages dont j'ai ressenti de l'attachement pour eux, surtout pour Troy, son adjoint, Wildeve et le légiste.

Un mélange de polar historique, sur fond de guerre et d'espionnage, sans pour autant verser dans un roman de John le Carré.

Un enquête difficile, des preuves qui n'arrivent pas à la pelle, malgré le côté Holmes du légiste (une monographie sur les boutons de manchettes allemands, cher Ladislav ?), de l'humour, du sexe, des morts, une plume qui nous entraine au fil des pages et, hélas, quelques longueurs à un moment donné.

Pas au point de gâcher la lecture, mais il y avait moyen de passer outre, je pense. Notamment, cette enquête sur le crime du Black Swan n'était pas indispensable. Sans ces quelques longueurs, j'aurais mis un 4/5, mais là, ce sera un 3,5 et ce n'est en rien une punition, j'ai passé un super moment sous les bombes.

Dans ce roman, tout le monde en prendra pour son grade grâce à quelques petits détails piquants insérés dans le récit. Que ce soit envers les Américains, les Anglais, leurs collèges huppés, les flics pas très malins, l'homosexualité (du moins, comment elle été tolérée), les moeurs débridés des femmes en ces temps de guerre, les clichés…

Y'en aura pour tout le monde !
Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
La porte s'ouvrit. La jolie petite blonde vint déposer une note sur le bureau et repartit.
- Hep ! Une minute, sergent !
Elle s'immobilisa, la main sur la poignée, et jeta un coup d'oeil faussement effarouché par-dessus son épaule. Troy suivit le regard de Zelig, de la chute de reins jusqu'aux talons aiguilles.
- Votre jupe, vous êtes sûre qu'elle est réglementaire ?
- Elle est verte, non ?
- Les dollars et les pommes aussi. Elle est sacrément moulante. Elle vous colle aux fesses. Quand vous marchez, on dirait qu'on vous a cousu les genoux ensemble. Et ces chaussures...
- Quoi, mes chaussures ?
- Elles ne sont pas réglementaires non plus.
- Vous pouvez vous les mettre où je pense.
Et elle claqua la porte.
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- Regarde, là, il y a une agrafe et une bride... J'arrive jamais à les accrocher... Tu peux m'aider ?
Troy tripota maladroitement la fermeture.
- C'est pour cela que les filles se marient, à mon avis. Juste pour avoir un homme sous la main pour agrafer leur jupe.
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La District Line circulait par endroits si près de la surface que les vitres des wagons avaient été masquées par des rideaux de black-out - règlement de la défense passive -, seuls quelques losanges découpés dans les tissus noirs laissaient filtrer la lumière. La nuit, dehors, était infiniment préférable à cette suffocante obscurité, vestibule de l'enfer.
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L'agent se mit presque au garde-à-vous, doigts sur la couture du pantalon. Il n'avait guère plus de dix-neuf ou vingt ans, grand, maigre, avec une pomme d'Adam proéminente qui s'agitait au-dessus du dernier bouton de sa tunique. Troy eu pour lui le regard qu'il recevait lui-même des vieilles badernes - sachant que, d'un jour à l'autre, ce jeunot en uniforme bleu serait appelé pour la grande offensive sur les plages de Calais ou de Normandie qu'Eisenhower aurait choisies comme lieu de boucherie. La mort avait déjà posé sa griffe sur lui.
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L'état de la capitale jurait avec le temps radieux. Londres se réchauffait. Londres bourgeonnait. Londres souffrait. Comme un muscle trop longtemps contracté par l'effort, elle aspirait à la détente. La fin de la guerre était presque tangible. La ville n'allait-elle pas rendre l'âme, comme une vieille dame ayant usé ses dernières forces à affronter l'hiver et qui n'a plus d'énergie pour continuer à vivre ? Peintures écaillées, boursouflées, vitres brisées, fenêtres condamnées, murs effondrés, toits béants se révélaient au soleil. Depuis quatre longues années, les civils s'entendaient répéter "faites avec et réparez". Une ville roussie, noircie, couturée, dépenaillée, rapiécée, sous la lumière du printemps.
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Video de John Lawton (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de John Lawton
John Lawton - Retour de flammes .A l'occasion du festival Quai du Polar à Lyon, John Lawton vous présente son ouvrage "Retour de flammes" aux éditions 10-18. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/john-lawton-retour-flammes-9782264064974.html Note de musique : "Polar Stratospheric Clouds" - Project 5am Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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