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Blue Period tome 11 sur 14

Tsubasa Yamaguchi (Autre)
EAN : 9782811671174
192 pages
Pika Edition (21/09/2022)
4.36/5   57 notes
Résumé :
La première année à Geidai s’achève avec un sentiment d’amertume et de frustration pour Yatora, qui veut prendre ses distances avec la peinture. Décidé à faire autre chose tout en renflouant son compte en banque, il répond à l’annonce d’une école de dessin afin de donner des cours aux enfants. Mais il ne se doute pas que la gérante de l’atelier n’est autre que son ancienne professeure d’arts plastiques, Mme Saeki…

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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Pourquoi il faut lire Blue Period !

Il y a deux façons de lire une série manga dont le nombre de volumes dépasse la dizaine et est toujours en cours de publication, soit volume après volume, d'une part, tout en étant tributaire des délais d'impression en France.
Soit en accumulant plusieurs tomes, d'autre part, et de pouvoir ainsi les lire dans la continuité de l'action.
C'est cette dernière que j'ai utilisé pour lire Blue Period.
Depuis la publication du premier volume j'ai accumulé les 12 premiers volumes avant de me lancer dans la lecture de cette oeuvre si magistrale et addictive.
Cette oeuvre a été plusieurs fois récompensée au Japon et c'est TSUBASA YAMAGUCHI qui signe le scénario et les dessins.
L'autrice avait déjà fait les dessins d'une autre oeuvre « Elle et son chat ».

Dessiner l'art, où l'art de se regarder dans la glace !

Lorsque l'on parle de manga, on pense One piece, Naruto, Berserk, Astro Boy ou Goldorak pour les plus anciens.
Souvent l'histoire met en scène des ados dans un milieu scolaire et des événements qui vont les transformer pour le reste de leur vie.
Cependant le manga est aussi un moyen de recul et d'analyse souvent utilisé.
En série ou bien en one-shot les auteurs et autrices utilisent se qu'ils savent faire le mieux pour traiter de leur art.
Le manga devient, alors, un objet introspectif pour son auteur, autrice, sur son travail et son oeuvre.
Ces dernières années les mangas traitants de l'art en général ou en étant plus ou moins autobiographiques ont donné des ouvrages très intéressants.
Le premier que j'ai lu est une série en 4 volumes qui entraîne le lecteur dans le quotidien d'une librairie spécialisée dans la distribution de mangas au Japon.
« Librairie jusqu'à l'os » de l'autrice HONDA est une savoureuse et loufoque autobiographie du métier de libraire.
Toujours dans le domaine de l'édition il y a la série, en cours, « REIMP '!» de l'autrice NAOKO MAZDA. Ici c'est la maison d'éditions qui est décortiquée avec jubilations.
Sur l'art du dessin, il y'a plusieurs oeuvres à découvrir. Celles qui me viennent tout de suite est celle sur la vie d'OSAMU TEZUKA « Une vie en manga » qui existe en intégrale ou en série.
Et puis il y a un one-shot d'une beauté toute douce. de la poésie à l'état pur.
« LOOK BACK » de l'auteur FUJIMOTO TATSUKI. Cette oeuvre vient s'intercaler comme un ovni inclassable dans la production de « CHAISAW MAN ». L'auteur livre, au travers d'une fiction, deux cent pages, une autobiographiques où il se met à nu dans sa recherche de création, dans ses relations entre mangakas.
« LOOK BACK » peut-être une très bonne introduction à « BLUE PERIOD ».
Comprendre l'importance pour un auteur, une autrice, du poids d'une oeuvre et de l'investissement personnel pour la concrétiser.

N'est pas mangaka qui veut. On le devient, on se forme pour et on se remet au travail afin d'aboutir au résultat escompté.

C'est en cela que « BLUE PERIOD » est important dans l'édition. Cette série est l'élément manquant dans le parcours du mangaka. A savoir sa formation d'artiste en devenir.

Blue Period où la peinture d'une histoire !

Dans « BLUE PERIOD » point de chapitre mais des pinceaux pour découper l'histoire de chacun des volumes.
L'histoire ! C'est celle d'un étudiant Yatora qui se cherchant dans son parcours scolaire va subitement s'orienter dans le domaine de l'art.
L'autrice au fil des douze premiers volumes nous montrer son parcours et même si son personnage est masculin on peut aisément se dire que c'est tout ou partie de son cheminement artistique personnel que l'on découvre au travers du personnage de Yatora.

TSUBASA YAMAGUCHI va, alors, détailler l'apprentissage de ce jeune garçon.
C'est sûrement cet aspect qui a fait que de nombreuses chroniques ont qualifié « BLUE PERIOD » comme une oeuvre sur l'art dans ces techniques fondatrices.

Ce qui est, à mon avis, trop réducteur !

« BLUE PERIOD » est bien plus qu'un manuel imagé sur l'art, sur les techniques d'apprentissage de la peinture ou du dessin.
Tout va dépendre, en fait, du lecteur.
Pour une personne néophyte, la série peut paraître très professorale.
Pour une personne qui dessine et / ou qui a dessiné, ce ne sont pas ces moments dans la série qui vont attirer l'oeil du lecteur. Même si ces derniers m'ont permis soit de découvrir des choses soit de raviver des connaissances.

C'est l'histoire de Yatora dans son parcours d'arts qui m'a captivé au point de lire les douze premiers volumes à la suite.
Venant d'ailleurs, d'un milieu non artistique Yatora choisit ce monde si attractif, si grisant tout en restant impitoyable.
Exister dans l'art, demande bien plus que de la technique.

TSUBASA YAMAGUCHI va jouer avec son personnage principal, elle va le faire douter, le décourager, le rendre euphorique, heureux devant ses créations.
« BLUE PERIOD » n'est un manga sur l'histoire de l'art, mais sur l'histoire d'un artiste en devenir !

Blue Period où la communauté du pinceau !

Je pense que « BLUE PERIOD » est bien plus autobiographique que les critiques ont pu le dire.
L'autrice saupoudre finement les états d'âmes d'un prétendant artiste dans la variété de ses personnages.
Les compagnons de voyage de Yatora représentent les différents états émotionnels que l'on peut rencontrer lorsque l'on est dans un processus créatif.
Ses personnages, attachants, permettent à Yatora de commencer son parcours initiatique artistique.
Au lieu de tout concentrer dans un seul personnage, TSUBASA YAMAGUCHI, utilise les autres protagonistes comme étant des reflets de sa propre personnalité ou des rencontres qu'elle a pu avoir lors de sa propre formation artistique.
Ainsi, chacun des personnages représente ce que l'on ressent lorsque l'on crée.
On peut être, tour à tour, aussi érudit que le personnage d'Haruka Hashida, avoir un « don » comme Yotasuke Takahashi, se sentir perdu au point de tout vouloir abandonner comme Maki Kuwana ou bien se sentir inspiré par un mentor comme le personnage de Masako Saeki.
La mise en abîme de ces personnages montre le parcours de Yatora et surtout de son évolution dans son parcours artistique. J'aime penser que l'artiste est tout à la fois.
La force de « BLUE PERIOD » est de personnifier ces différentes émotions. de donner un visage, un corps, des attitudes et des mots à des ressentis.
Il faut avoir créer pour savourer le moment où l'oeuvre prend forme sous ses yeux, où le résultat dépasse l'idée. Il faut avoir créer pour, sans pouvoir l'expliquer, la page reste blanche, le processus de création ne s'enclenche pas. Il faut avoir créer pour douter sur le bien fondé de ses créations. Il faut avoir créer pour découvrir le retour de celui ou celle qui regarde, qui commente, qui critique ce que vous créez.
« BLUE PERIOD » est tout cela ! le parcours de celui qui voudrait faire de l'art !

Blue Period où l'art influencé assumé !

« BLUE PERIOD » est une oeuvre contemporaine, pour ses contemporains. L'autrice ne triche pas avec le lecteur, il n'y a pas de dimension fantastique, ni de monstre dans le récit. Encore moins de pouvoirs surhumains créatifs.
TSUBASA YAMAGUCHI pose le cadre de sa toile. L'art se transmet, l'artiste s'inspire de l'art dans son histoire. Que se soit dans une école de dessin ou à l'université le personnage de Yatora va s'imprégner de tout le passé artistique afin d'y trouver sa voix.
TSUBASA YAMAGUCHI nous rassure en ne donnant pas de don particulier à Yatora, il est une personne normale qui intrigué par l'art, se donne les moyens de commencer son parcours.
Yatora est humain devant l'art, il s'inspire du passé, découvre et acquiert des techniques du passé pour se réaliser au présent.
La pureté n'est pas dans l'art mais dans l'honnêteté de l'émotion de celui qui réalise une oeuvre.
Regardez ma toile, ma feuille, ma sculpture, voilà ce que je suis.
Je suis nu, devant vous ! Je me mets à nu ! Il n'y a plus que l'oeuvre qui vous parle. Je suis nu et muet !

Il faut prendre le temps de lire les textes de TSUBASA YAMAGUCHI qui accompagnent ses dessins et puis il faut prendre, un autre temps, pour regarder ses dessins.
Chacune de ses cases sont posées , calées avec le texte.
« BLUE PERIOD » n'est pas un manga qui va se lire en 5 mn. Il n'est pas un manga d'action avec des scènes de bagarre.
« BLUE PERIOD » demande d'être concentré sur sa lecture autant dans les dessins que pour le scénario.
Car chaque détails comptent. Même ceux qui ne semblent pas importants dans le déroulé de l'histoire. Ils prendront tout leurs sens quelques pinceaux plus tard ou bien quelques volumes après une action bien précise.

Autre influence assumée, la dimension sociale de « BLUE PERIOD ».

Cette série est, aussi, une oeuvre sociale. L'artiste a un point d'origine et TSUBASA YAMAGUCHI nous montre son parcours dans ses relations amicales et familiales.

On pouvait s'attendre à ce que l'autrice s'attarde que sur la cellule familiale de son personnage principal. Les relations familiales restent un thème récurrent dans la série. Outre la famille de Yatora, c'est aussi présent pour les autres personnages. le lecteur est immergé dans le au quotidien de celui qui se veut être artiste. La vision de la société japonaise sur l'envie de faire des études artistiques est cinglante. Se faire accepter comme tel est déjà un parcours de combattant. Au travers de Yatora c'est nous lecteurs et lectrices qui assistons impuissants aux difficultés que rencontre Yatora pour se sentir reconnu et valorisé, lorsqu'il décide de s'orienter dans l'art.

Ne pas oser l'annoncer à sa mère ou à ses camardes de bars. D'être obligé de prendre un job afin d'assumer son statut d'étudiant artiste.

Des situations que TSUBASA YAMAGUCHI a sûrement vécues ou rencontrées à son époque.

Blue Period où les arcs narratifs annoncés !

D'habitude se sont les lecteurs et lectrices, les chroniqueurs qui décortiquent une oeuvre afin d'en faire ressortir par leur analyse les différents arcs narratifs. Dans « BLUE PERIOD » TSUBASA YAMAGUCHI nous simplifie la tâche en précisant à la fin du tome 6 la fin du premier cycle, celui du parcours initiatique de Yatora dans le monde de l'art.
Le volume 7 est celui de son début à l'université (deuxième arc narratif).
Cette première année est détaillée du tome 7 au tome 10. le volume 11 peut être considéré comme un arc narratif à intermédiaire part entière, il traite de la façon où Yatora passe sa transition entre sa première et sa deuxième année d'université.
Le tome 12 étant le début de sa deuxième année d'université.

Où va nous emmener TSUBASA YAMAGUCHI ?
Le plaisir que me procure la lecture de cette oeuvre fait que quelque soit la direction prise par l'autrice pour la suite de l'histoire, elle me conviendra.
Le cadre posé est tellement riche que l'avenir de Yatora m'intéresse déjà.

Deviendra t-il un artiste accompli et reconnu à la fin de l'histoire ?
Ira t-il vers l'univers du manga comme sa narratrice ?
Abandonnera t-il l'idée de poursuivre dans le milieu de l'art ?
Je n'ai qu'une envie c'est que récit soit long et détaillé.
La sortie d'un nouveau volume est toujours un moment privilégié et attendu.

Blue Period où le travail à plusieurs mains !

Non seulement il faut lire cette oeuvre mais il faut aller jusqu'à la dernière page.
Outre des bonus, mini scènes souvent humoristiques, les dernières pages sont le moyen pour l'autrice de remercier ceux qui auront contribué par une oeuvre reproduite dans l'album.
Là, encore, TSUBASA YAMAGUCHI est moderne et honnête. le travail, collaboratif, dans la création d'un manga, est courant.
« BLUE PERIOD » permet à l'autrice de rendre hommage à ceux qui ont, qui ont eu, une importance dans sa vie d'artiste.

Alors oui !
Il faut lire Blue Period, pour toutes les sensations que j'ai eu et que j'ai essayé d'évoquer.
Il faut lire cette oeuvre si comme pour moi, la création artistique a accompagné tout ou partie de vos moments de vie.
Lorsque je crée, je me sens vivre, exister.
C'est peut-être tout simplement ça « BLUE PERIOD » !

Bonne lecture !
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Quel tome, bon sang, quel tome ! Même si je dois me faire une raison sur la narration poussive de Tsubasa Yamaguchi, qui je crois me suivra tout au long de la série, en revanche elle n'a pas sa pareille pour aborder avec brio les sujets autour de l'art et c'est un régal !

J'ai été bluffée par la richesse de ce tome où le héros prend un virage surprenant pour tenter de se changer les idées après sa dépressive première année dans son école d'art. Pour retrouver la foi, pour retrouver le goût à la peinture et à la création, il a besoin de couper et étant passée par là moi aussi, je ne peux que le comprendre. L'autrice en ce sens joue très bien la carte du réalisme.

Yatora se retrouve donc à travailler dans une petite école privée d'art tenue par son ancienne prof de lycée. le monde est petit ! Et alors que je ne le voyais pas dans ce rôle, que je me demandais ce que ce détour allait pouvoir nous apporter, j'ai eu l'impression de me retrouver devant l'un des meilleurs tomes de la série ! Peut-être est-ce parce que moi-même je travaille comme enseignante avec des enfants de cet âge mais toutes les thématiques abordées autour d'eux m'ont parlé, tant elle touchait à l'essence même de l'art, sa réception et sa pratique par les plus jeunes et les conséquences sur leur moi adulte. Excellent !

Même si je n'aime toujours pas la narration de l'autrice qui nous balance de trop gros bloc d'information sur un ton tout sauf narratif mais avec une didactique bien trop frontale, à l'ancienne, j'ai quand même pris énormément de plaisir ici. J'ai aimé la façon dont elle va répondre aux interrogations sur Picasso, cet artiste toujours aussi clivant, qui certes fut un génie, mais dont tout le monde est loin d'apprécier les tableaux tant ils bousculent les codes. Avec lui, j'ai apprécié la façon dont elle décortique notre réception d'une oeuvre, d'un artiste et d'un homme et nous invite à la fois à réfléchir face aux oeuvres et à se documenter sur leur histoire. Elle met ainsi joliment en avant la figure d'Hashida, qui va nous accompagner pendant tout le tome.

Ce dernier n'est pas moins perdu que Yatora et tout deux vont projeter à leur façon leurs fragilités sur leurs élèves sans le vouloir, mais ce qui les aidera aussi à se retrouver, du moins ce qui les aidera à voir une nouvelle voie s'ouvrir. J'ai beaucoup aimé tout ce qui a tourné autour de la transmission des savoirs ici, des savoirs pratiques certes, mais des savoirs être également qui vont touchés à l'intime des élèves. Ainsi, on découvre que les qualités d'observateur de Yatora et Hashida, bien que différentes, l'un étant plus centré sur l'humain et l'autre sur les oeuvres, permettront tout de même d'aider ces élèves parfois en perdition.

Ce fut fascinant de voir la façon dont Yatora a fini par réussir à aider Shôya, l'élément perturbateur du groupe. L'autrice nous montre que ça n'a rien de simple, qu'il n'y a pas de réponse toute faite, qu'il y a aussi parfois une multitude de cause et qu'il faut juste savoir être à l'écoute et trouver la bonne porte d'entrée, ce qui peut prendre du temps. de la même façon, j'ai trouvé bien trouvé et inattendu de voir l'autrice pointer du doigt celle qui semblait la plus douée, Kie, pour montrer la crise existentielle qu'elle vit et qui se reflète dans son art. C'était assez déchirant dans les deux cas et l'autrice, même si elle pointe leurs défaillances, est restée assez soft sur la responsabilité des parents dans tout cela ainsi que des adultes autour d'eux, mais elle montre bien que c'est important de faire attention avec eux car c'est ce qui les construira plus tard.

J'ai de cette façon trouvé logique de voir Yatora transposer tout ce qu'il voyait pour tenter de mieux se comprendre. Ainsi, c'était intéressant de voir la façon dont les enseignants travaillaient avec les plus jeunes pour leur faire conserver leur passion, leur audace et leur imagination sans les brider, pour ne pas braquer les adultes qu'ils seront. J'ai retrouvé pas mal d'expériences personnelles de mon travail avec les enfants ici, sur le fait de ne pas interpréter leurs dessins, pas imposer des techniques et couleurs en faisant à leur place, sur le fait d'accepter toutes les formes d'art et d'accompagner les passions parfois extérieures des enfants pour les y intégrer, sur le fait d'oser sortir de la salle et du cadre. C'est très enrichissant et soit l'autrice a été enseignante soit elle s'est bien documentée parce que ça fait plus vrai que vrai !

Excellent tome pour enfin sortir de la spirale dépressive de Yatora et tenter de redonner le goût et l'envie au héros, l'autrice part, tel un psychanalyste, sur les traces de l'enfance de celui-ci à travers ces rencontres et ce travail avec les plus jeunes. Ce fut éclairant, lumineux, très instructif également et on a fait des rencontres fortes avec des jeunes enfants en souffrance pour lesquels l'art n'est pas toujours la réponse et qui ont juste besoin de la bonne oreille attentive. Excellent ! Je regrette juste que l'autrice ne soit pas allée jusqu'au bout dans le traitement trop superficiel du rôle des parents dans tout ça, car on sent à quel point la pression qu'ils mettent sur leurs enfants a un impact ici, et ce serait un bon moyen de le dénoncer plutôt que de le mettre sous le tapis... Un des meilleurs tomes que j'ai lu !
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Encore un manga dont je suis extrêmement fan. Dès le premier tome, j'ai eu envie d'en découvrir encore plus. Et j'attends chaque sortie de tome avec beaucoup d'impatience. Bien que je ne sois pas une fan de l'art, ce manga m'a complètement scotchée. Je trouve déjà l'histoire vraiment passionnante mais en plus de ça, le manga est hyper enrichissant. On apprend énormément de choses et je trouve ça absolument génial de pouvoir apprendre autant de chose juste en lisant un manga. J'ai même du mal à me dire que nous sommes déjà au onzième tome, j'ai l'impression d'avoir à peine commencé à le lire!

Dans ce onzième tome, on retrouve Yatora qui voit sa première année à Geidei s'achever. Mais elle s'achève avec un sentiment d'amertume et de frustration pour lui, si bien qu'il veut prendre ses distances avec la peinture. Il se décide à faire autre chose tout en renflouant son compte en banque. Il répond à l'annonce d'une école de dessins afin de donner des cours aux enfants. Mais il ne se doute pas que la gérante de l'atelier n'est autre que son ancienne professeure d'arts plastiques, Mme Saeki!

J'ai énormément aimé ce tome, tout comme les précédents en même temps, mais je ne sais pas je trouve que ce tome si a un petit quelque chose en plus. Déjà, pour une fois, on ne se trouve ni au lycée ni à l'université. On suit Yatora dans son job étudiant qui consiste à donner des cours de dessin à des enfants dans une école de dessin. Ce boulot va se montrer enrichissant pour lui, il va voir comment enseigner à des enfants, comment s'y prendre etc. Mais même sur le plan personnel, il va se rendre compte de différentes choses tout au long des mois qu'il va passer là bas. J'ai beaucoup aimé la petite Sae, elle m'a profondément touché et m'a aussi fait beaucoup de peine. Cette gamine croule sous les activités et s'épuise petit à petit.. Une vraie perle cette petite Sae. J'ai aussi beaucoup aimé la façon dont Yatora a aidé le jeune Shôya, il a su le cerner, comprendre ce qu'il aime vraiment pour pouvoir l'aider. Je suis ravie de voir Yatora et Hashida ensemble, leur amitié est vraiment belle.

Encore une fois, ce tome est plus que réussi. On découvre Yatora hors du cadre scolaire et on le suit dans son job étudiant. Un tome qui m'a beaucoup touché au final avec les différentes histoires que l'on rencontre dans ce tome. C'était encore une fois enrichissant mais d'une autre façon que d'habitude. Alors que les tomes précédents sont enrichissants sur l'art en lui même, ici c'était enrichissant sur le plan social, on va dire ça comme ça. Yatora s'est posé beaucoup pas mal de questions sur lui même suite à cette expérience. Maintenant en route pour sa seconde année à Geidei!
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Bon. J'ai aimé ce tome dans son ensemble, même si je lui ai trouvé quelques longueurs, notamment sur toute la partie concernant Picasso et les réflexions sur l'artiste par notre héros et son ami Hashida.

Si on comprend bien les remises en question de Yatora concernant son avenir artistique, le reste et tout ce « blabla » m'ont un peu perdue (je ne suis pas une grande amatrice de Picasso, c'est vrai). Enfin bon, par contre ensuite, quand Yatora commence son travail en tant que maître pour donner des cours de dessin pour les enfants, j'ai vraiment aimé. Notamment avec Hashida qui est un personnage dont j'aimerais en connaitre davantage.

Grâce à ces chapitres et par le biais d'une petite fille et d'un petit garçon aux difficultés différentes, Yatora va une nouvelle fois se retrouver confronté à bien des problèmes existentiels. Si tout semble plus simple pour Hashida, on se rend compte que ce n'est pas forcément si facile que Yatora semble le croire.

À travers l'oeil du héros, ce dernier a tendance à se sous-estimer en mettant sur un piédestal ceux évoluant dans le même milieu que lui. Sauf qu'il oublie qu'il est encore novice et qu'il a gravi les échelons jusqu'à Geidai très rapidement. J'ai apprécié les pensées de son ancienne prof de lycée sur ce sujet le concernant et qui sonne une nouvelle fois très juste.

Yatora est un personnage dans lequel je me reconnais beaucoup avec ses doutes, ses envies de tout lâcher et cette impression de toujours être à côté de la plaque sur tout.

Blue Period a ce côté intéressant d'amener les lecteurs à réfléchir sur les personnages qui évoluent au sein de l'histoire et qui peuvent renvoyer à certaines parties d'eux-mêmes. J'ai eu beaucoup d'empathie pour les deux enfants, Sae et Shôya.

Encore une fois, malgré les longueurs du début, j'ai été plus que convaincue par la suite et par tout ce travail intérieur que doivent faire les personnages pour avancer et gagner en maturité autant intellectuelle qu'artistique.

Toujours très bien !
Lien : https://songedunenuitdete.co..
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On suit la vie de Yatora et de ses amis de Geidai. de nouveaux personnages font également leur apparition. Ils interviennent dans la démarche réflexive de Yatora sur ses études et les travail demandé. Je peux difficilement en dire plus sans trop vous dévoiler la suite…

C'est toujours intéressant surtout qu'il y a une réelle évolution des personnages. le sujet est d'autant plus prenant si l'art est un domaine qui nous plait. La seule chose, c'est qu'on tourne un peu toujours autour des mêmes choses avec la production de nouvelles oeuvres, des nouveaux défis à réaliser… J'ai peur que ça ne s'essouffle à la longue. L'auteur ira-t-il jusqu'à la fin des études de Yatora ? À voir mais c'est certain que jusqu'à présent, le scénario est de qualité.

Les illustrations sont toujours de travaillés. Il y a un gros travail sur les ombres qui donnent une impression de mouvement ou de profondeur. Les visages sont très expressifs. C'est un vrai plaisir pour les yeux.

Un seinen à découvrir.
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critiques presse (2)
MangaNews
04 janvier 2023
Loin d'être un simple aparté, ce tome apporte réellement sa pierre à l'édifice dans l'abord de l'Art et dans l'évolution des personnages. Les cas de Shôya et de Sae sont à la fois intéressants et attachants, et surtout ils trouvent un impact réussi sur Yatora et sur Haruka, tout en nous rappelant qu'observer les dessins des enfants peut nous en dire beaucoup sur eux mais aussi sur nous-mêmes.
Lire la critique sur le site : MangaNews
Sceneario
24 octobre 2022
Vous l’aurez compris, on passe encore de très bons moments en compagnie de Yatora. Et l’émotion est bien réelle grâce à ce jeune homme qui a beaucoup d’empathie pour les personnes qui l’entourent. Avec Yamaguchi, l’art est vraiment un médium destiné à exprimer ce que l’on ressent au plus profond de soi, et c’est parfaitement retranscrit dans le manga.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
...
Les enfants sont des éponges. Ils ressentent les choses encore plus intensément que nous, les adultes.
Même si on prend soin de les accompagner dans leur construction, il peut arriver que tout s'écroule devant leurs parents.
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Tu sais, dans la vie... il faut savoir lâcher prise, de temps à autre.
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C’est la première fois que je ressens des émotions jusque dans mes tripes en regardant quelque chose.
Les œuvre à destination des enfants ne sont pas seulement pensées pour les divertir. Ce sont des œuvres sérieuses qui traitent des sujets que les adultes aimeraient transmettre à leurs enfants et qui les rendent compréhensibles pour leur jeune âge.
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Quand même, à mes yeux, c'est spécial. Parce qu'au fond, tu n'as jamais eu envie de prendre des cours de dessin.
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Oh, mais regarde, cette peinture est très réussie ! Tu pourrais essayer d'en faire une comme ça, non ?
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Video de Tsubasa Yamaguchi (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Tsubasa Yamaguchi
Venez découvrir le trailer du manga Blue Period !
Ce nouveau seinen de Tsubasa Yamaguchi invite à vous éveiller à l'art à travers les yeux de héros. Une aventure hors norme vous ouvre les bras en compagnie de Yatora, un lycéen plutôt banal que la muse des Arts va toucher de son doigt !
Yatora est un lycéen banal qui n'a pas vraiment d'ambition. Un jour, il aperçoit par hasard le tableau peint par une camarade de classe en cours d'arts plastiques : un évènement qui va bouleverser sa vie et le projeter dans des sphères où il n'aurait jamais pensé entrer !
Entre travail acharné et envie de reconnaissance, Yatora découvrira un nouveau monde mais saura-t-il y trouver sa place? Vous le découvrirez dans le tome 1 de Blue Period.
Alors ? Qu'attendez-vous pour découvrir notre coup de coeur seinen de l'année? Vous n'avez pas encore lu le chapitre 1 gratuit sur notre site? Rendez-vous dans notre section "Extraits" pour lire tous les chapitres 1 disponibles ! Blue Period tome 1, en librairie le 20 janvier. Pika Seinen.
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