je tiens à remercier Babelio et les éditions chèvrefeuille étoilée de m'avoir fait parvenir ce livre.
Il s'agit d'une pièce de théâtre avec des dialogues très riches .L'histoire a comme sujet la relation entre une femme prise en otage et son jeune preneur d'otage.
Cette femme écrit pour passer le temps et surtout ne veut pas que les autres écrivent son histoire.Pour cela elle aura besoin de feuilles et de crayons.
Le jeune homme ne va pas comprendre la force de caractère de cette personne qu'il prendra pour une folle.
Elle écrit 100 mots par jour , elle a envie de printemps , elle a une faculté d'imagination hors du commun ...elle sent le jasmin , la vue de la nuit bleu,elle s'imagine dans le jardin , Elle s'imprègne de son imaginaire et de ce qu'elle aime pour survivre dans ce lieu enfermé et retrouver la lumière extérieure.
Le jeune homme est intrigué au fur et à mesure des conversations , il ne comprend pas comment elle peut plaisanter ...
Face à cette façon détachée de voir la vie , il va se livrer ....raconter son vécu.
Il était chétif bébé , sa mère n'avait plus de lait .Il vivait dans une baraque en tôle .Quand aux sentiments il parle de haine et de peur.
Pour lui la vie est synonyme de désespoir.
A la fin ...ce qui ressort de cette pièce .;c'est le syndrome de Stockholm , ils ont vécu des moments d'échanges très particuliers ..;elle se livre à ce jeune homme et lui également .
Elle est le pouvoir des mots .
Lui est le pouvoir des armes.
J'ai aimé ce livre ..très riche en vocabulaire et qui traite d'un sujet d'actualité.
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Lors de ma sélection pour masse critique, j'ai coché ce livre sans vraiment savoir ce qui m'attendait. Je l'ai choisi pour son titre que j'ai trouvé très beau et tellement porteur d'espoir et d'optimisme. Ce fut une réelle découverte, d'une je ne savais pas que c'était une pièce de théâtre et de deux j'ai été complètement transportée par ce livre si petit mais tellement puissant, un concentré efficace. C'est un vrai cocktail savoureux certes, mais également poignant. Le tout écrit tout en finesse et en poésie. C'est vraiment impressionnant qu'en si peu de pages, l'auteur a su nous livrer ce que les personnages peuvent vivre en captivité, la place de chacun dans ce combat. Et puis n'oublions pas le pouvoir des mots, c'est une longue histoire qui se lit en transparence des phrases. Vraiment une très belle surprise pour ce livre dont j'aimerais bien voir sur scène. Un grand merci à Babelio et les éditions chèvrefeuille pour ce moment fabuleux même si la triste vérité se cache derrière tout cela, trop réaliste peut être ou malheureusement.
Comme à mon habitude, je ne fais pas de résumé de l'histoire de ceci et de cela mais j'aime dire mon ressenti, d'autres lecteurs se chargent bien mieux que moi de tirer les grandes lignes de l'histoire. Personnellement je n'aime pas savoir ou très peu ce que contient un livre, un titre parfois me suffit ce fut le cas pour celui ci et j'en suis ravie.
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Au coeur de ce dialogue entre une femme et son geôlier, un sujet revient : l'humain !! une pièce qui se lit rapidement et qui est assez sympathique
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La femme :
Si j’avais eu un fils… il aurait peut-être votre âge… et peut-être aussi votre
façon de détourner les yeux… vos silences et vos maladresses. Mais je lui
aurais appris la merveille des jours, je lui aurais appris à saisir la vibration de l’air
qui tremble dans la chaleur du midi, l’odeur de la terre après la pluie, et chaque pas que fait le soleil avant de se laisser engloutir par la nuit…
Le jeune homme :
Mais oui, mais oui… Ah, vous êtes très forte ! On s’y croirait presque ! À moi
maintenant ! Puisque vous y tenez, je vais vous dire. On commence ? Ouvrez
bien vos oreilles ! Ah ! La merveille des jours ! Si ce fils était né un jour d’orage,
dans une baraque de tôle, dans une grotte, ou… s’il avait grandi dans la
misère, et si le soleil, oui, votre soleil bienfaisant, avait pesé de tout son poids,
comme du plomb fondu, sur ses épaules nues parce qu’on l’obligeait à marcher
des heures entières pour fuir, loin, loin, toujours plus loin…
Parce que ...parce que c'est la seule chose que vous m'ayez demandée.Une feuille de papir et un croyances ...c'est tellement étonnant....tellement inoffensif...
Chaque jour naissent et meurent des hommes, chaque minute, chaque seconde qui passe est immédiatement engloutie dans le grand fleuve bouillonnant du temps... temps de l'oubli... temps du souvenir... irréversible... Un temps.
Second extrait de la rencontre avec Maïssa Bey du 18 octobre à la librairie Petite Égypte.