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EAN : 9782278059522
192 pages
Didier Jeunesse (03/06/2015)
4.34/5   399 notes
Résumé :
Serine, en dépit de la volonté de sa mère, refuse de se marier. Mais pour sortir ses frères de la pauvreté, elle doit agir. Sa décision est prise : elle sera demoiselle de compagnie ! La tâche s’annonce difficile : la reine est capricieuse, antipathique, et renvoie ses demoiselles aussi souvent qu’elle change de perruque. Mais Serine ne manque pas d’audace et, tour à tour, par maladresse ou génie, se fait une place. Elle découvre alors la face cachée de la cour : le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (132) Voir plus Ajouter une critique
4,34

sur 399 notes
Aujourd'hui le château n'est plus qu'une ruine. Et même si les soucis financiers rendent le père de plus en plus taciturne, l'on y sert encore des mets gourmets (en très petite quantité, évidemment). D'autant qu'il faut nourrir sept enfants. Dont l'aînée, Serine, l'héritière du comté de Chancies, qui n'a que faire des bonnes manières ou des révérences. Mais, à la mort de son père, sa mère n'a d'autre choix que de se défaire de ses six garçons, ne pouvant subvenir à leurs besoins. Quant à Serine, elle compte la marier très vite. Une décision aussitôt balayée d'un revers de main. En effet, la jeune fille a décidé qu'elle ira au palais et sera dame de compagnie de la Reine. Pour ce faire, elle n'a d'autre choix que de s'enfuir de chez elle. Bien que la Reine soit jugée capricieuse, caractérielle, exigeante, tyrannique parfois, et que les dames de compagnie se succèdent, Serine compte bien, avec sa joie de vivre et son exubérance, s'imposer...

Vertuchou ! Quelle estoire ! La comtesse Séraphine Marie-Geneviève Alexandrina de Notre-Dame Chancies du Jousselinier Senestre lez Castiche de l'Auberivière sié l'Ostel de la Colline, ou plus simplement Serine, décide, à la mort de son père et dans l'espoir d'aider sa famille, de devenir dame de compagnie de la Reine. Loin d'être une coquefredouille, elle compte bien, avec sa gouaille, emberlucoter la cour. C'est, hélas, sans compter sur les vilenies de certains, dont le coquardeau secrétaire. Fantaisiste à souhait, drôle et enlevé, ce roman est savoureux de bout en bout. Qu'il s'agisse des situations cocasses ou virevoltantes, des personnages si haut perchés, de l'humour ou encore de la plume si bien maniée.
Un roman malicieux comme une esperlune, pétillant comme une lifrejole et fin comme une abélole...
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Serine est une jeune comtesse mais le château où elle vit avec ses sept frères tombe en ruine. Afin d'échapper à un mariage arrangé, elle décide de fuir.

Alors même qu'elle a toujours vécu comme une sauvageonne, elle se rend au Palais, décidée à devenir demoiselle de compagnie de la terrible reine.

Si au départ son originalité et son sens de la répartie plaisent à la souveraine, elle devient vite un bouc émissaire pour l'ensemble de la cour.

Seul Léon, un jeune apprenti bourreau, apprécie à sa juste valeur sa compagnie.

Afin de s'en sortir, la jeune fille multiplie les pirouettes et les ruses... Combien de temps pourra-t-elle tenir dans ce milieu fourbe et cruel ?

Un roman qui annonce tout de suite la couleur puisque la première page évoque la possible décapitation de l'héroïne. Mais c'est pour mieux nous plonger ensuite dans les turpitudes de la cour.

Le portrait de la méchante reine est particulièrement bien peigné. Elle est fascinante d'égoïsme et d'inhumanité, à l'image d'ailleurs des autres courtisans.

Mais si la lecture est aussi entraînante c'est grâce à l'imagination débordante de l'auteur qui plonge son héroïne dans des situations qui sont souvent à la fois cocasses et désespérées. Au ton de la farce se mêle la question de la justice, du pouvoir et même des sentiments !

Un très bon roman pour découvrir les jeux de la cour, ses règles avec ses complots et même son fou ! A lire !

Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Savoureux! Ce livre est savoureux! Aussi bien au niveau des personnages, de l'intrigue, des rebondissements, que de la maîtrise de la langue.
Sérine est le personnage attachant par excellence, drôle et fin qu'on adore. La lavandière, le marmiton sont le petit peuple serviable, faible et fort à la fois, la reine est la parfaite petite peste qu'on attend, le roi est le souverain naïf rêvé, le secrétaire est un Raspoutine de pacotille mais bien méchant tout de même... Et Léon, ah Léon...
Rebondissements (au propre comme au figuré), rythme virevoltant, on ne s'ennuie pas 1/2 seconde à la cour, avec Sérine en guide et maître.
Et que dire de la langue! La langue française est maniée avec talent et drôlerie, avec finesse et sans essoufflement.
Un petit régal!
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Tartiboulote, cubistétère, prétintaille, gastéropode… Certains mots roulent sur la langue, pétillent et stimulent l'imagination ! Avec ce premier roman, Flore Vesco célèbre le plaisir de les faire s'entrechoquer dans une langue joyeusement fleurie. Chaque ligne du texte est réjouissante, mais il ne s'agit pas que d'une forme savoureuse. Il y a aussi un message exaltant le pouvoir des mots, puisque Sérine, l'héroïne du roman, qui rejoint la cour pour être dame de compagnie, ne peut compter que sur sa langue (qu'elle n'a heureusement pas dans la poche) : sans relations, fortune ni parures, ignorant tout des codes des courtisans, elle a pourtant pour elle un art de la conversation et un sens de la répartie inouïs. Décapants, même. Doublés d'un sens solide de la justice sociale. La cour ne sera plus jamais la même !

Nous voici donc transportés dans une cour moyenâgeuse, avec ses douves, sa salle de réception et ses cachots, ses souverains capricieux, leur ribambelle de domestiques et de courtisans, leurs conventions désuètes, leurs modes étranges et leurs complots, leurs conseils des ministres où l'on instaure sans cesse les impôts les plus abracadabrants… Flore Vesco brosse ce petit monde avec beaucoup de verve et un humour irrésistible. On se régale des néologismes, des anachronismes et autres contrepétries qui viennent pimenter le récit. Mais aussi de la façon jubilatoire dont les ordres sociaux et les codes des contes traditionnels sont bousculés. Dans un conte, Sérine serait parvenue à faire son chemin parmi les demoiselles de compagnie, avec comme horizon idéal, peut-être, la perspective d'épouser un prince charmant. Comme ce n'est pas un conte, tout – tout ! – est possible et en dévorant à voix haute les aventures de Sérine, nous avons été ravis d'être ainsi précipités hors des sentiers battus.

Autant dire qu'après avoir adoré L'Estrange Malaventure de Mirella, nous ne nous arrêterons pas en si bon chemin et que nous nous plongerons à la première occasion dans les autres romans de Flore Vesco !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Ayant découvert, il y a peu, l'adaptation en BD de ce roman jeunesse, j'avais hâte de le lire !
C'est chose faite et je me suis régalée.
J'ai bien sûr retrouvé tout ce qui m'avait plu dans la BD : un scénario inventif, une héroïne pleine de ressources et vraiment attachante et une écriture très plaisante truffée de jeux de mots.
Il y en a même encore plus dans le roman de Flore Vesco. En dehors des trois mots inventés dont j'avais déjà parlé dans ma précédente critique de la BD, nous trouvons ici un florilège de mots pour le moins farfelus et qui existent pourtant bien ! Par exemple, les chapitres se voient affublés de titres tels que : tartiboulote, clysopompes, marloupineries et j'en passe...

Bref, c'est un roman hilarant, rafraîchissant et revigorant avec une fin digne d'un conte de fée.
On en redemande !

Je vais d'ailleurs me précipiter à la médiathèque et emprunter d'autres romans de cette auteure jeunesse qui mérite le détour !
de Flore Vesco
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critiques presse (4)
BDGest
09 novembre 2022
Rafraichissant et sans temps mort, De Cape et de Mots offrira un charmant moment de détente aux lectrices et lecteurs de tous âges.
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
13 octobre 2022
On est dans un album tous publics, délicieux dès 12 ans, féministe et positif, qui prône la force des mots contre la violence des puissants, la révolution par le verbe et l’empathie plutôt que par le sang.
Lire la critique sur le site : BoDoi
LigneClaire
07 octobre 2022
Un conte léger qui flirte avec le drame, aérien avec des personnages pleins d’humour ou de bêtise. Le trait s’envole et Serine devient une victime possible, allez-savoir. Manigances et fou du roi extravagant, Serine accumule les traits d’esprit et esperlune. Des mots qui jouent entre-eux pour mieux défendre leur héroïne. Un bonheur dan ce monde où le langage est trop souvent galvaudé, démoli pour un vocabulaire sans âme.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
Ricochet
25 août 2015
Derrière le lutin malicieux qu'est l'héroïne et l'histoire en cavalcade, il y a un vrai plaisir de l'écriture, du vocabulaire varié et du mot juste. Un bonheur en un tome dont on se réjouira dès 11-12 ans.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
« Au détour d'une galerie, elle ralentit juste avant de culbuter une belle dame. Encore un peu d'entraînement et elle parviendrait à circuler dans le palais sans entrer en collision avec tout ce qui bougeait. La dame arrêta Serine avec un air d'autorité, posa les deux mains sur ses épaules et considéra la jeune fille en fronçant les sourcils. C'était la Grande Demoiselle, qui chaperonnait, dirigeait et réprimandait la ruche des demoiselles de compagnie." (p. 17)
"Il y avait quelque chose de différent dans les prisons ce matin-là. Jules n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. [...] En s'arrêtant devant la dernière cellule vide, il comprit. Dans un coin de la paillasse, sous une pile de couvertures, il voyait dépasser un grelot. La petite demoiselle dormait paisiblement. Et ces grands dadais de prisonniers se seraient arraché la langue plutôt que de la réveiller. [...] Jules se hâte de retourner dans la salle de torture. Il dégagea la table de l'écraseur d'orteils, du fléau et du brise-mâchoire qui l'encombraient, et passa un coup d'éponge sur les tâches de sang. Quand Serine émergea enfin, la pièce reluisait. Une tasse de chocolat et des tartines attendaient la jeune fille. »
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Mais lorsque les gardes partirent d’un rire méprisant à la vue des blanchisseuses, ils signèrent leur arrêt de mort. Cuisses fléchies, poings en avant, les lavandières étaient prêtes à en découdre. Après tout, elles avaient l’habitude de nettoyer la vermine.
Sans se méfier, les gardes avancèrent d’un pas. Or, depuis qu’elles avaient douze ans, ces femmes passaient leurs journées à frotter et essorer jusqu’à épuisement, et porter des corbeilles de linge humide pesant la moitié de leur poids. Lors d’un tournoi de bras de fer, elles auraient remporté toutes les manches. À l’instant où elles brandirent leurs battoirs, épais comme les paumes de leurs mains, les gardes n’avaient plus aucune chance.
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- Mais qui êtes vous donc ? demanda le fou.
- Nous nous sommes déjà rencontrés, répondit Crisante, en contenant son agacement. Je suis la Grande Demoiselle.
- Mais oui, bien sûr ! s'exclama le fou en se frappant le front. D'ordinaire, je n'oublie jamais un visage. Mais dans votre cas, ajouta-t-il en faisant la grimace, je ferais une exception.
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"Au détour d'une galerie, elle ralentit juste avant de culbuter une belle dame. Encore un peu d'entraînement et elle parviendrait à circuler dans le palais sans entrer en collision avec tout ce qui bougeait. La dame arrêta Serine avec un air d'autorité, posa les deux mains sur ses épaules et considéra la jeune fille en fronçant les sourcils. C'était la Grande Demoiselle, qui chaperonnait, dirigeait et réprimandait la ruche des demoiselles de compagnie." (p. 17)
"Il y avait quelque chose de différent dans les prisons ce matin-là. Jules n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. [...] En s'arrêtant devant la dernière cellule vide, il comprit. Dans un coin de la paillasse, sous une pile de couvertures, il voyait dépasser un grelot. La petite demoiselle dormait paisiblement. Et ces grands dadais de prisonniers se seraient arraché la langue plutôt que de la réveiller. [...] Jules se hâte de retourner dans la salle de torture. Il dégagea la table de l'écraseur d'orteils, du fléau et du brise-mâchoire qui l'encombraient, et passa un coup d'éponge sur les tâches de sang. Quand Serine émergea enfin, la pièce reluisait. Une tasse de chocolat et des tartines attendaient la jeune fille." (p. 121-122)
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- Maintenant que je suis Roi, il faudrait quelqu'un à mes côtes qui mette le palais sans dessus dessous, se moque des courtisans, et me rappelle que je n'étais autrefois qu'un simple apprenti.
- Tu as besoin d'un fou ?
- J'ai besoin d'une Reine.
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