Le nom de tamazight, fréquemment employé, signifie « homme libre », en berbère. L’étymologie même du mot kabyle est incertaine. Pour certains, elle pourrait dériver de l’arabe kibila désignant une tribu berbère. Pour d’autres, le kabel est celui qui, à défaut de la langue, a accepté, vers 707, la foi des cavaliers d’Allah.
Au XVe siècle, I’historien Ibn Khaldoun relate que dans les villages kabyles « fleurissent les vertus qui honorent l’humanité, la noblesse d’âme, la haine de l’oppression, la bravoure, la fidélité aux promesses, la bonté pour les malheureux, la charité, la constance dans l’adversité ».
Peut-on résister au charme d’Alger, « la joyeuse », « la bien-gardée » ou « la blanche », quel qu’en soit le surnom ? J’ai vécu là-bas la naissance d’une nation indépendante, de 1962 à 1967. J’avais trente ans.
L’histoire de la future El-Djazaïr remonte à l’Antiquité. Ancien comptoir phénicien d’importance, sa fondation est antérieure au IVe siècle avant notre ère24. À l’époque romaine, la région se nomme la Numidie et Alger porte l’appellation d’Icosium (« l’île aux Mouettes »). Alger doit son nom moderne (El-Djazaïr) au calife du Maghreb Bologhine ibn Ziri, lorsqu’il bâtit la ville en 960 sur les ruines de l’ancienne cité romaine. Le nom ferait référence à des îles faisant à l’époque face au port d’Alger (et qui seront plus tard rattachées à sa jetée).
Paradoxe apparent : de nos jours, de nombreux nouveaux combattants islamistes ont repris le titre d’émir – et apparaissent à la une de la plus sanglante des actualités.
Il existe de toute évidence un fossé entre Abd el-Kader, qui était un seigneur de la guerre, et les leaders islamistes radicaux d’aujourd’hui : Mokhtar Belmokhtar (le borgne salafiste), gangster saharien preneur d’otages ; Oussama ben Laden (l’inventeur d’Al-Qaïda), gosse de riche Saoudien ; ou al-Baghdadi (le chef décapiteur de Daech) qui s’autoproclame calife – c’est-à-dire successeur du Prophète…
« On n’arrive jamais pour la première fois en Algérie, et lorsqu’on s’en va, on ne la quitte pas pour toujours. »
« Quand on croit la connaître il faut encore la découvrir, quand on l’a découverte il faut encore la réapprendre. »
L’Afrique des grands et des petits, des terrains de football improvisés entre deux rues ou au bord du désert. L’Afrique des marchés bigarrés et celle des thés brûlants plusieurs fois versés, des sables du Sahel aux grandes forêts primaires de l’Afrique centrale. L’Afrique des Peuls à haute stature et celle des Pygmées, dont la vie est intimement tissée avec celle de la nature. Mon Afrique ! C’est bien prétentieux…
Interview Hervé BOURGES JT TV5 21/02/08