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Taha Siddiqui (Autre)Hubert Maury (Autre)
EAN : 9782344042717
272 pages
Glénat (15/03/2023)
4.2/5   62 notes
Résumé :
Chronique d’un journaliste pakistanais exilé en France

En 2018, après avoir été victime d’une tentative d’enlèvement et d’assassinat dans son pays d’origine, le journaliste d’investigation Taha Siddiqui trouve refuge en France. À travers ce roman graphique, et en compagnie d’Hubert Maury, il revient sur sa jeunesse, son parcours, et son combat pour la liberté de la presse.

Quand les parents de Taha quittent le Pakistan pour l’Arabie Sao... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Je trouve que c'est toujours intéressant d'avoir le témoignage d'un non occidentaux sur le regard qu'il porte sur son pays le Pakistan et plus largement le monde arabe.

On rend se vite compte qu'il a été radicalisé par ses parents qui ont suivi une vague de fonds après les années 60-70 marqué par un certain relâchement. Cela rejoint un peu le propos déjà évoqué dans l'Arabe du futur. Cela fait surtout assez peur sur le devenir d'une telle civilisation baignée dans l'obscurantisme et le fanatisme religieux. le constat est que c'est une véritable poudrière.

Il revient de très loin ce journaliste car il lui faudra démonter un à un des années de bourrage de crâne sur les méfaits des Occidentaux. J'ai beaucoup aimé son évolution personnelle qui lui a permis de se déracaliser.

On se rend compte également de la divergence de forme entre les sunnites et les chiites. C'est une société profondément intolérante où on ne peut pas draguer une femme dans la rue, où l'on peut pas fêter son anniversaire et encore moins boire une seule goutte d'alcool.

Notre auteur nous raconte son enfance puis son adolescence sous ce régime avec la bénédiction des parents. Ces derniers vont d'ailleurs s'installer en Arabie Saoudite où les lois coraniques sont encore plus strictes. Il est question d'apprendre le Coran avant même le moindre enseignement scolaire. Evidemment, c'est consternant pour les occidentaux car nous avons une autre culture qui est différente.

Le Pakistan sera largement évoqué ainsi que les successions au pouvoir de ce pays musulman ayant la bombe nucléaire et qui est en guerre contre son voisin l'Inde sur la question de la région du Cachemire. C'est dans ce pays que les américains sont venus délogés Oussama Ben Laden à moins de 100 kilomètres de leur capitale.

Au moins, il va trouver sa voie dans le journalisme afin de découvrir la vérité sur les différents scandales d'état. Cependant, le régime militaire ne rigole pas puisqu'il fait assassiner tous ses opposants quel qu'il soit. Les journalistes sont d'ailleurs en première ligne. Cela va se terminer par un exil dans notre pays où il essayera de trouver la paix. La menace d'un assassinat plane toujours sur sa personne.

Evidemment, j'ai aimé cette BD qui est bien construite et dont on ne lâche pas une seule case malgré un gros développement. J'éprouve de l'admiration pour ce courageux journaliste qui ne fait que son travail. La vérité dérange toujours les plus puissants. C'est un témoignage de plus mais qui compte pour se rendre compte de la situation au Moyen-Orient.
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Club N°52 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique
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la 1ere partie de la BD retrace l'enfance de Taha Siddiqi, journaliste, entre l'Arabie saoudite et le Pakistan.

On découvre par les yeux d'un enfant l'intégrisme et la radicalisation d'une famille.

La 2ème partie permet de découvrir la vie d'un journaliste au Pakistan aujourd'hui.

Une BD intéressante non dénuée d'humour en particulier dans la 1ère partie.

Samuel
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Bon documentaire !

Clément
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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J'aime toutes sortes de bandes dessinées. Il faut dire que le genre est maintenant tellement varié qu'il faut distinguer des sous-catégories. Ce que j'aime dans Dissident Club, c'est le côté vécu, le côté documentaire sur des problématiques géopolitiques dont je ne connais presque rien. Il y a tant de problèmes qui me touchent de plus près que ceux du Pakistan, que la radicalisation islamiste qui s'y est opérée passe pour moi pour un épiphénomène sur lequel je n'ai aucun pouvoir et donc peu d'opinion…. Cette BD a étét pour moi une excellente introduction.
Il est évident qu'on est loin des albums de Tintin que j'adore encore et que je continuerai à adorer passés 77ans (si Dieu me prêtre vie). On est loin aussi d'autres histoires vécues telles que le petit astronaute qui m'a émue aux larmes. Je trouve, par contre une certaine proximité de ce Dissident Club avec le photographe qui m'avait marquée; et aussi avec L'Arabe du futur que j'ai lu plus récemment. le récit est cependant moins intime que celui de Riad Sattouf mais il ne manque pas non plus d'intérêt. Comme ce dernier, Taha Siddiqui nous donne à voir le quotidien de ceux qui vivent dans des pays où la religion musulmane prend une place politique et la difficulté que peuvent avoir les enfants élevés dans l'intégrisme à prendre la distance nécessaire pour se défaire de son emprise. On comprend aussi qu'une telle position peut mettre en péril la vie même de celui qui s'y risque… Je n'en dis pas plus: allez juger par vous-même. C'est une BD qui mérite qu'on s'y arrête.
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Excellent récit autobiographique et... Graphique. La vie de Taha Siddiqui, mise en dessin par Hubert Maury.
Une vie d'enfant pakistanais, qui a vu son pays se transformer, se radicaliser, qui a grandi entre des parents fervents musulmans sunnites, souhaitant, avant tout donner une éducation coranique à leurs enfants, mais dont Taha, au fil du temps, a souhaité s'émanciper. Allant même jusqu'à les défier en devenant journaliste, ce qui l'éloignera à jamais de ses géniteurs et lui vaudra un prestigieux prix (au côté de journalistes français), mais surtout de risquer sa vie et de devoir fuir ce pays qu'il aimait tant.
Un récit poignant, qui pourrait, parfois, faire penser à l'arabe du futur, l'humour en moins.
Je vous le recommande.
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Cette BD retrace la vie de Taha Siddiqi, journaliste, de l'Arabie Saoudite (où il a passé son enfance) au Pakistan, pays d'origine de ses parents (où il a passé son adolescence et commencé sa carrière), jusqu'à son arrivée à Paris avec un statut de réfugié, où, faute de pouvoir exercer pleinement son métier, il a ouvert le Dissident Club où se retrouvent les réfugiés politiques de diverses nationalités (ce point n'est pas développé dans la BD).
Nous sommes un peu dans la même lignée (et la même qualité) que les ouvrages autobiographiques de Riad Sattouf ou Guy Delisle, mais sur un ton beaucoup plus grave.
J'ai trouvé cette histoire passionnante, car il n'est pas si courant en BD d'avoir le point de vue direct d'une personne « non occidentale ». C'est tout l'intérêt ici pour plein de raison.
D'un point de vue micro tout d'abord, elle aborde la vie, plutôt méconnue, de ces millions de musulmans du sous-continent indien qui travaillent , vivent et grandissent dans la péninsule arabique.
Ensuite, d'un point de vue macro, cet ouvrage évoque l'histoire récente, là aussi plutôt méconnue, du Pakistan avec son armée omniprésente, sa société corrompue, ses relations ambiguës à la fois avec les moudjahidines de l'Afghanistan et les États-Unis, le statut des minorités chiites et chrétiennes dans la société….
Ce que j'ai aimé, c'est la description sans concession de ses parents, de sa religion, de l'Arabie Saoudite et du Pakistan faite par Taha dont on ne peut jamais douter de la sincérité : on y découvre une société où l'intégrisme est très présent, où le rôle de la femme est mineur (j'ai appris que les mères pouvaient perdre leur prénom, puisqu'on les interpelle sous le terme de mère du fils aîné ! « mère de Taha au cas présent »), où une bonne partie de sa vie se passe sous couvert de l'hypocrisie et du mensonge (boire , fumer, s'amuser, exercer certaines professions, et bien sûr fréquenter l autre sexe…), et où la liberté d'expression ,évidemment, est limitée.
Au-delà, de l'histoire, le dessin de Hubert Maury peut paraître comme un simple support, mais avec le recul sur la base d'une gamme chromatique de couleur sable (pour le récit de Taha) ou bleu (pour le présent, les rêves ou les références historiques) illustre bien à mon avis cette vie où la joie est peu présente ou, en tout cas, très éphémère. le trait est vif et finalement s'accorde bien avec le récit qui a toutefois le premier rôle.
J'ai trouvé cet ouvrage de plus de 250 pages, passionnant et salutaire. Au fil de la lecture, je me suis attaché à Taha et sa famille, à sa « petite » histoire dans la « grande » histoire. Je lui souhaite sincèrement le meilleur pour la suite (en France ou peut être au Pakistan s'il peut y retourner un jour) : il s'agit d'un homme honnête et éclairé qui s'est interrogé sur sa condition, celle de sa famille et de son pays au prix de l'exil.





Livre reçu dans le cadre de Masse Critique
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critiques presse (3)
Bibliobs
09 mai 2023
Comment ne pas être touché, par exemple, lorsque le père du jeune Taha lui fait jeter ses coloriages de Batman et Superman pour lui offrir des coloriages de calligraphies religieuses. Ses « super-héros » seront désormais des leaders religieux… ou militaires.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeSoir
25 avril 2023
Elevé dans l’islam rigoriste, Taha Siddiqui n’a jamais abdiqué sa liberté. Reporter au Pakistan, un pays où près de cent journalistes ont été assassinés en vingt ans, il vit aujourd’hui en exil à Paris, où il a ouvert le Dissident Club.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Sceneario
08 mars 2023
Dissident Club, c'est en effet le nom d'un lieu de rencontre dans Paris que le journaliste a ouvert afin que des gens comme lui, réfugiés politiques, puissent se retrouver. Mais si la fondation de ce club est une sorte de "point sur un i", une part d'aboutissement, c'est bien parce qu'auparavant, le chemin fut long et difficile. Et c'est justement son tortueux parcours que Taha Siddiqui nous livre dans cette bande dessinée mise en images par Hubert Maury.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Tu.. Tu es en quelle classe ?

- Je ne vais pas à l'école. Je suis une fille.
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La vie est éphémère, on ne doit pas la célébrer. Si Allah nous a envoyé sur cette terre, c'est pour nous mettre à l'épreuve, pas pour faire la fête à n'importe quelle occasion ! Mais, ne t'inquiète pas, le jour viendra où tu pourras faire la fête. Dans l'au-delà quand tu seras mort !
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Ne retenez qu'une chose : le silence ne fait que renforcer la tyrannie ! Nous ne pouvons rester silencieux !
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Videos de Taha Siddiqui (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Taha Siddiqui
du 18 avril au 17 mai 2023, Ultia anime les lives Romans Graphiques ! Live #05 - "Spécial Dissident Club"
Les invités : - Taha Siddiqui, auteur de Dissident Club - Hubert Maury, traducteur de Dissident Club - Miceal Beausang-O'Griafa, traducteur et scénariste de Visages - Angle Droit
Les BD - Dissident Club : https://www.glenat.com/1000-feuilles/dissident-club-9782344042717 - Visages - Ceux que nous sommes :https://www.glenat.com/bd/series/visages-ceux-que-nous-sommes
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