L’Éloge de la fatigue
Extrait
La fatigue vient avec la nuit,
nous pourrions croire que par elle nous communions
nous respirons de même vent que tout qui
[azur]____[/azur] [azur]____[/azur] [azur]____[/azur]
appartient au cycle du jour et de la nuit.
Elle paraît comme un poids, ce poids qui nous fait
[azur]____[/azur] [azur]____[/azur] [azur]____[/azur] [azur]
____[/azur] chuter au centre de l’être
et pourtant elle ne pèse pas.
Elle n’a pas de visage, effaçant presque le nôtre
soudain nous ne sentons ni la faim, ni aucune nécessité
et nos pensées vagues sont comme des murmures étrangers
échos lointain de combats inachevés.
Tant de gorges se sont serrées dans les murs.
AMOUR…
Amour
nuit au fond du corps
déjà prête à m’ensevelir.
De cet amour il faut croire
qu’il est une part de moi
un morceau de ma chair
ce regard intérieur
qui sait ce que veut l’appel du jour.
Dans ces yeux, mes yeux ont vu
ce qu’ils désirent
et y renoncer serait mourir à moi-même.
Existe-t-il cet autre
qui ne nous reproche jamais d’être ?
Est-il l’épure de soi-même
au point de croire que jamais
nous ne saurions le perdre ?
Les Nuits échangées
extrait
Et dans nos mains l’affranchissement des insectes
qu’on écrase sans crainte,
étonnés seulement par les petites taches brunes
sur les doigts…
La nuit annonce un visage intérieur
visage qui ne peut ignorer la façon dont je mourrai…
Et je sens précisément dans l’approche
qu’une telle figure est visible pour être donnée.
Refuser ce regard.
Occulter une mémoire lointaine, totale,
une mémoire qui sait ce qui me fonde
et pourquoi je deviens.