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Jean-Christophe Abramovici (Préfacier, etc.)
EAN : 9782843042263
367 pages
Zulma (20/09/2002)
3.73/5   13 notes
Résumé :
Félida ou Mes fredaines, le plus connu et le plus réédité des romans de Nerciat depuis sa parution en 1775, concentre l'essence du romanesque libertin en un dosage subtil d'humour, d'évasion et d'élan passionnel. Le tour de force de l'auteur est de se livrer à une parodie jubilatoire tout en écrivant un vrai roman d'aventure, avec ses mystères, ses épisodes palpitants, ses improbables coïncidences et hasards merveilleux... Avec Margot, Thérèse ou Juliette, Félicia e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Voilà un auteur libertin que je découvre avec beaucoup de plaisir et de sagesse.
Ce livre est vif,aventurier et aventureux,le tout écrit dans une éloquence correcte,polie.Tout est dans le non dit ou plutôt le non écrit.
C'est une découverte surprenante,je me suis délectée des fredaines de Félicia et il faut lire jusqu'au dernier chapitre pour découvrir les tenants et les aboutissants du récit.
A lire,sans honte et sans regret.


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Il en est des romans comme de certaines maîtresses (ou de certains amants) qui promettent beaucoup mais tiennent peu!

Félicia en fait partie. Pourtant, à sa décharge (?), notons que Stendhal, adolescent, en devint fou : "Je lisais avec délices les Contes de la Fontaine et Félicia. Mais ce n'étaient pas des plaisirs littéraires. Ce sont de ces livres qu'on ne lit que d'une main, comme disait Mme***."

Félicia, jeune fille décomplexée et fort peu farouche, ne vit que pour ses plaisirs : ses mémoires n'ont d'autre objectif que de nous en instruire. le crédo de notre héroïne est simplissime : "Quand j'ai réussi à me rendre heureuse de moment en moment, j'ai tiré tout le fruit que je pouvais attendre de mon système." Des amants, des fredaines, point d'amours!

"J'ai satisfait hier un désir immense, en me livrant au plus aimable des hommes : je viens de goûter de vrais plaisirs avec un autre qui n'est pas sans agréments. La nature a trouvé son compte à ce partage, que condamnent à la vérité les préjugés et le code rigoureux de la délicatesse sentimentale. Il y a donc nécessairement un vice dans la rédaction des lois peu naturelles dont ce code ridicule est composé."

Abandonnée dans son enfance, la jolie mutine est adoptée par Sylvina et Sylvino qui vont l'élever dans une atmosphère de libertinage raisonnable. Perdant sa fleur dans les bras du chevalier d'Aiglemont, elle attirera dans son lit des hommes du meilleur monde : de robe (un évêque), et d'épée (Lord Sidney, Lord Kinston, un marquis...). le jeune Monrose lui donnera son pucelage.

Si la première partie du roman est savoureuse sans être très originale, les trois suivantes se traînent ; on y retrouve tous les clichés du genre : ecclésiastiques libidineux, erreurs sur la personne, chassés-croisés de sommiers, pièces dérobées pour voyeurs, tentatives de viol, etc.

La fin de l'histoire est édifiante : Félicia se découvre fille de Lord Sidney et soeur de Monrose! Bien entendu, leurs relations incestueuses (à leur insu, n'exagérons pas!) ne sauront être un obstacle au bonheur de leurs retrouvailles.

Ni l'érotisme rose bonbon, ni la manière débraillée de Nerciat n'ont suffi à me rendre heureux.

Un coup pour rien...
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Ecrit en 1775, Félicia, est typique des oeuvres libertines de l'époque.
Par contre, à l'inverse de Sade, Nerciat est joyeux, convivial, imaginatif.
La sexualité y est simple, immédiate, heureuse et donne du bonheur.
Certains historiens de la littérature érotique, feraient même de Nerciat "le plus grand romancier érotique de toute l'Europe" ....

Félicia, jeune femme portée sur les plaisirs, raconte sa vie aventureuse et amoureuse.
Abandonnée dans son enfance, elle est adoptée par Sylvina et Sylvino qui vont l'élever dans une atmosphère libertine.
Dépucelée par le chevalier d'Aiglemont, elle devient la maîtresse, souvent entretenue, de nombreux personnages du meilleur monde : un évêque, Sir Sidney, le jeune Monrose.
Monrose fera lui-même l'objet d'un autre roman racontant ses propres aventures : "Monrose ou le libertin par fatalité".

Les scènes sexuelles sont décrites sans ambigüité mais sans descriptions crues.
Tous les protagonistes se comportent toujours sans contrainte ni cruauté.

Le roman donne donc, d'une manière agréable et plaisante, une idée favorable de ce type d'oeuvre du XVIIIe
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Ce livre a été pour moi une découverte, trouvé par hasard dans une boîte à livres. Auteur de livres libertins, Andrea de Nerciat nous ouvre le journal de Felicia, jeune fille adoptée et élevée par un couple libertin. Elle nous conte ses aventures, ses rencontres. Quoique écrit au XVIIIe siècle ce livre se lit néanmoins facilement. Felicia s'adresse au lecteur avec quelques clins d'oeils. Lecture assez agréable et surprenante.



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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le prélat, dont le sourcil s’était froncé très fort au bruit des fâcheux, sut se contraindre à merveille quand il les vit paraître… « Eh ! par quel hasard, mon cher neveu, vous vois-je ici avec ces dames ? dit-il à un charmant cavalier dont étaient accompagnées Sylvina et Mme d’Orville (une nouvelle amie que nous ne voyions pas beaucoup alors). Le jeune homme répondit qu’étant connu particulièrement de la dernière, il avait été assez heureux pour faire connaissance ce jour même avec Sylvina, et qu’à la suite d’une promenade on voulait bien lui donner à souper. Le gentil évêque, par bienséance, pria qu’on lui permît d’être des nôtres, comme s’il n’eût pas été chez lui. Il fut toute la soirée d’un enjouement délicieux et fit les plus plaisants contes, dont Mme d’Orville et Sylvina rirent aux larmes. Quant au jeune homme et à moi nous fûmes sérieux, distraits ; nous nous regardions… nous nous cherchions sans savoir que nous dire… À table, placés l’un vis-à-vis de l’autre, nous ne mangeâmes presque pas. Je sentais par-dessous des pieds qui cherchaient à lier conversation avec les miens. Je souriais au visage à qui ces pieds agaçants appartenaient : ce visage me regardait avec une expression passionnée qui me mettait hors de moi… Ah ! monseigneur, vous qui, deux heures auparavant, me sembliez le plus beau des mortels, que vous étiez changé depuis que votre adorable neveu m’était apparu !
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''Charmant amour ! en dépit des romans, tu n’es pas fait pour rendre continuellement heureux par le même objet. Enfant, tu ne peux jamais devenir homme ; ton destin est de mourir et de renaître. Depuis une infinité de siècles, l’expérience prouve que tes feux s’éteignent aussi facilement qu’ils s’allument et que si tu étends la durée de ton règne sur certains cœurs, qui paraissent ne point changer, ce n’est qu’à la faveur de l’entêtement, de l’indifférence, souvent de l’ennui, du dégoût qui te succèdent et à qui tu permets d’usurper ton nom.''
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Croyez-moi, galants Français, si vous avez assez de mérite pour tourner des têtes femelles, demeurez dans votre heureux pays, où les amours les plus sérieuses ont rarement des dénouements tragiques.
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