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EAN : 9791037500717
245 pages
Les Arènes (01/07/2020)
4.21/5   19 notes
Résumé :
POURQUOI EST-IL SI DIFFICILE DE PARLER DE RACISME QUAND ON EST BLANC ?
Nous vivons dans une société racialisée, et le pire est de l'ignorer. Un livre choc.
La sociologue américaine Robin DiAngelo a passé vingt ans à étudier cette question dans des ateliers sur la diversité et le multiculturalisme. Elle en a tiré un concept fondamental pour comprendre le rapport des Blancs au racisme : la fragilité blanche, un mécanisme de défense ou de déni qui permet ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
A noter: j'ai lu ce livre en anglais

Avec la manifestation de #BlackLivesMatter autour du monde d'après l'incidents de brutalités polices aux Etats-Unis ; le meurtre de George Floyd par la police de Minneapolis, je sentais que c'est un moment opportun de lire dans le sujet du racisme et la discrimination. le livre est d'un point de vue américain mais le concept discuté par l'auteur est applicable n'importe où dans le monde parce que aucune partie est libre de la discrimination (certains plus que d'autres).

L'essentiel du livre est d'établir le concept de fragilité blanche – où les blancs deviennent défensifs lorsqu'ils ont confronté à des privilèges potentiels qu'ils ont eus ou au racisme qui prévaut dans la société et même à un comportement raciste occasionnel de leur part (intentionnel ou non est un débat différent). Elle discute également la discrimination au niveau d'institutions et la société quand même. le livre vise également à dissiper des mythes tels que la suprématie blanche ne doit pas seulement émaner des membres du ku klux klan mais est ancrée dans la société. L'individualisme - un principe de base de la société occidentale - a fait qu'il est très difficile de discuter collectivement d'un comportement discriminatoire en considérant les binaires établis et les gens se considérant uniquement comme des individus - ce qui fait en fait de la fragilité blanche un mécanisme de défense très efficace.

Ce livre met en évidence plusieurs faits ; dans le comportement exposé par des personnes. Certains pourraient réagir avec crainte, d'autres avec choc et quelques-uns pourraient même être offensés car le principe sous-jacent du livre est que si vous êtes blanc, il y a des privilèges associés et que le racisme collectivement suivi a permis à la personne blanche de s'élever ; accusant ainsi chaque personne de faire partie du comportement suprémaciste blanc (remplacez le blanc par le groupe dominant dans l'endroit où vous vivez et cela fonctionnerait encore). le message principal de ce livre est d'être informer de plusieurs voies de la discrimination qu'une personne noire peut affronter et nous exhorté à écouter quand ils expriment leur voyage dans leur vie que de l'ignorer.

Un problème que de nombreux modérés ou même progressistes ont pu avoir avec son approche était un pointage excessif du doigt - si vous êtes blanc, vous êtes un suprémaciste blanc parce que la société vous a conditionné de cette façon. S'il est vrai que la personne blanche progressiste qui, dans sa vie privée, se fait entendre pour être antiraciste, doit évaluer son privilège de blanc et reconnaître à quel point elle a pu, consciemment ou par inadvertance, faire partie du comportement affiché par la communauté dans son ensemble. Mais on s'attend à ce que, lorsqu'une accusation aussi grave est portée, la personne soit probablement sur la défensive et cela va à l'encontre du but même de l'auteur qui essaie de faire prendre conscience aux gens des actes de discrimination involontaires auxquels les blancs se livrent.

Un autre problème, elle a changé les définitions très souvent - pour moi, la suprématie blanche signifie, pour moi, le racisme signifie, etc. J'ai toujours un problème avec les écrivains qui changent la signification des mots ou expressions existants afin d'établir ses cas. S'il y a une nouvelle signification, utilisez une nouvelle expression – « fragilité blanche » est un bon exemple.

Sa solution consistant à reconnaître l'appartenance à la communauté ne m'a pas convaincu ; il est certain que les gens doivent évaluer la situation dans la société, les privilèges qu'ils ont acquis et les avantages qu'un individu a tirés de son appartenance à une communauté bien qu'il n'ait pas consciemment adhéré à ses valeurs. Pour prendre mon propre exemple, je viens d'une communauté privilégiée qui a eu une histoire de discrimination contre les masses et dont les effets continuent à ce jour, mais ce n'est pas une identité dont je suis fier ni que je voudrais brandir. Je préférerais m'en tenir à l'individualisme tout en reconnaissant les avantages et les difficultés des autres (ce que je refusais lorsque j'étais à la fin de mon adolescence).

Le livre est informatif, perspicace et le besoin de comprendre le contexte historique a été bien expliqué (Re : Chapitre du livre - Les larmes de la femme blanche). Bien que ce livre soit spécifique aux États-Unis, il peut être extrapolé à d'autres parties du monde. Sur cette note, je donnerais à ce livre une note de 3,5 sur 5.
Lien : https://lastute.blogspot.com..
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L'histoire du racisme intégré et en réaction par les blancs envers les noirs.
Le racisme que les blancs ne voient pas car conforté par ce qu'ils appellent le privilège blanc.
Le racisme est une construction sociale dans laquelle on évolue du plus jeune âge à l'âge adulte et c'est en fonction de notre regard sur cette structuration qu'il nous importe de faire la différence entre l'assimilation de ce qu'est le racisme et la volonté de prendre le recul nécessaire afin de casser le cycle dun postulat victimaire côté blanc et côté noir.
Comprendre l'autre en se mettant à sa place , agir plutôt que de réagir et sortir de sa zone de confort, pour les blancs et pour les noirs.
Les Blancs s'offusquent quand on leur dit qu'ils sont racistes et pour beaucoup malgré eux, tout est une question d'éducation et c'est justement à ce moment précis qu'il en va de pouvoir ou de vouloir se départir d'un système mis en place depuis des siècles par des castes qui nous ont fait intégrer une vision qu'une minorité partage.
Racisme social, sociétale, ethnique, de genre, en somme tout confondu.
Le racisme pour certain est à combattre mais ne faut-il pas l'accepter pour mieux le dominer ?
La question doit être posée.
À lire de tous , je recommande.
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Si vous avez aimé "Le racisme est un problème de blanc de Reni Eddo-Lodge" ou "La pensée blanche" de Lilian Thuram ce livre est l'étape suivante.

Robin Diangelo est une sociologue, consultante et militante antiraciste américaine, elle travaille sur le concept de blanchité, qu'elle a contribué à forger.
Elle se définit comme femme blanche, cisgenre, valide.
En tant que formatrice en "diversité" en entreprise, elle a observé puis étudié les réactions défensives des personnes blanches quand on parle de racisme.

L'auteure questionne les lecteurs sur leur difficulté à parler du fait d'être blanc, et les invite à s'interroger sur ce que représente la couleur de leur peau.
Elle s'adresse particulièrement aux personnes blanches progressistes qui se disent "pas racistes".
Elle aborde la place de la culture, de l'intériorisation des normes, des schémas de pensée. Elle évoque l'importance de l'ignorance de l'histoire, analyse la suprémacie blanche et l'évolution du racisme après le mouvement des Droits civiques aux États-Unis.
Elle explique que racisme et intention de discriminer ne sont pas nécessairement liés, en invalidant le binôme bien/mal et s'attarde sur la socialisation.
Au fil du temps le racisme s'est adapté et perdure, on ne prononce plus les mots mais les schémas de pensée sont les mêmes.

Diangelo partage des anecdotes professionnelles, exprime ses malaises reconnaît ses privilèges et ses faux pas. Elle définit le racisme systémique et invite à se situer dans un continuum actif pour l'interrompre.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Si vous pensez que le racisme se résume à quelques propos déplacés envers des personnes non blanches ou des actes de personnes d'extrême-droite, et non qu'il s'agit d'un vaste système de privilèges qui avantage tous les blancs par rapport aux personnes noires, ce livre ne tentera pas de vous convaincre du contraire. Il part plutôt de ce postulat pour aller bien plus loin dans la réflexion sur la place des personnes blanches, leur système de pensée, et comment faire, en tant que personne blanche, pour ne pas reproduire les réflexes racistes qui nous sont inculqués dans ce système de privilèges. En tant que blanche, pourtant déjà bien renseignée sur les systèmes de domination, DiAngelo a répondu à beaucoup de mes questions et m'a ouvert les yeux sur énormément de choses. Un livre nécessaire.
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Un livre qui m'a poussée à prendre conscience de mes privilèges, une lecture éducative forte importante ! L'auteur parle principalement de la société américaine, mais, la société française est également concernée sur beaucoup de point (voir tous ...)
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critiques presse (1)
Bibliobs
22 juin 2020
La sociologue américaine démonte les mécanismes du racisme et de la « blanchité », dans « Fragilité blanche »
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
"Nous considérons toute remise en question de notre vision raciale du monde comme une mise en doute de nos valeurs morales. [...] Résumer sous le terme de fragilité blanche les réactions récurrentes des Blancs face à l'inconfort que provoque une conversation sur le #racisme fait écho chez de nombreuses personnes. Si cette sensibilité est si commune c'est parce qu'en dépit de nos histoires parallèles différentes nous nageons tous dans les mêmes eaux raciales."
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