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Bernard Eisenschitz (Traducteur)
EAN : 9782080815095
Flammarion (04/01/1999)
4.31/5   8 notes
Résumé :
C'est le livre que tout cinéaste doit rêver se voir écrire sur lui. Etranger aux spéculations et aux familiarités douteuses ou les biographies amicales se complaisent souvent, il n'avance rien, sur aucun sujet - méthodes de travail, accueil critique, choix d'acteurs, budget de film - qui n'ait été soumis a un rigoureux recoupement de sources, et surtout à la confirmation de Fritz Lang lui-même Au fur et à mesure que le texte s'écrivait en effet, Lang relisait les ch... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Cet ouvrage de référence sur Fritz Lang est décrit par l'intéressé comme étant le livre que tout cinéaste rêverait de voir écrit à son sujet.
Lotte Eisner l'a en effet étroitement associé à la réalisation de l'ouvrage qu'il a pu relire et corriger au fur et à mesure.
Fritz Lang nous est ici présenté au travers de son oeuvre, film après film, dans l'ordre chronologique.
On commence ainsi dans l'Allemagne de Weimar, avec les réalisations les plus emblématiques de Lang, des Trois Lumières à Metropolis, et jusqu'à sa fuite d'Allemagne après que le régime nazi lui ait proposé de "diriger le cinéma allemand".
On y voit aussi le parcours plus sinueux de Thea von Harbou, qui fut sa scénariste en même temps que sa compagne et qui s'est compromise avec le régime.
L'analyse de chaque film est complète, approfondie et jette des ponts entre les débuts de l'oeuvre de Lang et le cinéma expressionniste allemand, né du premier conflit mondial et disparu avec la république de Weimar.
Cet ouvrage est incontournable pour connaître l'oeuvre de Fritz Lang, autant que Fritz Lang au Travail de Bernard Eisenschitz.
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Qui dit cinéaste extraordinaire , dit forcément livre remarquable sur son art . Que peut on dire de Lang ? Il fus et reste aujourd'hui l'un des maitres absolus du 7 éme art . Son oeuvre traverse les générations , pour étre au final partie intégrante du patrimoine mondial du cinéma . Quand l'on découvre un film comme Métropolis c'est le cinéma dans toute sa splendeur que l'on voit . La maitrise des lumiéres , du jeu des acteurs muets , y a t'il un équivalent a la puissance de l'oeuvre de ce titan du 7 éme art ? L'on a un peu tendance aujourd'hui à oublier ce que cet art doit a ce grand monsieur , et un trés beau livre comme celui - çi permet de se remettre devant les yeux ces images d'une rare beauté . Un ouvrage indispensable sous bien des aspects .
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Lorsque la révolution spartakiste éclata à Berlin, j'étais en train de diriger pour la première fois la mise en scène d'un film écrit par moi, Halbblut. Comme je me rendais au studio le premier jour de tournage, ma voiture fut arrêtée à plusieurs reprises par des révolutionnaires en armes, mais aucune révolution n'aurait pu m'empêcher de réaliser mon premier film.
Deux ans plus tard, j'épousai l'écrivain allemand Thea von Harbou, qui fut ensuite l'auteur de tous mes scénarios allemands. Comme désormais c'est en Allemagne que je travaillais, j'en acquis la nationalité, dont je fus privé en 1933 par le régime hitlérien.
A l'avènement de celui-ci, je venais de tourner un film antinazi, Le Testament du Dr Mabuse, et ce film - où j'avais placé des slogans nazis dans la bouche d'un criminel fou - fut bientôt interdit.
Je fus convoqué chez Goebbels, non pas comme je le craignais pour rendre des comptes au sujet de ce film, mais pour apprendre, à ma grande surprise, que le ministre de la Propagande du III° Reich était chargé par Hitler de m'offrir la direction du cinéma allemand: "Le Führer a vu votre film Metropolis et a dit: voici l'homme qui créera le cinéma national-socialiste."
Le soir même, je quittais l'Allemagne.

Extrait de l'autobiographie de Fritz Lang, 1934
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"En dehors du fait que la censure, en déniant la liberté d'expression, va contre la Constitution, résout-elle le moindre problème? La censure est une tentative de masquer les sources de plaies sociales qui, nettoyées, rendraient la censure inutile. Échouant à extirper les véritables raisons du crime - pauvreté, maladie, inégalité des chances, éducation inadaptée (y compris l'éducation sexuelle) - nous essayons, par la censure, d'ignorer et de nier les résultats de cet échec. Alors que la vérité est toujours constructive."

Extrait d'une interview de Fritz Lang au Los Angeles Daily News, 1946
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L'influence des "Nibelungen" sur Eisenstein est évidente dans certaines séquences d' "Alexandre Nevski" : entre autres, mais pas seulement, la similarité des casques des chevaliers teutoniques et du heaume anguleux de Rüdiger. Certainesstylisations héroïques d' "Ivan le terrible", elles aussi, rappellent le film de Lang.

(p.96)
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