Golden Kamui, tome 21

MANGA HISTOIRE / 20ème SIÈCLE.
Une course au trésor avec des factions incarnant toutes les facettes du premier XXe siècle, avec de bons dessins, de bons personnages et une bonne histoire... L'auteur avait redistribué les cartes en déplacement l'intrigue du Japon à la Russie, ce qui avait donné à la série un second souffle à la série. Et avec ce tome 21 il semble ménager le chèvre et le chou avant le sprint final, car pour le meilleur comme pour le pire c'est face à un diable à mille et un visages adepte du totalitarisme que Sugimoto et Ashirpa vont devoir faire les choix les plus importants de leur vie !!!
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On revient à l'origine de cette série : la chasse à l'oooooor ! Bien que toute la première partie ait traité de l'apparition du cinéma et des premières images autour de la culture aïnou, Ashirpa se prend au jeu et se rend compte de l'impact que cela pourrait avoir sur sa communauté si elle s'essayait à la cinématographie. L'auteur joue évidemment la carte de l'humour pour le choix des contes recensés aïnous, toujours tournés autour des attributs masculins de nos nooooombreux hommes de la série. le revirement en fin de tome donne un coup de peps à la poursuite de la série qui revient clairement au centre de notre intérêt : l'or.

Ce volume comporte des éléments scénaristiques assez distincts qui le rendent difficilement uniforme. le première moitié du tome tend plutôt du côté humour et histoire, avec quelques chapitres consacrés à une exploration du cinéma, des technologies d'enregistrement et de projection d'images. Étant Lyonnaise, ça m'a plutôt fait sourire d'entendre parler des Frères Lumière, mais l'important était consacré à la valeur que ces technologies ont pour les traditions. En effet, l'auteur expose la problématique de la transmission et de la mémoire des traditions Aïnou. J'ai trouvé ce point intéressant, surtout pour l'impact que ça a sur Ashirpa et le rapport qu'elle a à sa famille et sa culture.
La seconde partie du tome nous ramène sur la piste du scénario initial avec sa chasse à l'or et ses différents camps. Je dois reconnaître que je commence à avoir du mal à me rappeler qui est avec qui, qui travaille dans quel but… Je suis un peu déçue que Ki-oon n'ait pas fait de pages récapitulatives des personnages, des camps et des objectifs (parce qu'au bout de 20 tomes, on commence à avoir une belle panoplie de persos). Mais heureusement, l'auteur fait un minimum de rappels au cours des premières pages, ce qui permet de se remettre dans le bain. Ce que j'ai apprécie le plus dans cette deuxième partie est la prise de position que fait Ashirpa à propos de la chasse à l'or et du rôle qu'elle tient dedans. Ça fait évidemment plaisir de voir une héroïne, femme et jeune, choisir le cap de son existence et rejeter les voies que les autres personnages lui imposent. C'était donc une fin de tome particulièrement mouvementée et enthousiasmante pour nos protagonistes.

C'est plus réussi hors Russie

Après une suite de volumes parfois honteusement sabordés par un mauvais goût assez incroyable (spoiler : Satoru Noda finira par rechuter), Golden Kamui n°21 est un bon cru.

Sugimoto, Ashirpa, et sa petite troupe reviennent au Japon, en passant la frontière russe sur l'île de Sakhaline.

Leur idée est de rejoindre le Lieutenant Tsurimi, considéré comme un moindre mal dans la mesure où son but serait de rendre Hokkaido indépendant. Mais qui connait vraiment ce que pense ce militaire retors ?

Autour de ce fil conducteur, Noda continuer de tresser des histoires qui, parfois rejoignent le schéma d'ensemble, parfois constituent des pièces indépendantes. On assiste donc à l'irruption d'un tireur d'élite russe déterminé à se venger d'Ogata, à une séquence sur les débuts du cinématographe ou à la lutte d'espionnage entre le clan Hijikata et la 7ème compagnie. Bref, la routine.