Un recueil de textes (de nouvelles ?) paru le 17 mars 1980, année de la mort de l'auteur.
Quatorze textes plus ou moins longs, plus ou moins intéressants ; un point commun : le style.
le gris du soleil : un adolescent fuit les lumières,
Les chances de la vie : on ne fait pas toujours l'école buissonnière pour le plaisir,
La vérité n'est pas bonne à vivre : la vérité était dans la tombe et regardait Luciano,
Croyez-moi, Monsieur, on n'en sort pas : le langage des signes,
Les dangers de l'exactitude : Un horloger hors du temps,
Qu'y a-t-il derrière ? : le huis-clos de la vie,
L'artisan rebelle : une reconversion,
S'il revient, dites-le-moi : l'étrange rituel du Capitaine Silence,
N'écrivez pas, même sur le sable : exode rural,
Mouvement de sonate : un rythme chaloupé,
Récit d'un combat, dirait Frantz : rien ne sert de forcer sa nature,
le sens de la grandeur : le malade et sa maladie,
Avant la fin : telle mère, tel fils,
L'autre versant : Un désert des Tartares.
Même si certains textes manquent singulièrement d'intérêt, la langue de ce natif du Cotentin qui fréquenta Camus et fit carrière à la télévision (entre autres) n'en est pas moins belle. Quelques belles réussites : « L'artisan rebelle », « le gris du soleil » et « S'il revient, dites le moi »…
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Tout éclat trop fort, trop immobile, me blessait. J'aimais d'un brasier les étincelles, de la nuit les étoiles filantes, les unes vite éteintes, les autres, vite passées, et j'y découvrais la formule de la vie, si brillante, si fugitive.
Peut-on, à son âge, être aussi casanier !
Ces paroles de ma mère, moins grondeuses qu'inquiètes, je les entends encore, comme prononcées dans une pièce voisine. Les mères, on le sait, possèdent le don de nous parler longtemps après leur mort.
Le souvenir, il ne faut pas faire semblant.
Supportons que l'on mente au présent, les circonstances, souvent y obligent, et à l'avenir, pour jouer les braves, mais le passé, lui, nous devons le respecter. Prétendre se rappeler quand on ne se rappelle de rien, est injurieux pour la vraie mémoire des êtres, des choses.
Mon pays a des provinces diverses.
Elles sont à la géographie ce que sont les événements à son histoire. Ainsi l'espace et le temps s'y conjuguent. C'est notre fierté.
Il n'est pas rare que les personnages d'un couple s'imitent réciproquement, comme les caméléons adoptent la couleur de l'endroit où ils se trouvent. La fidélité ne va pas sans mimétisme.
POÉSIE-PENSÉE – L’exercice spirituel des poètes (Chaîne Nationale, 1964)
Une émission spéciale, par Max Pol-Fouchet, enregistrée le 21 janvier 1964 au Théâtre du Vieux Colombier pour la Chaîne Nationale. Lecture : Catherine Sellers et Michel Bouquet.
Mise en ligne par Arthur Yasmine, poète vivant, dans l’unique objet de perpétuer la Poésie sur tous les fronts.