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EAN : 9782743624262
603 pages
Payot et Rivages (31/10/2012)
4.19/5   61 notes
Résumé :
Mai 2010. Louis et Louise, si âgés désormais qu’ils peuvent tout avouer, racontent leur quotidien à l’hôpital psychiatrique où ils se sont connus pendant la Seconde Guerre mondiale : les supplices infligés par les gardiens, les expérimentations médicales sur les patients et l’arrivée d’un régiment allemand.

La cohabitation entre les soldats de la Wehrmacht et les malades mentaux qui se partagent les bâtiments pendant que collaborateurs et résistants ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Louise et Louis, comme une mauvaise blague...ou une évidence.
Il est des lieux de rencontres beaucoup plus standard que l'hopital psychiatrique où ils se sont connus.
Faut dire que le gars Louis, 17 ans lorsqu'il est interné, possède déjà toutes les qualités du gendre idéal.
Jugez plutôt du phénomène : soeur violée puis assassinée, mère abattue d'un coup de fusil en pleine tête puis, dans un louable souci d'équité, beau-père criblé de balles et lardé de 43 coups de couteau, on ne sait jamais...
1937, direction l'asile sans passer par la case prison.
Sa sauvagerie l'aura perdu, son intelligence hors norme le sauvera. Car c'est un nouveau monde qui s'ouvre à lui désormais, celui de la brutalité gratuite, des vexations journalières et des complots de bas-étage. Louis semble déviant, c'est un fait, mais que dire des matons et du directeur, véritables docteurs ès supplices en tout genre.

Hôpital Psychiatrique se veut passionant et pédagogique.
Les thématiques approchées ne lassent pas de fasciner, voire de rebuter, c'est selon.
Il est aujourd'hui avéré que bon nombre d'établissements de ce types laissèrent sciemment, durant la guerre, crever leurs patients alors considérés comme quantités négligeables. Leur traitement inhumain, les expériences pratiquées dans le pseudo but de faire avancer la science, l'auteur n'occulte en rien ces monstruosités, renforçant le sentiment persistant de double peine.

Si l'histoire ramène immanquablement à Vol Au-dessus d'un Nid de Coucou, la comparaison s'arrête là.
Randle oeuvrait pour la communauté, Louis uniquement pour sa pomme et celle de sa moitié ultérieurement.
S'il devait ne publier qu'un seul ouvrage, ce serait " guide de survie en territoire hostile " .
La construction est habile et inventive avec, toujours en filigrane, ce questionnement quant à la réelle culpabilité de ce jeune surdoué emmuré.
Louis, en parfait érudit malgré son jeune âge, connaît ses classiques, plus particulièrement le Comte de Monte-Cristo pour sa patience et sa capacité à fomenter une vengeance à l'aune des peines endurées.

Castells a également soigné le casting. Des pourritures cinq étoiles aux patients gratinés, le microcosme hétéroclite est idéal pour maintenir l'intérêt du lecteur en éveil.
N'étaient quelques largesses dans l'élaboration du scénario, notamment l'aisance avec laquelle ce génie se joue de son entourage pour arriver à ses fins, Hôpital Psychiatrique est de ces bouquins à la plume érudite,machiavélique et séduisante qui pourraient bien influer sur vos heures de sommeil.
M'en fous, j'suis en vacances...

4.5/5
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C'est par intérêt pour son thème que j'ai choisi ce livre. Parce que je suis intriguée depuis longtemps par les maladies mentales et les dépressions. Parce qu'il est difficile d'imaginer comment fonctionne réellement un hôpital psychiatrique avec tous les lieux communs qu'on entend. Parce que quelques personnes autour de moi ont du y faire un séjour sans que je réussisse à comprendre leur mal-être.

Sur ces bases, j'aurais du adorer l'histoire de Louis, ce jeune homme brillant interné pour un crime qu'il n'a bien sûr pas commis, qui va utiliser son astuce, son charme et ses relations pour survivre dans ce monde hostile de gardiens psychopathes, de guerre mondiale, de directeur mégalo et de patients allumés, puis pour essayer d'en sortir. J'aurais du... mais je n'ai pas adoré, vraiment pas. Certes, l'histoire est habile et rondement menée, et j'ai bien apprécié que les plus fous ne soient pas les patients, loin de là.

Mais j'ai trouvé les personnages tout à fait caricaturaux, tous tant qu'ils sont. Idem d'ailleurs pour certaines situations, notamment celles qui se passent dans les sous-sols ou derrière les portes fermées. Résultat : j'ai lu avec froideur et parfois même avec agacement, au lieu de ressentir émotion, compassion et effroi. La seule chose qui m'ait vraiment marquée est l'affirmation de l'auteur que les hôpitaux psychiatriques d'aujourd'hui sont assez proches de son asile de Mourmont. Vrai ou faux, je n'en sais rien, mais ça fait froid dans le dos.

Bref, Hôpital psychiatrique, un livre qui ne m'a pas vraiment plu, mais un thème qui m'interesse encore plus. Et, accessoirement, mon 3ème coup de pioche dans le challenge Pavé de Gwen21.
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Accusé d'avoir violé et tué sa soeur, et trucidé sa mère et son beau-père, Louis se retrouve interné à dix-sept ans en 1937 à l'asile de Murmont, parmi des agités, des criminels dangereux, des débiles et des séniles...

Ne vous fiez pas à la couverture : notre héros est aux antipodes de cette personne désespérée, prostrée sur un lit. Car oui, Louis, le personnage central, est bien un héros, qui se sort de (presque) toutes les situations périlleuses par la ruse, qui ne recourt à la force que lorsqu'il n'a pas d'alternative face à des brutes épaisses. Un mélange de Robin des Bois, de Valeureux petit Tailleur - humain, altruiste, profondément attachant, dont l'intelligence jubilatoire rappelle celle du Docteur Knock.

Ne vous fiez pas non plus à la quatrième de couverture, qui peut laisser attendre un roman/documentaire sur le sort des personnes internées en hôpital psychiatrique durant l'Occupation allemande. L'auteur s'explique en postface : « le choix de ce contexte historique m'a permis de replacer dans une situation de tension paroxystique - mais qui n'a rien de virtuel puisqu'elle est déjà survenue - la description du fonctionnement ACTUEL des établissements psychiatriques, avec les dérives de certains membres d'un personnel médical et soignant omnipotent face à des patients psychologiquement affaiblis. » (p. 589)

D'abord déroutée par cet ouvrage qui ressemble davantage à une fable qu'au documentaire attendu, dégoûtée par les violences décrites (ça ne dure pas), j'ai vite aimé cette satire où l'auteur dénonce avec un humour grinçant les univers psychiatrique et carcéral, les expérimentations sur les 'malades', la guerre, les comportements humains, les rapports de force en huis clos, l'antisémitisme, la politique, etc.
Le dénouement m'a semblé un peu long, qui explique en détail l'évasion présentée dans les premières pages. La postface est en revanche passionnante.

• Encore une fois, je trouve que c'est Gildas qui en parle le mieux : http://www.babelio.com/livres/Castells-Hopital-psychiatrique/430575/critiques/612775
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Nous sommes à la fin des années 1930. Louis est jeune, beau, cultivé, intelligent, courageux et sensible au sort des autres. Mais il ne faut pas trop le chercher, au risque de subir sa colère ou sa vengeance. Accusé d'avoir assassiné sa mère, son beau-père, et sa jeune soeur après l'avoir violée, Louis est interné à l'asile. L'accueil y est brutal, et pas seulement à cause de son CV.
Comme le lui explique à son arrivée le gardien-chef, il n'y a que trois façons pour un patient de quitter cet enfer : la libération (pour Louis, il ne faut même pas y songer), l'évasion (dangereuse car les collègues gendarmes de son beau-père veulent le venger), et la mort.
C'est un parcours de combattant que nous racontent Louis et sa chère Louise rencontrée en ces lieux. Le jeune homme se révèle expert pour manipuler les gens. Ce monde presque clos et peuplé de pervers et de fous lui fournit de nombreux moyens d'exercer ses talents…

Avec cette histoire à la fois grave et loufoque, le psychologue Raymond Castells dénonce les excès du système de prise en charge des malades mentaux, comme il l'explique en postface. Le contexte de la seconde guerre mondiale sert parfaitement son propos désabusé et pessimiste. Son ton détaché et son regard cynique lui permettent de faire passer ce sombre message de manière amusante (plus on est de fous, plus on rit !).
Bien que le premier chapitre révèle l'issue de l'histoire (peut-être serait-il préférable de ne le lire qu'à la fin ?), le suspense est présent, puisqu'on se demande comment Louis va s'en sortir.

Un excellent roman qui invite à s’interroger sur les troubles mentaux et sur la manière dont la société les gère - parfois en les suscitant et/ou en les aggravant...
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    L'esprit, le cerveau, la construction de la personnalité. Des sujets qui ont été étudiés et abordé de tout temps ! Qu'il s'agisse de l'Antiquité, du Moyen Âge ou de notre période contemporaine, les déviances intéressent, interrogent. Il n'y a qu'à voir les succès de certains films ou séries sur les tueurs en séries : leur raisonnement nous intrigue et nous fascine. Mais il n'y a pas que les déviances, les maladies mentales, comme la dépression, on en parle davantage et tant mieux ! 
    Étant infirmière, j'ai toujours eu l'habitude de dire à mes proches ou même mes patients que l'anatomie du corps humain est fabuleuse, bien faite et parfaitement logique. L'esprit quant à lui, me fascine par son côté impalpable et déroutant. Nous ne réagissons pas tous de la même manière à un choc, alors qu'en cas d'infection, le processus inflammatoire est le même chez tout le monde : rougeur, chaleur, oedème, douleur. 
    J'ai déjà lu plusieurs manuels sur le corps, l'esprit, les maladies. Mais ils restent des manuels, et je ne sais pas pour vous, mais j'aime beaucoup voir ces connaissances utilisées dans un livre. 

    Louis est accusé d'avoir violé et tué sa soeur. En plus de cela, il est également accusé d'avoir tué sa mère et son beau-père. À la fin des années 1930, il est alors interné à l'asile psychiatrique de Murmont. Parmi les autres patients, il rencontrera des criminels dangereux, des personnes séniles, malades, souffrant de handicap mental encore peu connu (et reconnu) à l'époque. Durant cette incarcération, il tentera de se trouver une place de choix au sein de l'asile, apportant ses réflexions et son aide au Directeur. Malin, futé et perspicace, il réussit à se sortir de situations compliquées. 
    Et il rencontre Louise, en tombe amoureux, et il décide de tout faire pour s'en sortir avec elle. Cependant, entre des gardiens des plus inhumains et l'arrivée d'une garnison allemande dans ces lieux, tout ne va pas se passer comme il le pensait. 

    Malgré la couverture du livre, Louis n'est pas un homme prostré sur son lit en se balançant d'avant en arrière attendant que le temps s'écoule sans fin. Il est malin, utilise ses connaissances et son raisonnement afin d'améliorer son quotidien, mais aussi celui des autres patients par la même occasion. Son accusation sera largement traité dans le livre. Les rendez vous qu'il a avec son psychiatre lui permettront de révéler certaines informations. 
    L'auteur utilise l'histoire de Louis pour rendre compte de la réalité de l'Hôpital psychiatrique et de la façon dont on encadre, soigne et prend soin de ces personnes. Durant la Seconde Guerre Mondiale, les Allemands aimaient déjà les expériences morbides, on se souvient particulièrement de Joseph Mengele et celles qu'il a commises dans les camps nazis. Cependant, Raymond Castells n'aborde pas uniquement les "soins médicaux" réservés aux malades ni les expérimentations. Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est sa façon de suivre Louis et de nous faire découvrir la vie de l'asile à travers ses yeux. 

    L'écriture est très agréable, avec des passages où l'humour permet de dédramatiser la situation. En même temps, j'ai aimé cette bienveillance autour du personnage de Louis. Il y a de la tension avec une forme de huis-clos. Les rapports humains sont mis en avant, avec des souffrances partagées.
    La Seconde Guerre mondiale n'est pas l'élément principal de l'histoire. Elle est là, toujours en arrière-plan. Lorsque la Division allemande s'installe, des résistants se préparent également à leur livrer bataille au sein même de l'asile. Les aliénés ne le sont peut être pas vraiment après tout...  

    Après avoir partagé le livre "Adieu chère Angoisse" d'Adeline Grais-Cernea, j'avais envie de revenir sur ce livre, vous le partager, peut être aussi, à ma petite échelle, parler de ces maladies qui sont souvent mises au banc dans notre chère société qui ne veut qu'une chose : normalité encore et toujours. Mais rappelons-le, personne n'est "normal". Nous sommes tous différents.
    Aujourd'hui, je travaille avec des enfants en situation de handicap mental et j'apprends énormément auprès d'eux, je me sens utile, à eux, aux parents. Oui, la société doit évoluer, changer, accepter davantage l'autre dans toute sa différence. 

En bref : 

Un livre intéressant dressant le portrait d'un système médical qui tend à s'améliorer. Une histoire trépidante, dont les sentiments humains sont largement présents. Louis n'est sans pas aussi fou qu'on ne penserait. 
Lien : https://lecturedaydora.blogs..
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Quand je suis arrivée à Murmont en 1941, on ne disait plus asile mais H.P. C'est en 1938 qu'un ministre a décrété qu'il ne fallait plus dire 'asile d'aliénés' mais 'hôpital psychiatrique'. Il devait être drôlement content, le ministre, d'avoir trouvé ça. Il a même ajouté que les gardiens et les gardiennes s'appelleraient dorénavant 'infirmiers d'hôpitaux psychiatriques'. Tout ça parce que depuis 1936 et l'adoption des 40 heures, les horaires de travail étaient répartis en équipes de 3 fois 8 et non plus 2 fois 12, que les asiles n'arrivaient pas à recruter le personnel supplémentaire nécessaire, et qu'en donnant le titre d'infirmier à des paysans qui ne savaient pas lire et encore moins faire une piqûre, le ministre croyait trouver plus de candidats. Pensez donc ! Il n'y a pas eu davantage de volontaires pour travailler chez les fous.
Les infirmiers et les infirmières des hôpitaux psychiatriques reçoivent aujourd'hui la même formation et passent les mêmes diplômes que leurs collègues des autres services hospitaliers. Ce sont des gens remarquables qui accomplissent avec un dévouement exemplaire un métier difficile.
A l'époque, c'était la lie du corps médical. Les infirmiers d'hôpitaux psychiatriques qui ont été mobilisés en 1939 se sont vu refuser toute affectation dans les infirmeries militaires : je répète que la plupart ne savaient même pas faire une piqûre ! Pour être gardien ou gardienne, il suffisait de ne pas avoir froid aux yeux et de posséder de bons muscles. Ouvriers agricoles ou filles de ferme, ils étaient pour la plupart incultes mais disposaient d'un pouvoir absolu sur les aliénés. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Forcément, il en résultait des abus et pas seulement sexuels.
Le plus étonnant, c'est qu'au lieu de faire bloc contre leurs gardiens, les malades se créaient entre eux des rapports de force aussi abominables. On retrouvait au sein de chaque groupe d'internés des petits chefs violents, sadiques, souvent dangereux et criminels comme Tony, qui profitaient de la faiblesse des autres aliénés pour se construire un royaume avec des serfs (les malades), des taxes (le racket) et qui exerçaient leur droit de cuissage sur tous leurs subordonnés. Vous imaginez les débordements qui en résultaient chaque jour. Et chaque nuit.
Chaque nuit...
(p. 50-51)
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- J'aimerais te recruter au parti communiste, Louis.
- Pourquoi ? Le parti veut améliorer la condition des aliénés dans les asiles ?
Il s'est esclaffé.
- Ah ça nong ! Le parti défengd les travailleurs. Pas les fous. Le rôle du parti, Louis, c'est de libérer les masses laborieuses de l'exploitationg de leurs patrongs. Les dingues, c'est pas l'affaire du parti.
- Parce que les hommes qui sont affectés aux champs, aux cuisines, à la vaisselle, les femmes qui lavent le linge en toute saison, qui doivent casser la glace des bassins en plein hiver pour le rincer, les malades qui font le ménage de la direction, tous ces gens qui sont corvéables à merci et qui ne sont même pas payés, ce ne sont pas des travailleurs ? Ou dois-je comprendre que le parti ne s'intéresse pas à eux parce qu'ils ne peuvent ni manifester ni voter ?
(p. 200)
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L'abcès de fixationg, c'est du génie pur. Quand un fou se met à délirer vraimengt trop et qu'il en deviengt dangereux, l'abcès de fixationg est l'un des moyengs de le calmer. Le chirurgien met sous la peau du malade des vieux tissus qu'il a pris par exemple sur un cadavre, pour créer des plaies purulentes, douloureuses, impossibles à soigner. Pendangt qu'il gratte son abcès, le malade fiche la paix aux autres.
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- (...) Lorsqu'un psychiatre décrète qu'un individu est psychologiquement malade, il se réfère toujours aux normes d'une société réputée, elle, être "normale" et "en bonne santé". Mais si cette société est elle-même en mauvaise santé, comme c'est en ce moment le cas de nos pauvres pays de l'Europe - la France pétainiste, l'Allemagne nazie, l'Espagne franquiste, l'Italie fasciste - que valent ces normes ? Et quel individu a le plus de chances de rester en bonne santé mentale : celui qui intègre ces normes morbides ou celui qui les rejette ? c'est pourtant le second qui sera mis au ban de la société, enfermé, peut-être broyé. N'oubliez jamais cela : on est toujours fou par rapport à une société donnée. Au Moyen Age, un impie était considéré comme fou - d'où les bûchers de l'Inquisition. Dans tous les régimes autoritaires, les opposants ont toujours été considérés comme des déviants atteints de graves maladies mentales, qu'il faut soit éliminer, soit interner dans des camps ou des asiles pour les isoler du reste de la population.
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[cellule d'isolement]
Il a tendu une main vers deux vasques creusées dans le mur, remplies d'une eau stagnante.
- A gauche c'est pour te laver, à droite c'est pour boire - ou le contraire, comme tu voudras. On changera l'eau les jours où on te portera à manger. On ne te donnera ni savon ni serviette ni drap ni couverture ni vêtement. Si tu as froid, tu te glisses sous la paillasse. Si tu as un problème, tu frappes la porte aussi fort que tu peux : personne ne viendra mais ça te défoulera.
Il a ajouté avec un sourire mauvais :
- Tu as des questions ?
- Aucune.
- Tant mieux. On ne t'aurait pas répondu.
(p. 30)
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