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EAN : 9782953366488
184 pages
Monsieur Toussaint Louverture (04/05/2012)
2.84/5   25 notes
Résumé :
Bienvenue chez Minerve Immobilier. Ici, pas de réunions qui n’aient d’objectifs cachés, pas de relations qui ne soient opportunistes, pas de confidences qui ne soient monnayées, et si vous vous demandez pourquoi certains cadres ont été embauchés malgré leur incompétence, dites-vous plutôt que c’est grâce à elle. Vous venez de pénétrer dans le monde des surnoms mesquins où les miettes de pouvoir se disputent autant que les bureaux qui ferment à clé.

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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Sur la forme d'un journal intime, le narrateur passe au crible son entreprise, Minerve immobilier, parabole du monde impitoyable du travail contemporain. Tout y passe : les relations de pouvoir, les bassesses des uns et des autres, les fausses tentatives de « team building » et les véritables destructions de l'individu…. le ton est acide, le rythme resserré, saupoudré d'une certaine modernité dans la manière de conduire la narration. Mais à force de méchancetés, de cynisme et, il faut bien le dire, de situations très attendues, de personnages à la limite du clichés, j'ai fini par décrocher. Je n'ai franchement pas envie de consacrer du temps à de tels personnages de fiction, il y en a que trop dans la vraie vie.
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Une rare déception chez cet éditeur ô combien appréciable...

Le second roman d'Étienne Deslaumes, récemment paru (2012) chez Monsieur Toussaint Louverture, un éditeur qui compte depuis un moment parmi mes chouchous, m'a beaucoup déçu.

À l'occasion d'une fusion / absorption entre deux sociétés d'assurance, le narrateur, directeur juridique de l'absorbée, plus petite, dresse sur quelques mois un portrait plutôt vitriolé de ses collègues et patrons, entre observations de psychologie clinique et simples remarques désabusées, sur le thème général de la méchanceté / médiocrité de l'être humain au travail...

Soit, le thème est bon, et peut être très riche... Mais on ne trouvera ici ni la verve et la jubilation d'un Agrati lorsque son Zol colorie ses tableurs en attendant l'improbable nouvelle mission, ni la férocité parodique d'un Alain Wegscheider lorsqu'il applique thématique et vocabulaire du management à des entreprises (réellement) mafieuses, ni les clins d'oeil poétiques d'un Julien Campredon (chez le même éditeur), ni surtout, dans un registre plus sobre (et donc plus proche de celui d'Étienne Deslaumes), les minutieux agencements et la fougue verbale du grand précurseur du genre qu'était René-Victor Pilhes, dont "L'imprécateur" (1974) reste difficile à égaler...

À force de cultiver un registre de demi-teintes mornes, sans réelle saveur, et avec un humour trop proche de celui de "Caméra café", l'ennui s'installe, sans que l'on parvienne à en créditer l'intention de l'auteur...

Il reste au final quelques bons mots, quelques bouts de portraits bien vus, ce qui est tout de même maigre, et l'espoir que l'auteur saura nous enchanter davantage la prochaine fois...
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Je suis contente d'avoir pu lire ce livre à travers le challenge "Masse critique" Ce livre m'intéressait pour connaitre le point de vue de quelqu'un de l'intérieur d'un groupe sur les relations et la vie quotidienne de ce groupe. ce livre se présente sous forme d'un journal qui s'étale sur une durée de 5 ans , le début se situant après une acsuisition d'une société par une plus grande. Ce journal est construit selon des chapîtres relativement court, chauqe chapitre étént consacré à disséquer un point précis du fonctionnement de l'entreprise ou le comportement d'un protagoniste de cette entreprise. La lecture de ce livre est fluide, l'écriture est agréable, mais je me suis ennuyée par moments. En effet, l'auteur n'a pas échappé à certaines facilités : les femmes sont en général caricaturées, et aucune n'a un poste vraiment important. Dans la galerie de personnages étudiés, il y a évidemment un alcoolique, un tyran, un homosexuel, bon mais peut-être que c'est le lot de toutes les sociétés. A côté de cette galeries de portraits , décrits de manière assez acerbe, l'auteur ne se remet pas lui-même en question ni ses subordonnés directement sous ses ordres, il se contente de toujours critiquer ces collègues. En revanche, il dissèque très bien les réactions d eces mêmes collègues dans certaines situations .
Bref, je suis mitigée sur ce livre, il est bien écrit mais il est trop monotone.
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D'abord les reproches : l'auteur de ce livre largement autobiographique, ancien directeur financier dans l'immobilier, fut manifestement un rouage particulièrement zélé et intégré du système sur lequel il décide de cracher ici. Il est à noter d'ailleurs qu'il n'y a pas l'once d'une autocritique ou même d'une quelconque réflexion sur soi là-dedans : ce sont tous les autres qui sont stupides, arrivistes, bornés. L'auteur, lui, n'a rien à se reprocher.
Voilà si on veut être grincheux, et je ne peux pas m'en empêcher.
Mais sinon, c'est quand même très drôle et très bien vu, avec juste la dose de mauvaise foi qu'il faut pour doper l'ironie. de plus, au-delà du burlesque, les rouages de l'enfer managérial sont précisément et lucidement analysés. Ca se lit très bien avec beaucoup de plaisir, le plaisir coupable et exutoire de se dire que oui, décidément, l'entreprise est une farce malheureusement tragique, et qu'on a bien raison de penser ce qu'on en pense. Plus généralement, je suis maintenant de plus en plus perplexe devant le succès des livres dénonçant l'absurdité et la nocivité du monde du travail, livres que tout le monde aime et approuve sans réserve... et sans que rien ne change, justement, dans le monde du travail, le vrai (et bien au contraire). Peut-être dans le fond ces livres ne nous servent-ils que de soupapes, nous dispensant de changer quoi que ce soit à nos réalités. de quoi se demander à qui ils profitent vraiment.
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Responsable juridique de l'Immobilière du Sphinx, le narrateur devient responsable juridique chez Minerve Assurances après le rachat du Sphinx par Minerve. Parce qu'il est le meilleur? Hum. En effet lors de l'OPA d'autres conseillers juridiques apparaissaient dans les divers organigrammes. Une raison du choix étant vraisemblablement que son salaire était plus bas que celui des concurrents, mais aussi suite à des intrigues (son futur chef n'a pas apprécié qu'on veuille lui dicter un autre choix).

Bienvenue donc chez Minerve! Coups bas, mesquineries, vacheries, lâchetés, médisances, incompétence règnent dans les bureaux. Une série de courts chapitres précédés d'organigrammes bien pratiques présentent différents personnages hauts en couleur ou des anecdotes croustillantes ou parlantes du milieu des Assurances et de l'Immobilier. Pas besoin de s'y connaître, E*** nous guide dans les méandres, expliquant où nichent fauves et serpents. C'est souvent drôle, fort caustique, personne n'est épargné. Ce n'est pas que ces gens là soient complètement mauvais, mais il semble que l'ambiance conduit chacun (y compris le narrateur) à apparaître plutôt antipathique. le lecteur, lui, est ravi et écarquille souvent les yeux, surtout si, comme moi, il n'a jamais trop connu ces marécages (quoique, parfois, certains chefs d'établissement peuvent jouer au 'diviser pour régner' et au 'petit chef' caractériel voire harceleur). Cependant quant le sort des seniors est évoqué - brièvement-, là on touche à un sujet actuel bien plus grave.

"Je rappelle que je n'ai pas voulu dénoncer des individus en tant que tels. J'ai voulu mettre en scène un système et des individus dans ce système."
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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critiques presse (1)
Lexpress
06 juillet 2012
Le constat est tragique, le livre furieusement drôle.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Je suis contente d'avoir pu lire ce livre à travers le challenge "Masse critique" Ce livre m'intéressait pour connaitre le point de vue de quelqu'un de l'intérieur d'un groupe sur les relations et la vie quotidienne de ce groupe. ce livre se présente sous forme d'un journal qui s'étale sur une durée de 5 ans , le début se situant après une acsuisition d'une société par une plus grande. Ce journal est construit selon des chapîtres relativement court, chauqe chapitre étént consacré à disséquer un point précis du fonctionnement de l'entreprise ou le comportement d'un protagoniste de cette entreprise. La lecture de ce livre est fluide, l'écriture est agréable, mais je me suis ennuyée par moments. En effet, l'auteur n'a pas échappé à certaines facilités : les femmes sont en général caricaturées, et aucune n'a un poste vraiment important. Dans la galerie de personnages étudiés, il y a évidemment un alcoolique, un tyran, un homosexuel, bon mais peut-être que c'est le lot de toutes les sociétés. A côté de cette galeries de portraits , décrits de manière assez acerbe, l'auteur ne se remet pas lui-même en question ni ses subordonnés directement sous ses ordres, il se contente de toujours critiquer ces collègues. En revanche, il dissèque très bien les réactions d eces mêmes collègues dans certaines situations .
Bref, je suis mitigée sur ce livre, il est bien écrit mais il est trop monotone.
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L'entreprise est une formidable machine à uniformiser. La différence y est traquée, humiliée, souvent matée : ce qui distingue est forcément problème.
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La médisance et la malveillance sont les deux mamelles de l'entreprise.

(P108)
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L’amour, comme la générosité, est une discipline qui suppose un exercice régulier – on ne peut y exceller lorsqu’on ne le réserve qu’a deux ou trois personnes dans toute une existence.
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L'entente entre les hommes ne se décrète pas, elle se choisit.

(P20)
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Vidéo de Etienne Deslaumes
Étienne Deslaumes - Violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner
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