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EAN : 9782845979321
160 pages
Textuel (01/02/2023)
3/5   6 notes
Résumé :
Quand le procès du populisme sape la démocratie : Antoine Chollet livre une démonstration implacable du fait que les pourfendeurs du populisme s'en prennent en réalité à la démocratie elle-même. Le problème du populisme, c'est l'ensemble des discours qui en parlent. Sa dénonciation s'accompagne aujourd'hui d'un puissant retour de la méfiance envers le peuple.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Essai gagné lors de l'opération Masse critique non fiction de février. J'ai postulé pour avoir ce livre car je suis depuis longtemps gênée et agacée de voir qualifiés de "populistes" pêle-mêle la France insoumise, le Rassemblement national, les gilets jaunes, Erdogan, les pro Brexit, l'électorat de Trump, les eurosceptiques... Je me disais bien qu'on ne pouvait pas tout mélanger, que ça ne collait pas mais n'arrivais pas à expliquer pourquoi. Et puis, je voyais bien qu'il y avait un dénominateur commun à ces condamnations: un mépris de classe. Grâce à Antoine Cholet, j'ai maintenant des éclaircissements et des arguments. Plutôt que d'observer ceux que l'on qualifie de populistes, il a pris le parti d'observer ceux qui traitent de populistes, et c'est intéressant quoique pas très bien écrit. Attention toutefois, en feuilletant les titres réunis sous la collection "petite encyclopédie critique" des éditions textuels, on se rend bien compte qu'on est chez un éditeur très à gauche et j'ai été un peu gênée qu'Antoine Chollet evacue d'un revers de la main le populisme de droite: pour lui c'est du fascisme et il n'y a plus en parler. Mouais... C'est un peu court. Malgré tout, je suis plutôt convaincue par sa thèse, sans doute parce que je l'étais déjà avant même de lire la première page. C'est un bouquin que je vais offrir à ma petite A. étudiante en double cursus INSA-Sciences po.😉
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J'ai lu ce livre suite à une opération masse critique. Merci aux protagonistes. Je me disais que l'avis d'un chercheur « spécialiste » de la démocratie directe, pourrait m'aider à formuler mon ressenti coléreux vis-à-vis de ceux qui fustigent le populisme en fourrant dans le même sac toutes les idées qui remettent en cause l'ordre établi des démocraties néo libérales. Je suis un peu déçu, pour les mêmes raisons, d'ailleurs, que celles évoquées dans les deux critiques figurant sur le site.
D'autant plus que l'idée est intéressante : analyser non pas les populistes, mais ceux qui en parlent. Car, la plupart du temps, ce terme est utilisé par des intellectuels, journalistes, politiciens, avec mépris, sous des propos presqu'insultants, sans tenir compte de l'histoire des idées et de la sociologie des mouvements qui revendiquent un partage des pouvoirs. Pour eux il s'agit de stigmatiser ces mêmes mouvements car ces derniers remettent en cause leur statut d'élite. Ces antipopulistes deviennent en fait hostiles à une démocratie reposant sur le pouvoir des citoyens, en dénonçant les prétendus excès de la démocratie : pour eux seuls les experts, technocrates, politiciens professionnels, sont capables de savoir et de mettre en place ce qui est bon pour une population ignare, incapable d'apprendre et de comprendre les rouages d'une société trop complexe. (La convention citoyenne leur a bien démontré le contraire mais…)
Il est vrai qu'Antoine Chollet s'appuie sur une étude du contexte nord-américain à la fin du 19ème siècle et plus particulièrement sur la transformation du mouvement « Greenback » (alliance coopérative et mutualiste de fermiers), en parti politique : il nous montre comment la classe dominante a su le discréditer, et réutiliser, par la suite au cours de 20ème siècle, ce discrédit, pour étouffer tout élan de renouvellement démocratique.
Oui le langage n'est pas toujours facile à suivre, et ne se met pas à la portée d'un citoyen ordinaire pour qui le titre de l'ouvrage ouvre une perspective argumentaire excitante … et j'aurais souhaité des exemples plus pratiques et actuels.
Donc, intéressé mais déçu : je ne retiendrai que peu de choses de ce livre, pour étayer mon ressentiment vis-à-vis des éditocrates…

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Je remercie l'opération Masse Critique Babelio de m'avoir envoyé ce livre, car le titre m'intriguait et je voulais surtout voir les arguments avancés par l'auteur pour défendre sa thèse.

Si l'on évite d'appesantir sur les arguments avancés et l'adhésion du lecteur à ces derniers, au risque de divulgâcher le livre, ce dernier comporte quelques écueils :

1) le développement de ces arguments se font dans une langue assez absconse, réservée véritablement à un milieu universitaire et peut-être même au-delà. le lecteur lambda risque vraiment de se perdre dans les constructions de phrases.
2) Mis à part sur la fin, l'auteur ne s'appuie que sur des sources américano-américaines, comme s'il n'existait aucune étude européenne, asiatique, etc. sur la question.
3) Enfin, l'auteur ne s'appuie que sur les discours antipopulistes de certains sociologues, docteurs en science politique pour développer son argumentaire. Il aurait peut-être été bien de diversifier les sources de discours antipopulistes (hommes politiques, individus lambdas, etc.) pour pouvoir faire une vraie comparaison.

En somme, une question fort intéressante mais dont la réponse donnée par ce livre est assez absconse, même si on sent que l'auteur a l'intention de répondre de manière explicite à la question donnée.
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Mouais... D'accord, l'antipopulisme peut avoir des relents anti-démocratiques, ou l'être, et c'est sans doute trop souvent le cas mais, évidemment (ai-je envie de dire), il ne saurait se réduire à ça essentiellement, loin de là. Aussi, l'argumentaire de l'auteur traduit-il trop, à mon sens, un ressentiment militant manichéiste.

Une déconstruction (c'est la mode et la marque de fabrique de l'éditeur) salutaire mais qui, donc, sent son parti pris ("haine de la démocratie", carrément?), ce qui dessert le livre et ne fait pas non plus avancer le schmilblick: on en reste, comme c'est habituellement le cas en ces temps de déconstruction tous azimuts, à la formule puérile: "les bons contre les méchants", dont on se contente d'inverser les places.

Une pensée dialectique aurait été la bienvenue pour, en somme, élever le débat, voire faire débat (pas sûr que c'était là l'objectif...).
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critiques presse (1)
NonFiction
25 avril 2023
En s’appuyant sur la critique d’ouvrages nord-américains des années 1950-1960, Antoine Chollet entend démontrer que les critiques du populisme sont fondamentalement hostiles à la démocratie.
Lire la critique sur le site : NonFiction

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