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Masumi Shibata (Adaptateur)Maryse Shibata (Adaptateur)
EAN : 9782877304719
253 pages
Editions Picquier (20/01/2000)
3.48/5   98 notes
Résumé :
Le premier grand cataclysme s'abattit sur la région d'Osaka à 5 heures 11, le 30 avril.
A 8 heures 03, la chaîne de montagnes Togakure explosa. Les regards du monde entier étaient fixés sur " la mort du dragon ". Des dizaines d'avions appartenant à des télévisions de toutes les nationalités volaient au-dessus de l'archipel du Japon qui crachait du feu et des flammes. Les tremblements de terre qui secouent continuellement le Japon rappellent à tous les Japonai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
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Du fait du jeu des plaques tectoniques le japon va disparaître .
Au programme : raz de marées .. séismes .. volcanisme extrême .. drames individuels et familiaux ... héroïsme ... incendies .. gravats .. vues panoramiques … plongées dans les fosses océaniques ..
Du mont Fuji , aux masses d'eau noires et hostiles .
Les descriptions de désastres sont soignées et longues et on a l'impression de vivre la catastrophe en temps réel .
Le japon est un véritable personnage dans ce texte , à bien y réfléchir , il est un peu vivant , comme un Kami .
Donc à la clef de cette ballade , une vrai louche de japon , pour les amateurs c'est bien bon ….
De belles descriptions , diront certains , et envoutantes quelquefois ou bien de belles longueurs diront les autres .
Des personnages souvent sympathiques et crédibles dans l'ensemble et on acquiert donc assez vite l'impression de bien les connaître .
Il y a chez l'auteur un réel sens du spectaculaire ..
Mais il ne faut pas espérer un solide arrière-plan scientifique ( encore que ) , cependant la mayonnaise monte correctement ...
Ce livre est un déroulé , c'est un texte très descriptif et évocateur , c'est un paysage je dirais ( humain et naturel ) , la tragédie apparait comme incrustée dans ce tableau méticuleux aux détails exhaustifs . . .
Certains lui trouveront des longueurs ( pas à tort d'ailleurs ) , d'autres chausseront leurs charentaises et profiteront confortablement du caractère absolument exhaustif et systématique , de tous les aspects d'une catastrophe impitoyable , incroyable , mélancolique , tragique , aussi définitive que la mort , et aussi difficile à admettre que la faucheuse quand elle se présente à la porte ...
C'est de toutes les façons une ballade dans un japon qui est " made in Japan " avec un indéniable parfum d'authenticité .
Une leçon de morale aussi , à la japonaise , avec l'importance des choses de ce monde et le choix de sombrer avec elles ou bien celui de tourner la page .
Du droit de s'attacher aux choses , car elles ne sont pas sans valeurs et sans significations et tout de ce fait , ne tourne donc pas autour de manifestations égotiques .
C'est un bon roman de SF , très fonctionnel du point de vue romanesque , à tout point de vue .
Je ne saurais trop vous recommander de visionner le film « the sinking of Japan « de Shiro Moritani « qui m'avait littéralement hypnotisé il y a bien longtemps .
Le roman date de 1973 , avec le film , ce fut plus qu'un évènement , ce fut un raz de marée …
Un très bon moment d'imagination . Un moment dramatique , spectaculaire et confortable et une bonne lecture , authentiquement nipponnE.

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La mer a depuis tous temps une image ambivalente, à la fois source de vie et de mort. Les peuples insulaires ressentent tout particulièrement cette dualité, respectant et craignant les océans. le Japon ne fait pas exception et dans l'imaginaire collectif nippon la mer tient souvent un rôle important. Il n'est donc pas étonnant qu'un romancier japonais ait imaginé la submersion de l'archipel.

Au début de « La submersion du Japon » des scientifiques découvrent que des mouvements des plaques tectoniques vont entraîner la destruction totale du Japon dans un avenir très proche. Après avoir pris la mesure de la menace, il s'agit pour les autorités d'organiser le sauvetage du peuple. le roman de Komatsu est un roman catastrophe mais il ne se limite pas à cet aspect. D'ailleurs les événements spectaculaires et la submersion en elle-même n'ont lieu que tardivement, à la toute fin du roman. On est bien d'avantage dans de la SF prospective. Que se passerait-il si un pays découvrait qu'il allait bientôt être anéanti ? Comment organiser le sauvetage de millions de gens ? Comment communiquer autour de cette catastrophe imminente ? Ce sont ces questions que l'auteur se pose tout en essayant de proposer un divertissement agréable. Komatsu remplit d'ailleurs plutôt bien son contrat. « La submersion du Japon » est un roman plaisant à lire, au cours duquel on ne s'ennuie pas et qui pose des questionnements intéressants et on ne peut plus d'actualité. Difficile en effet de ne pas penser au problème des réfugiés climatiques qui se posera au monde d'ici peu.
Des petits bémols tout de même. Par certains aspects, le roman est un peu daté. Et surtout j'ai trouvé qu'on ne s'attachait pas suffisamment aux personnages. Dans un récit catastrophe, il faut parvenir à trouver le juste équilibre entre l'évocation d'un destin collectif et des histoires plus intimes. A mon avis, Komatsu n'y parvient pas tout à fait dans son roman. Autant je me suis passionnée pour le destin du Japon, autant les destinées individuelles des personnages principaux m'ont beaucoup moins touchée.

« La submersion du Japon », malgré ces petits défauts, reste un roman vraiment très intéressant et bien mené.

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Et si le Japon n'existait plus, submergé à cause de la tectonique des plaques ? C'est le scénario imaginé par cet auteur japonais en 1973, presque prémonitoirement. le 11 mars est d'ailleurs la date choisie par le gouvernement pour annoncer la nouvelle de la disparition de son pays à son peuple.
L'évacuation de ce petit pays bien rempli se fait vaille que vaille, avec tous les problèmes que celle-là implique. le nucléaire est vaguement évoqué - on est en 1973 - et le pays tout entier est sous les eaux (montagnes et centrales aussi), alors...
le mentalité japonaise, qui ne me semble pas avoir beaucoup évolué depuis, est rendue de manière réaliste, par exemple l'importance prise par le travail et sa hiérarchie, jusqu'au mariage imposé par un patron véreux.
L'écriture et le style ne m'ont pas conquise (à moins que la traduction ne soit pas au top ?).
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le japon est un pays constamment agité de tremblements de terre et l'histoire du pays est parsemé de nombreuses catastrophes. Situé au niveau de plusieurs failles terrestres, il a du s'adapter aux caprices de l'écorce terrestre. Les constructions doivent aux normes sismiques et les enfants sont, dès leur plus jeune age, sensiblisés aux risques et à la conduite à tenir.
Aussi, la peur des catastrophes est bien ancré dans l'esprit japonais et la peur de l'engloutisssement bien réelle. La submersion du Japon dû à des cataclysmes est un thème récurent dans la culture japonaise.

Komatsu Sakyo a donc obtenu beaucoup de succès pour son roman de science-fiction "La submersion du Japon", sorti en 1973 et qui est un devenu un véritable best-seller au Japon.

Le roman met en scène un Japon, récemment perturbé par une recrudescence de tremblements de terre. Les températures sont excessivement anormales, des volcans endormis se réveillent, des failles apparaissent au niveau des batiments et les secousses se font de plus en plus violentes et destructrices. Nous allons suivre une équipe de scientifiques qui découvre que certains ilôts non ou peu habités ont littéralement disparus , et pour cause : ils ont été submergés ! Leur enquête, à base de plongée en eaux profondes et de calculs scientifiques, leur fait soupçonner une immersion totale du Japon dans un court délai.
Alors que ces derniers étudient la certitude d'une telle catastrophe, le gouvernement japonais s'organise en secret et cherche à sauver ce qui peut l'être...

Ce scénario catastrophe, digne des grands studios américains, s'appuie plutôt sur de nombreux faits scientifiques. Loin d'être une intrigue trépidante au suspens insoutenable, la narration débute par une présentation en règle des personnages principaux qu'on découvre en plein travail. Leur découverte, si elle les surprend, ne semble pas les affectuer énormément et seule le but de prouver les faits semblent primordial.
Les personnages sont assez peu décrit dans leur vie personnelle et on peine à s'attacher à eux.
Si on assiste à certaines catastrophes, la narration ne tombe pas dans du voyeurisme catastrophique et larmoyant à outrance. Au contraire, c'est surtout une sensation de froideur et de maitrise qui ressort de la lecture. Et c'est d'autant plus étonnant et frustrant lorsqu'on assiste à un évènement d'une telle ampleur.

On assistera aux tractations entre scientifiques et politiciens, à leur incrédulité puis à leurs manoeuvres secrètes avec d'autres états pour prévoir des solutions d'évacuation des habitants et du patrimoine. Les expositions d'oeuvres d'art à l'étranger se multiplieront, la politique extérieure sera fortement mis en avant, les exportations soutenues, des négociations pour obtenir des terres en Autralie et ailleurs seront tenues, ...

Bref, je dois dire que le récit se traine beaucoup en longueur et que le suspense n'est finalement pas au rendez-vous. le lecteur sera plus plongé dans des questions d'ordre intérieur qu'autre chose.
L'écriture, qu'il est difficile de juger ici à cause de la traduction, n'est pas très fluide et manque de dynamisme.

Pourtant, le roman se révèle malgré tout intéressant. A une époque de changement climatique, on peut se demander la part de véracité d'un tel ouvrage. Komatsu nous oblige à nous poser certaines questions. Que ferions-nous si demain le Japon disparait ? Ou une autre partie du monde ? Que deviendrait leurs habitants ? Quel accueil leur serait réservés par les populations locales ? Comment sauvegarder une culture identitaire si votre propore pays disparait et que les habitants soient dispersés à travers le monde ?

"En dehors de cet archipel et de sa nature, de ces montagnes, de ces rivières, de ces forêts, de ces herbes... les Japonais n'existent pas. Ils sont unis à eux. Ils ne font qu'un seul corps avec tout cela. Si cette nature délicate et les îles sont détruites et disparaissent, les Japonais n'existent plus."

Les questions sont nombreuses et il n'y a pas de réponses toutes faites.
Il faut rappeler que ce roman a été écrit en pleine époque de guerre froide et que le Japon, 3ème puissance mondiale, cherchait à revendiquer ses intérets et affirmer son statut vis à vis des autres puissances.

Finalement ce roman d'anticipation révèle plutôt bien l'esprit japonais : sa peur de l'engloutissement, l'absence de héros qui sauve le monde pour une action collective, l'absence de happy end, un esprit pragmatique et organisé,...

Si ce n'est pas un chef d'oeuvre d'écriture, si le lecteur français sera beaucoup moins passionné par cette question, "La submersion du Japon" reste malgré tout une oeuvre intéressante

Le roman a d'ailleurs connu de nombreuses adaptations dont :
- Une version manga chez Panini : La submersion du Japon.
- le film Nippon chinbotsu, réalisé par Moritani Shirô en 1973.
- le film Nihon chinbotsu, réalisé par Higuchi Shinj en 2006.

Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Et si l'impensable se produisait ?

Tremblement de terre, tsunamis, le Japon fait face à des catastrophes en série. Sur ces entrefaites, un scientifique a une prémonition : la submersion prochaine du Japon !

Un scientifique qui se base sur son instinct, des gens haut placés qui le croient sans problème. Ce ne sera malheureusement pas les seuls hiatus de ce roman.
Un style assez décousu, on saute d'une idée à l'autre, certaines scènes semblent parfois s'arrêter avant la fin : problème de traduction ? Ou bien est ce le fait du style rapport ? Quoiqu'il en soit, les deux premiers tiers sont assez pénibles à lire. Les personnages manquent cruellement d'épaisseur, des anecdotes dont on se demande ce qu'elles viennent faire dans le récit (ah les punaises)
Sans être un fin analyste, on décèle rapidement les tenants et aboutissants de cet événement qui nous est caché. Entre science plus qu'improbable qui ne démériterait pas dans les classiques (les mauvais) du merveilleux scientifique, et démêlés politiques, les catastrophes s'enchainent sans que l'on y attache la moindre importance.

Puis peu à peu, dans le dernier tiers, l'analyse se fait plus fine, plus politique. Comment gérer l'insurmontable ? Face au drame, certains tentent de tirer leurs épingles du jeu,l'économie must go on ! le style se fait plus littéraire et je me demandais la cause de cette rupture.
Autre point intéressant, c'est la plongée dans une culture très différente de la notre, un état d'esprit autre comme le montre une des solutions envisagées face à l'inéluctable. Est ce cela qui rend parfois difficile la compréhension des événement ?
Dernier point de réflexion, l'actualité avec la crise des réfugiés actuelle et le sort réservé dans nos sociétés. L'auteur est tout de même un peu plus optimiste que ce que la réalité nous montre, même si il montre bien que cette bonté n'est qu'une apparence et que d'autres éléments moins humanistes sont en jeu.

La quatrième de couverture est très trompeuse, ne résume que quelques pages de la fin et contrairement à ce qu'elle laisse penser, ce n'est pas un roman catastrophe.
Reste le sentiment d'une bonne idée à la réalisation ratée.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
La faute en est à leur incrédulité. On veut d’abord être certain que cela arrivera vraiment. Si par bonheur, rien ne se passait, alors nous, nous serons crucifiés par le public. Mais si cela arrive réellement… Pendant que nous discutons entre crédules et incrédules, nous ne sommes toujours pas prêts et par la suite, une plus grande quantité d’hommes mourront.
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- Ce n’est pas grand-chose . Mais je dirais que le japon d’aujourd’hui tremble comme un tas de gelée .
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L'océan Pacifique... Il était incroyable que cette mer tranquille et sombre cache en son sein une force monstrueuse, capable d'avaler en une nuit une île longue de mille cinq cent mètres. Mais dans la sombre profondeur de cette mer, "un arc de feu" de trois mille kilomètres du sud au nord, allongé comme un boa, se dissimulait, continuant de ronger furieusement la roche dure. Quelquefois, ses éclaboussures jaillissaient au-dessus de la terre et de la mer et étonnaient les regards humains.
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En dehors de cet archipel et de sa nature, de ces montagnes, de ces rivières, de ces forêts, de ces herbes... les Japonais n'existent pas. Ils sont unis à eux. Ils ne font qu'un seul corps avec tout cela. Si cette nature délicate et les îles sont détruites et disparaissent, les Japonais n'existent plus.
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En dehors de cet archipel et de sa nature , de ces montagnes , de ces rivières,de ces forêts , de ces herbes...les Japonais n'existent pas .Ils sont unis à eux .Ils ne font qu'un seul corps avec tout cela .Si cette nature délicate et les îles sont détruites et disparaissent , les Japonais n'existent plus.
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