A la demande de son voisin et ami Paul Soyotte, l'ex-commissaire désormais enquêtrice privée Françoise Poisson quitte Strasbourg pour le Hohwald, un village alsacien réputé pour la beauté de ses paysages de montagne et la pureté de son air. Sa mission est simple : disculpée Claire Mérange-Dubois, accusée du meurtre de son demi-frère Nathan. Sur place, malgré la neige et le froid, la détective commence une enquête plus compliquée que prévue. Nathan n'est que le dernier en date d'une longue liste de morts prématurées dans la famille Dubois. Dans le village qui accueillait les frasques des notables alsaciens, tout se sait mais rien ne se dit. Les crimes continuent mais cela ne suffit pas à innocenter Claire. Françoise va devoir creuser le passé des Dubois qui semblent frappés par une malédiction ancestrale.
Troisième enquête pour l'enquêtrice de Renée Hallez, spécialiste des polars régionaux du Grand-Est. Cette fois, elle se pique de psycho-généalogie pour démêler les fils d'une enquête qui prend sa source dans un très lointain passé. Son but, au travers de cette famille affectée par la malédiction d'une de leurs ancêtres, est d'expliquer que les non-dits et les secrets familiaux, transmis de génération en génération, peuvent affecter le présent. L'idée de départ est bonne, elle lui a d'ailleurs été inspiré par des faits réels mais l'écriture de l'auteure reste maladroite. Sa manière de semer les indices pour aiguiller le lecteur casse le suspense plutôt que de l'entretenir. Ses personnages manquent également de nuances. La mère de la suspecte et la pédo-psychiatre qui se lance en politique en sont deux exemples flagrants, des femmes riches, sûres d'elles, autoritaires, méprisantes et dénuées de savoir-vivre. A côté de cela, sa détective est un modèle de perfection qu'on pourrait pourtant, sans trop de mal, qualifier de prétentieuse et d'antipathique.
Il reste cependant les belles descriptions du Hohwald que Renée Hallez a eu la bonne idée de mettre à l'honneur. On a bien envie d'aller profiter de son air pur et de ses sentiers enneigés.
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Transmettre dossiers et informations à deux personnes qu'elle apprécie lui ouvre des perspectives autrement plus agréables que de refuser de plus en plus de dossiers jusqu'à extinction des feux.
Elle se voulait muse mais fut la peste et le choléra réunis. Derrière le chant et l'harmonie se cachaient le masque et le poignard.
Et, malgré la peur de l'inconnu qui l'a toujours minée, elle aimerait partir à la découverte de nouveaux lieux et d'un personnage quelque peu étrange et d'entendre ce qu'il a à lui dire; il serait temps que ses livres s'inscrivent dans un contexte autre que l'ordinaire d'une vie parfois trop rangée.
Et voilà ! Elle savait que cela arriverait. Le savait-elle ou le souhaitait -elle ? Quelle est l'origine des choses ? Le désir que l'on a qu'elles se produisent ? Ou le fait qu'elles se préparent a-t-il une influence sur nos pensées ?
Pourtant, Christine Maillerer ne parvient pas à apprécier la victoire tant désirée qui a le goût amer du trop tard.