La reine Victoria

Le reine Victoria, c'est quarante années de robe noire et une robe blanche pour sa deuxième noce, le jour de ses retrouvailles avec l'amour de sa vie, le Prince Albert disparu en 1861. Car une fois n'est pas coutume dans les mariages de familles régnantes, la reine Victoria avait choisi son époux et leur union s'était déroulée sous le sceau d'un bonheur prolifique qui a donné 9 enfants au Royaume-Uni.

La "dure à cuire" qui a essuyé sept attentats, régné sur l'empire le plus vaste de l'histoire, celui sur lequel le soleil ne se couchait jamais, fondait d'amour pour son époux qui le lui rendait bien. Au-delà de l'aspect politique du rôle d'un personnage de ce rang dans le monde, la vie de la reine Victoria est avant tout une belle histoire d'amour et un chagrin démesuré à la perte de son époux. Cet aspect de son tempérament rehausse le personnage public d'une nuance sentimentale très touchante, lui restitue l'humanité qu'obèrent la fonction et son protocole associé.

La grand-mère de l'Europe est partie au terme d'un des plus longs règnes de l'histoire, au sommet d'une popularité qui fit naître une véritable dévotion à son égard et lui valut un deuil à la dimension planétaire, le premier de l'histoire.

Rare sont les biographies de personnage politique qui font ressortir pareille touche romanesque. On ressent une certaine compassion pour la femme qui se dissimule derrière la reine.

Comme il est compliqué d'émettre une critique sur une biographie lorsque l'on est pas historien soi-même ! Car oui, avouons que je n'ai pas le savoir suffisant pour juger de la pertinence des faits relatés par monsieur Chassaigne. M'enfin je vais essayer de t'offrir, ami-lecteur, mes impressions...

Il arrive parfois, quand on lit une biographie, que la lecture soit laborieuse, voir interminable. L'Histoire, quand elle colle au fait, a quelque chose d'aride et je me souviens encore avec un brin d'ennui d'une certaine biographie de Louis XIV qui m'avait semblé bien pesante... La longueur de l'ouvrage n'est pas toujours ce qui compte le plus dans ce sentiment, je redoutais donc la sécheresse de la reine Victoria. Heureusement, la plume de monsieur Chassaigne est plaisante, le texte reste fluide et je n'ai pas vu ma lecture passer. Bien documentée, bien construite (l'auteur navigue entre le privé et la politique avec pas mal de dextérité), cette biographie est une bonne approche de la figure désormais mythique de cette souveraine...

La caractéristique qui m'a motivé à chosir cet ouvrage est pourtant devenu ce qui m'a finalement le plus frustrée. J'aurais voulus plus ! Plus de détails, plus de citation, plus d'anecdotes... Pour conclure, je pense que La reine Victoria de Phillipe Chassaigne est une bonne entrée en matière mais que pour un lecteur passionné il existe sans aucun doute des biographies plus “complètes”.
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Une biographie tout à fait facile à lire et bien documentée non seulement sur la personne de la reine, mais également sur l'époque et le milieu où elle vécut.
Démonte certains préjugés, comme le puritanisme qu'on lui attribue souvent.
Vraiment passionnant.