Sarah Marquis est une femme de mon coin de pays, avec de belles valeurs, de beaux projets et une envie franche de les partager avec ceux qu'elle rencontre. C'est lors d'une soirée "projection" que j'ai découvert cette femme pétillante, pleine d'énergie, de folie et d'envies, qui a su titiller chez moi ces mêmes soifs enfouies et endormies.
L'Australie... Ce pays, ce continent auquel je suis très attachée, que j'ai pu découvrir à l'âge de 18 ans durant une année puis 12 ans plus tard lors d'un voyage exceptionnel.
L'Australie... Cette terre aborigène qui m'a émue et touchée, qui m'a plongée dans ses récits ancestraux du Temps du Rêve.
L'Australie... Ce coin de douleurs à l'histoire peu lumineuse qui a parfois perdu son sens et son humanité.
L'Australie... Ce territoire aux nombreux rêves, aux paysages d'une beauté transcendante, à l'âme pure et infinie.
Alors quand un petit bout de femme rencontre cette immensité de sable, de chaleur, de soif et de beauté, ça ne me laisse pas insensible.
Ce livre est le récit d'une belle aventure humaine, d'un dépassement de soi, d'une quête spirituelle profonde, d'une rencontre. Et je ne résiste jamais à cela.
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J'ai bien aimé ce livre car il m'a fait voyager. C'est ce que je recherche quand j'achète un récit de voyage. Les pages que j'ai préférées sont celles où l'auteur décrit son séjour avec une famille Aborigène (passage malheureusement trop court, à la fin du livre), puis celles où elle traverse et surmonte des épreuves difficiles, et celles où elle fait preuve d'ingéniosité pour survivre (par exemple quand elle traverse les rivières). J'ai également aimé les quelques éclairages qu'elle donne sur l'Histoire de l'Australie (très peu) et la description de certains paysages grandioses (mais là encore, je m'attendais à plus).
Par contre voici trois choses que je n'ai pas aimé : D'abord, les descriptions récurrentes et trop détaillées à mon goût de ses douches et de ses besoins intimes (je n'ai pas besoin de savoir qu'elle a cinq culottes et qu'elle les porte deux fois de suite en les retournant) ; même critique vis-à-vis des rencontres avec son frère, qui s'occupe de la logistique, et qu'elle rencontre donc régulièrement. Il est compréhensible qu'elle ait beaucoup de joie à le revoir à chaque fois, mais cela n'apporte pas grand-chose au récit.
Ensuite , comme je le disais plus haut, il y a très peu d'éléments historiques ou culturels apportés au récit, je n'ai pas appris grand-chose sur la culture indigène alors que l'auteur nous dit qu'elle a lu énormément de livres sur ce sujet avant de partir. Par ailleurs, elle a du mal à rester objective, dès le début, on comprend bien que pour elle, les Aborigènes ont tout compris et détiennent LE sens de la Vie, tandis que les « blancs » qu'elles rencontrent ont tous des problèmes et tuent les kangourous. Sans parler de ces pauvres missionnaires, rencontrés dans le Bush, qui lui offrent le thé et la Bible de Gideon, ce qui lui donne l'occasion de fustiger en 2 paragraphes, toutes les horreurs commises par les religions.
Mais le plus difficile pour moi, ce fut d'accepter que ce livre, comme d'autres livres de voyage actuels, est un livre « à Message ». le Message porté par l'auteur va au-delà de la simple protection de la Nature et des espèces, ce n'est plus de l'écologie, mais une « Spiritualité écologique ». Chaque rencontre, chaque épreuve est ainsi interprétée et relue selon sa Spiritualité écologique, au détriment, je trouve, du récit pur et simple de son aventure exceptionnelle. Elle revient souvent et avec insistance sur son besoin de faire UN avec la nature. Devenue végane, elle répète plusieurs fois avoir regretté d'avoir dû chasser pour survivre dans le Bush… mais ne semble pas regretter ses chaussures en cuir animal qu'elle nous recommande dans les premières pages de son livre, ni ses différents sacs de couchage à la technologie de pointe. Ailleurs, l'auteur déplore le trou dans la couche d'ozone, mais bizarrement, accepte sans états d'âme les nombreux voyages en avion que son frère doit faire entre la Suisse et l'Australie pour assurer la logistique de l'expédition, ou le 4x4 utilisé par celui-ci au milieu du désert quand elle aura besoin qu'il la précède sur une partie de son parcours pour lui déposer de l'eau à côté des puits asséchés du trajet.
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Ce qui m'a plu
Ce livre nous instruit sur l'Australie: sa faune, sa flore, sa géographie, ses habitants, les aborigènes, etc. L'aventure qui y est racontée est unique. J'ai aussi beaucoup appris sur les techniques de survie dans le désert. À sa manière, je trouve que c'est un récit féministe!
L'auteure est très transparente et explicite les détails de son mode de vie qu'on souhaite inévitablement connaître comme lecteur : conditions d'hygiène, organisation du voyage, alimentation, etc.
Ce qui m'a déplu
On dirait que le récit est incomplet: la majorité des pages sont dédiées au premiers tiers du périple de l'auteure, puis le reste de son aventure est beaucoup moins détaillé. Ça m'a laissée sur ma faim et m'a amenée à me questionner: pourquoi? Pourquoi avoir mis fin rapidement à cette histoire? Y avait-il un deadline non respecté? L'auteure a-t-elle oublié de prendre des notes durant une grande partie de son voyage? Ça m'énerve moi-même de penser ça, mais voici: durant tout le roman, l'auteure dit que les locaux sont sceptiques et pensent qu'elle ment sur son périple, qu'elle ne parcourt pas réellement toute l'Australie à pied pour un total de 14 000 km. Au début, j'étais de son côté à elle: pourquoi inventer une telle histoire? Ça me semblait irréaliste. Mais malheureusement, puisqu'elle passe très vite sur la majeure partie de son aventure et qu'elle parle de problèmes financiers, j'en suis venue à me poser la question! C'est dommage.
L'autre critique négative que j'ai est que les quelques photos sont imprimées et concentrées dans quelques pages au centre du livre. Je sais que c'est une façon de fonctionner courante, mais je préfère quand les photos sont insérées dans le texte pour illustrer les propos des auteurs.
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Nominée Aventurière de l’année par le magazine National Geographic en 2014, la Suissesse Sarah Marquis partage le récit de sa première aventure dans le désert australien – une épopée de 14 000 kilomètres, d’une durée de 17 mois – avec L’aventurière des sables.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
En quête d’une lecture inspirante, où il y a aussi de l’action et du dépaysement ? Il faut absolument lire le récit de la traversée du désert australien effectuée par l’aventurière suisse Sarah Marquis. Elle a marché sur 14 000 km, se nourrissant de ce qu’elle pouvait cueillir ou chasser, et partage son expérience avec une grande vivacité.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Rire, c’est risquer de paraître idiot.
Pleurer, c’est risquer de paraître sentimental.
Aller vers quelqu’un, c’est risquer de s’engager,
Exposer ses sentiments, c’est risquer d’exposer son moi profond.
Aimer, c’est risquer de ne pas être aimé en retour.
Espérer, c’est risquer de désespérer.
Essayer, c’est risquer d’échouer.
Celui qui ne risque rien ne fait rien, n’a rien, n’est rien.
Il peut éviter la souffrance et la tristesse,
mais il n’apprend rien, ne ressent rien,
ne peut ni changer ni se développer,
ne peut ni aimer ni vivre.
Enchaîné par sa certitude,
Il devient esclave, il abandonne sa liberté,
Seuls ceux qui risquent sont libres.
Le soleil se lève sur les dunes, je suis en nage déjà, mais ne manque pour rien au monde d'immortaliser ces géants.
J'ai l'estomac vraiment dans les talons, je ne plaisante plus, aujourd'hui il faut que je mange !
Pour la petite histoire, les Aborigènes laissent ces mouches remonter les canaux de leurs nez et redescendre. Elles nettoient…paraît-il !
C'est quoi, l'aventure ? Un thème sur lequel je n'ai guère eu le loisir de réfléchir. Mais s'il fallait en donner une définition avant le départ, je dirais ceci : c'est se mettre dans une situation, sur un terrain que le corps et l'intellect ne reconnaissent pas.
Payot - Marque Page - Sarah Marquis - La nature dans ma vie