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Anne-Yvonne Gouzard (Traducteur)
EAN : 9782742775491
123 pages
Actes Sud (14/05/2008)
3.25/5   50 notes
Résumé :
Tami a dix-sept ans.
Elle est en vacances chez sa grand-mère avec son frère et leurs cousins, ceci en l'absence de leurs parents partis au chevet d'un grand-oncle. Bonne ménagère, c'est tout naturellement que Tami s'installe en cuisine auprès de son aïeule. Chaque jour au jardin, elles composent ensemble un tableau de couleurs et de saveurs, qu'elles jettent ensuite dans le chaudron avant de proposer à la famille une multitude de goûts aussi variés qu'élaboré... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Gyaatei gyaatei gyate gyate…

Dix-sept ans, la jeune Tami et son frère ainsi que leurs cousin-cousine passent les vacances d'été chez leur vieille grand-mère. Leurs parents respectifs se sont envolés pour Hawaï aux chevets d'un grand-oncle gravement malade et très affaibli. Chacun mène sa petite vie tranquille, l'un qui se prélasse toute la journée sous les paulownias, l'autre qui fait de la bicyclette ou des promenades sous les cryptomères ancestraux. Tami, elle s'occupe du chaudron et de la cuisine. L'heure du repas est donc propice aux échanges, aux regards, aux clins d'oeil et aux secrets de familles.

Sowa sowa sowa gyaatei gyaatei…

« le Chaudron » est tout un petit roman, le premier que je lis de l'auteure Kiyoko Murata, prix Akutagawa. Une ballade mélancolique sous les cryptomères géants, à l'ombre des paulownias en fleurs, au bord du grondement d'une cascade. La beauté des paysages qui donne envie de suer sa chemise sous le soleil étouffant de cet été passé au Japon. L'inactivité des vacances rythmée par la cuisine au chaudron d'une jeune adolescente a ce parfum de fraicheur et d'ennui qui colle les pages de ce roman.

Sowa sowa sowaka…

Fraicheur qui bouscule le rythme de la vieille dame, cette grand-mère qui au fil des conversations et des souvenirs avouera quelques lourds secrets et redessinera l'arbre généalogique de cette famille. Ennui comme le tournoiement d'une spatule en bois dans un vieux chaudron où le tofu mijote depuis plusieurs heures. C'est beau, c'est bon, mais l'odeur fumante de la marmite n'arrivera pas jusqu'à allécher mon tarin de toutes ses subtilités parfumées. A noter qu'Akira Kurosawa s'est mis aux fourneaux sous le titre « Rhapsodie en août ».

Cet été sera peut-être le dernier du grand-oncle hawaïen, le dernier de la grand-mère, le dernier de l'enfance de Tami. La fin d'un cycle, le début d'un second. Certains secrets se dévoilent avec les souvenirs ressurgissant de la vieille. Mais peux-tu faire confiance à la mémoire d'une personne âgée, peux-tu croire après tant de mensonges et de non-dits familiaux. Et si tout n'était qu'illusion. Comme si tu croyais à l'existence des kappas. Tous les doutes restent permis, même après la lecture de ce roman, même si les larmes coulent pudiquement dans le regard de la vieille, dans la peau de Tami, d'une sombre tristesse, jetant les crustacés au milieu du riz et du tofu fumé dans ce vieux chaudron.

La voix des sûtras haut perchée avait un rythme étrange.
Leur choeur arrivait ainsi à mes oreilles :
Gyaatei gyaatei gyate gyate
Sowa sowa sowa gyaatei gyaatei
Sowa sowa sowaka
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Un auteur japonais que je découvre. Je suis heureuse d'avoir lu ce roman adapté au cinéma par Akira Kurosawa, sous le titre "Rhapsodie en août". Il s'agit d'un livre au ton assez mélancolique, l'histoire est relativement simple. Pendant des congés, et alors que leurs parents sont allés rendre visite à un parent gravement malade à Hawaii, quatre adolescents, restés au Japon, sont confiés à leur grand-mère. Entre études, promenades dans les environs de la maison, préparation des repas, les jeunes gens reçoivent les confidences de leur aïeule, et découvrent des secrets de famille. Une ambiance assez feutrée, dans un lieu reculé au milieu des rizières. Les paysages et la nature tiennent une place importante dans ce roman. La pluie torrentielle qui s'abat sur la région, des arbres morts dans une forêt proche, la présence de serpents et la mémoire défaillante de la grand-mère apportent une touche inquiétante dans le récit des événements.
Un livre très particulier, que j'ai beaucoup apprécié.
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Tami, jeune fille de 17 ans, passe ses vacances chez sa grand-mère, Nae, en compagnie de son frère, d'un cousin et d'une cousine. Ses parents étant partis à Hawaï au chevet d'un grand-oncle, elle est livrée à elle-même. En bonne ménagère, elle aide beaucoup sa grand-mère, notamment dans la cuisine. C'est dans ce chaudron qu'elle concocte de bons petits plats. Et c'est autour de ces repas que la grand-mère de Tami va révéler quelques souvenirs de son passé mais également des secrets de famille...

C'est un joli roman, tendre, à la couverture romantique et sensuelle, qui se lit d'une traite. On est tout de suite transporté au Japon grâce à Tami et sa grand-mère. L'ambiance est sereine et exotique. La révélation des secrets de famille apportent un peu de piment au roman, malgré tout je l'ai trouvé peut-être un peu trop simpliste et court.

Le chaudron manquait un peu de magie...
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Pas trop à mon goût la cuisine dans ce chaudron.
Pourtant j'adore tout ce qui touche à l'extrême orient, mais je trouve la soupe un peu fade, trop peu relevée.
Bien sûr l'on nous révèle quelques secrets, des descriptions de paysages, des ambiances, les sentiments sont magnifiquement racontés donnant du corps à l'ensemble. Mais ... mais je n'ai pas réussi à apprécier cette oeuvre. J'dois plus aimer la soupe … dois être trop grand.
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Quatre adolescents passent un été tranquille dans la maison de leur grand-mère. Pour les cousins et cousines, le temps est rythmé par les siestes, les promenades à vélo et les repas. Comme la grand-mère cuisine mal, c'est Tami, 17 ans, qui prend en main les cueillettes dans le jardin et la confection des repas, dans le fameux chaudron.
Cet été, les jeunes s'intéressent aux éléments de l'histoire familiale distillés par la vieille dame, et tentent de démêler le vrai du faux dans ses récits parfois obscurs. Surgissent alors des secrets de famille troublants, incertains comme les souvenirs brouillés de la vieille dame.
Très court roman évocateur, entre potager, cuisine et méditation sur le temps qui passe, la mémoire et l'oubli.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Je réfléchissais ainsi face au visage de ma grand-mère, mais sa seule moitié de coeur, à ce moment-là, passant par l'entrée que je représentais, ouvrait les portes de sa mémoire des temps anciens. Elle me regardait les yeux mi-clos, lorsqu'elle finit par dire sans le vouloir une chose importante.
- Aah, quand tu es comme ça vraiment, ma petite Tami, tu es exactement comme ta mère.
Et dans l'eau, elle a poussé un soupir.
- En fait, tu es exactement comme Mugiko.
- Grand-mère, qu'est-ce que tu viens de dire? ai-je demandé. Mugiko, c'est qui? Pourquoi est-ce que je devrais ressembler à cette Mugiko?
A ce moment-là, j'ai vu très nettement son expression changer du tout au tout. Ce n'était pas son visage habituel.
- Mugiko c'est qui, grand-mère?
A la surface de l'eau ma tête s'est rapprochée doucement de la sienne.
Les mots restaient coincés dans sa gorge.
Et progressivement, ses yeux, ses sourcils et sa bouche ont commencé à se déformer. Même moi je voyais bien que quelque chose se défaisait également sous la peau de son visage. Bientôt, après un temps qui parut à la fois très long et très court, elle a laissé échapper une larme, puis, portant la main à son visage, elle s'est mise à pleurer.
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Sortant la tête de derrière un arbre, j’ai découvert un groupe de cinq ou six vieilles femmes trempées de sueur, en pleine récitation de sûtras. Leurs silhouettes, dos arrondi, paraissaient incroyablement minuscules. Elles devaient être assises les fesses directement sur les tatamis. Au-dessus de leur tout petit corps étais posée une tête tout aussi petite avec un tout petit visage ridé dont la bouche s’ouvrait et se refermait dans un même mouvement.
Le visage des vieilles femmes était en feu, rouge et bouffi. La voix des sûtras haut perchée avait un rythme étrange.
Leur chœur arrivait ainsi à mes oreilles :
Gyaatei gyaatei gyate gyate
Sowa sowa sowa gyaatei gyaatei
Sowa sowa sowaka
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C'était le soir, et dehors il faisait encore jour.
J'étais dans la cuisine en train de couper des légumes lorsque grand-mère est entrée par la porte de derrière avec ce qu'elle avait ramassé dans son jardin.
Le jardin potager de ma grand-mère est petit, et tout ce qu'elle y récolte est en proportion. Fraises, tomates, cerises, maïs noir... De petites choses adorables, en petites quantités.
- Tiens regarde, ma petite Tami.
Sur sa main, il y avait quatre ou cinq petits piments vert foncé.
- Si tu les cisèles et que tu les ajoutes en fin de cuisson, ça donnera une belle couleur.
J'ai pris le piments dans ma main. Ils étaient tièdes. Ils avaient absorbé tout au long de la journée la chaleur du soleil d'été. Je les ai posés sur la planche pour les hacher.
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Minako et moi, nous avions dix-sept ans, mais elle n’était pas aussi adroite que moi pour éplucher les pommes de terre. Et moi, je ne savais pas friser mes cheveux aussi joliment qu’elle. En ce sens nous étions donc capables de faire chacune notre part des choses importantes.
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La lueur dans ses yeux a pris une teinte de plus en plus triste.
Pour moi, c’était exactement la couleur de ceux qui ont perdu leur chemin et ne peuvent plus rentrer chez eux.
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