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Le faucon du Siam tome 1 sur 3

Jean Rosenthal (Traducteur)
EAN : 9782253144526
667 pages
Le Livre de Poche (27/05/1998)
4.04/5   78 notes
Résumé :
E n 1679, à vingt-cinq ans, Constantin Phaulkon, marin anglais d'origine grecque, débarque dans le royaume du Siam, alors à l'apogée de sa magnificence. C'est aussitôt le coup de foudre. Il adopte le mode de vie local, apprend la langue, s'introduit à la Cour, où son intelligence et son habileté lui vaudront de devenir le Barcalon ou Premier ministre du roi, qu'il incitera à faire alliance avec la France de Louis XIV pour contre-balancer les appétits commerciaux et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Fantastique destin que celui de Constantin Phaulkon, né grec, fuyant les maltraitances paternelles pour s'engager comme mousse sur un navire de commerce anglais, qui devient premier ministre à la cour du roi du Siam, Naraï.

Fantastique histoire vraie qui se déroule à la fin du XVIIe siècle dans le Sud-Est asiatique dont les richesses sont convoitées par différentes puissances européennes (Angleterre, Hollande, France) alors que les Maures y ont depuis longtemps établi des comptoirs commerciaux et voient d'un mauvais oeil toute ingérence étrangère.

Arrive Phaulkon, délégué par la Compagnie anglaise des Indes orientales, qui, charmé par Java puis conquis par le Siam, apprend la langue, les coutumes et le protocole incroyable de la Cour, s'intéresse au bouddhisme, constate les malversations des uns et des autres pour maintenir leur monopole commercial et tente de multiples approches auprès du conseiller principal du roi pour dénoncer les travers du système établi.

D'intrigues en stratégies, il propose au barcalon (premier ministre) de créer une flotte marchande siamoise dont les bénéfices tomberaient uniquement dans l'escarcelle du pays. Il fait ses preuves en devenant ministre du commerce et en faisant un rapport détaillé des livres de comptes trafiqués par les Maures. Une telle ambition ne peut créer que rivalités, jalousies, luttes de pouvoir et d'alcôves, discussions « diplomatiques » à outrance.

La cour du Siam est d'une magnificence grandiose. Un respect absolu est dû au souverain. Ses sujets ne se présentent à lui que prosternés, se mouvant sur les genoux et les avant-bras, ce qui fait dire à un Hollandais que « Naraï est le roi des crocodiles puisque son peuple est rampant ». Disgrâce immédiate !

Incroyable mais vrai, à force de charisme, d'habileté diplomatique, de méthodes pas toujours honnêtes et d'une ambition démesurée, Constantin Phaulkon finit par séduire le roi qui, à la mort de son barcalon, le nommera premier ministre en 1682.

Pour asseoir son pouvoir, Phaulkon conseille au roi de signer un traité avec la France pour contrer les Anglais (avec qui il n'est plus en odeur de sainteté) et les Hollandais qui menacent d'envahir le Siam pour contrôler le commerce avec la Perse, alors qu'ils viennent d'être battus par les Français (traité de Nimègue, 1678). Par le biais des Jésuites, Phaulkon assure Louis XIV que le roi Naraï pourrait se convertir au catholicisme.

De ruses en péripéties, Phaulkon devient le deuxième personnage du royaume.

Axel Aylwen est un historien anglais spécialiste de la Thaïlande, ce qui nous vaut des détails impressionnants sur l'art et la façon de vivre, dans les campagnes et à la Cour, sur les superstitions, la vie des marchés, les paris, la boxe, les dizaines de milliers d'éléphants qui composent la « cavalerie » royale, sur la rareté de l'éléphant blanc, sur le raffinement et l'érotisme pratiqués à la Cour, sur la cruauté des châtiments, etc.

L'histoire est trépidante, chaque chapitre apporte son lot d'intrigues et d'aventures rocambolesques. Et ceci n'est que le premier tome. Deux autres tout aussi fournis relatent la suite jusqu'à la fin du « règne du Faucon du Siam » en 1688.
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Le destin de Constantin Phaulkon est assez fascinant. A l'âge de 14 ans, ce Grec d'origine modeste se fait engager comme mousse sur un navire anglais. Il parcourt les océans jusqu'à son arrivée au Siam à la fin du XVIIe siècle. Là-bas, il travaille pour la Compagnie des Indes et cherche à s'enrichir en faisant du commerce pour son compte au nez des Anglais. le roman s'ouvre sur le naufrage de son navire qui transporte des canons hollandais que Phaulkon comptait vendre à la reine de Pattani, laquelle cherche à faire sécession du Royaume du Siam. C'est le début de multiples péripéties au cours desquelles Phaulkon va user de sa ruse, de ses talents de linguiste et de fin négociateur pour éviter la prison et toutes les tortures réjouissantes imaginées par les Siamois.
J'ai mis à peu près 200 pages à être réellement passionnée par cette histoire. Les débuts sont un peu poussifs, les personnages manquent de subtilité. On ressent toute l'admiration que l'auteur porte à Phaulkon, il ne lui trouve pas de défaut. Parfois, c'est fatigant, d'autant plus que ceux qui le détestent sont juste des ignares méchants. Aussi, les scènes "romantiques" m'ont vraiment désespérée. L'auteur prend un réel plaisir à décrire comment les Siamoises sont belles, douces, aiment le sexe et sont toujours aux petits soins de l'homme. Voilà, ça sera pour la partie "male gaze" (je vous passerai les nombreuses références au fait que les étrangers sont mieux membrés que les Siamois).
Après m'être calmée, j'ai poursuivi ma lecture car, tout de même, l'auteur en sait un rayon sur la société siamoise de l'époque d'Ayutthaya, et je dois avouer que ses descriptions sont particulièrement réussies. On en apprend beaucoup sur la vie dans l'ancienne capitale du Siam, la culture, la façon dont ils perçoivent les farangs (les blancs). J'ai découvert que les Siamois étaient de fins diplomates, il fallait bien qu'ils le soient pour arriver à décourager les prétentions des Hollandais, des Portugais, des Maures, des Anglais puis des Français. On découvre le faste de la cour siamoise, ce roi Naraï que personne n'a le droit de regarder, tous ses sujets devant ramper jusqu'à lui. C'est vraiment passionnant. J'ai donc dévoré, les 3/4 restant du livre, d'autant que l'intrigue devient aussi plus intéressante (une fois qu'on a bien compris que Phaulkon est parfait).
Ce qui est intéressant dans ce roman écrit par un Anglais, c'est que l'auteur se range du côté du Siam. En effet, souvent ce type de romans souffrent du jugement de l'ancien colonisateur. Ici le Siam de l'époque est décrit dans toute sa splendeur et sa tolérance aux autres cultures et religions. Les Européens qui y arrivent sont imbus de leur supériorité, refusent d'apprendre la langue et traitent les siamois d'indigènes (et ont une hygiène déplorable).
Je poursuis donc ma lecture avec le "l'envol du faucon" où notre protagoniste, devenu Grand Barcalon, va se frotter aux prétentions de notre bon vieux Louis XIV.
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En 1679, dans le golfe du Siam, Constantin Phaulcon, capitaine du « Royal Lotus », jonque siamoise de 120 tonneaux, doit convoyer des ballots de draps pour le compte de la Compagnie anglaise des Indes. Avec ses collègues Ivatt et Burnaby, il compte réaliser de surcroit un beau coup de contrebande en faisant entrer au royaume du Siam, une série de canons de fabrication hollandaise. Phaulcon envisage de les vendre à une certaine reine de Pattani, musulmane ne voulant plus se soumettre au pouvoir central bouddhiste. L'ennui, c'est qu'après quelques révoltes péniblement mâtées de son équipage malais, la jonque fait naufrage et coule corps et biens avec les derniers espoirs de réussite de Phaulcon. Seul survivant du désastre avec ses deux acolytes, il se retrouve prisonnier du puissant gouverneur de Ligor qui veut leur faire avouer par n'importe quel moyen y compris la torture qu'ils menaient une action de contrebande. Heureusement la participation valeureuse de Phaulcon à un tournoi de boxe thaï, puis l'arrivée plus qu'opportune d'un éléphant blanc quasiment divinisé par les Siamois changent totalement la donne…
« Le faucon du Siam » est le premier tome d'une trilogie d'aventures historiques du temps des premiers établissements européens (successivement portugais, hollandais et anglais) dans cette partie de l'Asie. L'auteur, anglais qui se révèle excellent spécialiste de l'histoire et des coutumes thaïlandaises, reconnaît lui-même en introduction qu'il s'est inspiré de l'histoire, mais sans la suivre fidèlement car toutes les archives du Siam ont été détruites au XVIIIème siècle par les envahisseurs birmans. Il n'en demeure pas moins que cette lecture est particulièrement dépaysante et exotique. le lecteur y découvrira des excès de raffinement, de délicatesse et de largeur d'esprit (toutes les religions sont acceptées sans la moindre discrimination) mêlés à des sommets de servilité (on ne se présente qu'à plat ventre devant le roi ou les mandarins) et de cruauté (châtiments d'une incroyable barbarie, tortures atroces…). S'il n'est que relativement historique, ce roman se rattrape sur les aventures, les rebondissements, les intrigues, ce qui permet de maintenir l'intérêt du lecteur tout au long d'un pavé de plus de 800 pages, qui se dévore en dépit de quelques longueurs. On suit avec grand intérêt l'ascension irrésistible du (super) héros doté de toutes les qualités (intrigant redoutable, diplomate hors pair, séducteur irrésistible et combattant courageux) ainsi que le déroulement de ses amours compliquées avec la sublime Sunida, son amante locale, et la très jeune et très charmante Maria, sa future épouse. Ouvrage de gare, de plage ou de « confinement » permettant de se divertir agréablement tout en enrichissant ses connaissances de l'Orient étrange et mystérieux.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Trilogie ayant pour cadre l'Asie au 17ème siècle, les colonies, luttes d'influence des pays occidentaux qui rivalisaient de puissance aux antipodes et profitaient d'un commerce extrêmement lucratif, en particulier avec le petit royaume du Siam, (actuelle Thaïlande), très tolérant et ouvert aux étrangers bien que les cultures bouddhistes, chrétiennes et musulmanes divergent en bien des points.
Le héros est un jeune grec: Constantin Faulkon, devenu très jeune marin sur un navire anglais ... Dont le destin, et le talent, lui ouvriront les portes d'une destinée hors du commun!
Un véritable dépaysement dans le temps, les lieux et les coutumes ...
Un vrai plaisir!
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(lu en 2003)
si vous aimez les romans historique qui se déroule en Asie je vous proposent les trois tomes sur la vie romancée d'un aventurier qui a réellement existé.
"Le Faucon du Siam"
C'est en s'appuyant sur les témoignages et récits d'époque qu'Axel Aylwen a pu conter l'extraordinaire et véridique aventure de Phaulkon
sur le même personnages j'ai lus un autre roman, a mon avis moins bon, qui a pour titre "le Ministre des Moussons" de Claire Keefe-Fox
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Ils pouvaient être rusés comme des renards, ces charmants Siamois ! Tout en étant généreux de nature et extraordinairement compatissants aux souffrances d’autrui, quand il s’agissait de conserver leurs biens ils déployaient des trésors d’ingéniosité. Ils étaient si soucieux de dissimuler leurs richesses aux mandarins avides ou aux magistrats rapaces – par crainte de les voir confisqués – qu’ils parlaient toujours de pénurie.

p. 495
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Dans les rares occasions où Sa Majesté quittait le palais pour assister à une grande cérémonie, apporter des offrandes et des robes aux moines ou frapper les eaux du Menam afin d'ordonner aux pluies de cesser, elle était escortée de vingt mille hommes.
Ses gardes à cheval, des Maures aux uniformes étincelants, ouvraient le cortège en file indienne; ses mandarins, prosternés et silencieux, suivaient sur leurs éléphants couverts de joyaux, tandis qu'elle-même, installée dans son palanquin doré parsemé de pierres précieuses, montait le plus bel éléphant, au centre de la procession.
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Le Siam a toujours bien accueilli les étrangers et a su les récompenser de leurs services. Nous les avons laissés répandre leur foi et vivre suivant leurs lois. Nous ne leur avons pas imposé grand-chose et nous avons demandé bien peu en retour. Malheur à qui interpréterait mal notre générosité et prendrait notre sens naturel de l'hospitalité pour de la faiblesse. Nous avons toujours été libres et nous demeurerons un peuple libre.
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C'est une société ligotée par des règles comme par des anneaux de fer, avec le roi au sommet et tous les autres en dessous suivant une hiérarchie bien définie. Je te le dis, soupira-t-il, il n'y a rien de plus splendide de ce côté-ci de Cathay. Quand Sa Majesté quitte son palais, vingt mille esclaves sont à son service et les mandarins de la Cour s'inclinent bien bas sur leurs éléphants couverts de joyaux.
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Les Siamois étaient tellement plus gracieux que les Européens! Non seulement
leurs danses, mais même leurs rencontres de boxe étaient une forme d'art comparées aux lourds échanges de coups qu'on voyait en Occident. Certes, le système social et politique des Siamois, fondé sur le rang et l'autorité despotique était strict et rigide, mais tempéré par d'autres traits : l'amour de la gaieté, naturel chez ces gens, la générosité bouddhiste, cette même générosité qui amenait les gens à déposer des aliments et de l'eau devant leur porte pour que des passants anonymes puissent se servir sans avoir à demander.
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