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EAN : 9791037508287
450 pages
Les Arènes (06/04/2023)
3.9/5   5 notes
Résumé :
Un roman initiatique dans l'Angleterre de Thatcher : quand Le Club des Cinq rencontre Trainspotting Dans l'Angleterre de Thatcher, quatre adolescents - Snob, Slime, Cairo et Paddy - discutent musique, zonent dans leur quartier et fréquentent le même pub. Un soir, ils découvrent par hasard la nouvelle boîte de nuit de Manchester : l'Haçienda. Ses percussions qui font vibrer le sol, les piscines au milieu du dancefloor, les acrobates sur scène...
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je suis dubitative quant au choix de la couverture, qui fait plutôt penser à un roman jeunesse ou un roman graphique. Mais pour le reste, j'ai pris beaucoup de plaisir à me projeter dans l'Angleterre des années 80, Manchester plus précisément, en plein thatchérisme dont émerge une énorme scène musicale.
On y suit quatre jeunes, Snob, Slime, Cairo et Paddy, originaires de la banlieue mancunienne (de Manchester, on apprend de tout ici) zonant dans leurs quartiers, fumant des joints en écoutant les groupes du coin qui cartonnent dans le pays. Un soir, l'un d'eux découvre l'Haçienda, club désormais mythique et ayant réellement existé, où ils vont goûter aux ecstas et à un monde interlope qu'ils vont chercher à défendre à tout prix contre ceux qui veulent fermer la boîte, le tlout avec New Order et les Smiths en bande son.
La grande qualité de ce roman réside surtout, à mon avis, dans le style de l'auteur qui a dû passer des heures et des heures à s'imprégner des films sociaux anglais des années 90, je pense à Trainspotting, Billy Elliott, The Full Monty, Good Morning England ou d'autres de Ken Loach. On retrouve ce côté réalisme social dans le roman, avec beaucoup de fraîcheur et une touche d'humour.
La scène mancunienne des années 80 m'est par contre complètement passée à côté et je me suis retrouvée très ignorante lors de la lecture, mais c'était une découverter sympathique, d'un auteur français prometteur.
Merci Babelio et les éditions Equinox!
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Roman reçu dans le cadre d'une opération masse critique de Babelio et c'est une belle rencontre avec ces quatre jeunes garçons dans le vent de la musique britannique au tournant des années 90.

Les quatre potes tuent le temps essentiellement en buvant quelques pintes, en sortant dans le pub du quartier et en parlant musique.

Un jour, l'un d'entre eux franchit le pas et pénètre dans la boîte de nuit en vogue de Manchester, découverte de la drogue, de la drague, et émotions fortes au programme tout cela accompagné d'une bande son plutôt rock et d'un regard social et politique sur la fin des années Thatcher.

J'ai passé un bon moment, quelques passages vraiment drôles jalonnent le récit à plusieurs voix qui permet de se mettre un peu dans les baskets de chacun des protagonistes.

J'ai particulièrement apprécié la virée du cochon dans les rues de Manchester et la sortie du territoire British pour une balade hooligan sur les terres italiennes.

Pour moi il y a un côté un peu nostalgique certainement, ces quatre gus auraient pu être mes grands frères.

Émouvant aussi.
Une belle découverte.
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La masse critique de Babelio nous permet de sortir de notre zone de confort et de découvrir de nouveau roman et auteur vers lesquelles on ne se serais pas forcément orienté.
C'est exactement le cas pour ce roman.
L'auteur arrive avec brio à nous faire voyager et remonter le temps jusqu'en Angleterre dans la fin des années 80 où l'on va suivre les aventures de ces 4 amis.
Un très bon moment de lecture pour ma part.




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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il [Slime] pense à ce que sa ville est capable de produire. Manchester a retrouvé sa force collective. Elle l’avait abandonnée à l’entrée de ce siècle. Main dans la main, pendant des décennies, les Mancs ont dominé l’Europe. Ils ont inondé le continent de leur coton. Warehouse City. La ville des entrepôts. Partout. Les usines à perte de vue. La fumée noire des cheminées pour horizon. Et l’essentiel : des milliers d’ouvriers qui donnèrent à cette ville sa gloire et leur poumons. Manchester ne les a pas payés en retour depuis longtemps. La puissance des travailleurs s’est affaiblie pendant la Première Guerre mondiale, évanouie après la Seconde. Depuis quand Manchester n’a rien produit contre les coups de matraque ? En 1819, quatre-vingt mille personnes affamées, des manifestants pacifiques massacrés par l’armée à State Perter’s Square, juste derrière l’Haçienda. En 1838, le premier mouvement ouvrier d’ampleur dans l’Europe industrialisée, les chartistes et leurs leaders arrêtés et poursuivis pour conspiration. En 1842, les Plug Riots, une bataille entre ouvriers et soldats, là où la BBC a aujourd’hui installé ses locaux. En 1868, quatre jours enfiévrés de congrès syndical au Mechanic’s Institute. En 1893, les anarchistes en meeting à Ardwick Green, au sud-est du centre de Manchester. Depuis, les Mancs ont fermé mines, moulins et usines. Adieu, Friedrich Engels et Karl Marx. La guerre, la reconstruction, le travail à marche forcée et maintenant Thatcher qui les écarte d’une pichenette. Les mâchoires de Slime se serrent, les poings aussi. La colère monte. Il redescend sur terre plus vite qu’après une montée de drogue. Ses camarades de la cellule ont besoin de lui. Il faut leur dire qu’il y a là une énergie collective qui déborde sous leurs yeux. Cette jeunesse est en train de replacer Manchester au centre du monde. Slime sait déjà que Sergio ne l’écoutera pas.
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- Je n'en reviens pas. Tu nous fait chier pour qu'on ailler tous les trois à l'Haç, tu te pisses dessus, on laisse tomber, et trois jours après tu y retournes tout seul, dans notre dos...
- Ça va, on n'est pas mariés. On a le droit d'avoir notre propre vie.
- Mais, Snob, on parle pas d'aller au ciné. (p. 63)
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La dernière fois, il [Cairo] était passé en début de soirée me rendre mon vinyle de Durutti Column. Je le lui avais prêté deux jours plus tôt. Qui peut franchement croire qu’on comprend quelque chose à Durutti Column en quarante-huit heures ? (p. 76)
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Manchester était jusqu’ici une ville de l’après : post-industrielle, post-punk, post-guerre. La house music et l’ecstasy en faisait enfin une ville de l’avant. (p. 46)
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