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Anne Rabinovitch (Traducteur)
EAN : 9782757809587
480 pages
Points (30/04/2008)
3.38/5   8 notes
Résumé :
Pris dans une tempête de neige, Andrew succombe. Jérôme, jeune artiste venu s'isoler sur cette île du Nord canadien, trouve son cadavre emprisonné dans la glace et un an plus tard Sylvia, la compagne d'Andrew, veut comprendre cette disparition. Tous deux reconstituent les secrets de leur passé et l'histoire prodigieuse de la famille d'Andrew.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Difficile de comprendre le choix du titre de cet ouvrage, il me semblerait plus approprié de parler du fleuve Léthé, le fleuve de l'oubli, parce qu'il y est beaucoup question de mémoire dans ce roman. Mais peut-être qu'effectivement les personnages y sont aussi des rescapés du fleuve de l'enfer (Styx), car l'oubli, comme la mémoire, peuvent être un enfer.

Le récit commence par un homme dont la mémoire vacille, qui s'endort sur la neige… Jérôme, en retraite artistique, retrouve son cadavre gelé. Un an plus tard, l'étrange Sylvia décide de rencontrer Jérôme pour « affûter ses souvenirs » du disparu qui a été son amant. Une étrange rencontre entre l'artiste et l'autiste, des personnes dont la vision du monde est particulière.

Dans la deuxième partie, les carnets du défunt relatent l'histoire de ses ancêtres, une oeuvre de mémoire qui raconte les amours et les tensions familiales, mais aussi le contexte socio-économique du Canada du XIXe siècle, avec les ravages écologiques de l'industrialisation (forêts détruites, sol épuisé) ainsi les changements dans le mode de vie (fin de la navigation à voile, venue du train, etc.). Un régal pour les amateurs de récits historiques.

La troisième partie revient au présent et récompensera les romantiques d'avoir poursuivi la lecture un peu plus aride de la section précédente. On y retrouve les émotions et les sentiments d'une grande intensité et d'une belle authenticité.

Une auteure découverte par hasard, pour compléter la lettre U d'un challenge ABC, mais dont j'ai vraiment apprécié la profondeur et la qualité d'écriture.
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J'ai bien aimé ce roman même si la lecture était un peu plus ardue que ce que je lis habituellement. Jane Urquhart a une belle écriture, pas toujours facile à cause de l'alternance des narrateurs, des allers-retours dans le temps et dans l'espace. En plus, certains faits ne sont pas clairement énoncés, laissant le lecteur dans le doute.

Les Rescapés du Styx est un roman sur la mémoire, celle des gens et des paysages, celle qui nous hante, nous fait défaut ou nous trahit...
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C'est un livre très richement tissé qui mélange différentes histoires et thèmes. La scène d'ouverture, un homme plutôt confus qui arrive en plein hiver sur une île désolée du Canada, est magnifiquement dépeinte. Il contient également une nuance mystérieuse qui rend les sauts qui suivent acceptables. le focus se porte brièvement sur un artiste qui s'installe temporairement sur cette île et trouve un cadavre, puis sur une femme "avec une condition" (une forme d'autisme/Asperger) qui avait apparemment une relation avec l'homme décédé et maintenant veut devenir « le gardien de son passé ». Les trois scénarios s'imbriquent parfaitement, mais Urquhart commence alors une très longue chronique familiale dans un style quelque peu épique, voire marquezien, comprenant des éléments magiques. Cette chronique semble également fusionner avec les scénarios précédents. Entre-temps, divers thèmes ont été abordés, tels que la question de la normalité et du traitement des personnes atteintes d'une condition, de l'importance des cadres géographiques, de l'inévitable fugacité de la vie et du pouvoir destructeur de la volonté humaine, de la force éclairante de l'amour, etc. Aussi l'atmosphère très détachée, un peu rêveuse qui entoure Sylvia (la femme autiste) m'a séduite, avec son accent sur l'introspection, sur le fait de regarder sans voir et sur le pouvoir dévorant du temps. Urquhart relie le tout au paysage Canadien, et à une oeuvre de Robert Smithson, A Map of Glass (d'où le titre), dans laquelle s'expriment la fragilité et la sublimité de la vie et de la matière, ainsi que la relation destructrice entre l'homme et la nature. En bref, ce livre a pas mal de viande sur l'os, et Urquhart est un styliste qui certainement beaucoup de talent littéraire. Pourtant quelque chose rongeait ma lecture ; il y a quelque chose qui ne va pas dans la structure somptueuse du livre, les différentes intrigues et l'accumulation parfois opaque d'images. Donc, au final, ça ne m'a pas vraiment touché. Peut-être vaut-il la peine d'être relu ?
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Chaque fois qu’elle lisait, il lui semblait tout à fait juste que le signe de ponctuation placé à la fin d’une question eût la forme d’un crochet destiné à prendre au piège une personne déterminée à passer son chemin, (p.124)
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Les traits des personnes dont nous avons été proches et qui meurent, s’estompent un à un dans notre esprit jusqu’au moment où il n’en reste qu’un fragment, un regard, l’éclat de leur chevelure, quelques épisodes parfois tendres, parfois traumatisants [...] une fois qu’ils nous ont quitté, ils perdent leur substance, et malgré nos efforts nous ne pouvons les retenir… (p.407)
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A l'extrémité du nord-est du lac Ontario, vers l'embouchure du large fleuve Saint-Laurent, commence à apparaître un grand nombre d'îles. Certaines sont assez grandes pour accueillir plusieurs fermes, un réseau routier, peut-être un village, et sont encore desservies toute l'année par une modeste flottille de ferries qui font la navette avec le port de Kingston. Une ou deux îles mineures, qui, depuis toujours, sont des terrains de jeux d'été plutôt que des lieux de travail, sont totalement désertées en hiver. Il existe pourtant une petite île d'accès difficile, une île où, un siècle plus tôt, il y avait pléthore de bateaux et de bois d’œuvre, qui est devenue aujourd'hui un lieu de retraite pour les plasticiens, et donc l'unique bâtiment du XIXème habitable - une voilerie - a été, pour cette raison, rénové et transformé en atelier afin de permettre à un artiste d'y vivre et d'y travailler, seul, durant une période donnée.
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(…) cet homme persuadé que toute chose méritait ce qu’il appelait « la dignité d’une explication scientifique ». (p.113)
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