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EAN : 9782847202281
400 pages
Gaïa (25/04/2012)
3.1/5   24 notes
Résumé :
Uppsala, automne 2004. Laura vient signaler la disparition de son père. Veuf, universitaire à la retraite spécialiste de Pétrarque, Ulrik était un véritable tyran domestique. Après une enfance douloureuse et solitaire, est-ce l'heure de ta libération qui sonne pour Laura, à 35 ans ? Dans un village voisin, un ancien agriculteur est retrouvé mort. Il a laissé une lettre d'adieu. Un suicide ? Ce n'est généralement pas le terme employé pour une mort causée par un viole... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai vraiment ramé avec ce roman policier, à au moins trois reprises j'ai failli l'abandonner. Dès le début j'ai confondu les personnages, il faut dire qu'en Suède, il y a pas mal de prénom d'hommes du genre Olla, Asa, etc...et du coup, je ne savais jamais s'il s'agissait d'hommes ou de femmes.
L'enquête policière est très très lente, un corps est découvert mais pendant des jours et des jours, il ne se passe rien, pas d'indices, pas de révélations sur la victime, pas de coup de théâtre.
Ce roman est le cinquième de l'auteur et je pense donc que le fait de n'avoir pas suivi les aventures précédentes m'a pénalisé dans le sens où je n'ai eu aucune empathie pour les personnages qui, il faut bien le dire, sont tous tristes, pas au mieux de leur forme, voire même carrément au bout du rouleau pour certain.
J'ai été au bout du roman histoire de connaître le fin mot de l'enquête mais franchement, je ne suis pas certaine que ça en valait bien le coup finalement.
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C'est une nouvelle enquête d'Ann Lindell, à Uppsala, avec dès le début une situation peu banale. Un homme écrit une lettre d'adieu ayant l'intention de mettre fin à ses jours. Il est retrouvé mort. Mais il a été tué de plusieurs coups portés à la nuque, dans son étable. Pourquoi tuer un vieil homme qui voulait se suicider? Pour le cambrioler? Mais rien n'a été volé. Dans le même temps, un autre homme, Ulrik, a disparu. Sa fille, Laura, a signalé sa disparition à la police.
.
Dès le début du récit, on réalise qu'on a du mal à accrocher à ce texte fait de nombreuses digressions peu intéressantes sur la vie personnelle - passée ou présente - des protagonistes. L'auteur nous envahit avec sa logorrhée. On saute des paragraphes, pressé qu'on est d'entrer dans le vif du sujet. Puis on tourne les pages en y jetant juste un coup d'oeil. "Qu'est-ce que je fais là?" se demande Laura page 64, et moi aussi je me demande "qu'est-ce que je fais là" alors qu'aucune enquête n'a encore commencé. La force d'un roman policier est justement de créer une tension qui fait qu'on ne peut pas lâcher le texte. L'auteur peut alors aborder tous les sujets qu'il veut, mais il ne doit pas laisser se relâcher cette tension. Ici, on s'éparpille, on flâne, on s'égare.
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Page 91, l'enquête débute. Mais un nouveau meurtre survient. Y a-t-il un lien entre les deux meurtres? L'espoir renait. Mais on repart sur Pétrarque, les amours troubles de Stig et de Laura, les pommes blettes qui tombent et les feuilles mortes qui virevoltent. Page 145 "aucune piste sérieuse". Mais on assiste aux amours tourmentées d'Ann Lindell et de Morgansson. Page 166 "les deux affaires sont en train de sombrer dans l'oubli". Puis soudain, on ne compte plus les cadavres et on s'interroge à propos d'une célèbre partie d'échecs. Page 212 : "on patauge, commenta Haver". Enfin page 293, Ann Lindell s'écrie : "On tient le bon bout". Méthode Coué, car à ce moment-là, elle n'a rien de concret. Plus que 88 pages. Mais ce sont les meilleures du récit. Au final, je n'ai pas vu d'étoiles dans la nuit, mais pourtant, elles sont bien là page 380.
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Après la déception du le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, j'ai, de nouveau, essayé de lire un roman nordique afin de ne pas rester sur une mauvaise impression, mais, je me rends compte que la littérature scandinave n'ait vraiment pas ma tasse de thé.

En effet, le style est plat, l'intrigue molle, sans grand intérêt, et, surtout ennuyeuse au possible.

En ce qui me concerne, je préfère de loin la littérature français, anglo saxonne ainsi que certains auteurs de langue espagnol comme par exemple Eduardo Mendoza, Carlos Ruiz Zafon, etc.
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Suite des aventures de l'inspecteur Ann Lindell , la cinquième que je lis avec toujours autant de plaisir. Mais attention, ici il faut savoir prendre son temps pour apprécier l'histoire savamment distillée par notre auteur.

Mais que nous raconte « Les cruelles étoiles de la nuit »
Un spécialiste de Pétrarque disparaît, deux agriculteurs sont tués à l'aide d'une clé à molette. L'inspecteur Ann Lindell patauge jusqu'à ce qu'un parallèle audacieux soit établi avec une célèbre partie d'échecs dans laquelle un cavalier et deux fous attaquent la dame blanche. Si les fous sont les paysans et le cavalier le professeur, qui sera la dame blanche
Kjell Eriksson recrée avec minutie l'atmosphère de la campagne suédoise pour un nouveau genre de polar nordique, un polar rural
C'est un reportage qu'il réalise sur la vie d'agriculteur qui amène Kjell Eriksson à troquer le sécateur contre la plume. Son personnage principal récurrent, Ann Lindell, mène l'enquête dans la campagne suédoise. Ici Lindell prend de l'épaisseur, de la stature. Elle a maintenant, à l'instar de ses pair l'inspecteur Kurt Wallander ou encore de Martin Beck, la crédibilité des vrais héros de polars.
« Les cruelles étoiles de la nuit » est aussi un polar social comme les Nordiques savent les ficeler.
Et c'est un ce beau roman d'ambiance ne fait pas dans l'esbroufe avec son rythme lent et son écriture sobre et sensible. Ses personnages sont fouillés jusque dans leurs failles les plus profondes. Son intrigue est soignée. Bref une très belle lecture.

Et comme il s'agit d'une série, il y a encore quelques titres pour se faire plaisir.


Lien : https://collectifpolar.com/
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C'est de mieux en mieux. Il y a une progression dans les romans de Kjell Eriksson et il est preferable de ne commencer à le lire qu'avec la princesse du burundi car les personnages auparavant ne sont pas assez attachants.
Comme d'habitude, c'est plutot lent et on a une montée en puissance entre les soliloques de la victime/coupable et les déboires sentimentales d'Ann Lindell. Mais c'est bien foutu et on y prend gout.
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critiques presse (1)
Actualitte
03 août 2012
Ce cinquième volet de la série Ann Lindell dépasse, de nouveau, mais peut être avec davantage de profondeur et d'envergure, les cadres du simple roman policier.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Hôtel de police d’Uppsala, septembre 2003


– Votre père était-il déprimé, ces derniers temps ?

Åsa Lantz-Andersson baissa les yeux dès qu’elle eut posé la question. Le regard de la femme qui se trouvait en face d’elle était si impérieux qu’il était difficile à soutenir. Laura Hindersten la clouait sur place comme pour lui dire : je ne crois pas que vous retrouverez mon père, pour une simple et bonne raison : vous êtes une bande d’incapables qui a juste enfilé un uniforme pour se déguiser.

– Non, dit-elle d’une voix ferme.

Åsa poussa inconsciemment un soupir. Son bureau était couvert de dossiers et chemises.

– Il ne donnait pas de signes d’inquiétude ?

– Je vous ai déjà dit que non, il était comme d’habitude.

– C’est-à-dire ?

Laura Hindersten éclata d’un rire sec et bref qui rappela à l’agent une institutrice qu’elle avait eue jadis : elle pourrissait l’existence des enfants par son orgueil mêlé à l’amertume de devoir supporter des élèves aussi stupides.

– Mon père est chercheur, il enseigne à l’université et il consacre son existence tout entière à l’œuvre de sa vie.

– À savoir ?

– Ce serait trop long de vous expliquer mais, pour faire bref, je peux vous dire que c’est un des experts de Pétrarque les plus en vue de tout le pays.

– Je comprends, fit Åsa en hochant la tête.

Nouveau rire sec et bref.

– Il a donc quitté la maison familiale vendredi dernier. Vous a-t-il fait part de ses projets pour la journée ?

– Aucun. Comme je vous l’ai déjà dit, j’ai constaté sa disparition en rentrant de mon travail. Il n’a pas laissé de mot sur la table de la cuisine et je n’ai rien trouvé dans son agenda, quand je l’ai consulté.

– Avez-vous relevé des indices laissant penser qu’il ait emporté des affaires personnelles ?

– Non, pas à ce que je sache.

– Son passeport ?

– Il est toujours dans le tiroir de son bureau.

– Votre père a soixante-dix ans. A-t-il donné des signes de perturbation, a-t-il…

– Si vous voulez dire qu’il serait atteint de démence sénile, je peux vous assurer que vous vous trompez. Il est en pleine possession de ses facultés intellectuelles.

– Parfait, reprit Åsa. A-t-il l’habitude d’aller se promener et, dans ce cas, où ? Il y a un bois, pas très loin de chez vous.

– Il ne sort jamais se balader.
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– Il est peut-être mort, assassiné ?

– Qu’est-ce qui vous incite à le croire ?

Laura Hindersten se leva. Sa frêle silhouette semblait sur le point de voler en éclats. Elle chancela et Åsa eut le réflexe de tendre la main pour la retenir.

Son arrogance n’est qu’un masque, au fond, pensa-t-elle, dans un accès de mauvaise conscience et de sympathie envers cette femme.

Laura Hindersten avait trente-cinq ans, soit quelques-uns de plus qu’elle, seulement, mais paraissait plus âgée que cela. Cette impression était peut-être surtout due à la façon dont elle était vêtue, à savoir d’une jupe grise et d’une veste mi-longue d’un beige assez vieillot, car son visage était encore celui d’une jeune femme et il n’y avait aucune trace de gris dans son abondante chevelure brune relevée en queue-de-cheval. Åsa nota même, avec un brin de jalousie, à quel point celle-ci était éclatante.

Son visage oblong était pâle et ses incisives un peu proéminentes faisaient penser à celles d’un rongeur, surtout quand elle riait. Mais ils auraient été nombreux à estimer qu’elle était attirante, avec son mélange de douce blondeur et d’un brun déterminé. Sous ses puissants sourcils sombres, ses yeux étaient bleu clair. Elle avait le teint pâle et ses petites oreilles en forme de coquillage étaient d’un bel arrondi classique.

Bien que datant de quelques années, la photo que Laura avait posée sur le bureau révélait qu’elle devait un certain nombre de ses traits à son père.

– Dernière question : votre père avait-il des relations avec une femme ?

Laura secoua la tête et quitta la pièce sans dire un mot. Åsa était persuadée qu’on ne retrouverait pas cet homme vivant, trois jours après sa disparition.
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À l’Institut de littérature, où il travaillait jadis mais ne se rendait plus qu’une fois par mois, désormais, nul n’était très chagriné de cette disparition. Åsa s’était entretenue avec un de ses anciens collègues, qui n’avait rien fait pour dissimuler son aversion envers le retraité.

– C’était une plaie, avait-il résumé.

Le porte-à-porte confirmait cette impression. Nul n’exprimait de regrets quant au disparu, en fait.

– Je suppose qu’il s’est égaré dans son jardin, avait même lâché son plus proche voisin.

Il enseignait également à l’université, mais dans une discipline inconnue d’Åsa, qui se souvenait seulement qu’elle avait quelque chose à voir avec la physique.

Elle relut les notes qu’elle avait prises. Ulrik Hindersten était veuf depuis une bonne vingtaine d’années et, depuis cela, il vivait avec sa fille unique. Ni le père ni la fille ne figurait dans les fichiers de la police, que ce soit pour un délit quelconque ou pour dettes.

Apparemment, leurs finances étaient saines. Ulrik touchait une pension d’un montant respectable, le travail de Laura lui rapportait plus de trente mille couronnes par mois et leur maison était payée depuis belle lurette.

Selon Åsa, il n’y avait que trois hypothèses. Soit Ulrik Hindersten s’était suicidé, soit il s’était égaré et avait fini par mourir de maladie ou d’épuisement, soit quelqu’un l’avait tué, éventuellement pour le voler. À tout prendre, c’était la seconde qui lui paraissait la plus vraisemblable. Mais elle n’en referma pas moins le dossier avec le sentiment qu’elle n’allait pas savoir de sitôt si elle avait vu juste.
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– Votre père était-il déprimé, ces derniers temps ?
Åsa Lantz-Andersson baissa les yeux dès qu’elle eut posé la question. Le regard de la femme qui se trouvait en face d’elle était si impérieux qu’il était difficile à soutenir. Laura Hindersten la clouait sur place comme pour lui dire : je ne crois pas que vous retrouverez mon père, pour une simple et bonne raison : vous êtes une bande d’incapables qui a juste enfilé un uniforme pour se déguiser.
– Non, dit-elle d’une voix ferme.
Åsa poussa inconsciemment un soupir. Son bureau était couvert de dossiers et chemises.
– Il ne donnait pas de signes d’inquiétude ?
– Je vous ai déjà dit que non, il était comme d’habitude.
– C’est-à-dire ?
Laura Hindersten éclata d’un rire sec et bref qui rappela à l’agent une institutrice qu’elle avait eue jadis : elle pourrissait l’existence des enfants par son orgueil mêlé à l’amertume de devoir supporter des élèves aussi stupides.
– Mon père est chercheur, il enseigne à l’université et il consacre son existence tout entière à l’œuvre de sa vie.
– À savoir ?
– Ce serait trop long de vous expliquer mais, pour faire bref, je peux vous dire que c’est un des experts de Pétrarque les plus en vue de tout le pays.
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Quel motif peut-on avoir de tuer un vieil homme ? Lindell s’arrêta, poussa un grand soupir et sortit son carnet de notes neuf, dont elle avait un peu honte. Au cours de l’été, elle avait lu un roman policier, le premier depuis de nombreuses années, dans lequel le personnage principal possédait un carnet sur lequel il consignait tout ce qui pouvait présenter un intérêt quelconque. Au début, elle avait trouvé cela un peu stupide mais, une fois sa lecture achevée, l’idée de faire de même lui avait traversé l’esprit à diverses reprises. Un jour, passant par hasard devant une librairie, elle y était entrée hâtivement et avait fait l’emplette d’un de ces blocs pour la modeste somme de trente-deux couronnes. Elle le transportait partout où elle allait, maintenant, et avait le sentiment de s’être ennoblie dans ses fonctions policières et d’être plus efficace. Peut-être n’était-ce qu’une illusion, mais ce n’était pas la pire de sa profession. De toute façon, ce n’était pas un carnet qui allait changer grand-chose.
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