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Philippe Bouquet (Traducteur)
EAN : 9782742787951
419 pages
Actes Sud (03/02/2010)
3.23/5   71 notes
Résumé :
Une jeune femme et sa fille de six ans marchent au bord d'une route ensoleillée de campagne suédoise. Comme tous les ans, elles reviennent du cimetière où elles sont allées déposer des fleurs sur la tombe de la grand-mère. Une voiture déboule, et les fauche. Banal accident de la route? Pas si sûr. La commissaire Ann Lindell oriente sa piste vers le mari, directeur de recherches pour un laboratoire pharmaceutique, qui a disparu. Récent acquéreur d'un terrain en Répub... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Il y a des livres dont on ne peut se faire une opinion définitive tant qu'on n'a pas lu la dernière page. Celui-ci en fait partie. Et l'émotion, la colère et la frustration nous tombent dessus, à la toute fin, sans prévenir…

Ann Lindell est commissaire à la police d'Uppsala. Célibataire, sans enfant, entre deux âges. Elle a eu dans l'opus précédent - La terre peut bien se fissurer - une liaison avec Edvard Risberg. Mais elle a rompu. Pendant tout le récit elle essaye de renouer avec lui, sans être bien sûr que c'est ce qu'elle veut. L'un des freins à la réussite de cette deuxième chance est la différence de mode de vie entre eux deux. Lindell, l'urbaine toujours active et Edvard qui vit seul dans une maison isolée entre mer et forêt, sur l'île de Gräsö . Seule activité : la pêche. Deux modes de vie que tout oppose. Mais leur amour est réciproque même s'ils ont bien du mal à l'exprimer. Qui des deux est prêt à faire des concessions pour mener une vie commune? Cette nouvelle tentative est-elle condamnée d'avance?
.
Il y a d'abord une femme et sa fille trouvées mortes sur le bord de la route renversées par un véhicule. Puis le suicide de Sven Erik Cederén, un des dirigeants d'un labo pharmaceutique suédois. Ce sont sa femme et sa fille qui ont été les victimes du chauffard. Ann Lindell enquête sur les deux affaires. Mais l'enquête est vite close : la police conclut que Sven Erik a tué sa famille, puis s'est donné la mort, par asphyxie, dans sa voiture. Point final. Mais bien des choses ont été laissées dans l'ombre. Pourquoi Sven Erik Cederén avait-il acheté un terrain à Saint Domingue (avec l'argent de la société)? Est-ce bien lui qui a renversé volontairement avec sa voiture sa femme et sa fille? Pourquoi l'aurait-il fait, alors qu'il adorait sa fille? Et pourquoi se serait-il suicidé alors qu'il avait une liaison avec une femme qu'il aimait?
.
Un évènement médiatique soudain vient relancer l'enquête qui prend alors un tournant inattendu. Les investigations se focalisent sur des expériences illégales sur des animaux que le laboratoire de Sven Erik mènerait, dans le cadre de la mise au point d'un nouveau médicament contre la maladie de Parkinson. Et dès lors, le roman (écrit en 2001) s'aventure dans un sujet d'une actualité internationale très sensible : tout ce qu'un laboratoire pharmaceutique est capable de faire d'illégal pour gagner beaucoup d'argent. C'est un militant de la cause animale qui dit à Lindell : "On ne peut rien contre les mégastructures. Vous voyez, il existe comme un réseau de puissants de ce monde, de politiciens, de banquiers, d'industriels, de chercheurs et de journalistes qui nous manipulent en secret. Nous croyons vivre dans une société démocratique et ouverte, mais ces gens-là nous mettent en condition." C'est Eduardo, qui en traduisant un document interne du laboratoire s'exclame :"C'est un crime contre l'humanité". Et c'est finalement Ottoson le supérieur d'Ann Lindell qui lui répond : "C'est l'argent qui mène le monde". Un sacré visionnaire ce Kjell Eriksson!
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Malgré quelques valeurs sûres comme Jo Nesbo ou Henning Mankell (et j'oublie l'islandais Indridason), on commence à être un peu écoeuré de la déferlante nordique qui envahit le rayon polars, ça frise l'indigestion.
Alors quoi, un de plus ?
Et bien oui, voici le suédois Kjel Eriksson !
Ce nouveau venu (premières traductions en 2007) vaut le détour par Uppsala, la quasi-banlieue de Stockholm.
L'ambiance y est un peu moins sombre que dans la ville d'Ystad vue par Mankell.
Et puis, même si l'auteur ne prend pas de "e", le personnage central est une femme, une fliquette, Ann Lindell, dont la vie privée occupe une bonne partie du bouquin.
Ça change un peu des mecs désabusés et avinés qui hantent habituellement les commissariats de Suède et d'ailleurs !
Autant de bonnes raisons de se laisser emporter une nouvelle fois par une enquête scandinave de plus.
D'autant qu'avec cet épisode on a même droit en prime à une petite excursion à ... Malaga !
Car il est question ici d'internationalisation, de crime en col blanc, d'expérimentations pharmaceutiques louches et de transactions financières douteuses ... le crime n'a pas de frontières, en tout cas pas entre la Suède et l'Espagne.
Un polar bien mené, qui démarre sur les chapeaux de roues et qui nous emmène explorer un univers un peu différent de ce que l'on a l'habitude de côtoyer.
Le tout est plutôt de bonne facture, comme on dit. Même si, malgré l'intérêt de l'enquête au féminin, on reste encore loin de la grande littérature d'un Mankell ou de l'intimisme d'un Indridason.
Mais tout cela se lit sans déplaisir aucun.
Un polar situé à mi-chemin, non pas entre Uppsala et Malaga mais plutôt entre la Suède de Mankell et la Venise de Donna Leon.
Lien : http://bmr-mam.over-blog.com..
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Le polar Suédois est devenu en genre en soi, énigmes multiples, courses à travers un pays étendu et souvent hostile, meurtres glaçants ... on s'est pris au jeu de lire ces livres comme on dévore un panini sachant que dans une heure on aura faim mais qu'en attendant c'est pas mauvais et ça cale un peu.
Mais parfois se glisse au milieu de cette agitation Suédoise un homme qui ralentit le tempo, qui met au centre de ses personnage une femme et qui ose même ne pas totalement conclure une affaire pas complètement sensationnelle.
On voit tout de suite qu'il privilégie l'écriture mais habituée à un genre suédois efficace je me suis retrouvée dubitative et affamée plus tôt que prévue !
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A la base, pitché comme ça, on peut se dire que le deuxième roman que Kjell Ericksson est bien simpliste... Oui, mais non ! Sinon, croyez-moicroyez-moi, je ne vous en parlerai pas ! Non, le cercueil de pierre est le deuxième roman de cet auteur, ou du moins le deuxième mettant en scène Ann Lindell, mais sincèrement, sans avoir lu le premier, ça se comprend très très bien. Par contre, là où ce polar suédois devient fort sympathique, c'est lorsqu'il commence à nous entraîner dans les traces de cet homme disparu, responsable d'une firme pharmaceutique implanté en Espagne et en Suède. Mais alors, qu'allait-il faire en République Dominicaine ?...

Pour terminer sur du positif, je commencerai par ce qui m'a le moins intéressé : les histoires sentimentales d'Ann. Pourquoi ? Ça, c'est une excellente question, car comme toute nana qui se respecte, les histoires de coeur, les "je t'aime moi non plus", j'aime bien pourtant. Mais là, non. Ça m'a dérangé, gêné dans ce récit, je n'ai pas compris l'intérêt. Mais je vois déjà une explication à cet ennui : c'est le deuxième épisode de ses aventures. le premier, je ne l'ai pas lu. Et l'héroïne y était déjà présente ! Donc peut-être n'ai-je pas bien cerné son caractère d'emblée, peut-être...

Enfin, bon, malgré ce léger bémol, le reste du bouquin est plus que bien, nous entraînant dans les coulisses de la recherche pharmaceutique, avec toutes les dérives que cela peut entraîner. L'auteur aurait d'ailleurs pu creuser en ce sens, mais ce ne sont pas les magouilles financières et autres qui l'intéressent, mais plus l'élucidation du crime. Et puis bon, on y retrouve cette atmosphère scandinave que j'apprécie de plus en plus, la description de journées interminables dès qu'arrive l'été et de nuits sans fin pendant l'hiver, la découverte de la fête de la Saint Jean... Pour le reste, je vous laisse découvrir !
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Encore un polar suédois ! Après Henning Mankell, Åke Edwardson, Mons Kallentoft, Camilla Läckberg et… c'est tout ? Mais non, n'oublions pas Stieg Larsson, pour moi pas le meilleur du lot, loin de là, mais c'est une autre histoire !

Donc, en ce qui concerne Kjell Eriksson, je commence par son troisième polar, qui est le deuxième paru en français et que je trouve tout à fait honnête et se lisant bien.

Dans la région d'Uppsala, une jeune femme et sa fillette de six ans sont fauchées par une voiture, mais le délit de fuite prouve bien à l'inspectrice Ann Lindell qu'il ne s'agit pas d'un accident. Crime passionnel, affaire liée au milieu de travail du mari et père des victimes, toutes les pistes sont explorées minutieusement. Tout à fait crédible, l'enquête se déroule à son rythme, et les états d'âmes et tourments personnels des policiers ne sont pas oubliés. On s'attache à Ann Lindell et à certains des suspects dans cette affaire.

Comme ne le laisse pas supposer ce billet plan-plan, qui ne traduit que mon manque d'inspiration, j'ai lu rapidement et avec agrément ce roman bien mené dans le genre étude de société.

Pour ceux qui aiment les auteurs précités et qui veulent en découvrir d'autres !
Lien : http://lettres-expres.over-b..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
— Remonte sur la chaussée, tu vas salir tes chaus­sures !

La petite fille cueillit une dernière fleur et en tendit une poignée à sa mère.

— Les trèfles à quatre feuilles, ça porte bonheur.

— On va les mettre sur la tombe.

La femme en fit un bouquet, après avoir ôté une feuille morte.

— Grand-mère aimait le trèfle, dit-elle pensivement, en détournant les yeux vers l’église puis vers la fillette qui marchait près d’elle. “Un seul jour, pensa-t-elle, vous n’avez passé qu’un seul jour ensemble, sur la terre.”

Emily était née six ans et un jour plus tôt et, dès le len­demain, sa grand-mère mourait. A chaque anniversaire, elles se rendaient au cimetière pour déposer des fleurs sur sa tombe. La mère et la fille prenaient un instant place sur un banc de pierre pour boire l’une du café, l’autre du sirop.

Le cimetière se trouvait à une demi-heure de marche de chez elles. Elles auraient donc pu prendre la voiture mais préféraient s’y rendre à pied. En approcher lentement permettait de mieux s’y préparer intérieurement.
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- Vous semblez avoir dissimulé quelques millions, vous vous livrez à des expériences sur des animaux que les activistes de la défense des animaux - et quelques autres peut-être - qualifient de mauvais traitements, le patron de votre service de Recherches écrase sa femme avant de suicider, et vous trouvez étrange que les gens se posent des questions ? Qu'est-ce qui se passe, chez MedForsk, au juste ?
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Elle comprit que c'est ainsi qui naît l'amertume. Elle avait beau aimer son métier, il viendrait un jour où tout cela lui paraitrait sinon absurde du moins de peu de poids. Son travail, avec tous ces papiers et cette agitation, ne pèserait pas lourd dans la balance face au besoin refoulé d'amour et d'intimité. Elle redoutait ce jour où tout basculerait et sa motivation se trouverait réduite à zéro. Sa vie serait bien vide, alors, si elle continuait ainsi. (page142)
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Pourquoi nous tuer?
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- il ne buvait jamais de gin.
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