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EAN : 9782012034075
384 pages
Hachette Romans (14/10/2015)
2.92/5   79 notes
Résumé :
À la mort de Richard Walker, un vieil homme solitaire, acariâtre et très riche, son ex-femme, ses deux enfants et sa petite-fille retournent dans la maison familiale pour la succession. Mais la bâtisse est hantée. Hantée par des souvenirs d’enfance qui ressurgissent à mesure que les nouveaux arrivants se réapproprient les lieux. Hantée également par de vrais fantômes qui observent et commentent les agissements de chacun, en espérant qu’un jour, enfin, ils pourront q... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (41) Voir plus Ajouter une critique
2,92

sur 79 notes
Ce que j'ai ressenti:

"Quelle langue parlons- nous? Celle des craquements et des murmures, des grognements et des frémissements. Mais vous le savez. Vous nous avez entendus. Simplement , vous n'avez pas su interpréter ces sons."

Bienvenue dans le manoir des Walker, où les secrets et les morts se murmurent, dans les salles de cette grande demeure. Les Pièces deviennent Personnages car elles sont remplies d'histoires hantées, d'êtres coincés dans leur déni passé, et le Manoir a bien des choses à dire… Ces fantômes tiennent à se manifester d'une manière ou d'une autre, et tant pis, pour les vivants qui se murent dans leurs chagrins à coups de névroses honteuses…Ouvrez bien les oreilles, il se pourrait que vous les entendiez ces esprits frappeurs au détour d'une canalisation, ou d'une page écrite d'un temps révolu…Les Intrus souhaitent un embrasement, et mettent le feu aux poudres de ses habitants toxiques…

"Le passé remue sous les cendres, ses pétales soulèvent la poussière."

Tout d'abord, j'ai adoré la plume de cette auteure, c'est fou cette poésie et cette façon si sensible de décrire ces sensations si fugaces, et pourtant bel et bien humaines, qui nous relie à ce monde. C'est le gros point fort de ce livre, cette sensibilité à fleur de mots. En prenant le choix de faire parler ses fantômes, Lauren Oliver embellit toutes nos petites habitudes qui leur sont maintenant inaccessibles, et rend ces petits instants intimes précieux. Et, puis cette façon particulière de nous mener de pièces en pièces, pour nous présenter des scènes de vies et de tourments intérieurs qui jouent toujours sur la ligne très sensible entre la vie et la mort. C'est un roman trouble, opaque de secrets et de fractures que l'on pressent entre les lignes, et qui te hante encore longtemps après que tu aies refermé ces pages…Il me reste encore une impression de voile poétique de pensées noires, à avoir traversé ainsi les souffrances de ses énergies prisonnières des murs…

"Parce qu'au bout du compte, immanquablement, l'infini gagne."

J'ai passé un agréable moment avec cette histoire et encore une fois, cette auteure me bluffe par tant d'imagination et de petits détails qui font que cet incroyable version « Rooms haunted » a de quoi vous faire dresser les poils…Jusqu'à la fin, elle maintient un suspense et une ambiance oppressante, fait de révélations en apparitions, qui vous maintiennent une bonne partie de la nuit, éveillés et presque médium, le temps de la visite des lieux…

"Chaque fois qu'un coeur se brise, une luciole naît."

Ma note Plaisir de Lecture 9/10

(Chronique complète sur le blog).
Lien : https://fairystelphique.word..
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Lecture mitigée pour ce roman reçu dans le cadre de l'opération masse critique.
Je remercie d'ailleurs Babélio et les éditions Hachette pour cet envoi.
Il y a des romans qui ne sont pas désagréables à lire, mais dans lesquels on ne se plonge pas non plus avec passion ni enthousiasme, ça a été le cas avec « Les intrus ».

Une femme, ses deux enfants et sa petite fille, se rendent dans la maison de l'ex-mari et père des enfants, récemment décédé, afin de régler la succession.
Cette maison a ceci de particulier qu'elle abrite des fantômes.
Cette histoire n'a pourtant rien de caractéristique avec les histoires de maison hantées habituelles, ici, pas de manifestations surnaturelles, pas de cris, de courses effrénées, de peurs…
Il s'agit plus d'une histoire centrée sur les secrets de chacun, vivant ou mort.
Pour cette raison le rythme est lent, il ne se passe pas grand-chose au niveau de l'action et les révélations ne sont pas vraiment inattendues puisqu'on a eu presque 400 pages pour les voir arriver.
Aucun personnage ne m'a vraiment émue ou ne m'a semblé particulièrement sympathique, ils sont tous assez caricaturaux, entre l'alcoolique, l'ado mal dans sa peau, la soeur nymphomane…

Je n'avais rien lu d'autre de cet auteur, donc je ne sais pas si cela correspond à son style habituel ou non.
L'écriture est plutôt correcte, avec même quelques jolis passages assez poétiques.
J'ai lu cette histoire sans ennui, mais sans frénésie non plus, je n'ai pas eu peur, pas vraiment été surprise, bref, une lecture gentillette et que je vais rapidement oublier.
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Il est toujours délicat de lire"le petit dernier" d'un auteur que vous appréciez . Et quand l'auteure en question s'avère avoir écrit un de vos 10 romans pour adolescents préférés (" Le dernier jour de ma vie"), alors là, c'est encore plus périlleux . Va-t-elle me décevoir ? Sera -t-elle à la hauteur?
Le plus avec ce livre , c'est qu'on n'est plus dans la littérature pour ados, et que le sujet est complètement différent . Donc , on ne peut pas comparer .
Ce livre est un Ovni , et ne ressemble à rien de ce que j'ai déjà pu lire sur les fantômes.
Ces créatures sont décrites de façon totalement originales, elles occupent totalement et physiquement l'espace des pièces d'une maison et ne sont pas des silhouettes du style "Casper".
En Anglais, le titre , c'est : "Rooms" ( Pièces) .
Et chaque chapitre porte comme titre , le nom d'une pièce de la maison de Richard (cuisine, cave, grenier, chambre, etc..) . C'est très bien pensé , très ingénieux.
En français, le titre est" Les intrus".
Les" intrus" , c'est les membres de la famille de Richard qui , à la mort de celui-ci , viennent organiser les funérailles, ranger et débarrasser la maison .
Il y a Caroline (l'ex-femme) alcoolique, sa fille Minna (légèrement nympho et perturbée) , Trenton , le fils (très mal dans sa peau et malheureux) et puis la petite fille Amy, la fille de Minna.
Et tout ce petit monde vient perturber les deux fantômes féminins qui occupent les pièces de la maison .
Tous ont habité cette maison à un moment de leur vie ,et tous ont des secrets enfouis, des souffrances non-exprimées.
Hériter de cette maison , la fuir , fuir le monde ou son passé, (par l'alcool, le sexe, le suicide, ou la fugue), toutes les pistes seront abordées, toutes les pièces auront leur histoire.
Des personnages pas forcément sympathiques, une écriture magnifique ( des fois cocasse , parfois poétique ).
C'est vraiment un étrange objet que ce livre qui demande un peu de patience pour l'apprécier. Le rythme est lent. La fin sans concession.
Je remercie les éditions Hachette et Babélio , qui avec l'opération Masse critique m'ont permis de découvrir un délicieux "objet de curiosité".

PS: Petite anecdote pour sourire : l'auteur se nomme Oliver (Olivier), la traductrice Alice Delarbre, et l'illustratrice: Sara Wood ( le bois)...

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Après la mort de Richard Walker, son ex-femme et ses deux enfants reviennent quelques temps dans sa demeure. Dans laquelle ils ont vécus eux aussi, il y a plusieurs années. Ils n'ont pas l'air très emballés, mais il va bien falloir organiser les funérailles, régler la succession, ranger tous les drôles d'objets qu'il a accumulé, et partager avec le lecteur les souvenirs d'un passé plus ou moins heureux. Pendant ces quelques jours, ils seront observés par deux autres résidentes qui errent. Sandra et Alice, deux fantômes. Et elles aussi ont leurs secrets...


Je connaissais la plume de Lauren Oliver pour avoir lu Délirium. C'est une série dystopique pour adolescents que j'avais trouvé agréable à lire. Dans son nouveau roman Les Intrus, j'ai redécouvert l'auteure dans un autre registre avec un style bien différent, beaucoup plus mûr, beaucoup plus adulte. J'ai été pas mal surprise! En effet, dans ce roman Lauren Oliver ne mâche pas ses mots. Notamment à travers les commentaires cyniques de l'un des deux fantômes de la maison, Sandra. Mais j'ai également eu le plaisir de retrouver le petit coté poétique de sa plume, que j'aimais beaucoup.


Passant d'une narration externe à plus personnelle, chaque chapitre est consacré à l'histoire d'un personnage. Puis nous passons à un autre habitant, et ainsi de suite. J'ai trouvé cette approche intéressante et originale pour présenter les six personnages du roman. On s'attarde beaucoup sur chacun d'entre eux et c'est seulement à la fin de la lecture qu'on les connaît vraiment. le roman est aussi divisé en plusieurs parties, chacune portant le nom d'une pièce de la maison. Chacune pleine de souvenirs! Je dois dire que le rythme est assez lent. En fait, il ne se passe rien en dehors de cette maison. le déroulement de l'histoire est entièrement tourné vers les souvenirs qui remontent à la surface et les secrets des différents personnages. Pourtant, je ne me suis pas ennuyée. On veut savoir ce qui est arrivé à nos deux fantômes. Comprendre pourquoi ces deux esprits hantent encore les lieux après tant d'années. Puis pourquoi cette famille semble si malheureuse.


Les personnages sont le point fort de ce roman. Pourtant j'en ai détesté la plupart, pour leur comportement, leur façon de se voiler la face. Etonnamment, l'auteure n'a pas cherché à créer des personnages sympathiques. Minna, la fille, est nymphomane. Caroline, la mère, est alcoolique. Ce n'est pas vraiment la joie chez les Walker! Trenton, le fils Walker semble le plus fragile. C'est un ado mal dans sa peau, un ado qui ne trouve pas sa place. Depuis son accident de voiture, il pense à la mort, au suicide, et c'est peut être pour cette raison qu'il est le seul à réellement sentir la présence des fantômes. Il y a ensuite la petite Amy, la fille de Minna âgée de six ans, que j'ai trouvé toute mignonne. On a juste envie de l'éloigner de toute cette histoire!


Puis il y a les deux fantômes. Sandra et Alice restent toutes les deux spectatrices des événements et pourtant je les ai trouvé plus vivantes que les humains. Surement parce qu'elles s'en amusent beaucoup, à les observer (surtout Sandra, qui est assez moqueuse). Par contre, j'aurai bien aimé qu'elles fassent quelques frayeurs aux habitants, comme on s'y attend dans une maison hantée, mais ça n'a pas été le cas. Comme je vous le disais, elles restent spectatrices, prisonnières, et semblent même attendre qu'on les libère d'une manière ou d'une autre. Tout comme la famille Walker, Sandra et Alice ont elles aussi une histoire à raconter. On a bien conscience qu'ils cachent tous un petit quelque chose dans cette maison. Les révélations nous tombent finalement dessus en quelques pages et sont assez douloureuses. En particulier celle d'Alice, qui m'a peut être plus surprise que les autres. Sa mélancolie m'avait touché tout au long de la lecture. Je l'avais trouvé très secrète (par rapport à Sandra) et ce qu'elle finit par révéler nous permet enfin de comprendre...


Verdict : Lauren Oliver nous propose un roman mystérieux, empli de souvenirs et de secrets. La maison des Walker, à l'histoire si chargée, est au centre du roman et nous sommes vite intrigués par ce qui a pu se passer dans ses murs, depuis toutes ces années...
Lien : http://revesurpapier.blog4ev..
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Les Intrus est un livre étrange, au rythme lent, terriblement lent, au moins autant qu'il est décousu. Les Intrus, ce sont six points de vue, ceux de quatre vivants (la mère alcoolique, la fille nymphomane, le fils suicidaire, auxquels s'ajoute à deux ou trois reprises celui de la petite fille de six ans ; et de deux fantômes (la délurée Sandra et la très coincée Alice). Tous ont habité la maison à un moment donné et y revenir cristallise les souvenirs, bons comme mauvais. On passe donc de l'un à l'autre au fil des chapitres, eux-mêmes ancrés dans huit parties correspondant à autant de pièces de la maison, décortiquant progressivement les secrets des uns et des autres. Ne cherchez pas de fil rouge au récit mis à part éventuellement du côté de Trenton : pour Caroline, Minna, Sandra et Alice, la narration se compose de bribes de souvenirs épars, de petits moments de vie passée piochés ça et là dans le désordre le plus total, dévoilant au fur et à mesure comment chacune en est arrivée là où elle est. Pas franchement passionnant mais pourtant, ces petites histoires dans l'histoire sont ce qui permet à celle-ci de rester relativement agréable à parcourir, d'empêcher le sentiment d'ennui en se renouvelant sans cesse.

D'autant que, dès la toute première page, on sait comment tout ça va finir. Un procédé qui agace de prime abord (« non mais, spoiler la fin de l'histoire, ça ne va pas ? »), puis se révèle indispensable tant l'unique raison qu'aura le lecteur de poursuivre, c'est de découvrir l'enchaînement d'évènements ayant conduit à ça. Parce qu'au final, la plongée dans les pensées les plus intimes des protagonistes n'a pas grand intérêt : on comprend très rapidement ce qui leur est arrivé et les a façonnés comme ils sont. Reste Trenton : se suicidera, se suicidera pas ? le jeune homme ne pense qu'à sa fin imminente, ce qui, paradoxalement, fait de lui le seul de toute cette bande de névrosés à penser à « l'avenir », aussi bref et proche soit-il. le fait de se voir déjà mort est peut-être ce qui lui permet de sentir la présence des fantômes incrustés dans les murs : dès lors, ses obsessions morbides évolueront encore. Bref, heureusement qu'il est là pour faire bouger les choses et le récit...
Mais bon, vous l'aurez compris : la narration passe du coq à l'âne, avec plein de mini-histoires bien souvent très personnelles (parfois à la limite du malaise) entrecoupées par les chapitres de Trenton, et le tout n'est jamais très joyeux. Ça parle beaucoup de mort, de suicide, de souvenirs, d'oubli, de regrets, dans une ambiance très pesante. En un sens, c'est une réussite. En pratique, ça donne quatre-cent-pages de pas-grand-chose et de tout-ça-pour-ça.

Malheureusement, derrière ce constat déjà pas mal mitigé, les derniers chapitres tombent comme un cheveu sur la soupe. Un certain nombre d'éléments se résolvent tout seuls, soit dans un joyeux bordel qui n'explique pas grand-chose (Caroline), soit trop facilement après toutes ces années (Minna, Sandra), soit trop rapidement (Trenton), soit sans le moindre impact (Alice). En résumé, Les Intrus est un pur bouquin d'ambiance où le dénouement n'a qu'une importance relative. Si l'on accroche à ce côté tranche-de-vie en vrac, alors il n'est pas mauvais : la plume de l'auteur est fluide et se lit bien, très précise dans ses descriptions, sachant saisir la beauté éphémère de la poussière volant dans un rayon de soleil. Dans le cas contraire, la lecture sera au mieux sans grande saveur et le truc oublié dès le livre suivant. Bref, encore un OLNI (objet littéraire non identifié) capable de plaire autant que de rebuter. Pour ma part, j'ai quand même trouvé ça très très bof.
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
J'étais sortie avec un ingénieur une fois , et à chaque fois qu'on couchait ensemble , j'avais l'impression d'être une sorte de machine qu'il cherchait à démonter ou à décoder. Je tire sur un fil , je tourne un boulon , OUPS ! Ça ne marche pas, et si j'appuie là ? A croire qu''il s'attendait à ce que j''émette des bips ou qu'une lumière verte se mette à clignoter.
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Minna appréciait sa psy et elle lui faisait confiance ... Avec son vaste corps douillet , le docteur Upshaw était une sorte de sofa humain. Minna l'imaginait parfois en pleins ébats avec son mari , gisant presque immobile, ses grosses cuisses molles étalées sur le lit , disant " Je crois que tu es sur une piste intéressante , David ", de sa petite voix encourageante.
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Je sais que Minna a connu des débuts difficiles....Mais bon, qui peut se targuer d'avoir reçu un jeu dans lequel il ne manquait pas une ou deux cartes ? On serre les dents et on avance , voilà ce que j'en dis.J'ai lu des tas de trucs à ce sujet: névroses, psychoses, angoisses et obsessions, bla-bla-bla.J'ai travaillé pour le docteur Howard Rivers , du centre Rivers pour le développement de la psychiatrie. Et j'ai fréquenté mon lot d'églises et de réunions d'AA.

Tout se résume au fond à cette question: est-on prêt à jouer avec la main dont on dispose ou préfère-t-on abandonner la partie?
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J'aime faire des paris avec Sandra. ça désagrège l'espace - les longues heures aqueuses, le temps sirupeux. Le jour n'est plus le jour pour nous, la nuit plus la nuit. les heures se déclinent en différentes nuances de brûlant et de chaud, d'humide et de sec . Nous n'accordons plus d'importance aux horloges . Pourquoi le ferions-nous?
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Lorsque sa femme a découvert notre liaison et qu'il lui a promis d'y mettre un terme , je crois que j'ai un peu pété les plombs....
Le pistolet n'était que l'intermédiaire. C'est la solitude qui a eu raison de moi , au bout du compte.
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