Écrit par de nombreux auteurs, ce livre nous fait visiter l'Histoire de France à travers différents lieux: Lascaux, Carnac, Alésia, le Pont du Gard, le Mont-Saint-Michel, Cluny, Notre-Dame de Paris, Reims, le Palais des Papes, le Louvre, Chambord, Versailles, la Bastille, l'Arc de Triomphe, Lourdes, l'Opéra de Paris, le Palais Bourbon, le Sacré-Coeur, la Sorbonne, la tour Eiffel, Douaumont, Drancy, la ligne Maginot,...
Un voyage très intéressant !
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Ce livre nous permet d'aborder l'histoire de France de façon originale. Chaque sujet est riche d'enseignement. Bien que cet ouvrage soit un collectif on y retrouve une unité dans l'écriture, qui nous conduit de Lascaux à Sarcelles en passant par des lieux très connus et d'autres moins, qui nous réservent de belles découvertes.
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L'histoire hors des sentiers battus avec autant de rédacteurs que d'évocations de monuments ou de lieux de mémoires. Rigoureux, sensibles, passionnés mais passionnant.
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Revivre l'odyssée française à travers des sites emblématiques, c'est le pari des historiens Michel Winock et Olivier Wieviorka.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Le palais des Papes.
......Mais cette évocation sonne juste lorsque, insistant sur la matérialité de la ville vers laquelle a convergé toute l'Europe, et sur celle du palais (où Roth comprend qu' "une puissance céleste peut parfaitement prendre forme terrestre"), elle rappelle l'extrême diversité, le mélange des hommes, des idées, des expériences intellectuelles et artistiques, les rencontres innombrables qui s'y déroulent. Sans nous faire oublier l'efficacité du gouvernement et la force des constructions institutionnelles qui s'expérimentent en ces lieux - points qui n'intéressent pas vraiment Roth, mais que l'on retrouve facilement, on l'a vu, dans la force d'une utopie, encore utile aujourd'hui :
" Chacun y comprend chacun, et la communauté est libre, elle n'oblige personne à un comportement standard. Le plus haut degré de l'assimilation devrait être celui où chacun, aussi étranger qu'il fût, devrait le rester, afin de se sentir chez lui là où il se trouveraient. [...] Quelle peur ridicule chez les nations - et même chez les nations favorables à l'idée européenne - que de craindre de perdre telle ou telle "particularité" ou qu'une humanité colorée puisse engendre une bouillie grise !
Le pont du Gard :
Les parois internes du canal étaient enduites d'un mortier de tuileau avec chaux grasse à calcaire blanc et argile pulvérisé, lui-même recouvert d'un badigeon rouge lissé (Fabre-Fiches-Paillet, 2000, p 319). Rehaussé d'environ 60 centimètres, le cuvelage a été recouvert par des dalles débordantes de 3,60 mètres (ibid).
Archétype du grand ensemble, une des plus précoces et un des plus grands, Sarcelles-Lochères devient vite pour les médias le symbole négatif des barres et des tours d'habitat collectif qui couvrent alors les banlieues françaises : cité-dortoir sans âme, monotonie du béton, clapier, voir camp de concentration.
Par Annette WIEVIORKA, directrice de recherche émérite au CNRS
Tout historien, et même préhistorien, établit un lien avec "ses" morts dont il tente de restituer l'histoire, de la Lucy d'Yves Coppens aux morts qui sont ses contemporains. L'opération historiographique a souvent été décrite, de Jules Michelet à Michel de Certeau, comme opération de résurrection des morts et oeuvre de sépulture de ces morts qui hantent notre présent.
Il y a aussi d'autres morts. Ceux des siens qui sont autant de dibbouk pour l'historien parce qu'ils ont orienté sa vie. Ce sont des morts fauchés avant d'avoir été au bout de leur vie, des morts scandaleuses. "Je suis le fils de la morte". Ce sont les premiers mots de l'essai d'égo-histoire de Pierre Chaunu. Ces morts nourrissent les récits familiaux, devenu un nouveau genre historique, de Jeanne et les siens de Michel Winock (2003)("La mort était chez nous comme chez elle") à mes Tombeaux (2023).
Les morts de la Shoah occupent une place tout à la fois semblable et autre. C'est la tentative d'éradiquer un peuple, la disparition du monde yiddish dont ceux qui en furent victimes prirent conscience alors même que le génocide était mis en oeuvre. Ecrits des ghettos, archives des ghettos, rédaction de livres du souvenir, ces mémoriaux juifs de Pologne écrits collectivement pour décrire la vie d'avant, recherche des noms des morts, plaques, murs des noms, bases de données.... Toute une construction mémorielle. Vint ensuite le temps du "je"(qui n'est pas spécifique à cette histoire) , celui des descendants des victimes, deuxième, troisième génération, restituant l'histoire des leurs. Chaque année, plusieurs récits paraissent, oeuvres d'historiens ou d'écrivains, qui usent désormais des mêmes sources, témoignages et archives, causant un trouble dans les genres.
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