Deux vies de femmes. Deux histoires parallèles qui se croisent, dans un même espace. L'une, Suzanne, a trente ans lorsque sa vie bascule. Arrêtée par la Gestapo, sa famille restera sans nouvelle d'elle pendant longtemps.
50 ans plus tard, sa petite nièce part à la recherche de "son" histoire narratrice, leur histoire enroulée. Nous découvrons l'histoire de Suzanne au travers de celle de sa petite nièce à différentes étapes de sa vie. Au-delà de la guerre, de la déportation, des silences, des non-dits, il y a les maux de l'âme de chacune des deux protagonistes. L'importance de lever les secrets, de mettre des mots sur des maux au risque de voir des maux inexpliqués se développer sur les générations suivantes.
A l'occasion de la dernière masse critique, j'ai eu la chance de recevoir des Éditions Weyrich le livre de
Geneviève Mairesse. C'est une double découverte, une maison d'Editions Belge et un auteur dont c'est le premier roman.
Le format du livre est vraiment agréable. le différence de typographie entre les deux héroïnes facilite la lecture. La parallèle entre ces deux existences à 50 ans d'intervalle m'a beaucoup plu, notamment les résurgences sur les descendants de Suzanne. La différence de traitement entre les hommes et les femmes à la fin du conflit, ou comment effacer l'héroïsme de ces dernières montre bien cette volonté de l'époque d'effacer certains chapitres de l'Histoire.
Le rythme de l'histoire est intéressant. le bémol, certains allers retours dans le passé donnent un sentiment de manque de structure et de confusion. J'aurais aimé en apprendre plus sur la Suzanne d'après guerre et les conséquences des révélations de son histoire sur la vie de sa petite nièce.
Merci à Babelio @nicolasbabelio , aux Éditions Weyrich et à
Geneviève Mairesse