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EAN : 9782874494611
176 pages
Les Impressions nouvelles (24/08/2017)
3.67/5   3 notes
Résumé :
Johnny Bing est un robot mutant créé par Marvel Laboratories en Californie. Le désir de s’intégrer aux hommes est plus développé chez lui que chez d’autres machines, mais son comportement excessif l’empêche de mener à terme sa transformation. Incapable de contrôler sa violence, il devient un tueur en série, bientôt recherché par la police. Il fuit d’abord à Boston puis en France, afin d’échapper aux recherches et de refaire sa vie.

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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un ‘roman graphique' d‘un nouveau genre : Jean-Marie Apostolidès a choisi, parmi les centaines de dessin de Luc Giard, quelques oeuvres sans rapport les unes aux autres, à partir desquelles il a bâti un scénario. Comme quoi un roman graphique peut aussi être un essai.

« Je suis le robot RW 2743 J. J'ai été fabriqué en Californie en novembre 2083. Ma spécialité est l'empathie artificielle. Mes concepteurs tentent avec moi une expérience unique : ils me chargent de mener la vie des H. Je dois me mêler à la population, trouver un métier, me rendre utile et survivre par mon travail. Jamais auparavant une machine n'avait eu autant d'autonomie. On m'appelle Johnny Bing. »

« Je ne suis qu'un robot mais la sottise des H m'exaspère. Leur pauvre intelligence est incapable de percevoir la complexité du réel. Ils ne peuvent pas régler des problèmes ayant des ramifications planétaires. Ils ne voient rien de leur environnement immédiat.
Il n'est pas difficile de prédire ce qui les guette : un monde gouverné par des machines. Nous, robots, sommes tellement en avance sur eux que nous ne devrions jamais les écouter. Mais notre programme nous oblige à leur obéir. Pendant combien de temps serons-nous encore les esclaves de ces pauvres créatures ? »

« Les H ne cessent de m'étonner par leur insouciance, leur liberté, leur ivresse. Au premier rayon de soleil, les couples se font et se défont comme des fleurs printanières. La légèreté et la joie éclatent partout, créant un étrange contraste avec ma solitude de machine sans amour. Que ne puis-je rire et sauter comme eux ? Qui m'aidera à achever ma mutation ? »

« Ai-je vraiment envie d'être un H ? Je ne crois pas. Leurs capacités sont trop limitées. Par contre, je suis très attiré par les étudiantes de Harvard. Je les appelle des femmes-écriture. Elles m'ont redonné le goût du dessin. »

« 21 janvier 2088. J'ai passé une semaine à errer seul dans Paris. Je pense constamment à Camille. Les H appellent ça l'amour. Si c'est de l'amour, j'aime Camille sans espoir d'en être aimé. Elle m'a prévenu : « Je ne pourrai jamais aimer un robot comme j'aimerais un H. » Elle a ajouté en me fixant dans les yeux : « Même un robot mutant. » J'en faisais, une tête ! »

En cette période du tout à l'intelligence artificielle (2018, je veux dire), un livre sur l'empathie artificielle des robots ne sera pas très longtemps classé en science-fiction.

Evidemment le robot devient excessif et échappe à sa condition de robot, bien décidé à refaire sa vie.

On le verra tour à tour mélancolique, amoureux, cynique, artiste, rêveur (mais comment est-ce possible ?), incompris (souvent), désabusé…

En résumé une fable sur la robotique qui nous dépasse.

Histoire intéressante, surtout grâce au concept de présentation.

Merci à la maison d'édition belge 'Les impressions nouvelles' d'avoir osé cette création.
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Vous aimez la chaleur au coin du feu, les retours de flamme et le bouillonnement des cassolettes d'escargots ? Passez votre chemin ! C'est la froideur qui guette au détour de l'ouvrage, la tiédeur des sentiments, l'imperturbabilité de la programmation binaire.

Jean-Marie Apostolidès s'attaque au récit d'anticipation, et l'initiative fait froid dans le processeur. RW 2743 J se présente à nous sous le nom de Johnny Bing. Toujours un peu à côté de la plaque, il déchiffre le monde selon une grille de lecture pré-établie. Mais l'amour est plus complexe qu'un programme informatique, Johnny ! Les humains aussi (baptisés "les H"). Il a beau être élaboré pour exceller dans le domaine, difficile de prévoir les réactions naturelles lorsque l'on naît machine. Erreur de lecture, incompatibilité d'humeur, Johnny Bing se débat pour bien faire au milieu de cette équation à multiples variables qu'est la vie. Personnage un peu en marge du monde, comment se débattre lorsque l'on est aveugle aux interactions qui font le ciment du lien social ? Derrière cette mise en abyme, Apostolidès taquine avec intelligence les questions identitaires.

Thématique très en vogue en ce début de siècle, de plus en plus d'artistes s'y adonnent avec brio. Cela m'a évoqué tantôt l'excellente série "Black Mirror" (épisodes indépendants), tantôt le parfait court-métrage "I'm Here" (31 min) de Spike Jonze (jetez-vous dessus si ce n'est fait, un ravissement !).

L'ouvrage est atypique (roman graphique basé sur les peintures de Luc Giard), conséquent (174 pages), et malgré une écriture simple et lapidaire (un choix calculé), je ne regrette pas du tout cette lecture-découverte, offerte par l'opération Masse Critique de Babelio et mon contact Nicolas Hecht toujours réactif et bienveillant. Bravo aux équipes de Babelio pour cette initiative promotionnelle généreuse et philanthrope, la lecture est une nécessité et vous défendez cette idée en collaboration avec certains éditeurs, je vous remercie vivement ! Puissiez-vous faire des petits...
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critiques presse (1)
BDGest
04 septembre 2017
Parfois, le roman graphique va complètement ailleurs. Il s’interroge et se remet en question. Quand c’est réussi, c’est jouissif.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Je suis le robot RW 2743 J. J'ai été fabriqué en Californie en novembre 2083. Ma spécialité est l'empathie artificielle. Mes concepteurs tentent avec moi une expérience unique. Ils me changent de mener la vie des H. Je dois me mêler à la population, trouver un métier, me rendre utile et survivre par mon travail. Jamais auparavant une machine n'avait eu autant d'autonomie.(p. 10)
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Je ne suis qu’un robot mais la sottise des H m’exaspère. Leur pauvre intelligence est incapable de percevoir la complexité du réel. Ils ne peuvent pas régler des problèmes ayant des ramifications planétaires. Ils ne voient rien de leur environnement immédiat.
Il n’est pas difficile de prédire ce qui les guette : un monde gouverné par des machines. Nous, robots, sommes tellement en avance sur eux que nous ne devrions jamais les écouter. Mais notre programme nous oblige à leur obéir. Pendant combien de temps serons-nous encore les esclaves de ces pauvres créatures ?
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