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Hugues Leroy (Traducteur)
EAN : 9782226168184
433 pages
Albin Michel (05/10/2005)
3.54/5   13 notes
Résumé :
Bienvenue à Blossom, petite ville de l'Ouest canadien ! Alberta aimerait bien y troquer ses deux amants contre un enfant, mais sans le piège du mariage. D'ailleurs, entre Charlie le flambeur, avocat ambitieux, et Lionel, un vendeur de télévisions timide, son coeur balance... Et puis, il y a Latisha, la soeur de Lionel, qui a fait du Dead Dog Café un must pour les touristes, et leur oncle Eli, qui combat avec acharnement la mise en service d'un gigantesque barrage. D... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un drôle de roman, mélange de vie quotidienne, de légendes et de métaphores, et parsemé d'éléments historiques. L'histoire se passe dans l'Ouest canadien et met en scène des Indiens d'Amérique du Nord.

On a des gens d'aujourd'hui qui travaillent et vivent dans les villes albertaines, mais dont les familles vivent toujours dans les réserves et se rassemblent pour la « Danse du soleil » annuelle. L'un est vendeur dans une boutique d'électronique, un job en attendant, mais qui arrive à quarante ans, en se demandant toujours quoi faire de son avenir. Une autre fait beaucoup d'argent comme avocat en défendant une grosse compagnie. Une femme se demande avec lequel de ses hommes elle pourrait avoir un enfant.

Mais on a aussi un groupe de vieillards, des pensionnaires d'un hôpital américain. On ne sait pas vraiment qui ils sont, peut-être des fantômes, avec un Coyote qui parle, et qui racontent la légende la création. Ils semblent aussi avoir le pouvoir de provoquer des événements bizarres, des flaques d'eau qui apparaissent, des voitures qui disparaissent.

Un roman déroutant avec ses passages d'un niveau à l'autre, mais c'est aussi un livre fascinant si on se laisse emporter par la beauté des métaphores et l'humour des situations absurdes.
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Ça fait quelques minutes que je suis là à me demander ce que je vais dire de ce livre, parce que d'un côté j'ai beaucoup de respect pour ce que l'auteur a essayé de faire (ou ce que j'ai cru qu'il a essayé de faire, anyway), de tisser autour de la vie de quelques Amérindiens de l'Ouest canadien une fiction particulière, qui revisite les mythes qu'on s'approprie sans les comprendre, qui se sert de l'humour comme d'une massue, pour mieux nous confronter à nos préjugés & nos à priori — mais de l'autre, tabarouette, ça m'a pas plu tant que ça.

Mais pour commencer par le commencement : ce livre est une succession d'histoires qui convergent toutes, parfois assez confusément, vers le même endroit, le même moment. (Je crois pas que ça gâche grand-chose que de le mentionner, on s'en rend compte assez tôt dans le livre.) Il y a quelques Amérindiens dans la quarantaine qui ont tous grandi dans la même réserve & qui, chacun de leur côté, vivent de ces choses qui ne sont pas tragiques mais qui bouleversent quand même — une femme qui aimerait des enfants mais qui ne veut pas s'embarrasser de l'homme qui vient avec, un professeur de littérature à la retraite qui tente de sauver de la destruction la cabane en rondins de sa mère, un homme qui se retrouve vendeur de télévisions après avoir passé vingt ans à dire qu'il retournera à l'université l'année suivante. Il y a quatre vieux Amérindiens échappés d'un hôpital psychiatrique — ou de vieilles Amérindiennes, peut-être, personne n'est trop certain. Il y a le médecin qui leur court après, & la concierge qu'il traîne avec lui. & il y a le narrateur, un I mystérieux, qui raconte à Coyote les débuts du monde.

Je sais pas pourquoi j'ai pas embarqué. Peut-être parce que j'ai mis du temps à m'adapter à la structure du livre ; peut-être parce que les personnages n'ont éveillé chez moi qu'un intérêt relatif, comme une espèce d'indifférence bienveillante ; peut-être parce que les pointes d'humour, pour moi, ont fini par tomber à plat. L'écriture de Thomas King ne m'a pas marqué, je garde le souvenir de phrases fonctionnelles, correctes, rien de mauvais mais rien d'extraordinaire non plus. J'ai aimé les histoires de genèse complètement loufoques du narrateur, qui jouent habilement sur les perceptions qu'on a des mythes amérindiens, jusqu'à devenir des amalgames caustiques de récits bibliques & de références littéraires & de folklore de magasin de souvenirs — mais pour le reste, bof. Quelques bons moments, & un livre que j'ai refermé en ayant l'impression d'être exactement la même qu'au début de ma lecture.
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Il y a au départ différents personnages. Alberta et ses deux amants, son souhait d'avoir un enfant mais sans mariage. Charlie, avocat, très fier de sa réussite sociale et qui ne loupe pas l'occasion pour le rappeler à son entourage. Lionel, plutôt réservé ne sachant pas toujours comment s'y prendre, vendeur de télévisions. Latisha la soeur de Lionel qui tient le Dead Dog Café où se retrouvent des cars de touristes curieux d'y manger du chien à toutes les sauces. Et puis Eli leur oncle installé près d'un barrage pour combattre à sa façon la mise en route de ce dernier.

Leur vie vont s'entrecroiser en y rajoutant au fur et à mesure d'autres personnages, qu'ils fassent partis du présent ou bien de leur passé. Mais les plus surprenant seront quatre vieux Indiens (d'Amérique) sortis on ne sait d'où et apportant à cette histoire une tournure de conte. S'y rajoute l'histoire commune des personnages principaux puisqu'ils sont d'origine indienne. Mais cette histoire avec les traditions ne semble pas toujours être leur point de repère.

Bien que la fin m'ait laissée un peu perplexe j'ai beaucoup apprécié l'écriture de Thomas King, sa façon de nous transporter où il le veut. Et malgré la confusion de toutes les histoires, le côté abstrait des quatre indiens, l'auteur semble très bien savoir où il va.
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Histoires d'Indiens d'aujourd'hui et la légende indienne de Noé. Moderne et traditionnel à la fois.
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critiques presse (1)
LaPresse
22 juin 2011
Contre la douleur du passé, King réplique avec l'humour, la poésie et la fantaisie. […] Composé d'une série de petits récits qui ne manquent jamais leur cible, ce roman pourrait bien vous accompagner sur la plage.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
— En démocratie, c’est chacun son tour, insiste Coyote.
— N’importe quoi ; en démocratie, c’est seulement chacun son tour pour qui en a les moyens.

(Albin Michel, p. 337)
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Le roman ne valait pas un clou, bien sûr, mais il aimait bien les westerns. C’était un peu comme… manger des chips. Ce n’est pas bon pour la santé, mais personne n’a prétendu le contraire.

(Albin Michel, p. 174)
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Okay, font les rangers ; mais n’allez pas dire après qu’on ne vous a pas tendu la main. Et ils repartent au grand galop, chercher des Indiens, des bisons, des pauvres et d’autres bonnes choses à massacrer.

(p.81-82)
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Videos de Thomas King (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thomas King
Le Huffington Post interviewe Thomas King sur son livre sur la liste restreinte du prix RBC Taylor 2014 pour la non-fiction littéraire. Il parle du livre et de la façon dont il a été écrit, en s'inspirant de son propre héritage autochtone. Sous-titres en français
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