AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782322236602
168 pages
Rudy Faure (02/09/2020)
4.7/5   5 notes
Résumé :
1936. L'écrivain américain Robert E. Howard, auteur de Conan le Barbare, s'est suicidé. Les indices laissés à son ami William Derleth vont lui permettre de découvrir les véritables raisons de sa disparition. En partant à la recherche de la vérité et au péril de sa vie, il va découvrir la vraie nature de notre monde et révéler l'horreur tapie dans l'ombre qui nous guette. Il semblerait que les nombreuses mises en garde de savants et d'auteurs dépréciés soient sur le ... >Voir plus
Que lire après L'horreur tapie dans l'ombreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Avec L'Horreur tapie dans l'Ombre (Autoédition, 2020), Rudy Faure fait montre d'originalité en mettant en scène deux membres du « Cercle », August Derleth et Frank Belknap Long. Derleth est très affecté par la mort de son ami R.E. Howard dont il vient de recevoir une lettre-testament. Son suicide obéit manifestement à d'autres raisons que celles, de nature familiale, généralement invoquées. le récit est inévitablement « téléphoné » dès le début, et l'on devine sans peine que le père de Conan a découvert par le rêve un autre plan de la réalité cosmique explorée par son correspondant, Lovecraft. Après une étrange rencontre avec un poète fou, Auguste Louis, Derleth, accompagné de son compère Long, va se lancer dans une aventure échevelée qui les mènera « de l'autre côté du miroir », à la recherche de la vérité ultime. On se retrouvera en « Égypte Noire », dans la fabuleuse cité de la Reine Zamodia, en lutte contre les Créatures du Mythe, qui veulent revenir prendre procession de la planète. On y croisera également Lovecraft et C.A. Smith, manifestement lancés dans une quête identique.
Le Necronomicon est activement sollicité et on y trouve même la version intégrale du poème dont on ne connaît généralement que les deux derniers vers :

Dans un très lointain passé,
Bien avant l'humanité,
Des créatures adoratrices d'un Dieu païen
Souillèrent la terre de rituels malsains.
Nul ne sut de quelles étoiles elles venaient
Et pourquoi dans notre monde elles furent emprisonnées
Mais au fil des siècles, elles finirent pas dégénérer
Pour enfin disparaître, croyait-on, de la Terre à jamais.
Elles ne laissèrent derrière elles que des vestiges ruisselants
Ou ruines ensevelies dans des déserts brûlants
Mais nourries du sang d'effroyables sacrifices
À certaines heures de la nuit et de l'année propices
Elles subsistent malgré tout en rêvant
De régner à nouveau jusque à la fin des temps
Ressassant en une abominable prophétie
L'insupportable et fatale vérité que voici :
N'est pas mort ce qui à jamais dort,
Et au long des siècles peut mourir même la mort.

Le libermaléficonaute découvrira par ailleurs un autre ouvrage curieux, le Déluge selon Zostra, remis à nos aventuriers par le poète Auguste Louis pour les aider dans leur voyage en Égypte. Il s'agit d'une sorte de recueil de textes dépareillés qui ne semblaient n'avoir aucun rapport les uns avec les autres. L'auteur du roman précise dans une note : « Zostra est un personnage mythique ayant vécu à l'époque de l'Égypte ancienne. Sa vie, comme son oeuvre, relève de spéculations diverses. » Inutile d'ajouter que wikipédia ne connaît pas ce personnage !


Commenter  J’apprécie          20
Le titre m'a interpellée car il hurle son Lovecraft, presque autant qu'un ouvrage qui s'intitulerait « La terreur du cauchemar à la naissance de l'obscurité sous les ténèbres qui font peur», mais de façon bien plus efficace et subtile.

Et en effet, l'empreinte, le nom, les écrits, et même l'histoire de H.P Lovecraft imprègnent ce texte fantastique, jusqu'au style fluide, glaçant et délicat de l'auteur. le début, malgré quelques longueurs, finit par nous interpeller, et réussit à poser ses personnages et le style de narration aux voix, temporalités et réalité multiples. Migraine en vue ? Que nenni. On passe très aisément d'un passage à un autre, les enchaînements se font en douceur, pas besoin d'avoir la compétence GénieLittéraire +12 pour se laisser entraîner jusqu'au Chapitre 2, déjà un peu surpris, et inquiet.

Et là, mes amis, à vos masques, prêts, partez. Alors que jusqu'ici une poésie légère et sombre venait nous chatouiller les oreilles, l'horreur et la terreur vous happent, chacune par une main, et viens par là comme j'te pousse, si j'ose m'exprimer ainsi. Je l'ai pratiquement lu d'une traite, et encore, il a fallu un gratin d'épinards frais à la levure maltée pour m'en détacher quelques minutes. Il faut dire que ce chapitre est à la fois haletant et bouleversant, une plongée vertigineuse dans la peur que je voulais aussi finir avant la tombée de la nuit (on sait jamais ce qui peut traîner sous mon lit ou dans mon placard à part des tas de vêtements noirs mal rangés, de bouquins que je lirais bientôt, si, si, et des tablettes de chocolat en masse.)

Le style s'aiguise, se précise, les descriptions ne traînent pas et croquent à traits terrifiants des événements et des univers que je vous invite à découvrir par vous-même.

On respire de nouveau au Chapitre 3 devant un bon thé, mais pas pour très longtemps. Si d'un côté les noeuds de l'intrigue semblent se dénouer, d'autres noeuds se forment, des noeuds à contracter vos nerfs et vos entrailles, à faire vibrer vos intelligences et à vous faire tourner les pages avec frénésie. Après un twist bien amené mais trop aisé à soupçonner aux pages précédentes, durant une scène incroyablement visuelle que le talent de l'auteur a quasiment dessiné sous mes yeux, on embarque pour le Chapitre 4.

Malgré le retour des longueurs du Chapitre 1 (justifiées par les descriptions ciselées de paysages et de lieux surprenants) le rythme de l'intrigue se maintient encore. J'ai réalisé à ce moment là que, bien que l'auteur les ait dépeints avec style et précision, les personnages principaux ne poussaient pas à l'empathie. Ceci étant bien sûr purement subjectif. Petit à petit, les images décrites amènent le lecteur à un questionnement sur la valeur du bien et du mal, qui ne trouvera pas de réponse dans un dénouement spectaculaire, et un épilogue juste assez ambigu pour ne pas le laisser sur sa faim, mais continuer à triturer ses neurones.

Enfin, un mot sur les notes de lecture, concises et utiles, dont j'ai beaucoup apprécié la présence tant elles donnent un éclairage intéressant sans nuire à la tension présente tout au long du texte.
Avec intrigue finalement assez simple servie par un style et une narration complexe, qu'on ne croirait pas nées de la plume d'un auteur francophone contemporain, mais plus d'un rêveur du début du XX ème siècle, La terreur tapie dans l'ombre nous offre un délice de terreur et d'angoisse. Il se dévore avec avidité et plaisir.

Sous couvert d'un roman fantastique qui remet intelligemment la réalité en question, bourré d'innombrables références remaniées avec brio et un lyrisme certain, se pose en filigrane la question de l'auteur et du poète, du créateur même, de leur processus créatif et de leur place dans la société. Un auteur que je suivrais désormais avec beaucoup d'attention…

Lien : https://guensorde.home.blog/..
Commenter  J’apprécie          10
Je vous propose de découvrir L'horreur tapie dans l'ombre de Rudy Faure. Comme son titre l'indique, un roman horrifique, qui plonge le lecteur dans un univers fantastique cher à Lovecraft et R.E. Howard.
Pour ceux qui ne connaissent pas, ces deux écrivains ont réellement existé. Howard est mort en 1936 et Lovecraft en 1937. Vous connaissez Howard peut-être sans le savoir, c'est le « père » de Conan le Barbare. Lovecraft a écrit des nouvelles assez « torturées ». Deux écrivains classiques de l'univers fantastique.
Le livre part d'un fait réel, le suicide de Howard. L'histoire commence un mois après sa mort. William Darleth était un ami et il se rappelle leur rencontre et l'amitié qui a suivi. Il couche ses souvenirs sur le papier, cela lui permettra peut-être d'accepter cette mort.
Ce passage est un peu long pour qui connait cet univers, mais nécessaire pour ceux qui vont découvrir cet univers assez particulier.
Le rythme va s'accélérer à l'ouverture d'une lettre posthume de Howard. William est bien décidé à essayer de comprendre le geste de son ami, qui s'est tiré une balle dans la tête. Mais se doute-t-il de ce qu'il va découvrir ? Va-t-il y résister ?...
*******
J'ai pris grand plaisir à retrouver dans ce court roman un univers que j'aime beaucoup. Mais qui est assez particulier, il faut le reconnaître. Un premier roman réussi qui devrait plaire aux amateurs du genre. Les personnages et l'atmosphère sont bien rendus, le style est agréable.
Un plus à noter : des notes explicatives en fin d'ouvrage. Un petit regret : j'aurais aimé des chapitres moins longs (4 plus un épilogue), ce qui aurait donné encore davantage de rythme à l'histoire
Vous allez me dire que je parle peu de l'histoire. C'est volontaire. Difficile d'en dire plus parce que le roman ne fait que 165 pages et que cet univers là se découvre, il ne se raconte pas. Il faut l'appréhender par vous-même.
En bref : Un excellent moment avec ce premier roman. A réserver aux amateurs du genre.
Commenter  J’apprécie          00
Ce premier roman de Rudy Faure est je cite « Un hommage à tous ceux qui luttent dans l'anonymat ou le mépris pour un peu de dignité et la survivance de leurs idées ». de plus, nous sommes plongés dans l'univers de Howard Phillips Lovecraft, écrivain de science-fiction américain mort en 1937.

Ne connaissant pas l'univers de ce dernier, j'ai eu un peu de mal par moment à me plonger dans l'intrigue même si elle est plutôt prenante et intéressante. En effet, le début est accrocheur avec un suspens bien maîtrisé par l'auteur grâce à des personnages bien décrit et attachant à la fois. Quant à l'écriture, je la trouve fluide même si les chapitres sont à mon goût beaucoup trop long et demanderaient à être raccourcis afin de donner plus de rythme à l'histoire (4 Chapitres pour 168 pages).

Un détail qui m'a particulièrement troublé, c'est ce que je me suis imaginé en regardant la couverture et la réalité du contenu du roman... Je n'ai pas compris le rapport et trouve qu'elle ne parle pas aux lecteurs sur ce qu'il attend en lisant ce livre. Peut-être aurait-il fallu y mettre une phrase ou une citation de Lovecraft, qui occupe une grande place dans ce dernier.

Pour terminer, je dirais que pour un premier roman, Rudy Faure à démontré qu'il avait un réel potentiel d'où mes 5 étoiles, une belle écriture et, est un auteur à suivre, car j'en suis sûr, il nous réserve encore quelques surprises pour la suite.
Lien : https://www.leslecturesdeflo..
Commenter  J’apprécie          00


autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus

Lecteurs (5) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4891 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..