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Frédéric Weinmann (Traducteur)
EAN : 9782264044877
352 pages
10-18 (05/06/2008)
3.41/5   34 notes
Résumé :

Durant l'hiver 1862, la Venise, indépendante et souveraine, n'est plus qu'un lointain souvenir. La ville est sous domination autrichienne, petite parcelle de l'Empire sur lequel règne l'empereur François-Joseph et une femme entrée dans la légende, dite " Sissi ". Et lorsqu'un de ses conseillers est retrouvé mort en compagnie d'une prostituée, à bord d'un bateau reliant Trieste à Venise, une tempête s'annon... >Voir plus
Que lire après L'impératrice lève le masqueVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Je suis un peu déçue par ce premier tome des enquêtes du commissaire Tron. J'avais craqué pour la couverture du livre et j'avais envie de partir pour Venise le temps d'une lecture et comme il a déjà été souligné précédemment dans différentes critiques, Venise a l'époque de l'intrigue est sous la domination de l'Autriche. Alors il est vrai que Nicolas Remin a très bien documenté son récit, et l'on sent qu'il maitrise son sujet mais ce n'est pas vraiment ce que j'attendais.

En ce qui concerne l'enquête, la encore je ne m'attendais pas a ça, le début commençait bien, un double meurtres sur un bateau... mais très vite on découvre qu'on a a faire a un complot politique, une tentative d'attentat visant a tuer l'impératrice... A ça s'ajoute la corruption au sein de l'enquête! Alors l'intrigue est bien menée, ça ne fait pas de doutes mais je pense que j'aurai préféré quelque chose de plus simple.

Et le fait est aussi que chacun enquête de son coté m'a un peu dérouté : Tron, d'un coté, Sissi de l'autre.... Enfin sur ce dernier point je n'en tiendrai pas trop rigueur a l'auteur car j'ai beaucoup aimé y croiser l'impératrice et la voir se transformer pour lever le voile sur cette affaire.

Bref c'est plutôt un bilan mitigé, pour ce premier tome, mais je laisserai une seconde chance au commissaire Tron et je lirai la suite de ses aventures.
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J'ai commencé la suite des livres de Nicolas Remin par les tomes 3, 4 et 5, que j'ai particulièrement appréciés. Alors, évidemment, j'attendais beaucoup de cet ouvrage, qui ouvre cette série qui se place dans le Venise du milieu du dix-neuvième siècle, dans les dernières années de la domination autrichienne. La glorieuse cité entre en déliquescence et se met progressivement à vivre du tourisme.
La mise en place des personnages est longuette, et peut perturber ceux qui ne connaissent pas le commissaire Tron, de vieille famille vénitienne désargentée, son supérieur autrichien Spaur, plus préoccupé par la nourriture et les gâteries que par la recherche de la vérité, et la belle princesse de Montalcino.
L'intrigue est emberlificotée et mélange contexte politique, les partisans de l'unité italienne cherchant à provoquer des incidents en cette année 1863, crapuleries et vilenies. Mais globalement Remin maîtrise le déroulé de l'action, qui finit toutefois à la fin par devenir prévisible.
Cerise sur le gâteau (une forêt noire ?), il rajoute au canevas l'imprévisible impératrice d'Autriche, Élisabeth dite Sissi, alors en villégiature à Venise. Ses démarches apportent beaucoup à la réussite du commissaire Tron.
Au final, si on s'accroche un peu, on finit par passer un bon moment dans une Venise, très bien reconstituée, un peu décatie, mais encore pleine de trésors architecturaux et artistiques. La ballade vaut la peine, et le livre aussi.
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Une fois n'est pas coutume, je me suis laissé berné par le marketing.
J'ai lu le bandeau qui hurlait Crimes dans la cité des Doges, j'ai admiré les photos de masques vénitiens et je me suis mis à rêver de Venise... sans lire le 4ème de couverture. Or si j'avais parcouru le dos de ces deux livres, j'aurais vite compris que l'action ne se déroulait pas dans un XVième ou un XVIIème siècle, mais en 1850. Bien fait pour moi.

Le comte Alvise Tron est commissaire de la questure de la place St-Marc. Il est le dernier homme d'une famille vénitienne antique. le palais Tron est à l'image de sa lignée : il prend l'eau, il pourrit, il sombre... Si Tron est commissaire, c'est uniquement pour pouvoir financer les travaux d'urgence que réclame son palais et financer le somptueux mais dispendieux bal masqué que sa mère, la comtesse, donne une fois l'an. La réelle passion d'Alvise Tron, c'est la poésie. Il est d'ailleurs directeur de publication d'une minuscule publication très locale.

Et sur quoi enquête le comte Tron ? Des meurtres liés à la politique impériale. Car en 1850, Venise est sous domination autrichienne. du coup, adieu l'ambiance italienne. Tout n'est que complot autrichien, coup d'état contre l'empereur et cohabitation avec l'occupant. Venise se modernise (les lampes à gaz se généralisent). Les Doges ne sont plus. Très bientôt, les gondoliers seront remplacés par des moteurs. Bref, je rêvais d'une Venise mélancolique façon The Carnival is over de Dead Can Dance et je me suis retrouvé avec le faste costumé de Rondo Veneziano.

Les enquêtes ne m'ont pas passionné : j'étais en vérité plus intéressé par la vie privée du comte Tron que par les enjeux politiques de ses découvertes. Quand l'impétrice Sissi est devenue un personnage actif dans l'intrigue et qu'elle a commencé à se déguiser pour sortir de son palais et mener l'enquête, j'ai commencé à bailler d'ennui. L'auteur suit fidèlement la recette des enquêtes à la Agatha Christie, avec ce qu'il faut de surprise téléphonée pour relancer l'enquête quand le lecteur a été une fois de plus lancé sur une fausse piste.

Bref, à moins d'être un grand fan des scènes de bal à grand déploiement avec Romy Schneider en impératrice glamour, les romans de Nicolas Remin sont très dispensables. Ceci dit, avec des titres aussi clichés que L'impératrice lève le masque et Les fiancés de Venise, la table était mise.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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Ce livre policier paru dans la collection 10/18 grands détectives raconte l'histoire d'une enquête mené par le commissaire Tron. Celui-ci fait parti de la bourgeoisie des argente si courante en cette période de l'histoire dans la célèbre dit du doge.
Ton est appelé pour un meurtre à bord d'un bateau mais à peine débute t'il les constatations d'usage que l'affaire lui est retiré par l'armée mais ce n'est sans connaître la ténacité du héros qui continue malgré tout l'enquête. Deux femmes le pousse à découvrir le fin mot de l'histoire. une comtesse dont il est amoureux et par respect pour l'impératrice Sissi qui désire que la vérité soit révélé pour qu'elle puisse reprendre ses activités normalement.
Il s'agit d'une belle histoire ou le lecteur se retrouve dans le monde merveilleux du carnaval de Venise pour suivre une enquête très politisé. Ce n'est pas le meilleur livre du genre mais il permet de s'évader pendant un moment.
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Vive les boites à livres et leurs excellentes découvertes! Notamment avec ce roman et cet auteur : nous sommes en 1862 à Venise. La ville est sous domination autrichienne et l'impératrice Sissi y séjourne.
Un de ses conseillers est retrouvé mort sur un bateau, dans sa cabine en compagnie d'une prostituée horriblement mutilée.
Et c'est une enquête en parallèle qui commence, celle de Sissi et celle du commissaire Alvise Tron, l'héritier d'une grande famille vénitienne sans le sou.
Une très bonne lecture, dépaysante, avec une Sissi téméraire.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
- Se pourrait-il que son pere ait caché quelqu'un ?
- Vous voulez dire : qu'il ait fait partie de la résistance ?
Le curé esquissa un petit sourire. Ses sourcils voletèrent comme des ailes d'angelots.
- Les gens de Gambarare ne s'intéressent pas à la politique, docteur. Ils s'intéressent à leur maïs et à leurs légumes. Et quand ils refléchissent, c'est pour se demander comment ils vont bien pouvoir passer l'hiver.
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— Avons-nous bien fait de la transporter ici ?
La voix du curé trahissait l’inquiétude. « Ce serait un bel homme, se dit l’autre, si les yeux bleus sous ses épais sourcils ne divaguaient pas autant. » Le médecin avait l’impression que seul le droit le regardait tandis que le gauche oscillait sans repos entre la jeune fille et l’extrémité du lit.
— Cela ne fait pas le moindre doute. Vous n’auriez jamais pu soigner ses plaies. Et je ne crois pas qu’elle ait souffert du voyage en sandalo1.
« La traversée de l’ouest de la lagune, se dit-il, avait sans doute duré au moins quatre heures. »
— Est-elle consciente ? demanda le curé.
Le médecin lui adressa un sourire blasé.
— Elle mange et boit un peu. On n’a pas besoin d’être très conscient pour cela.
— Elle n’a donc pas parlé ?
— Non. Et quand bien même elle le pourrait, il n’est pas sûr qu’elle se souvienne de quoi que ce soit.
Ce n’était pas tout à fait exact, mais il avait de bonnes raisons de mentir. Il fit une brève pause avant de reprendre :
— Elle a des saignements dans la région de l’abdomen. On dirait presque qu’elle a été…
Il préféra ne pas prononcer le mot, surtout en voyant la mine bouleversée du prêtre.
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— Quel âge a-t-elle ? demanda-t-il.
— Treize ans, répondit le curé avant de pincer les lèvres. Elle allait faire sa communion.
— Sait-on ce qui s’est passé, maintenant ?
Il fit non de la tête.
— Il semble qu’il n’y ait pas de témoins. La ferme des Galotti se trouve en dehors du village. Le chemin pour y aller est pratiquement un cul-de-sac.
— Donc, personne n’a rien vu ?
— Le garçon qui l’a découverte a croisé en chemin une troupe de chasseurs croates, stationnés à Fusina, qui venaient de la ferme. Je sais en effet que des soldats ont patrouillé ce jour-là. Ils passaient la région au peigne fin à la recherche de rebelles.
— A-t-on interrogé l’officier qui avait le commandement ?
Le prêtre haussa les épaules :
— Les carabiniers n’ont pas le droit d’interroger des officiers de l’armée autrichienne !
— Se pourrait-il que son père ait caché quelqu’un ?
— Vous voulez dire : qu’il ait fait partie de la résistance ?
Le curé esquissa un petit sourire. Ses sourcils voletèrent comme des ailes d’angelots.
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Aussi loin qu’il se souvienne, on avait toujours donné un bal masqué au palais Tron le troisième samedi de février – même pendant le terrible hiver de l’année 1849 au cours duquel les Autrichiens avaient assiégé la cité. Peut-être la régularité obstinée dont faisait preuve la comtesse expliquait-elle l’aura qui avait entouré cet événement au fil du temps. En tout cas, la liste des invités se faisait toujours plus mondaine – et les dépenses toujours plus considérables.
D’un autre côté, on ne pouvait nier qu’à cette occasion, leur hôtel particulier sortait de la léthargie dans laquelle il était plongé d’ordinaire. Des centaines de bougies ainsi que les masques et les robes à paniers créaient l’illusion que le siècle galant n’avait pas pris fin. Du moins jusqu’au moment où le dernier invité partait et que le palais retombait dans le sommeil – comme un vampire, pensa Tron.
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Il était neuf heures et quelques quand Emilia Farsetti sortit du labyrinthe de ruelles qui entourait le campo della Bragora et prit à droite sur la riva2 degli Schiavoni, l’imposante promenade qui s’étendait de l’Arsenal au palais des Doges. Il ne neigeait certes plus, mais le ciel au-dessus de la lagune ressemblait toujours à un sac fragile qui pouvait à tout moment se déchirer pour répandre sur la cité une nouvelle cargaison de flocons.
À sa gauche, où les voiliers étaient amarrés les uns contre les autres, une forêt de mâts se perdait dans la brume qui montait de la mer. La trompe de l’île Saint-Georges (on ne distinguait même pas l’église et le cloître qui se dressaient de l’autre côté de l’eau) fit retentir son signal monotone. La lourde silhouette d’une frégate à vapeur se dessina dans le brouillard, suivie d’un trait de fumée.
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