AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782702158890
656 pages
Calmann-Lévy (08/03/2017)
3.87/5   65 notes
Résumé :
« Gatsby le magnifique rencontre Donna Tartt. »
Philipp Meyer, auteur du Fils.

Orient, petite ville idyllique à la pointe de Long Island, est un lieu privilégié où le temps semble s’être arrêté. L’été, au grand dam des locaux, elle est néanmoins envahie de New-Yorkais fortunés, des artistes pour la plupart. Paul, un architecte quinquagénaire, y possède une superbe maison de famille, or l’été touchant à sa fin, il décide d’y accueillir un jeune ... >Voir plus
Que lire après Long IslandVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
3,87

sur 65 notes
5
3 avis
4
9 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
Ce livre est un lourd pavé de 650p, ce n'est pas le plus pratique à transporter, et pourtant il a tout du livre de détente, un peu policier . C4est surtout un balayage de l'Amérique actuelle, y sont passés en revue les défauts d'une Amérique encore puritaine dans certains endroits( à 20kms de Manhattan par exemple), la peur de l'autre, et ce que j'ai surtout trouvé croquignolet, c'est la critique finement décrite de l'Art contemporain. Payer des millions de dollars pour des déchets merdiques, fussent ils concrets est un placement pris au sérieux par des acheteurs, ce qu'en pensent les créateurs est délectable.
Bref, sur Long Island, jalousement gardée intacte( c'est à dire sans apport d'eau potable par des canalisations) par des propriétaires descendants des premiers paysans de l'île, reviennent s'installer certains enfants devenus adultes, ayant réussi plus ou moins à être artistes reconnus à N Y. .L'un d'eux devenu architecte renommé, revient un jour avec un jeune inconnu que suit une réputation peu flatteuse .
Puis s'accumulent des meurtres, la communauté accuse implicitement le nouveau venu, seule une jeune femme résidente qui cherche aussi un second souffle artistique prend sa défense.
Evidemment le ou les assassins se définiront dans les dernières pages, même si dans les toutes premières beaucoup de choses étaient dites.
La lecture en est agréable même si avec 400p, l'auteur pouvait ne rien esquiver.
Commenter  J’apprécie          100
Un étrange et beau voyage littéraire au bout de Long Island qui s'ouvre sur une description géographique plutôt bluffante:

"C'est ainsi que je découvris, Long Island : sur une carte routière, moi à l'avant de la voiture de Paul Benchley, toi pareil à un corps de femme flottant dans la baie de New York. Je m'étonne encore d'être le seul à voir un corps féminin dans la forme de cet appendice terrestre étiré le long du littoral - les jambes formées par la fourche des deux plages qui s'échappent chacune d'un côté, les hanches et la poitrine dessinées par les anses rocailleuses des parcs à huîtres, le crâne éclaté entre différents quartiers de New York.”

Voila, ça commence comme ça, Paul au volant, et sur le siège passager, Mills, un jeune homme de l'assistance que Paul a pris sous son aile. Ils vont à Orient, petite ville de 700 âmes au bout de Long Island. Elle est présentée comme une bourgade du bout du monde prisée par les artistes new-yorkais, lorgnée par les promoteurs et jalousement gardée par les propriétaires historiques montés en comité. Un comité qui paraît aussi net que le centre d'expérimentation situé sur l'île d'en face, que l'on accuse de se livrer à d'étranges expériences sur les animaux. Régulièrement, on retrouve des spécimens échoués sur les plages d'Orient, des êtres hybrides et difformes, qui font monter la tension des habitants. Ambiance, donc. Ambiance encore lorsqu'on commencera à compter les morts parmi les habitants. Un huis clos bien tendu qui n'attend qu'une allumette. Mills, adolescent un peu chétif, arrivé sur Orient juste avant les meurtres, a déjà tout du coupable idéal. Le costume lui va très bien. Malgré quelques longueurs, l'enquête et la quête de Mills, tissée d'amitiés, d'indices et de faux semblant, est vraiment prenante. le huis clos décuple sans doute ce sentiment d'oppression. Enfin, la composition de ce polar, la façon dont l'enquête est construite, m'a semblé agréablement désuet. Il doit y avoir un mot pour ça. Classique, peut être. En attendant, ce livre vaut largement le détour !
Commenter  J’apprécie          70
Très beau roman !
Néanmoins quelques longueurs dans l'intrigue policière.
De plus j'ai deviné assez vite, tant pis pour moi !
L'intérêt de ce livre ne tient que peu dans la traque du où des coupables.
J'y ai vu une complexe analyse des rapports humains, de la quête du père, de la peur de l'autre. Même si l'autre est l'enfant à venir, l'étranger, le marginal, l'homosexuel, l'artiste. Condensé d'une société Trump qui ne voit que le mal là où il n'y a qu'une différence.
La différence enrichie, elle ne mène pas à l'élimination.
Belle analyse également de la création artistique, de la manière dont elle broie tout sur son passage, au prix de la beauté ou de l'argent ....
Vendre son âme au diable à un prix.
C'est une fresque effrayante d'un microcosme dangereux ou "l'autre " n'à pas sa place.
S'identifier aux divers personnages est si facile et réaliste qu'on peut se dire que ça pourrait nous arriver.
Superbe !
Commenter  J’apprécie          112
Paul, architecte new-yorkais trouve sur le palier de son appartement un jeune fugueur, Mills. Il le recueille et décide de l'amener avec lui en vacances à Orient, bourgade située à la pointe de nord de Long Island dans sa résidence secondaire. Ils arrivent le jour du pique-nique organisé par Pam. Pour cette dernière une évidence, le jeune homme ne peut être qu'un délinquant, un drogué : c'est un étranger !

Le travail de Mills sera d'aider Paul à vider et nettoyer sa résidence. Il se liera avec Beth, la voisine de Paul. Beth est mariée avec Gavril, artiste d'origine roumaine.
Peu de temps après l'arrivée du jeune Mills, un résident est retrouvé noyé, une vielle femme morte auprès de ses abeilles, un incendie aux origines suspects cause des victimes et la destruction d'une maison...

Pour les résidents de la bourgade, un coupable désigné d'office : l'étranger. Avec l'aide de Mills Beth enquêtera pour trouver le ou les coupables et innocenter son jeune ami.

Si le sujet principal de ce roman de 650 pages est Mills, d'autres sujets, personnes ou événements traversent l'ouvrage : découverte de corps d'animaux monstrueux, les petits secrets des résidents, le mari de Pam et ses maîtresses, la présence de leur fille sur l'île alors qu'elle est censée être à l'université, l'accident de Paul après le décès de sa mère, la grossesse de Beth, quelles femmes sont Luzz, Sarakit ? le rôle d'Adam Pruitt...


C'est à la suite d'une critique dans Lire (n°455) que j'ai acheté ce livre "petits meurtres dans la baie, plus qu'un page-turner, une brillante étude de moeurs". Je suis désolée car je n'ai trouvé le côté page-turner qu' aux environs des 100 dernières pages. Si je me suis parfois ennuyée au cours de cette lecture, j'ai apprécié le dénouement.






Commenter  J’apprécie          50
J'aime les fresques, j'aime entrer dans la vie des personnages que je rencontre dans mes romans, j'aime quand un auteur me dépeint la société. Et j'aime les thrillers. Ah, puis j'aime les pavés aussi. Autant dire que ce beau bébé de plus de 650 pages avait tout pour me plaire.
Là où l'auteur est extrêmement fort, c'est qu'on rentre vraiment dans l'intimité des habitants de ce petit bled paumé qu'est Orient. Et à travers ses habitants, qu'ils soient là depuis des décennies (comme le paysan du bout du village, ou encore le prof de géo qui a enseigné à tous les enfants du coin) ou installés tout récemment (comme ces artistes pas assez riches pour acheter dans les Hamptons, ou le jeune paumé recueilli par un des habitants) on va voir un exemple miniature de la société, et bien évidemment de ses travers...
Non seulement on va pénétrer l'intimité de tous ces gens en même temps que Mills va découvrir son nouvel environnement, mais on va avoir une vision d'ensemble de leur façon de voir l'avenir et leur vie en tant que communauté. Entre les membres du Comité historique, fiers partisans du c'était-mieux-avant, les écolos paniqués par la présence de Plum, laboratoire d'expérimentations hyper secrètes du gouvernement, et les nouveaux riches habitants qui tentent de se faire une place, Mills a tôt fait d'être considéré comme un extraterrestre.
Alors, quand des cadavres d'animaux bizarres (aka = qui n'existent pas dans la nature) sont découverts, et que quelques décès suspects ont lieu dans la communauté, inutile de dire que le suspect numéro un, c'est de suite le nouveau venu dont on ne connaît rien, parce que c'était probablement un sacré délinquant avant de débarquer dans notre village où tout est rose. On n'est plus seulement dans une méfiance infondée, on arrive dans une suspicion clairement assumée, et on n'est pas bien loin de la peur juste parce que.
Si vous y voyez une allégorie de contexte socio-politique à base de flux migratoires, de murs ou autres élections, c'est votre problème. Moi, j'ai pensé à Battlestar Galactica et aux Cylons. (non) (mais, ça marche un peu quand même)
Au final, ma comparaison n'est pas vraiment foireuse, parce qu'au fur et à mesure qu'on découvre les sales petits secrets des habitants, entre tromperies, magouilles, inimitiés et mensonges, on tombe clairement dans le thriller, sans même s'en rendre compte. Et dans un thriller en huis-clos, où tous les voisins sont des suspects. Où tous pourraient être assassin. Pire, où beaucoup auraient d'ailleurs un bon mobile.
Chaque personnage a des motivations propres, des desseins, des traits de caractère bien spécifiques, et tout ça est un régal à lire.
Au final, si vous aimez les récits en huis-clos, si vous aimez vous immerger dans une communauté avec des portraits d'une grande finesse psychologique, et si vous aimez voir les gens devenir paranoïaques parce que l'impensable se produit dans leur quotidien, lisez Long Island.
Lien : http://delaplumeauclic.blogs..
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Paul était perché au bord du canapé, son genou gauche parcouru d'un tressautement nerveux. Les deux policiers avaient déplacé ses fauteuils modernistes en un cercle convivial. Le premier était en civil, le second en uniforme. Mills entra à pas feutrés dans le petit salon en affichant son expression la plus innocente. Paul se releva à moitié en le voyant et fit un geste vers lui.
page 378
Commenter  J’apprécie          40
Si j'étais resté à New York, j'aurais sans doute commis toutes sortes de délits indicibles. Au lieu de cela, je suis venu à Orient pour en repartir deux mois plus tard, coupable du seul crime d'avoir recherché mon propre salut. que pourrais-je bien vous dire d'autre que vous ne croirez pas? Que j'ai vu le visage du tueur, la nuit de mon départ? C'est la vérité, pourtant. J'ai allumé un signal de détresse dans la pénombre et reconnu une personne aux traits si communs que quiconque pourrait la croiser dans la rue sans sourciller. Voire lui dire bonjour.
Commenter  J’apprécie          20
Au début, Paul s'était montré d'une froideur impitoyable : dehors, les rames de canoë, les annuaires, le four à micro-ondes Toshiba des années 80, les seaux, les jerrycans et les manuels de pêche en eaux profondes. Mais, à mesure que la pièce se vidait, Paul avait quitté son ordinateur posé sur la table de la salle à manger et contemplé d'un air sombre les accessoires de toilette de sa mère ainsi que le jeu de croquet de son enfance. "On ne devrait peut-être pas tout jeter, avait-il suggéré d'un ton penaud. Non, ne fais pas attention à ce que je dis. Je n'arrête pas de me dire que j'aurai peut-être des enfants un jour, mais qui voudrait jouer avec ça ? Les enfants ne sont pas des vieilles dames. Balance-moi tout ça. Je ne viendrai plus te déranger. "

Page 209
Commenter  J’apprécie          10
Une famille ne se gravait pas de force dans l'acier.Il fallait creuser un trouver dans l'âme ou le coeur de l'autre et le remplir peu à peu de soi même.
Commenter  J’apprécie          90
Tuer le temps était tout un art, et Beth était devenue une meurtrière experte.
L'art n'est peut-être qu'un regard différent porté sur ce qui nous entoure, dit-il. Il n'est peut-être pas censé répondre à nos interrogations.
Son rouge à lèvres lui biffait le visage comme des feux stop d’une voiture derrière un pare-brise humide. 
L'océan tente d'engloutir le bateau, le feu cherche à dévorer le bois, l'esprit s'attache au regret et le silence définit un paysage mieux que le son - vérités que tout cela.
La fascination et le dégoût de la richesse étaient deux réactions aussi étroitement liées que le désir et la haine par rapport au sexe.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Christopher Bollen (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christopher Bollen
"C'est un de mes écrivains préférés ! Une enquête familiale sur une disparition, un vrai suspens, et aussi, une plongée dans la chaleur, la splendeur et la ruine de la ville du Caire. Un des très beaux livres de cette année !" - Gérard Collard.
Dans ce roman envoûtant au coeur d'une Egypte bouillonnante et insaisissable, Christopher Bollen écrit avec brio l'amour fraternel.
À retrouver sur notre librairie en ligne : https://www.lagriffenoire.com/le-disparu-du-caire.html
#littérature #Egypte #lire #lagriffenoire
autres livres classés : huis-closVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (170) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2875 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..