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EAN : 9782259215909
208 pages
Plon (19/01/2012)
2.74/5   27 notes
Résumé :
Charlotte n’est pas une vendeuse comme les autres. Elle travaille dans l’un des magasins les plus prestigieux au monde, rue du Faubourg-Saint-Honoré, le cœur du luxe parisien. Ses clientes sont des princesses arabes, des milliardaires russes, des stars, des personnalités politiques ou des héritières d’empires financiers. Elle vend des sacs à 22 000 euros, des chaussures
à 11 000 euros et même des tee-shirts à 895 euros, toujours avec le sourire.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Même si ce livre est assez intéressant, et donne une idée sur le travail dans une boutique de luxe parisienne, où les employés touchent le SMIC et les clients dépensent 30.000 € en 20 minutes, je dois avouer que j'ai été un peu déçue.

Je trouve que le livre permet surtout de voir l'ambiance qui règne entre les employés. Plutôt que de dépeindre complètement le domaine du luxe, on est dans une description d'une entreprise et des relations patrons / employés.

Je trouve également le livre trop superficiel (et je ne parle pas là du thème, je savais à quoi m'attendre sur ce plan en achetant le livre). On reste vraiment dans la description de base, on passe d'un petit passage à un autre, sans trop vraiment chercher à comprendre le fond de certains personnages. Même l'analyse de l'auteur sur elle-même reste un peu... vide.

La fin est assez décevante, et l'on ne croît plus trop à une description de vrais faits au bout d'un moment(si le département est réellement en chute libre et tout le monde s'en va, une chaîne comme "Montezzo" réagirait tout de suite, et ne laisserait pas faire le personnel).

Les clients décrits sont souvent les mêmes, on a vite l'impression de tourner en rond dans l'histoire.

Une lecture rapide, à conseiller si vous avez envie de lire quelque chose pour vous changer les idées et ne pas vous prendre la tête pendant les vacances
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Tout d'abord un grand merci à Babélio et aux Editions Plon car j'ai eu la chance de recevoir ce livre lors du partenariat proposé au cours de la dernière Masse Critique.

C'est avec bonheur que j'ai suivi Charlotte, fraichement recrutée par la maison Montezzo (cela m'a fait penser à Azzaro) dans les arcanes d'un grand magasin de luxe.

le ton est donné dès les premières pages, il sera incisif et mordant à souhait.

C'est donc avec allégresse que j'ai plongé dans ce monde qui m'est totalement inconnu. Les anecdotes sont plus piquantes les unes que les autres et je me suis surprise à rire seule...dans la salle d'attente du docteur.

Les excentricités les plus folles sont de mises dans le rayon vêtements femme où des articles atteignent des prix astronomiques et où les vendeuses sont obligées de se plier au bon vouloir de leurs clientes névrosées qui palient leur mal être à coup de milliers d'euros pour un seul article.

Je pense que si ces personnes qui se complaisent dans leur cage dorée venaient ne serait ce que passer une semaine avec nous, communs des mortels, qui gagnons en 2 ans ce qu'elles dépensent en 2 heures, leur perception de la vie s'en trouverait changée...tout du moins je l'espère.

le personnel quant à lui est tout aussi déséquilibré que ses acheteuses compulsives. On le serait à moins avec des objectifs à atteindre faramineux et des petits chefs frustrés pour qui le règlement intérieur de la maison est une bible.

Charlotte arrive à garder un détachement hors du commun face à ce monde pervers. Je l'admire d'avoir pu y rester plusieurs années.

A l'instar d'Anna SAM et de ses tribulations qui avait mis à mal les classes moyennes, ce livre permet de porter un regard nouveau sur une partie de la société qui se voudrait irréprochable et qui, tout compte fait, compte tout autant de défauts et encore plus de perversité.

Je pense qu'il serait d'interêt national de distribuer ce livre dans tout les beaux quartiers parisiens et à l'entrée du Crillon et du Georges V par exemple.

Vous l'aurez compris, ce fut un très bon moment de lecture et je vous recommande vivement "Luxomania" si vous avez un petit coup de blues passager...et même si tout va bien.
Lien : http://gabyelle.vefblog.net/..
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La première qualité de ce livre, c'est qu'il correspond totalement à ce à quoi je m'attendais.

Quand on ne connaît pas ce monde, on se doute de certaines choses, mais on ne devine pas à quel point cela peut aller loin. Je sais qu'Edwige Martin a écrit à partir de son expérience, et je suis persuadée qu'elle n'a pas dû beaucoup romancer. Les choses qui peuvent paraître invraisemblables sont, à y bien réfléchir, tellement loufoques et insolites qu'elles sont sûrement vraies. La narratrice pose un oeil enjoué sur tout ce petit monde, et abreuve son lecteur d'anecdotes truculentes, dont la saveur restera longtemps dans son esprit. On est dans un monde totalement à part, un monde qui côtoie le nôtre, et dont nous rêvons... mais après ce livre, je n'en rêve plus tellement. Il montre encore une fois que la grande richesse invite à la démesure, que le pouvoir n'apporte qu'hypocrisie et obséquiosité.

Parmi les anecdotes à retenir, ma préférée est sûrement celle de l'album photo offert par madame Fisher où son chien, Aristote, est paré de certaines créations Montezzo.
Parmi les extravagances des clients capricieux (ce genre de magasins en voit passer, des caprices...), on retiendra celle de la princesse Salma, enfant gâtée et exigeante, ou celle de la personne (qui ne doit être qu'un exemple parmi d'autres), qui pique une crise parce que la robe qu'elle veut n'est pas vendue en France.
[...]
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Inspiré du propre parcours de l'auteur, Luxomania est un livre qui s'annonce, dès la couverture, très accrocheur. Il y est question de confidences sur les dessous de l'industrie du luxe, grâce à l'expérience de la narratrice dans une grande enseigne (fictive).
Mais au fil des pages, ces confidences tombent à plat. le lecteur, malgré une grande ingénuité, se doute bien que les vendeuses des magasins de luxe n'ont pas un salaire faramineux, qu'elles ne sont pas habillées de pied en cap gratuitement par la marque qui les emploie, que, comme dans toutes les autres enseignes de mode, elles doivent faire du chiffre et vendre en priorité certains objets, etc. Je n'ai été surprise à aucun moment. Ni par les excentricités de nantis ni par la misère de certaines vendeuses qui, sous leur maquillage et leur foulard en soie, cachent une vie minuscule à laquelle elles se raccrochent.
Bref, un livre qui oscille dans un genre bancal. Sans être vraiment un roman, car c'est clairement de son expérience que l'auteure nous parle, sans non plus être un essai réflexif ni une biographie (le personnage s'appelle Charlotte...), Luxomania est un titre accrocheur qui ne tient pas ses promesses. Et c'est bien dommage ! Cet univers du luxe n'a malheureusement pas grand chose de secret...
Lien : http://bouquinbourg.canalblo..
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« C'est votre premier voyage à Paris, madame ?
Oui, oui , first time ! Paris, j'adore, Paris is beautiful, I love Paris !
Et qu'est ce que vous allez visiter ?
Dior, Chanel, Vuitton, Hermés.....

Ce petit passage du livre donne la couleur de ce roman ou plutôt de ce livre qui évoque tout ce qui se passe derrière les salons d'essayage des magasins de luxes avenue Montaigne notamment.
La clientèle qui s'y trouve est très particulière , exigeante,déconnectée des réalités du monde qui l'entoure, en décalage complet avec la société dans son ensemble .Son évocation ici ne nous soutire que rarement un sourire mais plutôt nous laisse souvent exaspéré par tant de bêtise.
Grâce à Edwige Martin , qui a travaillé pendant 4 ans dans une des ces boutiques de luxe, et ses anecdotes, on peut se moquer de tous ces clients, la plupart du temps ridicules ou ridiculisés (…) « pour comprendre ce qui explique tant de démence de la part des clientes. Je préfère ne pas m'approcher du mal qui les touche ». Des personnalités qui ne nous donnent à aucun moment envie de partager leur vie ; une vie qui semble si ennuyeuse et souvent solitaire.
Suite sur http://melimelopetitsbonheurs.over-blog.com/article-luxomania-d-edwige-martin-ou-l-on-peut-regarder-dans-les-salons-d-essayage-luxueux-du-faubourg-st-ho-99609715.html
;-))
Lien : http://melimelopetitsbonheur..
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Tatiana gagne un salaire net mensuel de 1250 euros, ce qui est largement inférieur au prix d'une veste de tailleur chez Montezzo. Cela la rend malade ou la déprime selon ses humeurs. Je la retrouve certains jours à pleurer dans le bureau, comptant soigneusement ses tickets resto qu'elle met de côté pour faire ses courses au supermarché. Elle est à découvert très tôt en début de mois et a trouvé cette petite astuce pour remplir son frigo.

Mais c'est toujours le même scénario. Elle attend sa fiche de paye avec impatience et, une fois l'enveloppe ouverte, elle voit combien elle est sous-payée. C'est comme si elle s'attendait à une surprise ou à un miracle, mais rien n'y fait : Tatiana a beau être une virtuose de la vente, elle n'est jamais récompensée. (...)
elle s'est très vite rendu compte que, malgré ses performances hors norme, elle n'en récolterait jamais les fruits, ou si peu.
Elle travaille donc pour quelques "deniers" au regard du chiffre démesuré qu'elle génère à elle seule, grâce à un carnet d'adresses en or constitué des plus beaux portefeuilles de Moscou.

Son chiffre d'affaires se compte en centaines de milliers d'euros pour un magasin qui réalise un total de 21 millions d'euros à l'année.
On peut la compter comme l'un des piliers du Faubourg, la boutique numéro un à Paris et la troisième en Europe.
Outre son éducation et son niveau d'études, Tatiana est jolie.
Brune aux yeux saphir, sa peau est d'une pâleur nacrée et son visage juvénile, rond comme une perle de culture.
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- Bonjour, mademoiselle, je suis très pressée, je recherche une robe de cocktail pour un vernissage que j'organise ce soir, vous avez quelque chose à me proposer ?
- Oui, bien sûr, vous avez une couleur de préférence ?
- Heu, je ne sais pas vraiment ... Montrez-moi tout ce que vous avez, me répond la cliente d'un air excédé.
- Vous recherchez une robe plutôt longue ou à la hauteur du genou ?
- Ecoutez, je n'ai vraiment pas le temps, alors faites-moi une sélection. Préparez-moi un "vestiaire", j'attends vos propositions. Je pars déjeuner en face chez Ladurée et je reviens dans une heure, d'accord ? Je fais un 38-40 ..., dit-elle en s'éloignant.

La cliente a disparu et n'est jamais revenue.
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Dix heures. Mélany, la responsable du prêt-à-porter femme, m'accueille du haut de son mètre quatre-vingts. Elle a tout juste trente ans, mais en paraît quarante. Elle use du fond de teint et de l'anticernes comme de peintures de guerre. Grande, mince et brune aux yeux noisette, elle porte fièrement son uniforme de chef de département. Son charisme et sa taille lui donnent des airs d'officier - il ne lui manque que les décorations. Elle est arrivée fraîchement de Londres, d'où elle est originaire (...)

Mélany arrive souvent les yeux cernés le matin. Son visage est fatigué et elle semble rarement sereine. C'est une business woman qui veut réussir à tout prix. Elle aime l'argent et le proclame haut et fort. Consciencieuse et d'un tempérament de winner, elle déteste perdre. Aujourd'hui, elle nous réunit comme à son habitude pour une mini-réunion à onze heures précises. Migraine.
- Hi, everyone, nous avons bien travaillé hier avec une journée à 16 000 euros au prêt-à-porter femme et 90 000 euros sur l'ensemble du magasin. Nous avons pris un peu d'avance sur notre objectif du mois prochain, alors continuons. (...) Tatiana, vous vous occuperez du réassort. Il ne doit absolument rien manquer sur la surface de vente. Chaque article doit être systématiquement doublé en tailles 38 et 40.
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Malgré son snobisme et sa langue de vipère, ses blagues à répétition me font toujours rire aux larmes. Il (note : Florent, le meilleur vendeur au prêt-à-porter femme) dévisage toute nouvelle cliente qui entre dans le département en inclinant la tête vers l'avant, l'observant par-dessus sa monture de lunettes avec un regard condescendant. Lui seul sélectionne sa clientèle de façon méticuleuse et ne sert que les femmes dont les mensurations parfaites honorent Montezzo. Le nec plus ultra.

- Oh, regardez, les filles, une boule à facettes ! lance-t-il.
Une femme habillée d'une robe jaune d'or vaporeuse, constellée d'imprimés microscopiques en lurex, se traîne vers Suzanne.
- Oh, merde ... encore une épave ... A tous les coups, celle-là, elle est pour moi ..., murmure-t-elle.
La cliente met le cap droit sur elle et lui demande si elle peut essayer un modèle exposé en vitrine. Coiffée d'une masse capillaire sculpturale en friche, elle marque un temps d'arrêt, essoufflée, puis rampe vers les cabines d'essayage.
- Pfff ... Nous n'avons pas sa taille en stock ! murmure Florent d'un air totalement désabusé.
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- Allô, Montezzo Faubourg, Florent. Bonjour, puis-je vous aider ?
- Oui, bonjour, monsieur, je voudrais savoir si vous avez reçu la robe qui est en couverture de Vogue ?
- Vous parlez du Vogue français ?
- Ben, oui, on est en France, non ?
- Oui, tout à fait, madame, mais Vogue est édité dans plusieurs pays et nous recevons des appels du monde entier ...
- Je vous parle du Vogue français, bien sûr.
- La robe dont vous parlez, madame, n'est pas encore en magasin, mais elle devrait arriver le mois prochain.
- Et quel est son prix ?
- Elle est aux alentours de 21 000 ...
- Francs ?
- Euros, madame. La France a changé de monnaie en janvier 2002.
- ...
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