Est-ce que seuls les enfants (comme Lulu) qui font tout bien comme il faut trouvent place dans la société ? Cette BD jeunesse interrogative pose la question via Milo qui pense ne pas aimer l'école parce qu'il ne rentre pas dans les cases qu'il faut.
Avec une belle histoire de marche d'escalier social inversé, voici Milo et Lulu propulsés dans l'univers du dessous des Biencomilfo, à la fois terrier d'Alice aux pays des vitres à laver et maison de sorcière mangeuse de petits enfants au fin fond des conventions.
La suite apportera une réponse tout en nuance, de la désobéissance nait la réflexion et de la prise de position grandit la singularité et le courage tel un haricot magique.
Beau texte servi par des dessins originaux, flippant par moment et à chaque case sa couleur de sentiments tourments tournant au bon moment.
Grand merci à Masse critique et aux éditions GOATER pour l'envoi de cet album qui invite à sortir des cases pour lire pour grand.
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Milo et les Biencomifo. Album reçu dans le cadre de la dernière Masse Critique.
Un joli album pour les jeunes enfants. Les illustrations sont magnifiques, avec une dominante de bleu, très apaisantes. Elles sont expressives pour les plus petits qui ne savent pas lire.
Les deux personnages Biencomilfo sont deux "vieilles dames" méchantes qui en plus mangent les enfants, n'ont pas vraiment l'air bien comme il faut.
Mis à part ça , c'est un album qui permet de parler avec son enfant, d'un grand nombre de sujets sur l'école, la vie, la différence, la bonne éducation, les relations entre les enfants, avec les adultes, la tristesse, la réussite dans la vie, la confiance en soi et aussi la beauté des couleurs.
Et une bonne occasion de remonter le moral à ceux qui ne sont pas tout à fait "biencomilfo".
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Milo n'aime pas être dans une case à l'école, et peut-être ailleurs aussi, quand Lulu adore cela. Qui a raison ? Quand Milo et Lulu sont parachutés dans le monde des « biencomilfo », la réponse à la question varie.
Il y a dans ce livre trois messages :
Le premier est que nous sommes différents et que notre rapport à l'éducation s'en ressent. A titre personnel, j'ai été longtemps responsable d'association de parents d'élèves. J'ai observé que s'il y avait de nombreux élèves qui se coulaient dans le « moule », un grand nombre avait besoin d'approches différentes pour apprendre, d'où des résultats inégaux. J'y retrouve bien Milo et Lulu.
Le deuxième est un message « éducatif » : comment s'adapter à ces différents profils avec un programme d'enseignement qui vise parfois à « gaver » plutôt qu'à favoriser le développement de la personnalité par le partage et l'échange. L'exemple de la plante qui pousse dans le jardin et que personne ne sait ranger dans une case en est un bon exemple.
Le troisième est un message « politique » : est-ce que les "bons élèves » comme Lulu qui font tout ce qu'on leur demande de faire seront plus tard de bons « robots » qui feront tout ce qu'on leur demande ? En bref, le système éducatif fabrique-t-il des gens obéissants qui seront dévorés par le système ? Milo a-t-il sauvé Lulu de ce futur ? Nous pouvons en débattre.
Pour ma part, je n'en suis pas sûr.
Au final, je trouve cette BD intéressante parce qu'elle souligne nos différences. Elle devrait plus interpeller les enseignants.
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Milo n’aime pas être dans une case à l’école, et peut-être ailleurs aussi, quand Lulu adore cela. Qui a raison ? Quand Milo et Lulu sont parachutés dans le monde des « biencomilfo », la réponse à la question varie.
Il y a dans ce livre trois messages :
Le premier est que nous sommes différents et que notre rapport à l’éducation s’en ressent. A titre personnel, j’ai été longtemps responsable d’association de parents d’élèves. J’ai observé que s’il y avait de nombreux élèves qui se coulaient dans le « moule », un grand nombre avait besoin d’approches différentes pour apprendre, d’où des résultats inégaux. J’y retrouve bien Milo et Lulu.
Le deuxième est un message « éducatif » : comment s’adapter à ces différents profils avec un programme d’enseignement qui vise parfois à « gaver » plutôt qu’à favoriser le développement de la personnalité par le partage et l’échange. L’exemple de la plante qui pousse dans le jardin et que personne ne sait ranger dans une case en est un bon exemple.
Le troisième est un message « politique » : est-ce que les "bons élèves » comme Lulu qui font tout ce qu’on leur demande de faire seront plus tard de bons « robots » qui feront tout ce qu’on leur demande ? En bref, le système éducatif fabrique-t-il des gens obéissants qui seront dévorés par le système ? Milo a-t-il sauvé Lulu de ce futur ? Nous pouvons en débattre.
Pour ma part, je n’en suis pas sûr.
Au final, je trouve cette BD intéressante parce qu’elle souligne nos différences. Elle devrait plus interpeller les enseignants.
La plante grimpe, grimpe, grimpe... et débouche tout à coup dans la cour de l'école...
Les jours de pluie, ses feuilles sont des gouttières sous lesquelles les enfants jouent à s'éclabousser. Sous ses branches se forment des mares de gadoues qui sont de vrais terrains de jeux... Les adules n'ont pas trouvé comment évaluer cette activité, alors ils ont fini par laisser faire.
L'école est remplie de cases, où tout est bien rangé, plié, ordonné, chaque-chose-à-sa-place.
Et Milo... Lui, n'est jamais mais alors JAMAIS dans la bonne case.