Ah la poésie ! Je l'aime, beaucoup, qu'elle soit contemporaine ou bien plus ancienne d'ailleurs. Et pourtant, je n'en lis presque pas, un ou deux recueils par an peut-être, et encore... En général, je l'apprécie mieux l'hiver, j'aime la savourer sous un plaid, avec une infusion à la menthe bien trop chaude et trop sucrée... Sauf que là, les températures actuelles ne se prêtent pas vraiment à ces conditions. Donc bon, assise sur une serviette éponge humide avec un coca glacé, ça le fait très bien aussi !
Voilà donc bien longtemps que je n'ai pas lu de poésie et ce fut très agréable de me plonger dedans.
Thierry Paillet aborde dans son recueil une foultitude de sujets, souvent d'actualité. Sorte de road trip poétique, on voyage d'un pays à un autre ou d'une époque à une autre. Il aborde de nombreux thèmes. Certains poèmes sont plus acerbes que d'autres, peut-être plus rentre-dedans également, comme ceux qui touchent aux actualités et conflits sociétaux, la guerre, la politique, l'histoire ou encore l'écologie. D'autres au contraire sont bien plus doux, nostalgiques, languissants, comme ceux qui parlent d'amour, d'art ou encore des beautés du monde notamment.
Il y a des poèmes courts, alors que d'autres sont bien plus longs. Ils se dégustent de manières différentes selon le sujet. Parfois dénonciateurs, parfois tout en sensibilité ou même de sensualité, on découvre au fil de la lecture des poèmes authentiques, très divers par leur contenu, leur forme ou le message véhiculé.
"Pas facile d'être rebelle au petit-déjeuner", c'est des coups de gueule, des dénonciations et des cris de colère quand il s'agit de sujets qui fâchent, mais c'est aussi des hommages à ceux qui le méritent, des belles déclarations d'amour ou encore des odes à la nature.
Je viens de passer un agréable moment et j'en remercie
Thierry Paillet (alias @scaramouche66) pour avoir eu la gentillesse de m'envoyer son recueil.
Et parce que j'ai eu cette chanson dans la tête dès que j'en ai lu le titre, et qui est de circonstances quand même un peu, je terminerai avec ces dernières paroles :
« J'abandonne sur une chaise le journal du matin
Les nouvelles sont mauvaises d'où qu'elles viennent
J'attends qu'elle se réveille et qu'elle se lève enfin
Je souffle sur les braises pour qu'elles prennent
Cette fois je ne lui annoncerai pas
La dernière hécatombe
Je garderai pour moi ce que m'inspire le monde
Elle m'a dit qu'elle voulait si je le permettais
Déjeuner en paix »