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Terra Ignota tome 5 sur 5

Michelle Charrier (Traducteur)
EAN : 9782381630618
540 pages
Le Bélial' (20/10/2022)
4.07/5   37 notes
Résumé :
Février 2455. Six mois ont suffi à faire voler en éclats trois siècles de prospérité. Six mois d'une guerre civile à l'échelle mondiale. Six mois au cours desquels les Ruches sont entrées en conflit ouvert. Six mois d'un black-out inquiet, où l'accès instantané à l'information et les déplacements ultrarapides n'ont plus cours. Six mois d'horreurs... et aucune perspective de paix. Dans ce monde où la technologie est si avancée que n'importe quel objet industriel peut... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Fin du cycle « Terra Ignota » qui a été ma plus surprenante découverte dans ces dernières années en ce qui concerne la science-fiction.Dire que cet ensemble est d'un abord facile serait mentir : écriture d'une grande originalité (les pronoms !!!) , personnages nombreux et parfois difficiles à définir ( Humains,entités plus ou moins divines,I.A., cyborgs …) , narrateurs à plusieurs degrés ( acteurs, commentateurs , lecteur…) , scénario très complexe, dialogues à rallonge exprimés parfois dans une langue obscure. Et pourtant passionnant car présentant une utopie sociale et politique très innovante , des réflexions profondes sur la science , la technique et leur utilisation, sur la guerre , sur la tension entre les grandes voies ouvertes à l'humanité ( vaincre la mort ou rejoindre les étoiles..) et l'apport constant de la culture classique (Les Lumières, Homère …) comme référence et modèle. le lecteur doit faire un effort (ce qui n'est pas trop à la mode) pour en goûter la saveur stimulante et la « substantifique moelle » .
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Je remets ici la critique que je viens de placer sur le premier tome (j'ai tellement souffert que ça me sert d'exorcisme) :

Je suis enfin arrivé au bout des 5 volumes de Terra Ignota. Quelle torture ! Les 3 premiers m'avaient été offerts (et ils m'ont littéralement dégouté), mais j'ai poursuivi jusqu'au terme afin de pouvoir me prononcer sur l'ensemble.
Durant 5 tomes, Ada Palmer passe son temps à se regarder le nombril : nombreux (et parfois longs) passages en latin (traduits juste après) – tu as vu , Lecteur, je suis capable d'écrire le latin comme si c'était ma langue maternelle. Multiplication ad nauseam de personnages inutiles avec des noms à coucher dehors ; noms qui, de plus, changent en fonction de l'interlocuteur.
Figures de style, images et analogies souvent totalement perchées qui alourdissent inutilement et rendent indigeste la soi-disant « histoire ». Tout est chiant, là-dedans. Même la guerre est chiante. Ada Palmer, c'est l'auteur qui vous dit qu'un soldat part en guerre « tel un perce-neige qui, essaimé l'année précédente par un promeneur peu regardant, brave l'écorce de glace d'une matinée de printemps comme un crocodile en suspens sous la surface de l'eau s'apprêterait à saisir sa proie naïve venue s'abreuver aux berges de son futur Achéron, mais où le perce-neige, lui, se contenterait de la caresse d'Hélios, dont la course immuable dans le ciel est motivée par l'inépuisable et infaillible volonté d'Apollo dont l'arc tire toujours droit ». Ici j'invente à peine, mais je n'exagère pas. Sincèrement.
Et le pire, c'est qu'Ada Palmer a le ‘succès' modeste, j'en veux pour preuve un passage de ses remerciements à la fin du tome 5 (écrit lors de la pandémie) : « En cette année où nous sommes tous épuisés (…), je ne pourrais pas être plus fière de voir tant de personnes accueillir et célébrer Terra Ignota, prouvant ainsi notre volonté de continuer à lire des livres difficiles et inconfortables (…) ». ‘Célébrer' ? Des ‘ livres difficiles ' ? C'est illisible et juste destiné à flatter son ego en se disant que l'on saisit les références la plupart du temps absconses. Pourquoi utiliser le mot ‘guerre' quand ‘le neveu de Poséidon' a plus d'impact, hein ? Bref, pas besoin de bouffer un castor pour sauver un arbre. le tome 5 fait 566 pages, ce qui équivaut au nombre de fois où j'ai voulu taper ce bouquin au feu. Pareil pour les 4 autres.
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Le 25 octobre à Lille j'ai eu la chance de rencontrer Ada Palmer (et Jo Walton). On a pu échanger et discuter notamment de tout ce que le lecteur apporte à un livre, de la façon dont chaque lecteur s'en empare, le comprend, lui donne un sens propre à lui en lien avec ses expériences et sa propre culture. Terra Ignota résonne (et raisonne !) en moi non seulement parce que l'autrice exploite les oeuvres du passé si chères à mon coeur, qu'elle le fait dans un contexte science-fictif mais aussi parce qu'elle y transmet son amour de la littérature au sens large et ce, à chaque ligne, à chaque choix narratif, sans se priver de rien et en osant tous les ressorts narratifs surprenants. Ce n'est pas qu'un roman, c'est une construction qu'on pourrait rapprocher d'une Merveille du Monde par sa finesse et sa richesse. Plus que la littérature, en réalité, Ada Palmer montre tout au long de Terra Ignota ce que les « mondes non-réels » (pour reprendre sa propre expression) ont à nous apprendre, de quelle manière nous pouvons apprendre d'eux et en le prouvant en opérant de judicieux parallèles avec notre actualité. Lire cette saga en 2022 n'est pas anodin. C'est même nécessaire.

Nécessaire car non seulement Ada Palmer raconte l'histoire d'un conflit mondial, de ce qui l'a précédé et des quelques cinq cents jours qu'il durera mais elle questionne aussi le(s) système(s), la Loi, les coutumes, la manière de mener une guerre, le genre, bref elle questionne l'Humanité par le regard de Mycroft Canner, à la fois narrateur, historien, acteur et même monstre dans tout ce que ce terme a de beau et de complexe. Par le regard aussi, parfois, du 9e Anonyme quand Mycroft fait défaut. Il y a l'histoire en elle-même, celle de ce que la présence et l'existence de J.E.D.D. Maçon implique pour l'humanité, celle de ces Ruches qui s'opposent parce qu'elles prônent une organisation des buts à atteindre au mieux différente, celle de la conquête possible des étoiles, d'un premier contact, les tours et détours d'un conflit mondial, mais ce n'est pas qu'un récit de guerre. C'est bien plus que cela.
(suite sur le blog !)
Lien : https://ombrebones.wordpress..
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Je ne m'essaie même pas à un résumé, mais disons qu'on suit en 4 tomes les prémices, la bascule vers, puis la guerre au sein d'une société post rareté où l'idée de nation géographique a disparu (ça fait 5% de l'histoire disons, les autres étant "que se passe-t-il si un dieu apparait dans une société où la religion est taboue ?" "la notion de genre peut-elle être utilisée comme une arme de destruction massive dans les mains d'un bordel parisien ?" et "exlorer les étoiles vaut-il une bonne guerre pour que la terre ne soit pas trop paradisiaque aux yeux du peuple ?")
D'un côté j'ai l'impression d'avoir lu un sommet d'ambition, de worldbuilding et de réflexion, et de l'autre je reconnais que ça a été une lecture difficile une partie du temps, et que je suis passé à côté de certaines choses. Ada Palmer est géniale et elle a créé une oeuvre foisonnante, à son image, qui réussit l'exploit de mêler SF bien renseignée, anticipation sociale et politique, réflexion historique sur la guerre, réécriture mythologique, une take incroyable sur la question de la théodicée (non je ne connaissais pas ce mot avant), un récit de premier contact, des combats épiques et anime-esque au possible, le tout dans une ambiance baroque et inspirée de la philosophie des lumières.
Alors même s'il a fallu se farcir le tout par le biais d'un narrateur totalement non fiable et fan de digressions cassant autant le rythme qu'elles sont justifiées par son personnage, même s'il fallait connaitre l'Illiade et l'Odyssée pour capter ce qui se passait dans un certain tome et que du coup je bitais rien, même si certains persos pouvaient être épuisants : ça valait le coup !
Ada Palmer est toujours en maîtrise totale, joue avec les codes de la fiction, avec son lecteur et ses attentes, et c'est là une série qui n'est pas parfaite mais qui m'aura marqué durablement.
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Enfin terminé, je vais pouvoir reprendre de vraies lectures de SF, plaisantes et intéressantes.

Je ne vais pas répéter tout ce que j'ai pu donner comme impression sur les précédents tomes, tout est toujours d'actualité avec ce dernier.

Cette saga est lente, molle, rendue artificiellement ardue à suivre à cause d'un style pompeux et présomptueux pseudo-élitiste, et à part de rares passages, rien ne donne envie de se jeter sur le chapitre suivant.

Le fond ne rattrape malheureusement pas non plus la forme. Autant de lignes utilisées pour dérouler une histoire où finalement pas grand chose n'est raconté, c'est un véritable exploit. Et une réelle torture.
Ces lignes ne sont pour la plupart pas au service de l'histoire, mais au service d'Ada Palmer, qui aime se regarder écrire, qui aime étaler ses connaissances, qui aime se faire flatter, qui aime Ada Palmer. Et les deus ex machina bien pratiques pour cacher les faiblesses du récit.

Plus jamais ça.
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critiques presse (2)
SciFiUniverse
02 janvier 2023
Dans cette saga qui unit les idées des Lumières aux thèmes forts de la SF, l’autrice dépeint une société de façon très complète dès le tome 1. La chute est d’autant plus dure que cet univers est dense et crédible. Mais l’humanité est ce qu’elle est et il faut du drama pour une bonne histoire…
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Marianne_
15 novembre 2022
La maîtrise du récit, l'intelligence des interrogations et le souffle d'une autrice capable de nous emporter font de cette longue saga une œuvre qui prendra sans doute place, quelque part entre Dune et Hypérion, parmi les grandes réussites du genre.
Lire la critique sur le site : Marianne_
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il existe en ce monde quelque chose de plus grand que toi, Caesar, quelque chose d'aussi tors que les replis du cerveau et doté, peut-être, d'autant de milliards de composantes animées.
Le chemin que cette chose planifie pour l'humanité ne mène pas aux étoiles.
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On nous Aime. Les éléphants méritent pareil Amour, les colibris éclatants, les arbres, le noble lichen qui façonne la vie à partir des éléments les plus bruts, mais l'homo sapiens ... Non, l'homo bellicosus, car nous sommes mille fois plus belliqueux que sages .. Nous, nous méritons l'Amour ?
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Videos de Ada Palmer (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ada Palmer
Le Grand Prix de l'Imaginaire, millésime 2023, a récompensé Ada Palmer pour son cycle de « Terra Ignota », composé des romans “Trop semblable à l'éclair”, “Sept Redditions”, “La Volonté de se battre”, “L'Alphabet des Créateurs” et “Peut-être les étoiles” (tous traduits avec maestria par Michelle Charrier). À l'occasion de la remise du prix en mai 2023 lors du festival Étonnants Voyageurs, l'autrice a préparé une vidéo de remerciements, que voici !
https://www.belial.fr/cycle/terra-ignota https://gpi.noosfere.org/gpi-2023-2/
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