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EAN : 9782258138421
320 pages
Presses de la Cité (04/05/2017)
3.1/5   10 notes
Résumé :
A Port-des-Vents, village-îlot charentais bordé par l'océan, souffle un vent continu, ravageur. Parmi les habitants, une lignée de femmes puissantes, soudées, qui habitent une petite maison de pêcheurs. Les hommes de la famille sont morts. Le rude monde marin et les passions se sont chargés de ces morts-là. Les femmes, elles, rebâtissent sans cesse ce que le vent détruit. Chaque jour elles poussent la lourde brouette pleine d'huîtres. Elles sont les passeuses, se tr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Même s'ils sont tous deux très différents, ce roman d'Hortense Dufour et "Umami" de Laïa Jufresa dont je vous ai parlé la semaine dernière m'ont laissé la même impression. Il a fallu que je me batte un peu pour pouvoir y entrer et y trouver ma place. Il a fallu que je passe une sorte d'épreuve pour être acceptée par ces pages. Il a fallu des pages et des pages pour que les personnages m'ouvrent leurs portes. Je n'ai pas l'habitude de me battre pour lire. D'habitude, j'aime quand je suis happée dès les premières lignes. J'aime qu'on m'ouvre grand les bras, qu'on m'emmène ailleurs et qu'on m'accepte sans condition. Pourtant, ces épreuves et ces batailles en valaient la peine. Quelle récompense au bout de chemin...



Si l'écriture d'Hortense Dufour m'a vraiment déconcertée au début, j'ai fini par l'apprécier. Il y a du charme, de la force, de la passion, de l'authenticité, et ça colle vraiment bien à l'histoire ou plutôt aux histoires que l'auteur nous raconte. Ces histoires, ce sont celles des habitants d'un petit village-îlot charentais. Là-bas, on naît, on travaille dur, on apprend de ses aïeux, on vit ensemble, on se marie, on meurt mais on ne quitte que rarement Port-des-Vents ou alors on y revient. La vie y est à la fois dure, modeste et authentique. On suit plus particulièrement les femmes d'une même famille qui vivent ou ont vécu dans la même maison de pêcheurs, se sont transmises le savoir-faire et les valeurs, année après année, ont partagé les secrets, les souffrances, les joies et les peines. Adèle, Adrienne, Marjolaine, Indiana, Elena. Toutes sont des femmes fortes, passionnées et passionnantes que l'on n'a plus envie de quitter et encore moins d'oublier.



J'ai particulièrement aimé l'histoire si touchante de Pierre et Marjolaine. Un amour de toujours, comme une évidence qui est plus complexe qu'il n'y paraît, un vrai coup du sort. J'ai aussi beaucoup aimé la magnifique et mystérieuse Adrienne que les gens admirent et fuient en même temps. J'ai aimé la description des tâches quotidiennes notamment la préparation des repas. On croirait être à côté de ces femmes et sentir toutes ces bonnes odeurs de plats préparés avec des gestes sûrs mille fois reproduits. J'ai aussi adoré tous les passages qui concernent les naissances et les décès et toutes les traditions liées à ces évènements.J'ai été très touchée par toutes ces histoires de femmes. Ces femmes qui encaissent sans broncher le labeur et la douleur. Ces femmes qui sont parfois envoyées vers une vie qu'elles n'ont pas choisi et qui regrettent parfois toute une vie un instant d'insouciance. Ces femmes punies d'être trop belles ou qui se punissent parfois elles-mêmes de s'être égarées un instant. Ces femmes qui génèrent tant de passion, qui survivent aux hommes et à ceux qu'elles aiment, qui n'ont d'autres choix que de reproduire les mêmes gestes encore et encore pour ne pas sombrer et pour que survive la lignée et la vie à Port-des-Vents. Ce sont les piliers du village, les fondations de la famille. Sans elles, il n'y aurait plus rien. le vent aurait tout envoyé au loin.



J'ai aimé la fougue de l'auteur, la façon dont elle nous raconte la vie à Port-des-Vents et ses personnages. Il y a des passages vraiment magnifiques et très forts. de la poésie et de la passion. Là-bas, rien n'est à moitié. Tout est intense et passionné. On aime, on déteste, on jalouse, on souffre toujours à l'extrême. C'est à la fois beau et violent. A Port-des-Vents tout se sait, rien ne s'oublie. On vit avec sa famille, son histoire, son passé. On se transmet le bon comme le mauvais. La vie est dure à Port-des-Vents et pourtant chacun accepte le rôle qu'on lui confie. On dirait que le temps n'a pas d'emprise sur cette vie-là. Les gens n'ont rien mais donnent tout. Ils s'épuisent à la tâche et s'ils s'arrêtent c'est comme s'ils acceptaient de mourir. Il y a une rage de vivre, un courage qui n'a pas d'égal. Et pourtant, le courage, est-ce que ce ne serait pas justement de quitter cette vie-là ? Si le début de ma lecture a été difficile, j'ai finalement beaucoup aimé cet endroit, ces histoires, ces gens. Passionnément. On adore ou on déteste. Il ne peut en être autrement à Port-des-Vents.



En quelques mots :

Il a fallu que je m'accroche et que je sois patiente, mais j'ai finalement succombé au charme de Port-des-Vents. Il y a, dans ce roman, de l'amour, de la violence, de la force, du courage et beaucoup d'authenticité. C'est un roman intense et poignant avec lequel il n'y a pas de demi-mesure. On adore ou on déteste !
Lien : http://mya.books.over-blog.c..
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Port-des-Vents, un petit village de pêcheurs où la vie est rude, où le vent et la vase ont souvent raison de la ténacité des hommes…et des femmes… Car c'est de femmes dont Hortense Dufour nous parle dans son roman. de femmes sur cinq générations, qui luttent contre le vent, contre les passions, contre le destin. Hortense Dufour donne la parole à trois d'entre elles, Indiana, Marjolaine et Adrienne, et peu à peu se dévoile l'histoire de cette famille et du village. Port-des-Vents est un roman très poétique, très imagé, et le style d'Hortense Dufour n'est pas toujours facile. Pour transmettre les images, elle utilise des phrases sans verbes, des phrases à l'infinitif, comme une série de pensées mises bout à bout, qui participent de l'ambiance particulière de ce récit. Je remercie Babelio et les Presses de la Cité pour m'avoir permis de me plonger dans la rudesse de ce monde de femmes de pêcheurs…
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Un magnifique roman sur la vie des femmes à Port des vents.
Comme tous les romans de terroir de cet éditeur nous en apprenons beaucoup sur la vie de ses femmes
L'auteur nous décrit la nature apaisante qui sait parfois se rebeller comme les personnages de ce roman
C'est rude tout en étant attendrissant
Une bonne leçon de vie il faut savoir s'accrocher lutter contre la mort
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C'est l'histoire d'une famille de femmes pêcheuses d'huitres et je peux vous dire que c'est un sacré dur métier à la merci de tous les temps car si la saison n'est pas bonne pas d'argent qui rentre. Mais aussi une passion entre un homme et une femme qui est contrariée par la mère de l'homme et empêchée. Mais si vous le lisez vous verrez le mystère se dévoiler et au bout du chemin il y a quand même une sorte de bonheur tranquille pour les femmes de cette femme.
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Je tiens à remercier Babelio.com pour m'avoir fait parvenir le roman d'Hortense DUFOUR, Port-les-Vents.

Port-les-Vents est paru aux Editions Presses de la Cité. Son prix est de 20 euros. La couverture est attirante. La taille d'écriture est très agréable pour le lecteur. C'est un livre de bonne qualité.

L'histoire se passe dans un petit village, Port-les-Vents. Quatre générations de femmes habitent dans une maison de pêcheur. Elles vivent du ramassage des huitres. Seule l'une d'elles ne veut pas rester dans ce port de pêche.

Les femmes qui sont dépeintes dans ce roman, sont des femmes de caractères. Veuves ou séparées, elles ne baissent jamais les bras. Elles sont prêtes à tout affronter pour défendre leur droit de vivre.

L'auteur, au travers des souvenirs de ces femmes, nous fait découvrir ce qu'est de vivre dans un petit village où tout le monde se connaît, où tout se sait. La vie privée est analysée par les gens du village, jugée. On naît à Ports-les-vents et on y vit. On n'a pas le droit de quitter ce petit village côtier. Même la beauté n'y est pas la bienvenue….

L'écriture d'Hortense DUFOUR m'a surprise au début de ce roman. Beaucoup de petites phrases, beaucoup de métaphores. Ce roman n'est pas forcément facile à lire quand on n'est pas habitué à ce style. Je pense qu'il faut prendre son temps, ne pas essayer de le lire d'une traite, ne pas hésiter à relire certains passages pour véritablement s'imprégner du sens des mots.

En conclusion, je dirais que Port-les-Vents est un roman qui nous fait découvrir un autre monde dans notre monde. Monde dont on a du mal à croire qu'il existe encore.
Lien : http://freelfe.blogspot.fr/2..
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critiques presse (1)
Actualitte
27 février 2019
Port-des-Vents, c'est l'histoire d'une généalogie de femmes. D'où les hommes ne sont pas absents : ils sont seulement en retrait derrière ces figures emblématiques, magistrales que rien n'arrête, que rien ne terrasse, pas même la mort, car elles sont totalement immergées dans leur descendance au point qu'il semble qu'elles ne cesseront jamais d'être.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il fixait le panier à salade, en fins laitons croisés. Il se souvenait brusquement qu'il venait d'une petite fabrique à La Tremblade. Il demeura une journée entière, le panier à salade entre ses mains. Il l'examinait, le retournait, le laissait tomber, le ramassait, l'oubliait. Un ancien souvenir l'envahissait: n'y avait-il pas eu, autrefois, ce même panier, secoué de la même manière entre ses mains d'enfant quand sa mère allait si mal? Où était sa mère? En ce panier? Entre les laitons de cette cage? En cette cage, démesurée, où il se débattait? Il balbutiait: "Où est-elle? Où l'a-t-on emportée?"
On finissait par deviner qu'il parlait de Gertrude, sa mère. Les souvenirs les plus anciens se chevauchaient, étrange entrelacs. Chiffres, fleurons, nuages, images...
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- Maman, je porte ton nom, Faucon, et pas son nom à lui. c'est le signe.
Le signe?
- Oui, le signe. Le signe du vent quand il se tourne ailleurs.
Fille liée à la sagesse des femmes d'ici qui toutes parlent par dictons!
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Videos de Hortense Dufour (3) Voir plusAjouter une vidéo
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