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EAN : 9782848592572
192 pages
Zinedi (07/03/2023)
3.88/5   8 notes
Résumé :
La paisible île de Ré abrite au milieu des marais salants une sinistre clinique de cobayes humains vendus par leurs familles. Lors d’un jour hivernal, Corentin et Kléber réussissent à s’évader de cet enfer. Témoins vivants, les enfants représentent un danger pour les pratiques criminelles du docteur Malaquin qui envoie ses tueurs à leur poursuite.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Cela fait quatorze jours que Corentin est enfermé dans la clinique des Robiniers. Depuis deux semaines, il pose des questions aux infirmières et n'obtient pas de réponses. Il les interroge sur l'utilité des pilules qu'on le force à avaler. Il se questionne sur les symptômes qu'il ressent, depuis son hospitalisation, et qui n'existaient pas avant. Il sait qu'il n'a pas besoin de traitement, qu'il est en bonne santé. Trois semaines plus tôt, il a surpris une conversation entre sa mère et « le Type » avec qui elle vit. Corentin est utilisé pour des essais cliniques clandestins. Il a été vendu comme cobaye.


Il décide de s'enfuir. Il propose à un autre enfant, Kléber, de le suivre. La cavale de l'enfer débute. Mais comment survivre lorsque l'on n'a pas l'âge d'être seuls dehors ? Comment ne pas attirer l'attention ? A qui se fier quand on devine que personne ne nous croira ? Les deux petits sont forcés de se fier à leur instinct et à leur débrouillardise. Corentin est le cerveau et Kléber, les muscles.


Le récit alterne entre le périple des « évadés » et celui de la mère de Corentin. Nous assistons à la transformation de celle-ci. Les brumes de l'alcool qui la maintenaient en vie jusqu'à maintenant s'évaporent. Son coeur de mère s'éveille. Après avoir confié son fils au diable, elle tente de l'aider à fuir l'enfer. Les sbires de la clinique sont en chasse…


J'ai été touchée par le mélange de courage et de candeur de Corentin. Très malin pour son âge, il ne peut, cependant, éviter les pièges dans lesquels même les adultes tombent. C'est un gamin réactif, intrépide, téméraire et déterminé. Il est partagé entre sa conscience de la noirceur de l'âme humaine (malgré son jeune âge, il l'a déjà côtoyée) et son espérance en l'autre. Il navigue entre confiance et méfiance. Poussé par l'espoir, il croit à ses possibilités d'échapper à son destin.


Le rythme est dynamique. le suspense et l'évolution des sentiments suivent une courbe parallèle. J'ai observé, avec incrédulité et espérance, la prise de conscience maternelle. J'ai été fascinée par la louve qui s'est révélée. La fin a été un choc pour moi. le décalage entre l'action et les mots prononcés m'a assommée. Il est volontaire de la part de l'auteur… et je n'étais pas prête.


J'ai, énormément, aimé ce roman trépidant, dans lequel l'innocence des enfants se heurte à la cruauté des adultes.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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C'est toujours un exercice difficile de rédiger une chronique sur un roman sur lequel je ne sais pas quoi penser. Et c'est sans doute pour cette raison que j'ai mis autant de temps à me mettre devant mon clavier pour taper ces quelques lignes.

Portrait de la mort donnant le sein est un court roman qui sort de ma zone de confort sans pouvoir vraiment l'expliquer.

Un synopsis attrayant, un début de roman qui met instantanément dans une ambiance lourde, une mère de famille qui décide de vendre à la science illégale un enfant qui est devenu une charge pour son nouveau couple, une dose d'alcool qui permet de mettre pour quelques heures le cerveau en pause. Un monde qui tourne trop vite, qui demande trop sans avoir les bonnes personnes qui nous entourent.

Et dans ce monde qui ne tourne pas rond, cet enfant ou plus exactement ce pré adolescent, loin d'être con comme certains aimeraient le dire, qui comprend et surtout qui ressent qu'il n'est pas au bon endroit, qu'il ne doit pas rester là puisque ce n'est au final qu'une question de survit. Corentin va devoir fuir ce qu'on lui a imposé comme vie pour retrouver l'espoir.

Mais voilà, même si l'espoir est sans doute le plus beau des présent qui nous a été donné, les maux sont là, tapis autour de lui.

Brice Tarvel nous propose un road trip qui va vite, même trop vite à mon gout, où on doit se méfier de toutes ces nouvelles rencontres car elles sont toutes sombres. Oui, voilà, j'ai trouvé ce roman beaucoup trop rapide, comme si j'avais appuyé sur un bouton avance rapide où tout est resté à la surface et manque de profondeur, manque de sensibilité. J'ai eu l'impression d'être dans un TGV qui m'emmène dans le Sud sans que mon regard se pause sur un paysage en particulier.

Connaissez-vous ce sentiment qui consiste à se dire que quand on est à l'intérieur du train on trouve le temps long et puis quand on arrive on se dit déjà ? C'est exactement ce que j'ai ressenti lors de ma lecture. J'ai trouvé que ma lecture était longue mais arrivée à la fin je me suis dit déjà, sans bien comprendre pourquoi.

Pourtant j'ai globalement apprécié ce qui été présenté dans ce roman. JE me suis posée la question si c'était pour moi le bon moment de le lire, si je l'avais lu à un autre moment, j'aurai peut être plus apprécié ce texte. Je ne le saurai mais je sais cependant, que je ne l'oublierai pas.
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Je ne connaissais ni l'ouvrage, ni l'auteur ni même la maison d'édition mais le résumé de ce livre m'a beaucoup tenté. du coup, j'étais très contente de le recevoir dans le cadre d'une Masse Critique. Je remercie donc Babelio et aussi les Editions Zinedi pour l'envoi de ce livre.

La paisible île de Ré abrite au milieu des marais salants une sinistre clinique de cobayes humains vendus par leurs familles. Lors d'un jour hivernal, Corentin et Kléber réussissent à s'évader de cet enfer. Témoins vivants, les enfants représentent un danger pour les pratiques criminelles du docteur Malaquin qui envoie ses tueurs à leur poursuite.

Tentant le résumé non ? Peut-être un petit peu trop en ce qui me concerne car je n'ai pas trouvé toute la noirceur et tout le suspens que j'étais venue chercher. Corentin est un jeune garçon qui se retrouve vendu comme cobaye à un médecin mal intentionné par des parents dépassés. J'aurai aimé en apprendre plus sur le passé de cette famille et que les personnages soient plus étoffés. Tout est un peu trop survolé à mon goût. de même en ce qui concerne la clinique, on comprend vite que des choses pas nettes s'y déroulent mais rien n'est assez développé. Sans doute parce que le livre n'est pas très épais. Je pense que l'auteur aurait pu faire de cet endroit une véritable clinique de l'horreur (je suis un peu frappée par moments, pardonnez-moi).

Finalement Corentin, petit gars débrouillard, réussi à s'enfuir de la clinique accompagné d'un autre cobaye, Kléber, un peu plus empoté mais assez attachant. Leur périple est sympa à suivre mais là encore, ça n'est pas assez détaillé pour moi. Il se passe pourtant des tas de choses et le récit aurait mérité d'être un peu plus développé. L'auteur nous propose une alternance entre la fuite de Corentin et le "réveil" de sa mère qui se détache peu à peu de sa bouteille d'alcool. J'ai aimé assister à la transformation de cette jeune femme qui redevient petit à petit une véritable mère et qui se rend compte de ce qu'elle a fait à son enfant.

C'est bien écrit, les idées sont bonnes mais trop survolées à mon sens (c'est vraiment ce qui m'a embêté tout au long du récit). Je pense que c'est aussi ça le bémol que j'apporterai : l'auteur ne semble pas oser aller assez loin. Peut-être n'était-ce pas son but non plus mais là, il m'aurait réellement conquise. Les personnages auraient mérité un peu plus de consistance. le rythme est un peu lent, surtout en ce qui concerne les chapitres de la fuite des deux enfants mais ça reste plaisant à lire dans l'ensemble et je suis bien contente d'avoir pu découvrir ce livre.

Une découverte intéressante ...
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Avec " Portrait de la mort donnant le sein ", Brice Tarvel raconte la courte épopée de Corentin et de Kléber. Ces deux jeunes enfants ont été pratiquement vendus par leur famille à un soi-disant médecin. En fait, on devine que celui-ci fait subir des expériences illégales sur les enfants. Ainsi, certains passages se référant au monde de l'enfance s'entrechoquent avec la trivialité des adultes. Les deux jeunes héros assez innocents doivent faire face à l'esprit avide des grandes personnes censées les protéger.
L'histoire se situe sur l'île de Ré et confère un caractère hors du temps à la traque de Corentin et de Kléber.
" Corentin, lui quasi muet, était resté recroquevillé dans un angle de la banquette arrière, évitant d'accrocher du regard la petite valise placée à ses côtés qui lui semblait la plus immonde des choses."
Ils parviennent à s'enfuir de la sinistre clinique du docteur Malaquin aux activités nauséabondes. Dans leur fuite, ils rencontrent quelques personnes qui leur font comprendre que le monde est fait de toutes sortes d'individus. Mais heureusement pour eux, ils tombent parfois sur des âmes charitables. Mais attention, il faut savoir les repérer ; c'est une chose pas évidente pour des jeunes gamins. Même la mère de Corentin hésite entre le pactole et la vie de son fils. D'ailleurs, l'auteur effleure au fil des pages les méandres de l'instinct maternel.

Le style est dynamique et léger pour un sujet lourd et angoissant. Les dialogues entre Corentin et Kléber font naître un vent d'humour qui donne du rythme à l'évasion de ces gosses livrés à eux-mêmes.

Les descriptions des protagonistes sont lapidaires et efficaces. Brice Tarvel utilise une écriture imagée et sensuelle pour décrire les décors de son intrigue. Je me suis demandée où allait aboutir les pérégrinations des deux enfants.

La dure réalité du titre apparaît tout à la fin comme la chute d'une nouvelle. Je ne peux pas dire avoir été déçue mais j'aurais apprécié plus d'explications.

Ce roman me semble trop court car il contient suffisamment de matière et de personnages pour être plus longuement développé.

" Portrait de la mort donnant le sein " ressemble justement à une grande nouvelle. Ce roman est tellement riche en idées originales que je trouve dommage de ne pas avoir eu davantage à la fin de ma lecture. Il reste que cette histoire est très agréable à lire et donne envie de découvrir d'autres romans de cet auteur.
Lien : https://delphlabibliovore.bl..
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La paisible île de Ré abrite au milieu des marais salants une sinistre clinique de cobayes humains vendus par leurs familles. Lors d'un jour hivernal, Corentin et Kléber réussissent à s'évader de cet enfer. Témoins vivants, les enfants représentent un danger pour les pratiques criminelles du docteur Malaquin qui envoie ses tueurs à leur poursuite.

Convoquée par le praticien furieux, la mère de Corentin apprend la fuite de son fils et les mesures radicales qu'il entend mettre en oeuvre pour l'empêcher de nuire. Il ne laisse aucun doute sur l'issue fatale qui attend les fuyards. Abrutie par l'alcool, Alice n'avait pas jusqu'ici pris conscience du danger qui planait sur son fils. le mot « élimination » agit comme un électrochoc et, de loque soumise et alcoolisée, elle devient tigresse. Après avoir neutralisé le médecin par un coup de genou bien placé, elle reprend le dessus et décide de tout tenter pour retrouver son enfant. Son instinct de mère la guide et lui donne la force pour affronter tous ceux qui se dresseront sur sa route.
En parallèle, l'auteur nous entraîne dans la cavale des deux garçons, sans argent, n'ayant personne à qui se fier. Malgré leur jeunesse, leur instinct de survie va les aider à surmonter les obstacles et échapper à leurs poursuivants et à d'autres prédateurs. Les traitements qu'ils ont subis à la clinique développent chez eux des capacités inattendues qui leur permettront de se tirer de situations délicates. Toutefois, réussiront-ils à atteindre la Lozère où vit la grand-mère de Corentin, seule personne à même de les protéger ?
À travers ce récit, on assiste à la transformation d'une mère qui, par amour pour son fils, réussit à se libérer de sa dépendance à l'alcool et de l'emprise exercée par son compagnon violent. L'auteur y dénonce aussi des pratiques criminelles qui sévissent en toute impunité dans certains pays.
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Vidéo de Brice Tarvel
Bande-annonce de "La Maison à claire-voie", recueil de nouvelles de Brice Tarvel paru le 28 janvier 2021 aux éditions Zinédi.
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