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Judith Vernant (Traducteur)
EAN : 9791040300106
humenSciences (24/05/2023)
3.7/5   5 notes
Résumé :
« Toi et moi, on pourrait s'associer pour parler de l'histoire de la vie. - Nous associer comment ? a-t-il demandé. - De la façon suivante : tu m'emmènes quelque part, où tu voudras. Un site archéologique, des champs, une maternité, des pompes funèbres, une exposition de canaris... Et tu me racontes ce qu'on voit, tu me l'expliques. Et je m'approprie ton discours. Je l'assimile, je sélectionne la matière, je l'articule et je mets le tout par écrit. Je pense qu'on po... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
uan Luis Arsuaga, Préhistorien, découvreur de l'homo antecessor, premier spécimen connu du genre Homo en Europe, auteur de plusieurs ouvrages de vulgarisation "haut de gamme", dont un seul traduit en français, et Juan José Millas, romancier, passionné de préhistoire, se sont rencontré au cours d'une conférence scientifique et ont sympathisé. A l'initiative du second, ils ont publié ce livre très vivant sous forme d'entretiens où Arsuaga tient le rôle du de l'enseignant et Millas celui de l'enseigne, et faux naïf, ayant déjà une très honnête culture sur le sujet. Millas joue le rôle de narrateur et c'est lui qui tient la plume.
Et ils parlent de beaucoup de choses, l'évolution, la vie, la mort, le progrés, mais le fil conducteur du récit est l'histoire du processus d'hominisation qui a conduit de notre ancêtre la plus connue, Lucy, qui vivait dans les gorges de l'Olduvaî il y trois millions d'années, jusqu'à nous, Homo sapiens sapiens, et à notre cousin malchanceux, homo sapiens neandertallensis
Ce processus, marqué par de multiples étapes, socialisation, maîtrise du feu, apparition de l'outil, et bien plus tard de l'agriculture, nous est racont avec un extraordinaire talent de vulgarisateur; c'est sans doute le meilleur livre à lire pour le profane qui ignore toutdu sujet, apprendra et comprendre une foule de choses, et ne s'ennuiera pas une minute, mais l'amateur plus averti il trouvera aussi son compte.
A lire absolument.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le cerveau consomme environ vingr pour cent des besoins en énergie du corps (…) C'est énorme
(...)
–Un zèbre a besoin d’avoir un tube digestif très long, parce que son alimentation a une faible valeur calorique. Il faut choisir entre ce qui est abondant et peu calorique, et ce qui est rare et très calorique. C’est la vie.
(...)
– Changer notre régime alimentaire, qui au départ était herbivore, pour un régime de meilleure qualité, avec pour effet de raccourcir notre tube digestif.
– Et l’économie s’est traduite par une augmentation de la taille de notre cerveau ?
– Exactement. Ce qui, à son tour, a développé la vie sociale et donné naissance à la politique.
– Et tout ça avant de nous mettre à cuire les aliments ?
– Quand on s’est mis à cuire les aliments, notre cerveau avait déjà grossi.
– Je croyais que l’augmentation de la taille du cerveau était une conséquence de la consommation d’aliments cuits.
– Non, le cerveau a grossi quand nous avons commencé à manger des aliments énergétiques, même sans les cuire. La viande, tu peux la manger crue, comme les lions, dont l’appareil digestif est court. C’est le cas de tous les carnivores.
– Si je te donne la longueur d’un appareil digestif, tu es capable de me dire à quel animal il appartient ?
– Bien sûr, vas-y.
– Comme ça rien ne me vient.
– Prends note de ceci : les carnivores n’ont pas besoin de cuire leur nourriture. Les loups ne cuisinent pas. Mais il est vrai que les aliments cuits sont mieux assimilés, c’est un fait. Sur cette question, certains pensent, comme moi, que le feu est très ancien et qu’il est à l’origine de l’expansion cérébrale, et d’autres sont d’avis que le feu est arrivé dans l’alimentation après que le cerveau a grossi. Ça ne remet pas son importance en cause. Nous sommes les enfants du feu.
– Et lorsque cette expansion cérébrale s’est produite, nous sommes tout de suite devenus des Sapiens ?
– Non, nous étions encore des hominidés. Des présapiens, si tu veux. Nous parlons d’il y a trois cent mille ans.
– Mais il y a trois cent mille ans, la pensée symbolique était déjà apparue.
– Un petit peu », dit le paléontologue
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« Il y a environ deux cent cinquante millions d’années, se dressait ici une chaîne de montagnes aussi hautes que l’Himalaya, qui s’est érodée. Ce qu’on voit aujourd’hui, ce sont ses racines, m’indique le paléontologue tandis que nous prenons le chemin du retour. Ce paysage, très récent, est le résultat de l’abandon de l’élevage. Le maquis a fait disparaître les pâturages. En Espagne, ajoute-t-il sans reprendre son souffle, il y a eu deux grandes périodes : la première va du Néolithique jusqu’en 1958, avec les plans de développement des technocrates de l’Opus Dei1. Jusque-là, les campagnes étaient remplies de gens, de voix, d’enfants ; la vie à la campagne n’avait rien de sinistre. La campagne était aussi animée que la ville. En 1970, les campagnes se sont vidées. Il ne restait plus personne. Aujourd’hui, aucun pays européen n’a plus de cinq pour cent de population agricole.
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Video de Juan José Millas (1) Voir plusAjouter une vidéo
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