No mires debajo de la cama

Etrangeté, onirisme et absurde s'invitent dans cette oeuvre de Millas où l'auteur n'a de cesse de traquer le fantastique dans le quotidien.
Les objets ont une existence et un langage propres. Ainsi deux paires de chaussures douées de parole et d'autonomie deviennent de véritables protagonistes.
Par ce procédé déroutant, Millas met à nu les relations entre réalité et apparences, brouillant les frontières entre rationnel et irrationnel. Par cette "ruse" littéraire, l'auteur construit un monde singulier en tension permanente, interrogeant le présent et la place de l'imaginaire.
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Ici le réel se mélange à l'irréel quand les objets inanimés deviennent vivants et sont capables de desseins funestes. On a l'impression d'assister à un trip de drogué.
Les personnages ont des rapports un peu étranges: dans le métro une femme lit ce que lit une autre et rentre dans la trame du livre.
Un récit qui perturbe car la prose est parfaite quoique totalement loin d'une réalité.