Quand c'était la guerre et que je ne comprenais pas le monde

Quand c'était la guerre
Toda est une jeune fille habitant avec son papa qui est pâtissier. Dans le sud, les gens se battent entre eux. Son père est appelé à la guerre et c'est sa mamie qui va s occuper d'elle. Mais vu que la dangerosité de son pays monte encore, Toda est envoyée de l'autre côté de la frontière chez sa maman qu'elle n'a plus vu depuis qu'elle était bébé. Au cours de son voyage, elle fait diverses rencontres ...
Ce court roman (134 pages) raconte un voyage, l exil et les joies des rencontres aux enfants
Apprendre à vivre dans 1 pays en guerre, à devoir le quitter vers l'inconnu sont des choses que personne ne devrait avoir à vivre, surtout pas quand on est enfant.
La plume de Joke van Leeuwen est très agréable à lire, décrit parfaitement l'ambiance, les sentiments, l'espoir..

Quelque part, on ne sait pas où mais il y a un Sud, un ailleurs et des frontières, on ne sait pas quand mais il y a un avant, quand Toda vivait avec son papa et qu'il était pâtissier, pas soldat.
Là-bas donc, en ce temps-là, la guerre s'approchait de plus en plus : papa est parti faire le soldat, Toda est restée avec Mamy puis c'est devenu trop dangereux et elle a dû partir. Passeurs, frontières, inconnus, peurs, mésaventures, vols, lieux d'asile, familles d'accueil … tout ce vocabulaire que nous entendons quotidiennement dans les médias prend vie lorsque Toda le parcourt et le décrit avec ses mots d'enfant. Il y a des personnages dangereux ou ridicules, des espoirs et des chagrins, des problèmes de langues, de la débrouille …
La naïveté et le courage de Toda ne peuvent que nous toucher, le lecteur s'identifiera d'autant plus à elle que les balises de lieu et de temps sont floues, mais les émotions sont universelles : on rit, on pleure, on frémit, on s'angoisse avec elle : son parcours pourrait être celui de tout lecteur et fera peut-être écho chez l'un ou l'autre aujourd'hui.