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EAN : 9782351781074
290 pages
Gallmeister (11/02/2016)
3.88/5   66 notes
Résumé :
La petite ville d'Oakpine, au coeur des magnifiques paysages du Wyoming, offre une vie paisible à ses habitants. Et c'est à cela qu'aspire Jimmy, 50 ans, atteint du sida. Devenu un écrivain renommé à New York, il souhaite désormais retrouver sa ville natale pour y passer les derniers mois de sa vie, et renouer avec ses parents. Il découvre que le destin vient de réunir à Oakpine ses trois meilleurs amis d'enfance : Craig, Frank et Mason. Chacun a fait son chemin, co... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Jimmy a fui la ville d'Oakpine, il y a 30 ans. S'il n'a jamais songé à y revenir, sa vie amoureuse avec Daniel et sa carrière d'écrivain étant dorénavant à New York, il aspire, aujourd'hui, alors qu'il est atteint du sida et que ses jours sont comptés, à y trouver un certain repos. Son père ne voulant pas le voir, sa mère décide alors de lui aménager le garage, celui-là même qui servait, il y a bien longtemps, aux répétitions du groupe de musique que formait Jimmy, Franck, Mason et Craig. D'ailleurs, c'est ce dernier, propriétaire de la quincaillerie, qui est en charge de ce projet, aidé par son fils, Larry. Si Franck, tenancier d'un bar, n'a jamais quitté Oakpine non plus, Mason, lui, parti pour faire des études puis installé à Denver en tant qu'avocat, revient lui aussi après 30 ans d'absence. Juste le temps d'un week-end pour s'occuper de la vente de la maison familiale. Mais vu son état, il décide, avant cela, de la rénover. Ces retrouvailles seront l'occasion de se remémorer les années lycée, le bon vieux temps de l'insouciance, le décès brutal du frère aîné de Jimmy, survenu 30 ans auparavant, et de faire le bilan de toutes ces années passées...

Oakpine, une petite ville du Wyoming, au coeur des paysages de l'Ouest américain, est le théâtre des retrouvailles de ces quatre amis que la vie aura, pour certains, séparés. Une petite ville, un brin hors du temps, rythmée par les saisons, les matchs de football américain, la réconfortante monotonie des jours, les expositions du musée... Ron Carlson dépeint, avec une certaine mélancolie, la vie de ces quatre amis, que le hasard aura de nouveau réunis. Si chacun était désireux de quitter la ville, immanquablement, Oakpine se rappelle à eux. Avec tendresse, l'auteur donne voix à chacun d'eux, dépeint avec précision leurs sentiments, leurs questionnements, leurs rêves inassouvis, leurs frustrations parfois, le bilan de ce qu'ils ont fait de leur vie... Sensible, immuable, langoureux, émouvant parfois, ce roman se veut un roman sur l'amitié, la nostalgie, les racines, le sens de la vie. Nous plongeant dans une ambiance atemporelle, au coeur d'une nature lumineuse, ces histoires, pourtant attachantes, manquent toutefois de force, de rébellion pour être tout à fait convaincantes.

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Oakpine, Wyoming. Une petite ville où la vie est ponctuée par les matches de football américain tous les weekends. Certains y font leur vie, d'autres choisissent de s'éloigner à l'issue de leur dernière année de lycée pour partir étudier. C'est ce qui s'est passé pour cette bande de copains inséparables trente ans auparavant, lorsque le hasard va les réunir. Craig a repris la quincaillerie familiale, Franck tient désormais le bar et produit une bière locale. Jimmy a choisi de tout quitter en partant pour New York et est devenu écrivain. Malade, il décide de revenir mourir chez lui, auprès de ses parents. Mason est avocat à Denver et veut vendre la maison de ses parents.

Avec des personnages ordinaires, Ron Carlson évoque la nostalgie d'une jeunesse, les rêves que l'on fait à dix-sept ans et qui sont rattrapés par la vie qui passe, le retour aux racines.


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« On ne devrait jamais quitter Montauban », lâchait Fernand dans les Tontons. Et le pendant de Montauban dans le Wyoming, c'est Oakpine, une petite ville posée à flanc de montagnes dans cet État où le monde qui vibre et qui s'agite semble souvent si éloigné. Dans Retour à Oakpine, Ron Carlson -traduit par la talentueuse Sophie Aslanides- nous envoie un grand shoot bienvenu de nature et de nostalgie.

Trente ans après être parti à Denver y faire une brillante carrière, Mason revient à Oakpine le temps d'un week-end pour mettre à jour des affaires familiales. Mais « à peine arrivé dans Berry Street, il sentit le poids des années, puis il vit sa maison, et bien sûr, elle lui apparut plus réelle que tous les projets qu'il avait pour sa vie à Denver ». En même temps que lui, Jimmy débarque de New-York pour revenir mourir à Oakpine. Avec Franck et Craig qui n'en sont jamais partis, ils reforment leur quatuor d'amis d'antan, leur groupe de musique amateur et rattrapent le temps de quelques semaines, une partie du temps perdu.

Retour à Oakpine est bien entendu un roman attendu sur l'amitié, l'humanité, les bons sentiments, la nostalgie d'une jeunesse heureuse, les racines, le chez-soi, le sens que chacun peut donner à sa propre vie ou l'influence que l'on peut avoir -sans toujours le savoir- sur celle des autres. Mais magnifié par de remarquables pages de nature writing et lové dans un rythme délicieusement lent, comme pour mieux savourer chaque instant du temps qui s'écoule différemment ici qu'ailleurs, c'est surtout un livre d'atmosphère particulièrement réussi, un livre dont la nature, le village, les maisons sont les héros.

Et mine de rien, au détour d'une page, Ron Carlson en profite pour nous glisser ci-et-là, quelques réflexions sur l'écriture, la maladie, la tolérance ou l'amour.

C'est beau, c'est lent, c'est bien !
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J'avais tardé un peu à entamer ce roman après la lecture de Retour à Little Wing, le schéma est le même : quatre copains de classe se retrouvent quelques années après être parti chacun de son coté "faire sa vie " , cela m'ayant un peu refroidi devant la similitude de la situation ...

Ici , c'est donc à Oakpine , bourgade du Wyoming qu'ont lieu les retrouvailles trente ans après de quatre camarades de classe unis à l'époque  par la musique puisqu'ils avaient créé un petit groupe de Rock et par le sport .

En fait, Jimmy devenu un écrivain connu revient mourir chez ses parents, malade du Sida et fauché, il était parti précipitamment après le décès accidentel de son frère .

Par un heureux hasard , Mason qui a réussi une belle carrière d'avocat à Denver, décide de mettre en vente la maison familiale d'Oakpine , il a besoin d'un peu de répit dans sa vie et comme la maison est en mauvais état, il va la restaurer avec Craig , le troisième de la bande et le jeune fils de ce dernier.
Frank, quant à lui tient un bar dans la ville .

Pas de grands discours, ni de révélations fracassantes, pas de secret enfoui  : c'est la vie qui passe et qui entraine chacun vers sa destinée , laissant souvent dans les oubliettes de sa mémoire les frasques et les bons moments de sa jeunesse mais finalement , pour une raison ou une autre , on retourne sur les pas de ses années passées et lointaines  et on renoue le dialogue comme si on s'était quitté la veille ...

Les guitares ont perdu quelques cordes et les grosses caisses sont crevées mais l'envie est encore là et tant pis si la voix de Jimmy s'éteint , le plaisir d'être ensemble renaît et Ron Carlson l'écrit bien.

Même si l'action peut paraitre lente , ce sont les liens créés pendant ces années où tout se joue qui restent les plus forts . Nostalgie sans véritable tristesse , on regarde en arrière: c'était bien , on est passé à autre chose, c'est la vie ...


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♫ C'est un beau roman, c'est une belle histoire… ♪

Oui, voilà comment on pourrait résumer ce roman qui ne comporte pas de meurtres, de cadavres ou de tout autre ingrédients qui font monter mon plaisir habituellement.

Ici, c'est une vieille histoire d'amitié entre 4 garçons qui, après la mort du frère aîné de l'un d'eux, se sont séparés, chacun sa route, chacun son destin…

Et puis, un jour, l'un d'eux fait son grand retour à Oakpine : malade du SIDA, Jimmy s'en revient chez ses parents qu'il avait quitté un peu brutalement lorsqu'il était jeune et son père refuse toujours de lui adresser la parole.

Puis, quelques jours auparavant, c'est Mason, avocat, un autre du groupe qui est revenu pour vendre la maison de ses parents… Lui aussi a des vieilles blessures mal refermées et l'impression qu'il est passé à côté des choses essentielles de la vie.

C'est fou comme les grandes amitiés de notre jeunesse résistent souvent peu au passage à l'âge adulte.

Craig, Frank, Jimmy et Mason. de vieux potes qui répétaient dans le garage de l'un, chacun a suivi sa route et ils se sont un peu perdu de vue, totalement, même, pour certains. Ne sont resté à Oakpine que Craig et Frank.

L'écriture est belle, sans pour autant être pompeuse ou « pompante ». Elle est joyeuse, gaie, triste parfois, remplie de souvenirs que ces gamins ont partagés un jour dans cette petite ville du beau Wyoming.

La plume de l'auteur vous prend par la main afin de vous montrer cette belle et vieille amitié qui renaît tout doucement de ses cendres, tel le Phoenix, il vous parlera aussi de l'amour qui peut aussi prendre des tournants inattendus ainsi que des espoirs que certains avaient en sortant de Terminale et qui se sont mués en désillusions.

Ce roman n'est pas à lire en espérant qu'il se passera un truc de fou, c'est juste l'histoire de 4 mecs, de leur famille, leurs enfants (quand ils en ont) qui aspirent, eux aussi, à une autre vie, comme leurs parents en leurs temps; ces 4 garçons dans le vent qui, un jour, montèrent leur groupe de musique sans jamais se prendre pour les Rolling Stones.

Ces garçons, qui, comme nous en sortant de notre dernière année, la Terminale (ou la Rétho, en Belgique), avaient de grands projets, de grandes ambitions et qui sont passé à côté de bien des choses.

C'est plus qu'un roman sur l'amitié qui a tout de même perduré, malgré le temps, ce sont aussi des personnages empreints d'une humanité, des gens qui, même sans s'identifier à eux (j'ai jamais joué de la musique dans un groupe), arrivent à vous faire sentir bien dans leurs pages.

Venant d'un petit patelin, moi aussi je me suis exilée ailleurs parce qu'il n'y avait aucun avenir à rester là, tout comme beaucoup de jeunes d'Oakpine firent et feront. La désertion sociale, ça me connait…

C'est un beau roman, c'est une belle histoire…
Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
En Floride, l'été est chaud et humide mais l'automne est pesant parce que le corps attend un changement qui ne vient jamais vraiment. Les couleurs changeantes, les feuilles dans lesquelles on se prend les pieds lui manquaient, de même que le poêle qu'on allume le matin, les gros pulls même dans le magasin et les éventaires de courges et de citrouilles au bord de la route, les après-midi pluvieuses et les douze nuances de gris que le ciel pouvait prendre tout autour d'Oakpine Mountain. En plus, Marci se fichait de la plage.
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..La porte du garage était ouverte, et Jimmy et Mason étaient à l'intérieur, en train de s'accorder.
Ils apprirent à jouer de leurs instruments morceau par morceau...

Craig avait pris des leçons de batterie ...
Mason jouait de la guitare depuis un moment mais c'était ardu pour tout le monde.

Ils choisissaient une chanson et l'apprenaient mesure après mesure; cette année-là les voisins s'habituèrent à entendre des sons électriques effrénés qui soudain, dans un élan spontané, reproduisaient dix ou quinze secondes de " Help me Rhonda " ou " I get around".

Les feuilles des peupliers géants entraient dans le garage dont la porte restait ouverte; elles éparpillaient du rouge et du jaune comme si elles étaient précipitées par la musique.
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Ils avaient fait leur vie. La chasse et le foot à l’automne. Le magasin. Noël en ville avec les parents de Marci, maintenant que les siens n’étaient plus là. Le nettoyage de printemps et les soldes au magasin. La pêche. Les années. Il ne s’était jamais senti vieux, jamais, sauf à deux moments. Lorsqu’ils étaient revenus de Clearwater et qu’il avait commencé au magasin, mais il s’en était remis. Et maintenant, il se sentait vieux une nouvelle fois, en entendant prononcer le nom de Jimmy Brand et en apprenant son retour à Oakpine.
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Lorsqu'il entendit la voix de son père, il sentit quelque chose se déchirer dans son coeur, comme une feuille de papier qu'on déchire, qu'on déchire lentement, la page d'un livre, mais la déchirure était si ancienne. Il avait imaginé parler à son père cinq mille fois, dix mille fois ; c'était pareil, avec lui dans sa vie. Ce qu'il avait fait était causé par une grande impuissance vide et une souffrance, le coup de couteau qui était à l'origine de la déchirure.
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Au moment de monter sur scène, ils n'étaient que quatre gars un peu bizarres au d&but de leur dernière année de lycée. Quand ils en descendirent, ils formaient un groupe. Ils n'avaient pas besoin de le dire ni d'applaudir ni de faire "ouah, génial"; il s'était passé quelque chose et bien qu'ils aient été affreusement mauvais, ils formaient un groupe. Ils feraient des progrès. Ils formaient un groupe.
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Videos de Ron Carlson (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ron Carlson
Poets & Writers editor in chief Kevin Larimer leads a conversation with poet Harryette Mullen, fiction writers Ron Carlson and Charles Yu, and LA Times columnist and author Meghan Daum about the personal, political, and professional rewards, ramifications, and reasons for doing what we do.
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