Rire à gorge déployée, se tordre de rire… Plié en quatre, on a autant le corps que le cœur à rire. David Le Breton examine dans son essai toutes les fonctions du rire dans la société, le rire comme arme, armure ou résistance, avec ses vertus thérapeutiques. Il analyse l’humour juif, la critique populaire par le rire.
Lire la critique sur le site : Liberation
Le sociologue David Le Breton décortique dans son nouveau livre nos manières de rire. Attention, livre sérieux !
Lire la critique sur le site : Lexpress
David Le Breton examine dans son essai toutes les fonctions du rire dans la société, le rire comme arme, armure ou résistance, avec ses vertus thérapeutiques. Il analyse l’humour juif, la critique populaire par le rire. Il montre l’ambivalence du rire, qui peut détruire, pulvériser un individu quand il «vise à faire mal, à dénigrer».
Lire la critique sur le site : Liberation
Poursuivant son étude anthropologique, le sociologue David Le Breton explore dans son nouvel essai toutes les incidences physiques du rire, qui peuvent arborer diverses facettes selon le contexte.
Lire la critique sur le site : Liberation
De nombreuses métaphores insistent sur la dimension corporelle du rire et sur la dissolution de toute convenance : on pisse de rire, on rit à en pisser dans sa culotte, on est plié en deux, on se tape le cul par terre, on se bidonne, on hoquette, on se gondole, on se pâme, on se boyaute, on crève de rire, on se paye une bosse, on rit comme un dératé, un bossu, un tordu, un fou, on rit à en perdre le souffle, à ventre déboutonné, on étouffe de rire, on se tirebouchonne, on se poile, on s’esclaffe, on rit dans sa barbe, on se tord de rire, on est plié en deux ou en quatre, on se roule par terre, on se tient les côtes, on rit à gorge déployée, de toutes ses dents, à belles dents ou à s’en décrocher la mâchoire, on rit aux larmes, on pleure de rire, on pouffe, on se désopile, on s’éclate, on éclate de rire, on est secoué de rire, on a la rate qui se dilate, on se fout de quelqu’un, on pète ou on crève de rire, on se fend la gueule, la pipe, la tronche, la margoulette, la poire ou la pêche, on rit gras, un propos est tordant, désopilant, ébouriffant, poilant, on se paye une tranche, ou une pinte…
Il est une arme pour résister à l’adversité et ne jamais lâcher prise, faire rire l’adversaire revient parfois à le désarmer symboliquement ou à entretenir l’espoir au sein d’un groupe condamné au pire . Après un accident, une situation difficile, après avoir côtoyé la mort, la disparition brusque de l’angoisse déclenche le rire. Il n’y a rien de risible mais le soulagement de s’en être sorti suscite une libération intérieure d’affects qui se dissipent dans le rire.
Le geste est une procédure symbolique de moquerie, d’abaissement de celui à qui il est destiné. Il semble dire que le face-à-face n’est plus de mise mais seulement le fesse-à-face, ou le fesse-à-fesse. Seule manière de rétablir l’équilibre.
Rien de tel qu’un pet inattendu, surtout d’une personne réputée pour son sérieux, pour susciter le fou rire d’une assemblée. Le buveur de bière qui garde des traces de mousse sur le nez, l’embonpoint d’un passant, les grandes oreilles d’un orateur ou son zézaiement, une braguette ouverte ou une chemise mal boutonnée, etc.
Le rire est partout, il se raccroche à n’importe quel objet ou situation car il est d’abord dans la subjectivité, il tient au supplément de sens apporté par l’individu. Tout est susceptible de devenir risible par un effet de résonance désamorçant le sérieux du monde : association d’idées, rapprochement incongru, plongée dans un univers personnel, gestes, mimiques, lapsus, emploi impropre d’un mot, etc. Si les sources du rire ne sont pas toujours à chercher du côté du risible, elles sont en tout cas toujours du côté du rieur. Ce qui rend l’un hilare laisse l’autre de marbre.
Emois et résonances de la première toilette des élèves aides-soignants
Avec la participation de Éric FIAT, David LE BRETON, Pascale MOLINIER, Patricia PAPERMAN Voir plus [+]
La combinaison de récits de toilettes par des apprenants aides-soignants et d'articles réflexifs par des universitaires reconnus rend cet ouvrage innovant et incontournable pour comprendre les enjeux du respect de la pudeur dans le soin de la toilette aussi bien du côté du patient que de celui du soignant.
La première toilette constitue un rite initiatique à l'issue duquel on devient soignant. Si le respect de la pudeur des patients représente un enjeu majeur de l'enseignement du soin, qu'en est-il de la pudeur des soignants ? Cette thématique inédite est au coeur de cet ouvrage où, grâce au travail du récit, chaque fois unique et singulier, des élèves engagent leurs mots et représentations dans la confrontation de leur propre pudeur avec celle de l'autre. Ils et elles participent à l'émergence d'une voix, d'une culture, d'un discours sur le soin qui contribue à la reconnaissance de leur métier et de sa complexité psychique.
Ces savoirs expérientiels combinés à des savoirs d'experts reconnus en sciences humaines révèlent les dimensions aussi bien éthiques qu'existentielles présentes dans la pratique du soin de la toilette. Loin d'être une tâche simple aux techniques vite apprises et acquises, celle-ci participe à ce geste éthique majeur : le respect de la dignité humaine.
Avec la participation des élèves de l'IFAS.
Dans la collection
Trames
+ Lire la suite