Voici un tome qui concentre un peu toutes les forces mais aussi les maladresses de cet arc où l'auteur est bien trop dans une course de chiffres et de surpuissance en permanence, un peu au détriment du reste, ce qui est dommage.
Passé, à nouveau, un très beau mais bref moment entre Meliodas et Ban, on revient dans la réalité. Exit l'affrontement contre Mael/Estarrossa, place cette fois au champ de l'intrigue se passant à Camelot avec Merlin, Escanor, Ludeciel et les autres. Si j'ai d'abord été contente de les retrouver et si j'ai apprécié de voir l'auteur sur tous les champs, j'ai un peu déchanté quand j'ai vu la façon dont cela était fait.
En effet, il n'y a pas vraiment de recherche ici de la part de
Nakaba Suzuki mais juste de la bonne vieille baston bourrine sur fond de pouvoirs de plus en plus puissants qui déchirent tout. Pas désagréable à regarder mais pas folichon non plus. Je trouve que l'auteur se contente de peu et a déjà fait mieux. L'émotion ne passe pas, on peut même dire qu'il n'y en a pas. On voit juste Zeldris montrer ses bons gros pouvoirs, épauler de son professeur et de celui de Meliodas, tandis que Merlin, Escanor et Ludeciel contre-attaquent. Certes, les pouvoirs envoient du lourd et son bien mis en scène, notamment celui de Zeldris, couplé à l'astuce et la magie de Merlin, ainsi que le courage à toute épreuve d'un Escanor un brin têtu, mais ce n'est pas non plus transcendant.
A la limite, je pense que les ultimes pages signant le retour de Ban sous nos latitudes m'ont offert bien plus d'émotions, que ce soit quand il retombe sur ses amis qui saluent son retour ou bien sûr quand il retrouve Elaine et la sauve, lui offrant son immortalité en échange de sa vie pleine et entière. Là, il se passe quelque chose. Là, il y a de l'émotion même si c'est archi classique et prévisible. Il y a même une mini-interrogation sur sa manière, désormais, de participer à la suite des événements. Alors que de l'autre côté, la nouvelle menace ultime qui se dresse face à eux, à Camelot, me semble tellement surfaite et exagérée que j'en lève un peu les yeux au ciel. Heureusement que Merlin a un pouvoir de fascination extrême sur moi et que je me demande toujours ce qu'elle mijote.
Une fois n'est pas coutume, je ressors un brin chafouine de ma lecture. Je ne peux pas dire que j'ai passé un mauvais moment mais j'attendais plus de l'auteur et de la série que cet enchaînement de combats presque prévisibles trop construits sur une montée en puissance exagérée. Ce que j'aime dans la série, ce sont les émotions humaines qu'elle me confère, pas forcément les moments où tout le monde se tape dessus, et ici cela m'a manqué à part dans les ultimes pages.
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