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EAN : 9782809711684
176 pages
Editions Picquier (03/03/2016)
4.06/5   16 notes
Résumé :
Une exploration littéraire de la société coréenne entre ville et montagne, rencontres et paysages, réalité et imaginaire. L’écriture, tour à tour précise ou contemplative, ponctuée d’humour, respire au fil des découvertes. Peu à peu ce promeneur curieux de tout est entraîné vers un vagabondage intérieur. En allant toujours plus à l’est, c’est lui-même qu’il a trouvé.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
C'est un jour d'hiver que Benjamin Pelletier atterrit à Séoul. Il y passera les quatre saisons, seul étranger à Malli-dong, quartier populaire à flanc de collines, enchevêtrement de constructions anciennes, habitations et gargotes. Pendant un an, il va découvrir une culture, une langue et essayer d'appréhender ce pays qui lui est inconnu.

Par petites touches, Benjamin Pelletier nous introduit en Corée du sud. L'esprit ouvert et bienveillant, il parle de ses rencontres, de ses découvertes culinaires, des moeurs coréennes, truffant d'anecdotes, parfois drôles, parfois tendres, un récit de voyage original. Sans essayer de brosser un tableau global, l'auteur s'attache aux détails qui rendent chaque voyage si particulier.
Une année bien remplie, suffisante pour s'attacher à ses vieilles voisines, pour se familiariser avec les traditions millénaires du pays, pour découvrir son Histoire, s'imprégner de ses couleurs, de son atmosphère. Un an aussi pour quitter la capitale, s'envoler pour l'île de Jeju ou aller voir les miradors nord-coréens sur la DMZ. Quatre saisons pour goûter au froid glacial de l'hiver coréen, à la douceur du printemps, aux pluies diluviennes qui précèdent un été chaud et lourd, à la magie des ginkgos parés d'or en automne.
Mélange de méditations philosophiques, d'explications théoriques et de récits du quotidien, Toujours plus à l'est est une véritable invitation au voyage qui se lit comme un roman. Agréable et dépaysant.
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Cette découverte de la Corée du Sud est un mélange de récit de voyage, de réflexions philosophiques et de petits points d'informations historiques.
L'auteur prend son temps pour nous raconter une année de sa vie, une année contemplative, immersive dans une culture très différente de la nôtre.
J'ai aimé son écriture, le fait qu'il ne fasse pas un récit exhaustif de ses journées mais qu'il prenne son temps pour nous parler aussi bien de la réaction de ses voisines, de vieilles dames intriguées par ce jeune étranger, que du ginseng, de son travail de professeur de français ou de ses visites touristiques à la frontière avec la Corée du Nord.
J'ai été ravie de découvrir la Corée du Sud de cette façon, par petites touches, comme on apprécie un tableau dans un musée sans se sentir obligé de regarder attentivement tous les autres tableaux de la pièce.
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Ce séjour à Séoul est un vrai délice de lecture, car l'auteur nous entraîne dans la découverte des petites choses du quotidien qui sont si différentes des nôtres. Dépaysement absolu à travers le regard respectueux d'un voyageur au long cours. Cela débute avec une désynchronisation du corps et de l'esprit:" je suis pris dans une sorte d'ivresse sobre, dans l'entre-deux de la veille et du sommeil, la conscience errant tel un oiseau dans un espace sans arbres. Et je trouve cet état très agréable". Séoul ville sans limites précises toujours en pleine mutation, lance ses gratte-ciels, ses quartiers d'affaires, ses restaurants et magasins criards à première vue. L'auteur nous nargue en déconstruisant aussitôt ce qui apparaît évident en pénétrant dans l'antre caché de la ville qui révèle la présence d'un passé toujours présent. Un contraste entre modernité et traditions s'entremêle: "j'ai deux Séoul, le Séoul d'en bas, vaste, moderne, lumineux, tout en lignes droites, et le Séoul d'en haut, chaotique et tortueux..."
Peu à peu l'auteur nous fait découvrir les gens, leur vie et
son parcours pleins d'anecdotes joyeuses ou tragiques nous invitent avec une observation fine à parcourir cet étrange univers.
Un vagabondage plein d'humour et réflexif sur ce pays qui offre des contrastes saisissants pour un voyageur curieux. Ce livre m'a vraiment pris par la main, parcourir et ressentir fut un beau voyage à Séoul avec son auteur.
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Récit d'un voyage initiatique au pays du "matin calme"

Beaucoup plus qu'un récit de voyage ou un carnet de bord, ce livre nous fait part d'un voyage initiatique. L'auteur nous plonge dans une Corée pittoresque tout en nous donnant des informations historiques et en développant une certaine philosophie de la vie. Au fil du récit, certains objets, des aliments (comme le ginseng), ou des paysages sont sources de réflexions philosophiques intéressantes et poussées.

L'écriture de Benjamin Pelletier est très agréable. L'auteur mêle une touche d'humour au récit qui délecte le lecteur, certains passages sont d'ailleurs mémorables !

L'auteur ne prend pas en compte les diatribes d'un Français qui n'a peut-être pas essayé de comprendre ce pays, et nous fait découvrir une tout autre Corée, à laquelle il s'attache, émerveillé et intrigué par toutes les nouveautés et le dépaysement total auxquels il se retrouve confronté. Toutes ses réflexions peuvent d'ailleurs être utiles pour ceux qui préparent un voyage touristique ou pour ceux qui voudraient découvrir le pays du "matin calme" d'une façon originale ! 
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J'ai emprunté ce livre car il s'agissait des éditions Philippe Picquier que j'affectionne tout particulièrement. J'ignorais qu'ils éditaient des recueils de voyages.
J'ai navigué sur internet afin d'en savoir plus sur Benjamin Pelletier. C'est un homme éclectique et donc passionnant.
Dans "Toujours plus à l'est", il nous raconte sa rencontre avec le peuple coréen. L'auteur est professeur de français pour des étudiants et des salariés d'entreprises. Il découvre un monde de couleurs, d'odeurs fait de sourires et de petites attentions. Une société encore encrée dans ses traditions mais pas arriérée. Même si le modernisme et le capitalisme grignotent peu à peu ce mode de vie, il est quelques îlots de résistance.
Il y a aussi des blessures qui ne guérissent pas (partition entre deux Corée).
C'est sensible et précis mais pas désenchanté.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
On aura beau refaire le voyage plus tard, revenir sur ses propres traces, jamais on ne la retrouvera, comme on ne ressent plus l excitation du premier jour d école ou les émotions d un amour de jeunesse. L étonnement n aime pas les habitudes.
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Je suis à la pointe extrême de l épine dorsale de la péninsule. A voir les montagnes qui s étendent en zigzag à perte de vue, on comprends la présence du dragon dans la mythologie des Coréens. Non pas le monstre cracheur de feu et avidité destruction de nos légendes européennes, mais l être bienveillant, gardien de l ordre des choses, vieux sage protecteur des rivières, des lacs et des étangs, grand père assoupi sous un édredon de verdure, dont le souffle somnolent donne naissance aux nuages, à la pluie, à la vie.
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Qui aime les moments intermédiaires, la transition de la veille au sommeil, le soir, le printemps, l'automne, la rêverie plutôt que la conscience, le questionnement plutôt que la certitude, l'état indécis qui précède une promenade improvisée, les rafales annonciatrices de la tempête, l'élan d'une bête en chasse, le départ d'un feu, ces instants de pur devenir qui soulagent de l'obsession pour les identités figées; qui a le goût des entre-deux préfère aussi les lieux mitoyens, la lisière à la forêt, les contreforts à la haute montagne, le littoral à la pleine mer – et la frontière au territoire. 
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Ce n'est que bien des années après, quand on apprend à sortir des ornières des faux départs en conquérant sa propre langue, qu'on réalise combien les premiers mots plaqués par certains sur nos premières images sont comme des dalles en pierre posées sur des herbes sauvages. 
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Les bouteilles se vident, les yeux pétillent, les voix s'élèvent, les démarches deviennent moins assurées, tandis que les regards se libèrent des convenances sociales. Je sens des yeux qui se posent sur moi, d'abord à la dérobée, puis qui s'attardent de plus en plus, libérés de toute crainte et bienveillants. A côté du bus, au milieu des sacs et des cartons, nous sommes des acteurs en coulisse, découvrant l'être commun qui se dissimule derrière le maquillage de notre personnage. Je suis certain qu'à cet instant où les différences de culture, de langue, d'âge disparaissent d'un coup, il ne me voient pas plus français que je ne les vois coréens - il n'y a pas de frontière entre nous.
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